» _ extravagance, est lenvironnement par André CHOLLAT JOYEUX NOEL et .... BONNE ANNEE !! ! Si, avec l’hiver nous viennent les plus sombres journées de l’année, le froid, le vent et la pluie, la neige et les absences remarquées du soleil, a- vec ’hiver (dans notre hé- misphére) nous viennent également les journées les plus belles de l’année: les . fétes de fin d’année, Noel plus particuliérement. Pour ceux qui ont su garder l’esprit simple des enfants, pour ceux qui sa- vent voir Noel dans sa vraie beauté dela Nativité, en dépit de tous les’ efforts pour détruire le sens mé- me de cette féte inégala- ble (matérialisme, dé- bauche alimentaire, i- nondation de vulgarité. .et jen +» +), Noel reste une féte familiale et hu- maine sans_ artifice clin- quant: Un enfant nous est né! . Les souvenirs de Noel: veillée au coin du feu, la préparation de la créche, la messe de minuit avec ses chants populaires dans une ambiance de renou- veau, de bonne entente, le retour 4 la maison dans le froid qui vous pique le nez, un bon chocolat chaud et un morceau de brioche pour célébrer le moment avant d’aller au lit, tout excité par ce que l’ontrou- vera le lendemain dans ses souliers dans la che- minée ou au-dessous du sa- pin de Noel. Oui, on se souviendra toujours de ces moments intenses de vrai bonheur; combienil se- rait souhaitable que cette tradition de simplicité puisse @tre conservée, - - emais, hélas, ceci est une autre histoire. : Une tradition qui n’a fait que se développer jusqu’a celle de la décoration pour Noel: V’arbre de Noel, le houx et le gui et plus récemment l’inondation de lumiére qui se fait un peu partout. .L’arbre de Noel est une tradition qui nous vint d’ Allemagne au XIXé. siécle; une légende nous dit que Luther revient d’une pro- menade de méditation le 24 Décembre au soir, il faisait un froid vif et la neige était craquante sous les pas; soudain, alors que. la nuit était noire , la lune en apparaissant fit briller de mille reflets _ jours ther fut tellement en ad- miration qu’il décida de reproduire pour sa famille ce merveilleux spectacle, présenté par le ciel. coupa un jeune sapin = et arrivé chez lui, le décora de bougies pour imiter le miroitement de la lune sur la neige glacée. Pour conserver le plus longtemps possible et en bonne santé (relativement vert) votre arbre de Noel, voici un traitement qui a, paraft-il, fait ses preuves depuis. plusieurs années: aussitOt que possible a- prés qu’il a été coupé de sa forét natale, retailler en biseau le pied de l’ar- bre et le mettre dans un seau (récipient) contenant la solution suivante: un . quart de tasse de sulfate de fer micronisé (que vous pouvez trouver chez le pé- piniériste), 2 tasses desi- rop de mais, 4 cuillérées& soupe d’eau de javel et un gallon d’eau chaude. Rajou- ter de l’eau au cours des lorsque le niveau descend. Ce traitement conservera les aiguilles frafches .et vertes, ce qui -est une sécurité non né- gligeable contre le risque d’incendie. - LIBRAIRIE FRANCAISE o 1441 RUE DAVIE ele coin de foffice de la langue francaise OusS men - OU direz tant par Louis-Paul Béguin : : Si cela peut nous conso- ler, nous qui déplorons le laisser-parler francais parlé et écrit d’aujourd’ hui, le méme laisser-aller existe chez nos amis an- glophones. Je viens de lire, dans la méme semaine, deux ar- ticles A ce sujet dans la presse montréalaise de langue anglaise. Deux ar- ticles fort intéressants, qui viennent 4 l’appui de ce que je vous ai déja dit: | le matérialisme de la so- ciété des ‘‘gadgets’’ est néfaste pour la langue. On parle vite et seulement ‘*pour communiquer’’. Qu’ importe la grammaire et le style. Le message n’est qu’ un message, comme dit Mac Luhan. Qui se soucie vraiment d’ écrire bien de nos jours. Le journaliste anglais Mi- chael Ballantyne cite, dans un des articles “une dé- claration sarcastique de Sir Alan Herbert, que je traduis: ‘‘Tout .sujet bri- tannique, tout citoyen a- méricain a parfaitement le droit de prendre un nom Ou.un adjectif, d’y ajouter le suffixe verbal ‘‘ize’’ et de proclamer ensuite qu’il a créé un nouveau verbe’’. Tl est vrai qu’aux’ Etats-U- nis, pays de inflation verbale, les pauvres_ pu- ristes doivent s’arracher le peu de cheveux qu’il leur _ reste. [Le journaliste con- tinue en demandantsil ’on devrait voter pour un ven- deur de mots d’occasion. Car il venait de critiquer, dans son article, l’emploi par un.membre du Con- grés américain du verbe: ‘to dichotomize’’ pom- _ Les mots («citrons) peux et inutile dans la conversation courante. Les mots d’occasion ne sont pas rares non plus, hélas, en francais, 4 Montréal. De- puis que je me trouve dans la deuxiéme ville francai- se du monde (qu’on dit!), je vous jure que j’en ai vude belles. Un grand et ré- puté magasin avait, ces jours-ci, affiché partout a l’intérieur de son im- mense immeuble: Jours d’ achat avant-la vente. I fallait consulter l’anglais pour comprendre. — Il s’a- gissait d’une vente au ra- bais de certains pendant quelques jours a- vant les soldes d’hiver. Le mot achat, suivi immédia- tement du mot vente por- tait A confusion. Plus haut, prés de l’escalier méca- nique, une petite affiche disait ‘‘in case of emer- gency, call. .’? suivi du francais ‘‘En cas d’urgen- ce, signalez. ..’’. On l’a dit et redit, ‘‘signaler un numéro’’ n’est pas correct. On COMPOSE un numéro. Je lis - encore une fois- l’annonce étrange des ‘‘maftres de 1l’électroni- que’’ dans le méme jour- nal. J’avais, dans un ar- ticle de l’an dernier, sou-’ levé Wattention sdese® lece teurs sur l’absurdité de las phrase suivante: spécial est diversement disponible 4 l’un ou Jl’au- tre des magasins sui- vants’’. J’avais fait re- marquer que sil’onest maf tre de l’électronique, on devrait au moins maftriser sa langue. Il n’en est rien puisque cette méme phrase est toujours bien vivante. C’est le francais qui mour- articles. ' ea Oise trons, ra, si 1’on continue 4 cal- quer l’anglais de cette fa- ¢on.‘‘This special is a- vailable at one or the other of the following stores’’. Vous voyez comme c’est simple de remettre en an- glais ce genre de calque. Dans notre langue, on aurait exprimé ainsi ce message publicitaire: EN: VENTE DANS LES MAGA- . SINS SUIVANTS. Tout sim- plement. Pour finir ce premier tour d’horizon de la situation du frangais dans la ville fran- aise de Montréal, voici é bouquet. Sur le mur blanc d’un supermarche, |’ affiche incroyable sui- vante: Carosse 4 magasi- ner. Carrosse s’écrit a- vecedeux ‘tr’?. Premier point. Mais tout de méme passons au message. Se- rais-je revenu au temps de la cour du roi soleil. Vais- je voir le beau carrosse do- ré de Cendrillon, potiron transformé par la bonne fée en rutilante voiture tirée par quatre chevaux. “Non, nous sommes loin de 1’é- poque des carrosses. On ne fait plus de carrosse. C’est fini, balayé, comme chantait Edith Piaf qui ne reer eagle rien. Alors, ‘de erarepy® entévezemni u carrosse, mal écritetimal nommé. Remplacons cet é- vade du XVIIé. siécle par le trés simple ettrés fran- ¢ais: POUSSETTE. Nous aussi, cher Mon- sieur Ballantyne, nous a- vons nos ‘‘second-rate words’’, nos ‘‘mots d’oc- casion’’. Une bien mauvai- se affaire. De vrais ci- comme on dit dans notre langue. - VANCOUVER 5, B.C LA PHOTO C’est la panique au pre- mier coup d’oeil’ Oui! et Non!. Vous auriez dQ avoir une batterie de rechange com- me vous avez une roue de secours, avant de partir pour les Iles, le long des cétes, ou un poose-métre, et si vous avez oublié tou- _ tes ces petites précautions, vous auriez dQ garder la feuille qui est avec votre par Lucien BELLIN oo Sa oe CERVEAU CONTRE CELLULE ELECTRIQUE : film Kodachrome au lieu de la jeter dans la premiére poubelle venue. Comme vous n’avez rien fait de tout ceci, vous avez en consé- quence un appareil de photo SLR devenu’ manuel par manque de batterie, et... par surcroft, voila u1 pay- sage magnifique et vous n’avez que votre cerveau et vos yeux pour analyser Vindice de iumiére_ et Dieu sait s’ils sont trom- peurs! Il est bien xisqué, dans ces condizions, sauf de faire du ‘‘Pif au Métre’’ ~quelques oOuvertures en dessus st en dessous, d’a- voir une bonne photo. Alors prenoas une des conditions les plus connues et couran- tes di: l’indice de lumiére, - *Soleil Brillant’’. La régle générale du So- leil donnant des ombres fortes avec un film ASA de 25, ouverture du diaphrag- me 4 F.8, vitesse d’obtura-~ teur 4 1-125é. de seconde, il faut donc graver dans votre mémoire ces 3 derniers chiffres pour ume journée ensodieillée. En partant de ’ ce principe, trés peu de caiculs de votre part pour une estimation vaiable, si vous avez votre batterie 4 sec et un film A finir de cette belle journée. Si c’est ua sujet de so- leil se réfléchissant sur le visage, fermez d’unstop s’il se trouve sur l’épaule du sujet et ouvrez d’un stop le diaphragme; les ombres seront plus douces, avec moins de contrastes. ~Bonne chance! ! ! i