TRAVAILLEUSES INFATIGABLES LES FOURMIS SYMBOLE DE L’EFFICACITE BESOGNEUSE, LES FOURMIS SONT, PAR LEUR COMPORTEMENT SOCIAL, SEMBLABLES AUX ABEILLES... ET UN PEU AUX HOMMES. Il existe de par le monde plus de 6500 espéces de fourmis répertoriées. Cela ne veut pas dire, pour autant, que nous connaissons toutes les différences qui les caractérisent les unes par rapport aux autres. Mais nous savons que la plupart des espéces vivent en colonies, dans des _ habitations communes appelées FOURMILIERES, dont limportance est tres variable. Ces colonies peuvent réunir de quelques dizaines a plus d’un million d’individus. \TOMIE D’UNE FOUR La fourmi appartient a la catégorie des PETITS INSECTES. Elle posséde six pattes et un corps divisé en trois par- ties: la téte, munie de deux antennes, le thorax et l’abdomen. II est des fourmis qui possédent aussi des ailes sur le thorax. La fourmi n’a pas d’os pour la soutenir, mais son corps et ses pattes sont protégés par une enveloppe dure appelée, CUTICULE, qui joue le méme rdéle que le squelette chez d’ autres animaux ou chez les humains. Elle est aussi dotée de STIGMATES, situés le long du thorax et de l’abdomen, qui permettent a l’air de pénétrer dans son corps. On peut vraiment dire que la fourmi respire de tout son corps...ou presque! Il ne faut pas croire que dans une méme fourmiliére, toutes les fourmis se ressemblent et font la méme chose. En vérité, elles sont divisées en groupes ot chacune a Sa propre activité et ses propres responsabilités. Leur apparence physique correspond aux fonctions qu’ elles remplissent. Ainsi il y a la REINE, énorme et presque impotente, qui ne cesse de pondre, et que des FOURMIS OUVRIERES nourrissent et léchent constamment afin que son corps reste bien propre. Parmi les FOURMIS_ OUVRIERES, on distingue les FOURMIS INFIRMIERES, chargées de transporter les oeufs, les larves et les cocons 4 différents endroits de la fourmiliére. Pendant ce temps, les plus 4gées vont chercher de la nourriture a l’extérieur. Bien qu’ elles soient minuscules, les FOURMIS OUVRIERES abattent, a l’aide des mandibules qui leur servent d’ outils, une besogne considérable: construction du nid, des galeries et des diverses salles, approvisionnement en nourriture et protection des oeufs. Enfin, les FOURMIS OUVRIERES les plus grosses et les plus fortes occupent la fonction de gardes et de défenseurs. Ce sont les FOURMIS SOLDATS. NE ORGANISATIO} REMARQUABLE L’organisation des fourmis est l’une des plus remarquables. Pour assurer leur subsistance, certaines espéces de fourmis font des réserves de graines, d’ autres élévent des pucerons pour en recueillir les gouttelettes sucrées, alors que d’autres encore, cultivent des champignons sur des couches de feuilles. Dans certaines régions plus séches, ov il est plus difficile pour ces insectes d’emmagasiner de la nourriture, de pratiquer la culture ou l’élevage, des fourmis appelées POT-A- MIEL ont trouvé une facgon originale de faire des réserves pour la mauvaise saison. Elles gavent de liquide sucré certaines de leurs compagnes dont l’abdomen se gonfle démesurément et se transforme en véritable bonbonne ou garde-manger (petite armoire oi |’on garde la nourriture). Par ailleurs, certaines espéces moins pacifiques n’hésitent pas a partir en guerre contre d’autres colonies, afin de s’emparer des larves. En Afrique et en Amérique du Sud vivent des fourmis que tous les hommes et les animaux fuient. A leur approche, les villageois délaissent leur maison et les animaux leur antre, leur nid ou_leur terrier. Méme les éléphants, ces puissants mastodontes, prennent la suse d’escampette kerevetpscent sans demander leur Les illustrations du Rayon Jeunesse de mai ont été tirées de: Ces terribles insectes ne sont autres que les FOURMIS LEGIONNAIRES. Redoutables nomades, ces fourmis, qui ne construisent pas de nids, se déplacent constamment en dévorant tous les petits animaux qui se trouvent sur leur pas- sage, y compris les rats et les serpents. Ces terribles dévoreuses se déplacent en colonies serrées pouvant atteindre trois métres de largeur et plusieurs centaines de métres de longueur. Malgré la frayeur qu’elles inspirent, les fourmis légionnaires jouent un réle important dans |’ équilibre de la nature, puisqu’elles détruisent puces, araignées, punaises, rats, serpents et autres animaux, lesquels, lorsqu’ils sont trop nombreux, deviennent une menace pour les hommes et les autres shes animales. Au cours de leurs combats, comme d’ ailleurs dans toutes leurs activités de groupe, les fourmis font preuve de tactique ainsi que d’un grand sens de cohésion. Cela est d’ autant plus étonnant que, contrairement aux groupements humains similaires, leurs cohortes sont dépourvus de chefs. Enfin, au sein d’une méme colonie semble régner une parfaite harmonie. On peut méme dire que |’ entraide, la justice et la considération sont de régle. Ainsi, on peut voir les fardeaux les plus lourds étre portés 4 plusieurs; les individus blessés ou épuisés, étre placés a |’écart dans des salles de repos, et la nourriture mise a la disposition de tous les individus. Mais attention, cette bienveillance se limite aux membres de la fourmiliére. Les intrus, que les fourmis reconnaissent a leur odeur, sont impitoyablement rejetés et méme tués. VENVOL NUPTIAL Pendant tout 1’ été, la reine a pondu des oeufs qui ont donné naissance 4 des OUVRIERES sans ailes, 4 des miles et a des femelles pourvues d’ ailes. Mais bientdt le moment venu, par une douce journée d’été ou d’automne, des essaims de fourmis ailées s’envolent dans le ciel pour s’ accoupler. C’ est ce qu’on appelle le VOL NUPTIAL. II faut savoir que ces fourmis viennent de quitter pour toujours leur fourmiliére. Et voila que tout 1a-haut, au-dessus d’un arbre, une grande femelle vient de rencontrer un mile trois fois plus petit qu’ elle. Sans plus attendre, ils s’accouplent. Le male, qui ne sait se nourrir de lui-méme, tombe sur le sol oi il finit par mourir. Quant a la femelle, elle est sur le point de vivre la plus grande aventure de sa vie. Si elle ne se fait pas manger par quelque oiseau ou quelque araignée, elle redescendra a terre pour devenir une jeune reine. Mais avant d’en arriver la, elle fera quelque chose de trés étonnant: elle accrochera ses pattes a ses ailes étincelantes et les tordra jusqu’a ce que les ailes se rompent et tombent. Puis, elle partira 4 la recher- che d’un bon endroit pour y construire sa fourmiliére. Si tout se déroule bien, elle y passera le reste de sa vie, soit eS 14 4 18 ans. 3 EMIERE ¢ GENERAT 110 La nouvelle reine vient de trouver un endroit convenable pour sa fourmiliére. Elle y creuse un petit tunnel souterrain et c’est dans cette chambre sombre et solitaire qu’elle pond ses premiers oeufs. A |’approche du temps froid, elle s’endort pour ne s’éveiller qu’au printemps. Elle prend alors soin de ses oeufs qui, aprés quelques semaines, éclosent sous forme de LARVES. Chaque larve se compose d’un corps mou, d’une bouche et de minuscules machoires pointues. Grace aux bons soins de la reine, les larves grandissent rapidement, et bien vite, la peau qui contient leur corps étant devenue trop petite, elles se recouvrent d’une nouvelle peau. C’est ce qu’on appelle la MUE. Lorsque la larve atteint sa taille maximale, elle construit autour de son corps une sorte d’enveloppe rigide appelée COCON. A J’intérieur de ce cocon, la larve devient CHRYSALIDE puis, au bout d’un certain temps, celle-ci se transforme 4 son tour en fourmi ouvriére. La reine aide les jeunes fourmis a sortir de leur cocon. Ces premiéres fourmis sont extrémement petites et leur peau est d’abord pile et douce, mais avec le temps, elle devient plus foncée et plus dure. Aprés cette premiére éclosion, la reine est véritablement a bout de force. C’est alors que les petites ouvriéres défoncent les murs de l’étroite chambre et apportent a leur mére de la nourriture. A partir de ce moment, elles vont l’alimenter et en prendre grand soin. 5) Ce ey Fas fe °F I ia) graphic design studio 732-7626 Le Soleil mai 1997 - A3 ET LA VIE CONTINUE _ Lorsque la reine a repris des forces, elle se remet a pondre. Ainsi, il y a davantage d’ oeufs, de larves et de cocons dans la fourmiliére. Les nouvelles larves sont maintenant nourries par certaines ouvriéres qui dégorgent, pour elles, de la nourriture de leur propre estomac. A leur tour, ces larves deviennent ouvriéres, mais elles sont deux fois plus grandes que leurs soeurs ainées et vivent plus longtemps. Pendant ce temps, la reine ne cesse de pondre. Au cours de 1’été, elle pond des oeufs de types différents, lesquels donneront naissance & de jeunes miles et de jeunes reines. A vrai dire, ces fourmis-la sont trés spéciales. Elles sont chargées d’assurer la procréation de l’espéce. C’est pourquoi, en prévision du vol nuptial, elles sont les seules a posséder des ailes et ane pas travailler. Trés bientét, par une belle journée d’été, a leur tour, elles s’envoleront pour aller s’accoupler et établir d’ autres fourmiliéres. RETROUVER SON CHEMIN Les entomologistes qui étudient les insectes pensent que les fourmis disposent d’une bonne mémoire et que, sur leur ter- rain, elles s’orientent a |’ aide de points de repére particuliers. Mais I’on sait aussi qu’elles possédent d’ autres moyens pour ne pas s’égarer. Par exemple, sur le chemin de la fourmiliére ou sur celui qui les conduit 4 de la nourriture, elles suivent une sorte de chemin balisé qu’elles créent par le frottement de leur abdomen sur le sol, et sur lequel elles déposent une trace odorante. Etant donné que les fourmis captent les odeurs par leurs antennes et que chaque partie de ces antennes percoit une odeur particuliére, il ne leur reste plus qu’ suivre les effluves que d’ autres fourmis soeurs ont laissées avant elles pour retrouver la voie qui méne 4 la fourmiliére ou celle qui conduit 4 la source de nourriture. Comme on peut le constater, pour communiquer, les fourmis n’ ont pas besoin d’ INTERNET. Ainsi, quand deux fourmis se rencontrent, il leur suffit de se frotter mutuellement les antennes pour savoir si elles sont soeurs ou ennemies. Contrairement a ce l’on pense trop souvent, les fourmis ne font pas que des dégats. En creusant la terre, elles ameublissent le sol, le rendent plus facile 4 pénétrer par les racines des plantes. D’autre part, les espaces ainsi créés permettent a |’ air et a l’eau de pénétrer en profondeur dans la terre. En fin de compte, tout cela aide la végétation a se développer. Et puis, il ne faut pas oublier que les fourmis sont une source d’alimentation essentielle 4 d’ autres animaux. Dans la grande chaine de la vie sur terre, leur ex- istence est absolument indispensable. TOUT COMME LES -COMMUNIQUER, | DER ET AUS GUERROYER. \f ly yy) Une vaste Sélection e (ivres peur en nS: #2 135-1187 Richmond B¢ 1 Horseshoe Way, 271.2665. Du lundi a lel.: u vendredi 9h-5h Pour le plaisir de Lire Découvrir Commandez les magazines BAYARD Jeunes Rire PRESS Québec Pour les jeunes de 1 a 18 ans Pascaline Denblyden Tel: (604) 983-8109, Télec.: (604) 983-3791 Voler, de la montgolfiére a la navette spatiale.