Ras Information Réflexions La dame avance et le monsieur recule (ou vice-versa) Bien que ce titre puisse paraitre facétieux, il n’en a pas moins trait 4 un phénoméne de notre temps: le pourcentage tou- jours grandissant de célibataires qui ont peur d’établir des liens durables. Cette hantise de l’enga- gement se manifeste plus parti- culiérement chez les hommes qui ont été quelque peu dépha- sés par 1’évolution sociale, sexuelle et économique de la femme. Dans leurs rapports avec le «deuxiéme sexe», ils ne savent plus trés bien s’ils jouent le rdle du chat ou celui-de la souris! - Non seulement la distri- bution des réles a changé, mais le concept de permanence est en train de disparaitre. Nous vivons dans |’instantané. L’accélération de la technolo- gie élimine la notion de du- rabilité, tant au niveau des pro- duits de consommation qu’a celui des idées et des senti- ments. Jadis un engagement en- vers un étre humain était une force stabilisatrice, une oppor- tunité de prendre des responsa- bilités. Aujourd’ hui notre socié- té est devenue une société a res- ponsabilités limitées ot |’enga- gement est souvent redouté parce que l’avenir est incertain et que, - selon André Gide, «chaque nouveauté doit nous trouver toujours tout entiers disponi- bles.» On papillonne et 1’on buline, mais sans se poser trop longtemps. Et les femmes aussi bien que les hommes s’adon- nent a ce divertissement. Mal- heureusement dans la_plupart des grandes villes et suivant les Ages, 1’élément féminin pré- domine, ce qui laisse aux hom- mes l’avantage du choix. L’ap- parition du SIDA et autres cala- mités a toutefois modéré les ardeurs. S’engager veut dire litté- ralement «donner un gage», faire une promesse et un don de soi- méme. C’est une facgon d’assu- rer l’élu que l’on a l’intention d’€tre consistant et que les rela- tions futures pourront étre ba- sées sur la confiance. De nos jours, le pendule oscille cons- tamment entre le désir de rap- ports plus profonds et la peur d’étre pris dans une souriciére. Les messages étant contradic- toires, les protagonistes doivent dépenser une partie de leur éner- gie a se protéger contre |’éven- tualité d’un créve-coeur. Le stress provoqué par cet état d’alerte constant mine le climat de con- fiance et d’attachement récipro- que attendu. Parce qu’on a peur, on se méfie et parce qu’on se méfie, on ne veut pas s’engager; un véritable cercle vicieux. L’idéal, bien sir, serait une in- dépendance égale, une dépen- dance mutuelle et une. obliga- tion réciproque. On peut tou- jours réver! Les psychologues vous diront que la phobie de l’enga- gement découle d’expériences précédentes souvent malheureu- ses, soit au niveau des parents qui ont brisé leurs engagements ou délaissé leurs enfants, soit a cause d’histoires sentimentales traumatiques. Ceux qui ont été blessés redoutent toute attache nouvelle jusqu’a ce qu’ils re- trouvent leur confiance en eux- mémes et envers les autres. II y a aussi des gens qui n’atteignent jamais la maturité et qui insis- tent sur un dévouement total sans vouloir donner quoi que ce soit en échange. D’autres complications viennent du fait que les hommes et les femmes attendent des cho- ses différentes de leurs rapports et leurs priorités entrent souvent en conflit. Les femmes ont par- fois tendance a juger les hom- mes d’aprés leurs critéres de comportement a elles, sans se rendre compte que 1’étre aimé n’a pas toujours un radar récep- teur sensible aux ondes qu’elles transmettent. Pour elles, la «romance» est souvent un pas vers le mariage, méme pour celles qui se disent les plus libé- rées. D’un autre cdté, bien que, selon Paul Bourget, «Jes ci- vilisations sérieuses ont tendu a la monogamie,» il y a beaucoup d’hommes qui pensent que Gateaux de mariage Gateaux spéciaux Vendredi 26 avril 1991 Ptisserie Pordeaws Patisseries frangaises Pains et croissants 3675, 10@me Avenue Ouest (Alma Place) Vancouver 731-6551 ce n’est pas un penchant natu- rel. Les hommes aiment1’im- promptu tandis que les femmes préferent savoir a]’avance qu’el- les ne passeront pas leurs fins de semaine seules, mais en com- pagnie de leur prince charmant. Méme de nos jours, il y aencore trop de femmes qui attendent un coup de téléphone problémati- que au lieu de prendre 1’offen- sive. Et pourquoi ne serait-ce pas le tour des hommes d’étre suspendus au bout du fil? Il y a aussi trop de femmes qui accep- tent les pires ignominies sous le prétexte que d’avoir un homme atemps partielest mieux que de ne pas en avoir du tout... Vivre ensemble 4 titre d’expérimentation n’est pas né- cessairement une solution, a moins que l’expérience ne soit faite de bonne foi et avec une limite de temps; et encore, quand le temps prescrit se rapproche, la tension peut monter. Et sans limitations, on s’installe dans le provisoire. Pour terminer sur une note optimiste, il faut tout de méme admettre qu’il y a encore des étres qui veulent assumer la res- ponsabilité d’un engagement, et qui sont préts a en prendre les risques, a part égale. Il se peut que notre culture soit trop laxiste sur la question et que les gens aient perdu la capacité ou |’en- vie de faire les sacrifices néces- saires pour surmonter les diffi- cultés. Seul un adulte sir de lui peut mettre en danger son auto- nomie personnelle, et, selon Hannah Arendt «le reméde pour V incertitude chaotique del’ ave- nir est la faculté de tenir des promesses, c est la seule fagon de pouvoir garder notre identi- té.» Des gens bien informés disent méme que le mariage est la seule solution! Claudine Letourneur Croque en bouche ‘Le Soleil: de Colombie APPEL D'OFFRES CONSTRUCTION DE LA PENTE ET DRAINAGE POUR LE TERMINAL INTERMODAL, CHANTIER CHAPPELL, SASKATOON, SASKATCHEWAN Les travaux comprennent l'excavation, l'enlévement et la réinstallation de la chaine de cl6ture; la fourniture et la pose d'une nouvelle cléture, conduits métalliques, matériaux granuleux, réparations et relocation des services existants; fourniture et installation de I'éclairage et autres travaux électriques. Des visites auront lieu le jeudi 2 mai 1991 entre 10 et 16 heures seulement. Les soumissions cachetées sous enveloppe pré-adressées seront regues jusqu'a midi, heure d'été des Montagnes le jeudi 9 mai 1991. Les documents de soumission peuvent étre obtenus au bureau du chef de l'administration des contrats, 16¢me étage, 10004-Avenue 104, Edmonton, Alberta ou l'ingénicur de soutien technique, 2tme étage, Tour CN, 201-First Avenue Sud, Saskatoon, Saskatchewan (306) 956- 5581 le/ou apres le jeudi 25 avril 1991 contre dépot d'un chéque certifié non remboursable de 50$ (cinquante) fait a l'ordre de la Compagnie nationale des Chemins de fer canadiens. Les soumissions doivent étre accompagnées d'une garantic égale 4 10 pour 100 de la soumission et payable a l'ordre de la Cie des Chemins de fer canadiens. Renseignements techniques: David Lotocki, Surveillant de chantier, Edmonton (Ab) (403) 421-6522. Information sur l'appel d'offres: Bureau du chef de I'Administration des contrats, Edmonton (Ab) (403) 421-6382. Loffre la plus basse ou tout autre n'est pas nécessairement acceptée. R.A. Walker Vice-président senior Région de.]'Ouest Canada Edmonton, Alberta VENEZ Vous ASSEOIR A LA TABLE RONDE FORUM PUBLIC Pouvons-nous en méme temps _ protéger l'environnement et développer I'économie? sur ce sujet sontinvités ale faire et ales envoyer a l'adresse ci-dessous. De plus, 24 autres forums se tiendront au printemps a travers la province. Si vous désirez parler lors d'un forum, communiquez-nous la localité la plus convenable pour vous. On a besoin de votre aide pour les tables rondes de la Colombie-Britanni- que sur l'environnement et l'économie afin de créer une stratégie provinciale pour le développement. Les groupes et individus intéressés a soumettre par écrit leurs suggestions TABLE | R@NDE ... trouvons un meilleur moyen Table ronde de Colombie-Britannique sur l'environnement et l'économie 560 rue Johnston, bureau 229 Victoria (C.-B.) V8W 3C6 1-800-665-7002