par Ben WEIDER CHAPITRE X RENCONTRE AVEC LES EUROPEENS VOYAGE EN ANGLETERRE L’ordre dans lequel Louis exécuta ses exploits n’était © pas di au hasard. Les hom- mes forts qui avaient pris place sur les fauteuils les plus proches de l’estrade le comprirent trés vite. Le Canadien exécutait l'un apres l’autre les tours favo- ris des plus grandes vedet- tes de l’heure. Mais dans chaque cas il surclassait de trés loin la meilleure perfor- mance que ces hommes forts avaient jamais pu réaliser. Le dernier numéro de Cyr fut son plus grand triomphe. Ill rassembla sur une plate- forme spéciale tous les hom- mes les plus gros et les plus lourds qui purent y trouver place. Puis, avec son dos, il souleva le tout. La plate- forme et les hommes, pesés un a un, dans une atmosphe- te de tension dramatique ' croissante, indiquérent le chiffre de 3,635 livres, ce qui était énorme en s0i, mais trés au-dessous des possibi- lités de Louis, qui devait réa- liser officiellement 4,337 li- vres par la suite. Ce soir-la, les prétentions des Sampson, Sandow et autres Attila avaient été réduites au silence. En fait, il n’y avait qu’un seul homme de cettee époque que Louis Cyr devait battre pour assu- rer sa place sans contesta- tion possible, c’était le scan- dinave August Johnson,qu’il devait rencontrer plus tard 4 Chicago. L’un des grands regrets de Louis Cyr fut de ne pas Se mesurer a Sandow, ni a Sampson. Le seul homme fort qu'il réussit 4 affronter fut l’Ecossais Donald Dinnie. Celui-ci était dans tout I’é- clat de sa jeunesse; super- bement bati, il excellait a la lutte et dans les tours de force et n’avait pas son égal dans les mouvements de soulevers de terre. Intelli- gent, insouciant, ironique, il n’hésita pas a rencontrer Cyr, mais eut la prudence de ne pas le faire publiquement. Le Canadien fut invité ala maison du jeune Donald, qui Vemmena immédiatement dans son jardin. Forcant encore son accent écossais, Dinnie montra a Cyr une énorme pierre: —Pour moi, dit-il, un hom- me fort est celui qui réussit 4 faire mieux que moi ce que ie fais. Et sans plus de préambu- le, il tomba la veste, souleva Vénorme masse et la posa deux pieds plus loin. Sans un mot, Louis, sans méme pren- dre la peine de déboutonner son manteau, s’empara de la pierre a son tour, la leva a la hauteur de l’épaule comme pour regarder ce qu’il y avait en-dessous, puis alla la veplacer a son ancienne pla- ce. Donald Dinnie n’insista pas. Les deux hommes de- vinrent trés amis et Dinnie, qui n’avait peur de person- ne, et qui dans un tour ou un autre était capable de battre n’importe qui, ne manqua jamais au cours de ses in- nombrables voyages — il fit plusieurs fois le tour du monde — de chanter partout les louanges de Louis Cyr, Vhomme le plus fort qu’il ait jamais vu. Durant son séjour en An- gleterre, Louis devint la coqueluche de la haute socié- té londonienne. S’intéresser aux sports était la mode chez les gens les mieux nés; inviter Louis Cyr devint un honneur que se disputérent les plus grands des aristo- crates. Méme le Prince de Galles, qui devait devenir plus tard le roi Edouard VII, “SAMPSON Ned tint a faire connaissance avec le géant canadien. Louis Cyr prenait tous ces honneurs calmement, en homme conscient de sa va- leur mais qui, étant en méme temps un bon chrétien, pra- Le Soleil de Colombie, Vendredi 6 Janvier 1978 11 L’*homme le plus fort du monde AUX EDITIONS VICTOR-LEVY BEAULIEU: tiquait cette vertu essentiel- le, 'humilité. Ceux qui le connurent plus tard coulant des jours paisi- bles dans sa retraite de Saint-Jean de Matha, se rappelaient l’'avoir vu cares- er avec un amour particu- lier un superbe et énorme cheval de trait d’un gris clair uni, a la robe luisante et aux flanes d’une puissance ex- traordinaire. Ce que Louis caressait avec amour ce n’était pas seulement une belle béte, mais aussi un souvenir de son voyage en Angleterre; c’était un pré- sent du célébre marquis de Queensbeery, le grand spor- tif anglais qui entra dans Uhistoire comme Il’homme ayant codifié la boxe et ayant permis a ce sport d’étre partout reconnu com- me “le noble art”. Le cheval avait été offert 4 Louis lorsqu’a la suite d’un ban- quet donné en son honneur par le marquis il avait été invité 4 retenir de ses mains deux de ces chevaux tiré en deux de ces chevaux tirant en sens inverse. Pour le Canadien, qui avait résisté a la traction de quatre grosses bétes, ce fut un jeu d’en- fant. Mais le marquis de Queensbeery et ses amis furent cloués d’étonnement, d’autant plus que cette per- formance venait aprés un repas au cours duquel Louis, fidéle 4 sa réputation de mangeur émérite, avait ab- sorbé, entre autres, vingt livres de viande. Asuivre’ Conducteurs: hommes célibataires moins de 25 ans : Vous devez avoir été propriétaire d'un véhicule, ou avoir été l'usager principal d’un véhicule dans les classes Tarifaires 04, 14 ou 504 au cours de l'année d’assurance. : 3. Vous ne devez pas avoir accumulé plus de 5 points de pénalité entre le _ ler Janvier et le 30 Septembre 1977. Vous ne devez avoir aucune dette envers la Corporation d’Assurance. L’année derniére, environ 55,000 conducteurs ont gagné presque $6 millions en subventions d’encouragement a la prudence au volant. Si vous vous qualifiez sur tous les points, vous devez effectuer une demande avant le ler Avril 1978. Les _ formulaires ont été envoyés - si vous n’en avez pas recu, prenez--en un dans un bureau du Département des Véhicules Automobiles et envoyez-le, avant le ler Avril 1978 a: Box 5050 Insurance Corporation of B.C. Vancouver, B.C. V6B 4T4, (ae ie ae bie es ce as sien tr ce se ee a elk ace eat Dans la plupart des cas, les primes Autoplan sont inférieures en C.B. a celles d'autres provinces. Voici un exemple pour votre région. Responsabilité Publique et Dommages ala Propriété $200,000. Collision $100 4 déduire. Compréhensif $50 a déduire. ) Votre véhicule: . Conducteur Automobile — 1968 Pontiac Grand Parisienne mme Dot tre xemp du terJanvieray (Béla demas Wencoumer [Caza ono [Mensa Ha 30 Septembre 1977, de réclamations tionssurl'usageduvéhicule. ms _ pour lesquelles un paiement a été ; $544 14 $641 $825 $643 S . effectué pour collision, dommages a la A aga sg ad a ibe dent = ae i 2? propriété ou blessures corporelles (a ailleurs. “ ence Vexception des prestations pour les 2.Pas exempt d’accident. |$967 $1,064 $1,114 $1,436 $1,114 ) @ — xcidents sans faute). Automobile—1974 Chevrolet Malibu Classic 3 3 : ~ 1. Deux ans sans accident | $594 $716 $730 $962 $767 e _, Vous avez peut-étre gagné 2. Ne doit pas faire partie d'une flotte. en C.B. Lrois ans : Véquivalent d'une réduction de 25% ailleire: t sur votre prime Autoplan 1977. Ne doit pas étre utilisé pour des 2. Pas exempt d’accident. [$1,056 $1,237 $1,267 $1,671 $1,325" e Pour y avoir droit: livraisons 4 moins d’étre possédé et Tarifs comparatifs extraits du manuel 1977 de!'Insurers Advisory Organization i conduit par un homme célibataire de of Canada. : i. Vous devez avoir été un homme moins de 25 ans. célibataire de moins de 25 ans a un : moment quelconque de l’année INSURANCE ; e d’assurance 1977.— Du ler Mars 1977 au 28 Février 1978. CORPORATION : : : OF BRITISH COLUMBIA ...Ou le conducteur ~ St " établit les tarifs .. Aa Félicitations et continuez a conduire prudemment.: — +: