bien que pour Jean-Louis Rocca du Centre d'étude de Recherche Internationale (CERI) le taux de chémage en Chine s'éléverait probablement au méme niveau que dans les pays occidentaux. Comment faire pour relancer l'économie ? Ce fait certainement l'objet de discussions animées dans la salle a manger du célébre hétel de la rue Brunswick, Avec cette vieille idée de la taxe TOBIN, mise de I'avant par la voix de Gordon Brown, le premier ministre de sa majesté. Présenté lors d'un colloque universitaire en 1972 par James Tobin, professeur a Yale et prix Nobel, il s'agissait de «mettre un grain de sable» dans les mécanismes de la spéculation en taxant toutes les transactions sur le marché des devises a un taux de 0,2% par jour, soit un taux de 44% par an. Un taux suffisamment dissuasif pour décourager la spéculation a court terme (de quelques secondes a quelques minutes). L'objectif de I'époque était de redistribuer les richesses du nord vers le sud. Il s'agit donc d'un imp6ét mondial anti-spéculation, collecté a la source par les banques elles-mémes, transféré ensuite dans un fonds national que les états reverseraient finalement a un organisme mondial sous la tutelle de 'ONU. Le contréle des régles du jeu serait facile 4 contréler puisque ces transactions sont déja acheminées au niveau mondial par la Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication (SWIFT) a Bruxelles. Ce n'est pas la premiére tentative de mettre un terme a l'hégémonie de la spéculation dans la pratique bancaire. James Tobin se déplacera pour la premiére fois en 1994 en Europe au sommet social de Copenhague, suite a la crise mexicaine. Les Nations Unies se saisiront du dossier en 1995 et l'on reparlera de la mise en place de la taxe Tobin au G7 d'Halifax au cours de la méme année, alors que le Canada est en récession et que le Québec se cherche une voie d'avenir. Page 15 sur 28