16, Le Soleil de Colombie, 28 février 1975 Nos lecteurs nous écrivent Je suis parfaitement d’ accord avec mon collégue et ami Léon Hurvitz qui, dans sa lettre publiée dans votre numéro du 3l janvier, écrivait qu’il serait illu- soire, surtout dans les con- ditions présentes, d’espé- rer que, dans un avenir prochain, tous les fonc- tionnaires publics’ du Ca- nada deviennent bilingues. Avant d’exprimer mes pro- Pres opinions a ce sujet, je voudrais ici féliciter pu- bliquement Léon Hurvitz, pour le soutien effectif qu’ il apporte A la propagation de l’idéal d’un Canada bi- lingue et multiculturel, dif- férent en essence, des E- tats-Unis - son pays d’o- rigine caractérise par la médiocrité du ‘‘melting pot’’. Léon mérite aussi d’étre felicité pour |’ar- deur et la régularité avec lesquelles il vous écrit, tandis que moi, qui ai pourtant envisage tant de fois de vous écrire, m’en suis tenu jusque 14 aux intentions. Ceci dit, venons-en aux bilinguisme et soyons rea- listes. Tout d’abord, te- nons compte du fait que la plupart des gens sont me- diocrement doués pour 1’e- tude des langues et que, par consequent, le mieux que |’on soit en droit de s’attendre de la plupart des Canadiens c’est qu’ils se debrouillent un peu. dans celle des langues officiel- les qui, pour eux, est la seconde langue. Ensuite, pour en arriver 4 notre but d’un Canada, bilingue, il faudrait commencer par le commencement - verite de la Palisse qu’il est néces- saire de souligner - cfest- a-dire par l’education pri- maire. Il faudrait, dés la premi- ére année de l’ecole pri- maire, et méme dés le jardin d’enfants, commen- GCI, Al ape. 0 wesc pip des enfants est le plus malléable, a leur ensei- gner la langue seconde, et non pas attendre qu’ils ai- ent atteint ‘‘l’age béte’’. De plus, il faudrait ren- dre cet enseignement vi- vant, attrayant aux yeux des enfants, en abandonnant les méthodes présentes et su- rannees, dont l’effet est encore aggrave par des en- seignants souvent incom- pétents: qu’on recycle ou jette au feu tous les ma- nuels qui contiennent des Ane MESS tellesuque hs Peter has a white pencil’’, ‘‘la plume de Gertrude est bleue’’, car, pour l’amour du cie], entend-on jamais qui que ce soit parler de cette fagon-la dans la vie quotidienne. Il nous faut des méthodes modernes d’enseignement de la lan- gue, avec des textes ba~ ses sur’ la langue telle qu’ on la parle (la méthode As- simil pourrait servir d’ inspiration) et il ne faudrait surtout pas se limiter aux textes: il faudrait organi- ser, en classe aussi bien qu’en dehors de l’école, des activités recréatives, dans la langue seconde, chants, danses, promenades, des- sins, etc. -Finalement pour que les éléves se rendent compte que la langue se- conde est une réalité, un fait vivant, il faudrait qu’ ils puissent voyager de par leur pays par le’ truche- ment d’échanges inter- provinciaux, entre fa- milles anglophones et francophones, surtout pen- dant les vacances d’été, que de nombreux jeunes anglophones puissent aller— travailler au Quebec et vice-versa, et aussi, com- me Léon Hurvitz le pro- pose, qu’on procéde a des échanges d’ensci_ - gnants. Ce n’est qu’en appliquant une politique de ce genre, avec énergic et détermi- nation, que notre pays, pourrait, avant la fin du siécle, devenir une nation véritablement bi- lingue et unie. Un autre probléme que je pergois et qui, 4 mon avis, mériterait que la communauté francophone du Canada y réflechisse, c’est de clarifier ce que nous entendons par‘‘bon frangais’’. Les annon- ceurs de Radio-Canada s’ efforcent de cultiver un accent ‘‘parisien’’, ac- cent qui n’est pas néces- sairement le plus beau dont la langue frang¢aise se pare: on n’entend pas les annonceurs -anglopho- nes imiter l’accent oxo- nien, alors pourquoi ee complexe d’infériorité, cet te mentalité de colonise. - Mieux vaudrairt, a mon avis, que les susdits an- nonceurs' yeillent a la qualité de leur diction, qui laisse souvent a désirer (je ne parle pas ici des fran- cophones europeens, mais des Québecois). - Dans nos journaux d’expression francaise, je percois la necessité urgente de re- hausser la qualite du francais qu’on y emploie. Je regrette, notamment, d’avoir 4 soumettre a votre attention le fait que des anglicismes se glissent fréquemment dans les colonnes du Soleil; pour ne citer que deux exemplai- res tout 4 fait récents, il était question en lére page de votre journal d’APPLI- CATION soumise 4 la CRTC pour obtenir unper- mis d’opérer un poste de télévision francaise 4 Van- couver et de PAYEURS DE TAXES qui défrayaient les coats de la délinquence ju- vénile: or, en francais, ‘‘application’’? n’a pas du tout ce sens-1la (il aurait fallu- dire “*reguéte” ~* ou ‘‘demande’’) et l’équiva- lent francais de ‘‘taxpay- er’’ est ‘‘contribuable’’. Le francais de mon ami Léon Hurvitz est excel- lent, mais -la_ traduction de son dernier article du (Zeit. intitule sO Tan— nanbaum”’ s’est avéré’d’u- ne difficulté exceptionnelle et vous l’avez impri- m4 sans la moindre cor- rection, ce qui fait que cer- tains passages donnentune veritable impression de charabia. Je me rends compte que vous n’avez pas assez de personnel, ni assez de moyens, mais, tout de mé- me, si nous voulons que la communauté anglophone nous respecte, il faudrait veiller davantage 4 la qua- lite de la rédaction. Avec mes salutations a- micales, René Goldman | MISE EN BOITE | M. le Rédacteur, La personne sous un faux nom, introuvable, se disant Espagnole, qui dit ne pas parler un_ bon frangais, mais qui l’écrit avec la précision d’une personne élevée en France, vou- drait-elle, au lieu d’écrire A tous mes amis Franco- phones, des insinuations honteuses et fantaisis- tes sur mon compte, me contacter directement. D’aprés ses lettres, onme: cherche partout et, pour fa- ciliter 4 cette pauvre dame ses recherches, jecommu- nique par la presente mon adresse et mon numéro de telephone, soit: Jean- Pierre Desmarais, 365 E. 2é. rue, North Vancouver - BC - V7L-1C6 - Tél; 985-2695 - A bon entendeur, Salut! _ChéreMme Batut En souvenir de notre a- gréable séjour passé dans votre région, il me fait plaisir de vous faire par- venir un exemplaire du journal de cet inoubliable voyage dans |’Ouest Cana- dien. Nous vous remercions pour le journal envoyé; ce- pendant nous apprécierions beaucoup. s’il vous. etait possible de nous faire parvenir la copie sur la- quelle a paru l’article de notre sejour Aa Vancouver, nous croyons que ce serait sur l’hebdomadaire de la lére ou 2@me semaine d’oc- tobre 1974. La-raison pour laquelle nous y tenons tant est que nous aimcrions en _ faire faire des photocopies pour notre carnet de voyage. Tout le groupe vous en- voie ses salutations et vous remercie de votre grand devouement. Amicalement. Mme Gilberte Gilbert Secrétaire Régionale Région de Toronto Oshawa (Ont.) Note du Soleil: Encore un bel exemple de l’amitié francophone 4 travers le Canada - Ce que vous devriez savoir concernant faugmentation des loyers. LES REGLES: QUELQUES EXCEPTIONS: Cher Soleil, Félicitations pour la nou- velle entéte. Le contenu du journal s’est améliore sensiblement. La nouveau- té m’a plu et j’ai acheteé le journal, ce que je n’avais fait que trés rarement. J’entends abonner ma mé- re qui réside 4 Montréal, trés bientdt. Merci. Paul Verront. La Croix-Rouge, C'est ’homme_ a Vaide de son prochain Pour plus de renseignements sur la vie francopho- ne de Vancouver, consultez nos pages artistiques. * @ A dater du ler janvier 1975, les augmentations de loyer résidentiels sont limitées 4 10.6% du loyer ac- tuellement en vigueur. Cette régle s’applique A toute habitation conte- nant deux ou plus d’unités louables, et sera appliquée par la Commis- sion de Révision des Loyers. Cette régle s’applique aussi aux habitations - unifamiliales. @ Les locataires peuvent légalement refuser de payer toute augmentation de loyer au-dessus de la limite de 10.6%. sujette aux exceptions spéci- fiees dans la legislation. Les loca- taires ne peuvent pas @tre évincés pour ie non-paiement d’une augmen- tation illégale de loyer. - @ Il doit y avoir un intervalle d’au moins 12 mois entre chaque aug- mentation de loyer et l’on doit donner un avis de toute augmenta- tion aux locataires, au moins 3 mois a l’avance. - Les questions concernant les affai- res des propriétaires autres que celle de l’augmentation du loyer doivent 6tre adressées A: Office of the Rentalsman 52 Seymour Street Vancouver, B.C. VOBE-sHy-= Numéro de téléphone: 689-0811 Appels en frais virés acceptés - @ Un semi-duplex, quand le proprié- taire demeure dans l’autre moitie (ou sous-sol quand le propriétaire habite le reste de la maison), est exempt de la limite de 10.6%. - @ Certaines rénovations majeures peu- vent donner droit 4 un propriétaire d’augmenter le loyer au-dela de la limite de 10.6%. Ces améliorations doi- vent avoir commencé depuis le 3. mai 1974 et ne pas comprendre l’entretien et les réparations courantes. Les pro- priétaires peuvent consulter la Com- mission de Revision des Loyers pour plus de détails, particuliére- ment si les rénovations planifiées peuvent justifier une augmentation de loyer. - @ Les habitations résidentielles lou- ées pour la prem‘ére fois le, ou a- prés le ler janvier 1974, sont ex- emptées de la limite de 10.6% d’aug- mentation du loyer, pendant une pé- riode de 5 ans. @ Les habitations louées a plus. de $500 par mois sont exemptées de la limite de 10.6 % d’augmentation du loyer. - THE GOVERNMENT OF THE PROVINCE OF BRITISH COLUMBIA Si vous avez des questions & poser concernant l’aug- mentation des loyers résidentiels, écrivez Aa: Rent Review Commission P.O. Box 9600, Vancouver, B.C. V6B 4G4 Telephone: 689-9361 Out of town, call collect.