Information Chronique Alea jacta est! Un désastre annuel Comme chaque année a l’approche de Noél, les grands magasins se transforment en champ de bataille. Emballages déchirés, boites éventrées, jouets cassés; C’est un triste spectacle. Une cliente fait tomber un vétement et ne daigne pas le ramasser: plusieurs autres clients arrivent, le voient et font un dé- tour: l’inévitable ne tarde pas 4 se produire: une personne marche dessus, puis s’éloigne avec non- chalance. Je vais remettre le véte- ment sur un cintre: j’ai pour prin- cipe de ramasser et de remettre en place au moins cinq articles dans un grand magasin. J’ai eu de la chance: j’ai réussi a trouver une boite qui était intacte; toutes les autres avaient été ouvertes par des gens qui te- naient absolument a les Vitalien. Il est vrai également que j'ai étudié le latin pendant trois ans et l’italien pendant sept ans. Par conséquent, comme a di le dire Margaret Tatcher, aprés avoir décidé de démissionner: Alea jacta est! * * * * * Comme promis voici l’un des derniers po¢émes de Mme Berthe de Trémaudan, une fran- cophone de Victoria qui fétera bient6t son 9Se anniversaire. L’influenza L'influenza, vilainegrippe. séme ses germes 4 tous les vents; elle s’attaque, elle s’agrippe tant aux adultes qu’aux enfants. Prolifique, elle se propage emplissant l’air de ses méfaits, fait que d’éloquents épithétes de la fiévre , sortent avec chaleur. Mais on dit qu’il est une armure contre ses germes, en prévention, qu’il suffit d’une simple piqire pour en diminuer |’ action. Allons donc sans hésitation tendre notre cuisse 4 l’aiguille et célébrer l’immunition en déjouant l’épidémie. Berthe de Trémaudan septembre 1990 * * * * * LE COIN DE LA LANGUE Les Moufettes sournoises (Les pléonasmes) Percuter violemment, trau- matiser fortement, une bréve examiner, probablement pour s’assurer qu’elles ne contenaient pas de fautes d’orthographe. Je suis parfaitement d’accord avec une de mes collégues, qui m’a dit qu’il y a des moments ov elle a honte de faire partie de la race humaine. x * * * * Mea culpa Dans ma chronique du vendredi 23 novembre, jai écrit:«Il a amené son Jean-Claude Arluison allocution, un coup de théa- tre imprévu, un missile télé- guidé, le jour d’aujourd’hui, eux autres, fixer de fagon définitive, un mémoire écrit, une étude est actuellement en cours, les résultats obte- nus. Dites-moi, si oui ou non...; une période de temps, des projets d’avenir, relever de la compétence du ministére (il faut dire soit: relever du ministére, soit: étre de la compétence du ministére), une légére collation, un bref lunch.» J’aurais da dire: «Il a apporté son déjeuner.» On améne une personne et on apporte une chose; et pourquoi son «lunch»? Quelle horreur! * * * * * ll y ade quoi en perdre son italien J avais écrit dans ma chro- nique, il y a quelques semaines, que la ville de Regina ne prenait pas d’accent aigu, car c’est un mot latin. Nous en avons tous la preuve a portée de la main, puis- que linscription «Deo gratia Regina» figure sur nos piéces de monnaie. Mais le mot «latin» a été remplacé par «italien» a la composition. Il est vrai que «régina» est passé sans modification du latin a Canada La Réserve Paventure a temps partiel donnant des virus en partage, insouciante de leurs effets. Elle emplit l’air que l’on respire, se prélasse dans les magasins. Il n’est de borne 4 son empire, et sa malice n’a pas de fin. On la baptise chaque année, on lui donne un différent nom, celui du lieu oi elle est née, d’oii elle apporte son poison. Avec les «atchis», les «atchas», le nez qui se change en fontaine, les maux de gorge, d’ici, de 1a et le dérangement du systéme un opinatre mal de téte qui vous rend de mauvaise hu- meur Bureau de Recrutement - Milice Vancouver et C.-B. (604) 666-4193 (a frais virés) Victoria (604) 388-3672 (a frais virés) ARMEES Vendredi 7 décembre 1990 g _Donnez a votre carriére civile a plein temps une autre dimension. mw Augmentez votre revenu en travaillant a temps partiel dans la Milice, la Réserve de terre des Forces canadiennes. Vivez une expérience unique et enrichissante. Travaillez avec des gens intéressants durant quelques week-ends et certaines soirées. Profitez de diverses possibilités d’emploi d’été et de voyage. Joignez-vous a la Réserve dés maintenant! Pour de plus amples renseignements, communiquez avec: REGULIERE ET DE RESERVE apercu, des avantages posi- tifs, étre opéré d’une cataractes des yeux, une petite localité. Une cirrhose du foie, un méandre sinueux, un apanage exclusif, et puis, mais pourtant, se relayer tour a tour, mélanger ensemble, pour faire en sorte que, de bien des maniéres diffé- rentes, se moucher le nez, ils sont tous unanimes, un coup d’oeil rapide. * * * * * Conclusion Au tribunal. «Vous deman- dez le divorce, Madame, pour cruauté mentale?» «Oui, Monsieur le président. Tous les matins, mon mari me flanque le miroir devant le visage.» is Le Soleil de Colombie Courrier _ Triste Anniversaire Un an depuis le massacre a la Polytechnique de 1’ Univer- sité de Montréal. Un anniver- saire est souvent l’occasion des bilans et celui-ci ne fait pas ex- ception. Depuis quelques semai- nes, les médias soulignent l’évé- nement: documentaires, témoi- gnages, éditoriaux, chroniques. On parle de violence contre les femmes et tous les courants sont présents. Les uns dénoncent la mysoginie dans notre société et les autres n’y voient que de l’alar- misme. Quoiqu’on en pense, le débat est sur la place publique et doit y rester. Quoiqu’on en dise, la violence contre les femmes est bien réelle et toute forme de tolé- rance face a des actes d’agres- sion psychologique, physique et sexuelle ne fait qu’aggraver la situation. plus récemment, la réaction des étudiants et étudiantes de niveau secondaire 4 une scéne de viol ont de quoi nous alarmer. Il faut se méfier du discours de ceux qui disent que les médias nous mon- trent les choses comme étant pi- res qu’elles ne sont. Menacer les femmes de sévices sexuels et méme de mort n’est pas une mauvaise plaisanterie. Applau- dir et crier des encouragements face 4 une scéne de viol (méme lorsqu’il s’agit d’une piéce de théAtre) ne peut étre percu comme un Comportement sain. Quatorze femmes ont été assassinées parce qu’elles aspi- raient a devenir ingénieures. Et c’est un homme qui les a tuées. Ce n’est pas un mythe ni une exagération, ni une mauvaise plaisanterie. C’est notre triste L’affaire des invitations réalité. A l’ Université de la Colombie- Marie Dussault Britannique 4 la mi-octobre et, Vancouver FOYER MAILLARD Centre d'accueil Soins prolongés Service infirmiers 24 heures sur 24 Personnel bilingue Jeokcaoiiseiooioiekia] AUSS brkkbobbcbiieokiioeicick Bed & Breakfast offert 19.50$: Nuit et petit déjeuner 29.50$: Nuit et trois repas 1010 AVENUE ALDERSON MAILLARDVILLE, C.-B. V3K 1W1 Tél: 604-937-5578 Le Soleil de Colombie Le seul journal en francais de la Colombie-Britannique Président-directeur: Jacques Baillaut Gestion, administration, publicité: Jacques Tang Journalistes: Daniel Bélanger, Frangois Limoge Réalisation, mise en page: Suzanne Bélanger Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs: Claudine Lavallée, Claudine Letoumneur, Tima Sekkat, Jean-Claude Arluison, Jean-Claude Boyer Collaborateurs Arts et spectacles: Marie-Louise Bussiére, Nigel Barbour Ouverture du journal: 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, BC, V6A 2W3. Les lettres a la rédaction seront publiées a condition que leur contenu ne soit pas diffamatoire et qu'elles soient signées. Tél: (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax: 683-9686. L'abonnement annuel coiite 20$ au Canada, 25$ 4 l'étranger. Le journal Le Soleil de Colombie est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. : i | | i