SE ee eS nN SER RS - IMinistere lExterieures naissez votre Gouvemement des Affaires En s’inspirant des direc- tives et conseils formulés par la direction du désar- mement et du controle des armements, aprés consulta- tions avec d’autres direc- tions, organismes et minis- téres, les représentants du Canada prennent une part active aux travaux de la Conférence du Comité sur le désarmement A Genéve, organe négociateur qui fait rapport chaque année 4 |’ Assemblée générale des Na- tions-Unies. Le Comité, qui groupe 26 nations, cherche A réaliser des accords dans d’importants domaines du contrdle des armements : interdiction générale des es- sais d’armes nucléaires, in- terdiction de placer des armes nucléaires et des ar- de destruction massive sur le lit des mers et au fond des océans, et prohibition de la guerre chimique et biologique (bactériologique). La Direction du désarme- ment et du contrdle des ar- mements coordonne aussi les lignes de conduite et les points de vue canadiens sur des questions connexes qui sont a l’étude 4 l’?OTAN. La plus importante de ces questions, qui fait actuelle- ment 1l’objet de consultations au Conseil de 1’Atlantique Nord, est la position des Etats-Unis dans les entre- tiens engagés avec 1’Union soviétique sur la limitation des armes stratégiques, en- tretiens qui influeront beau- coup sur tous les autres points relatifs au controle des armes et du désarme- ment. Le service de presse s’ occupe des relations du Mi- nistére avec la presse, la radio et la télévision en ce qui concerne la politique ex- térieure du Canada. II pré- pare les conférences de presse du secrétaire d’Etat aux Affaires extérieures et il organise des services d’ information pour les confé- rences' internationales te- nues au Canada et a l’étran- ger ainsi que pour les di- gnitaires en visite. A 1’oc- casion, le chef de service se fait le porte-parole des | délégations canadiennes di- rigées par le ministre. Le Service publie des commu- niqués de presse et des dé- clarations politiques et an- nonce les principales nomi- nations diplomatiques ainsi que la création de nouveaux postes. Il diffuse d’avance les textes des déclarations et des discours que doit prononcer le ministre, et il aide les journalistes ca- nadiens qui sont envoyés en mission A 1’étranger. Il tient des réunions hebdomadaires pour fournir 4 la presse des renseignements sur les af- faires extérieures et il ré- pond aux nombreuses de- mande de renseignements, de commentaires, de docu- mentation et d’interviews. Le Service de presse four- nit aux missions 4 1]’étran- ger des rapports sur l’ac- tualité canadienne et sur la politique du Gouvernement afin de les aider dans leurs relations avec la presse lo- cale. La Direction de 1’informa- tion exerce deux fonctions principales : 1) Elle fait connaftre 4 1’ étranger le Canada et ses habitants; 2) Elle fournit des rensei- gnements sur la politique extérieure du Canada et sur l’activité du Ministére des Affaires extérieures. Elle produit et diffuse di- verses publications : Décla- ration et Discours, Pages documentaires,reproduc- tions d’articles divers, le Bulletin mensuel des Affai- res extérieures, le Bulletin | hebdomadaire canadien, ain- si que des brochures et des | dépliants en anglais, enfran- ais et dans des langues etrangéres. De concert avec 1’Office nationaldu Film, elle assure la diffusion de films par l’intermédiaire des mis- sions canadiennes 4 ]’étran- ger et elle collabore avec la Commission des exposi- tions en d’autres pays. Elle fait aussi fonction d’agent de liaison entre le Minis- tére et la Société Radio- Canada. Elle réalise en ou- tre un programme de visites qui permet d’amener au Ca- nada, chaque année, d’émi- nents journalistes étrangers, La Direction des affaires culturelles se charge d’en- tretenir des relations cultu- relles entre le Canada et d’ autres pays dans la mesure ot ces échanges se font par voies intergouvernementa- ‘les.Elle s’établit et main- tient les contacts nécessai- res avec les autres orga- nismes intéressés,officiels, et privés, pour mieux faire: connat tre le Canada & 1’é- tranger par diverses acti- vités culturelles et éduca- tives. Tout particuliérement, il lui appartient de mettre en oeuvre pour le compte du gouvernement les obliga- tions auxquelles donnent lieu la participation du Canada 4 1’Organisation des Nations- Unies pour 1’éducation, la science et la culture (UNES CO) et elle assure la liaison entre le Ministére et la Com- mission nationale cana- dienne pour 1?UNESCO. En- tre autres taches, elle négo- cie et applique les accords culturels avec d’autres pays et met au point des program- mes culturels communs (y compris les programmes de bourses d’études, les €chan- ges d’enseignants, les tour- nées des groupes artistiques et les expositions d’oeuvres d’art). Elle organise la par- ticipation du Canada 4 des événements culturels 4 1’é- tranger, comme par exemple 4 des festivals d’art et d’ar- tisanat, et des expositions et A des concours interna- tionaux et assure la parti- cipation d’artistes étrangers et de personnalités dumonde culturel A des évéments ana- logues au Canada. Elle con- tribue A tenir les organis- mes culturels duCanada au courant des activités cultu- relles du pays, et elle aide de facgon générale des étu- diants, artistes et profes- seurs canadiens qui se ren- dent 4 1’étranger. Enfin,elle dirige un programme de dons de livres canadiens 4 des bi- bliothéques de pays étran- gers et s’occupe des ques- tions découlant d’accords in- ternationaux sur la proprié- té intellectuelle et les droits d’auteur. La Direction des publica- tions historiques veille aux archives du Ministére, fait des recherches historiques dans le domaine des affaires étrangéres et, au besoin, prépare 4 l’usage du Minis- tére de la documentation tou- chant les problémes inter- nationaux et les articles 4 caractére historique pour publication dans le bulletin mensuel des Affaires Exté- rieures. Le gros du travail de cet- te direction consiste A ré- unir et A préparer les do- cuments oOfficiels qui sont publiés dans la série de Do- cuments relatifs aux rela- tions extérieures du Canada dont deux volumes ont déja paru; un troisiéme est sous presse. Les Grands Courants VOICI DES NOMIQUES DESTINEES AU SOLEIL ET SIGNEES PAR L’EMINENT ECONOMISTE QUEBECOIS LAURENT LAUZIN. LA QUINZIEME CHRONIQUES ECO- NOS BANQUES SE DOIVENT DE GUIDER L’EVOLUTION DU CREDIT : Il se développe un phéno- méne assez curieux dans le domaine du crédit 4 la con- sommation, plus exactement dans l’emploi des moyens publicitaires utilisés pour en mousser la croissance. Au fait, il suffit de parcourir les journaux, de préter 1’o0- reille aux messages de la radio et de la télévision pour constater que nous sommes . définitivement en-. trés dans une période de modération quelque peu sur- prenante, compte tenu du contexte actuel. Le haut niveau du chOmage A travers le pays, et plus. particuliérement dans la province, freine sans dou- te les désirs d’achat des consommateurs ; mais cette situation particuliére n’ex- plique pas, A elle seule, 1’évolution rapide quise pro- duit actuellement dans le domaine de la publicité. Une premiére évolution he La premiére évolution qui peut étre retracée dans ce domaine remonte 4 quelques années déja, plus précisé- ment & la retentissante fail- lite d’Atlantic Acceptance Corporation quia déclenché une véritable réaction en chafnme A travers le pays. Dés le début des années 60, - alors que l’@conomie cana- dienne était en plein essor était encore relativement “bas, les sociétés, dites de financement, se sont multi- et que le loyer de l’argent | pligées dans notre milieu, bénéficiant d’un marché fi- nancier favorable 4 la ven- te de leurs titres. Cette situation connut une premiére modification au moment de la révision de la loi sur la Banque dont cer- taines dispositions favori- saient la pratique du prét personnel par les institu- tions bancaires. On vit alors un renversement de la ten- dance antérieure ; les ban- ques pratiquaient elles-mé- mes le credit 4 la consom- mation au lieu d’utiliser une partie de leurs ressources pour assurer le financement des sociétés de finance. Comme nous l’avons signalé précédemment, un change- ment radical était survenu & la suite de la faillite d’ Atlantic. Nous savons que dans la province de Québec, | la liquidation des sociétés de finance dont la formation avait été effectuee par des intéréts québécois pour la plupart, a été rapide et pres- que compléte, entramant des pertes assez considérables pour ceux qui avaient placé leur confiance dans les ti- tres de ces sociétés. Ce n’est pas notre intention de rechercher qui doit por- ter la responsabilité d’une telle évolution. Les causes en sont sans doute multi- ples. Mais on ne peut s’em- pécher de remarquer. que les services procurés. par les sociétés de finance dans la plupart des secteurs du crédit Aa la consommation ont finalement été offerts par les banques elles-mé- mes sous d’autres formes par l’émission de cartes de crédit qui ont fait pendant plusieurs mois l’objet d’une publicité intense dans les grands média d’information aussi bien que sur les ondes. Un nouveau silence Depuis plusieurs semaines déja, les banques ont modi- fié leur politique en cette matiére. Dans leurs mes- sages publicitaires, elles n’ insistent plus sur lJ’utilité des cartes de crédit, quel que soit le systéme utilisé par différents groupes ban- caires, mais sur le rende- ment de l’épargne et les ser- . vices personnels 4 la clien- téle. Certains observateurs estiment que les banques ont connu une expérience désas- treuse dans l’émission de telles cartes de sorte qu’ elles ont décidé d’en limiter le plus possible l’utilisation. D’autres prétendent que nos institutions bancaires ont recu un mot d’ordre du pou- voir central qui a jugé ain- si nécessaire de restreindre le crédit consenti par les banques pour atténuer la pression sur les prix. Ces considérations contiennent probablement une part de vérité car certaines banques ont enregistré des pertes assez importantes en parti- . quant le systéme des car- tes de crédit. Mais il reste cependant juste d’affirmer que les nouvelles politiques én cours de formation dont l’objectif principal est d’as- surer la protection du con- sommateur. jouent un role dans les modifications quise manifestent déja dans la po- litique des banques 4l’égard du crédit 4 la consommation. Il serait sans doute illusoire de croire que la pratique du crédit A la consommation sera considérablement ré- duite en Amérique du Nord parce qu’elle constitue un stimulant nécessaire 4 l’a- croissement de la produc- tion. Mais. les campagnes entreprises et menées avec de plus en plus d’efficacité contre les abus qu’engendre notre société de consomma- tion améneront certainement de profonds changements dans les habitudes des con- sommateurs et dans la pra- tique méme du crédit. Nous sommes ainsi d’avis que nos institutions bancai- res seraient bien avisées de prévoir et méme d’orien- ter ces changements enpar- ticipant d’une fa¢on plus ac- tive A 1’élaboration de cer- taines lois, notamment 4 cel- le que le gouvernement de notre province étudie pré- sentement en vue d’assurer une meilleure protection du consommateur québecois. Les banques affirment de- puis assez longtemps déja qu’elles se préoccupent des problémes sociaux qui agi- tent si fortement notre so- ciété. Voila un domaine oi la nature méme de leurs fonctions leur permettrait d’agir avec une étonnante efficacité. X, LE SOLEIL DE VANCOUVER, 26 MARS 1971.