14 — Le Soleil de Colombie, vendredi 2 septembre 1983 Le Liban, un an aprés |’invasion Par Alexandre Spagnolo; Puisqu’un bruit sourd de partition du Liban est dans l'air, la Syrie n’aurait-elle pas des ambitions’ territoriales, notamment la région de Tri- poli et son beau port: car, -sous ce rapport, elle n’a pas , un gros poumon sur la Médi- terranée. A Tripoli, ses atouts sont d’abord son armée, une frac: tion d’hommes de 1'0.L.P. pro-syriens, une fraction de la population libanaise musul- mane pro-syrienne également. C'est tentant... Que ferait dans un tel cas Israél? Probablement autant, se rabattant sur le Liban-Sud, la partie du Mont Hermon (2815 métres), massif montagneux de 1’Anti-Liban aux confins du Liban, de la Syrie et de lEtat d’Israél, arrondissant les Hauteurs du Golan en somme. Nous avons titré ce para- graphe “Des desseins qui se dessinent”. Oui, toutefois de quel genre? La Syrie va-t- elle jouer le grand jeu? C’est dangereux. Oul’O.L.P. est-elle omniprésente? fl est difficile de parler d'une carte du Liban, c’est plutét Véchiquier libanais: nous tenterons de situer quel: les sont les localités ot se trouve lomniprésence de: hommes de 1’O.L.P.: au Li ban-Est, dans la Vallée de 1: Békaa (en arabe, une dé pression), proche de la fron tiére de la Syrie, a l’ombre de ~ son armée, maitres de deu> - villes, 4 majorité chrétienne. Chtaura, centre vinicole et touristique, Baalbeck, 1’an- cienne Héliopolis de ]’Anti- quité, dix siécles avant J.C., lorsque Rome et Athénes étaient dans les ténébres. André Gerger affirme que ni l’Acropole ni le Colisée ne peuvent supporter la compa- raison avec la majesté et la splendeur de Baalbeck, par ses temples, ceux de Jupiter, de Batchus, de Vénus, les Ruines de |’Exédre, du Mar- ché Romain, la grande Mos- quée des Omayades du VIle siécle, pour ne citer que quel- ques-uns. Tl a une population mixte, des Archevéchés ca- tholiques, l'un du rite maro- nite, l'autre grec-catholique, et une population musulmane largement chiite. Baalbeck subira-t-il encore des destructions, non les in- tempéries de son existence plusieurs fois millénaire et des tremblements de terre, dont le désastreux de 1759, mais cel- les des combattants d’aujour- d@hui. Puis Rayak, le superbe aérodrome avec sa cité, amé- nagés par les autorités fran- ¢aises et l’administration de Vaviation lors de loccupa- tion du Liban de 1920-1944. Avec les forces armées sy- riennes et celles de 1’'O.L.P., lautoroute Beyrouth-Damas (100 km) et son prolonge- ment sont sous leur domina- tion conjointe. Un atout: on constate comment le Liban est émasculé dans ses principales voies de communication. I] lui reste la Méditerranée. Au Liban-Nord, c'est la zone de- Tripoli que nous avons précédemment men- tionnée. L’O.L.P. disloquée Qu’est-ce qui se passe au sein des huit factions de SEA = <= ly = x & =e w Li = 9 & SS lOrganisation de la Libéra- tion de la Palestine, sous le haut commandement de Yas- ser Arafat? Des affrontements sanglants dus a une scission entre les fidéles au grand chef - et ceux, le produit d’une mutinerie, d’éléments devenus assez brusquement _pro-sy- riens. Quels sont les griefs? Les mutins lui disputent le “lea- dership”, certaines faiblesses contre. l’envahisseur. israélien, d’avoir laissé entre les mains de plusieurs de ses proches, jugés incompétents, le soin d’établir la résistance aux for- ces israéliennes, au Liban-Sud d’abord, puis autour de la capitale, d’avoir négligé les - hommes qualifiés qui étaient en mesure de prendre des initiatives plus pertinentes. Ce grief semble a la noix de coco... Comment résister a une puissante armée avec l’équipement le plus sophisti- qué, composée de plus de 35.000 combattants, au dé- but, une puissante aviation, oui, comment? Yasser Arafat, 1’ex-ingé- nieur électricien, chef de la résistance depuis plus de 18 années, est-il usé? On dit que le pouvoir use son homme. Nous sommes portés a croire qu'il est devenu imbu de prag- matisme. Dix-huit années de pala- bres, de verbiages, d’actes de terrorisme qui lui ont aliéné toutes les sympathies et appuis internationaux. Tous les pays fréres, surtout les plus riches, s‘esquivent en douce, a part lEgypte, qui n’est pourtant pas. un pays essentiellement arabe. Le résultat frise le zéro absolu, il a signé un traité de paix. Tl a devant lui un mur infranchissable, il se rend compte qu'Israél est puissant, parce qu’aidé par un puissant pays, intéressé coiite que coi- te a sa survie. I] veut se brancher sur~ des solutions politiques a son actuelle im- passe. L’homme est frigorifié. Va tater toutes les capitales y~ - compris le Vatican. Des ser- rements de mains, des souri- res, de vagues promesses, mais tout stagne; ses hommes habi- tués a l’odeur de la poudre et au bruit des mitraillettes veu- lent de l’'action, probablement ° n'importe laquelle: ne pou- vant leur en eats us se mutinent. Récemment, il a Late le (Suite) Israeli advances A Refugeecamps | cadre de Tripoli, au Liban- Nord, mais voila que la Syrie « lui cherche noise. Tout cela c'est du vent. Maintenant que les forces armées palestinien- nes évaluées a plus de 12.000 (on cite 15.000), bien can- tonnées dans des _ positions stratégiques comme déja si- gnalé plus haut, sous l'oeil vigilant de la Syrie, il est facile de les mettre avec le grand - chef sous les fourches cau- _ dines dudit pays. Avoir sous ses ordres cette armée de gué- rilleros, rompue aux actes de guerre, cest un acquis de valeur. Arafat, chassé de Syrie, enlevé du pouvoir, devenu un étre falot, c’est du théatre, la Syrie tient a lui, c’est encore un symbole de la résistance et un personnage de légende, sa tenue avec la “Kéfiéh” bario- lée du bédouin du désert vaut bien le bandeau-oeillére de Moché Dayan. Mais la Syrie le veut 4 sa merci, pour ses propres projets d’avenir, les- quels? Le mystére est la. Entre-temps, on s’entretue entre fréres d’hier, avec des cessez-le-feu qui durent l’es- pace d’un matin. Nous prendre sous son chapeau toutes ces forces paramili- taires, c'est un bel acquis, mais laisser 400.000 (on cite plus de 500.000) réfugiés, somme toute des fréres de la méme foi religieuse, croupir au Liban, c’est quoi? La Syrie avec ses belles terres agrico- les, ses fleuves, son étendue de 185.000 km carrés — vingt fois son voisin, tellement étri- qué qu'il ne dispose plus de la plénitude de ses 9500 km car- rés. A suivre avons signalé que . Voyages Par Jean M. Tougas On ne peut dire que Holbrook est une ville ou vous trouverez des sites extraordinaires a visiter, mais il. s’agit d’une ville fort plaisan- te située sur les rives de la riviére Colorado dans la partie nord-ou- est de |’Arizona. Elle est entourée de pla- teaux, de mesas et de promontoires élevés de 200 & 300 pieds qui ne sont coupés que par la riviére. Sur ces_ pla- teaux, le touriste peut visiter les . réserves Najavo et Hopi, et méme_ assister aux danses ou aux cérémo- nies des tribus, plus particuliérement la danse ‘‘du serpent’’ a la fin d’acdt. Le visi- teur peut, de plus, se ‘gaver des beautés pa- noramiques du Mogol- lon Rim Country avec ses pins élancés. et ses lacs calmes. La ville méme de Holbrook déborde d’activités avec ses nombreux magasins tandis que les sportifs ‘peuvent jouer une ron- de de golf sur le terrain ‘‘Hidden Cove’’ © dont Ja formation sur- prend au premier a- bord par ses allées 0 <> () 0) <> La forét pétrifiée larges et ressemblant plut6t & une vaste plaine, mais ou les difficultés ne man- quent pas en raison de la formation du sol. Un club attrayant ot l'on doit jouer dans la détente qui caractérise les habitants de la ré- gion. Les lacs offrent également beaucoup d’attrait aux amateurs de péche. A quelques milles a l‘est de Holbrook, les voyageurs peuvent .vi- siter une étendue d’u- ne stupéfiante beauté, une terre de couleurs, de contrastes et de variétés dans les for- mes. Cette étendue de 94,189 acres étale le plus spectaculaire as- sortiment de bois pétri- fié au monde, du bois qui nous émerveille par la palette de cou- leurs qu’il dégage et qui nous étonne par son poids. Le Painted Desert occupe environ 300 milles de la Forét Pétri- fiée. Encore la, une étendue de couleurs et de formes qui vien- nent gaver le visiteur avide de coups d’oeil panoramiques. Les couleurs du Painted Desert chan- | gent rapidement, tout comme la température d‘ailleurs. Aijnsi, — il arrivera que vous aper- cevrez au loin’ un tourbillon s’élever et [S.0.P.] — Une harmonie de couleurs incroyables et un lieu que ne fiée]. 2) 00D 0D) D0 ND 0 END-0-6 ‘ Hastings Travel Ltd voudront plus quitter les amateurs d’origines naturelles et de phénoménes terrestres. [Le Painted Desert et la Forét Pétri- La seule agence. de voyage francophone Appelez Jacques eG 689-0461 i 744 Ouest Hastings, Vancouver V6C 1A5 ; 0 <> () <> 0 ~