4— Le Soleil de Colombie, vendredi 6 septembre 1985 Sciences Une expédition vient de découvrir l’épave du Titanic par 4,000 métres de fond. Celle-ci a été identifié par le sous-marin francais “Nautile”. Une coque jaune d’or, un poids de 18 tonnes, la forme d'un petit sous-marin, deux inscriptions en lettres capitales IFREMER et DTCN (Institut francais pour l’exploitation de la mer et Direction technique des constructions navales de la marine nationale), et l’intitulé d’un nom de baptéme (“Nau- tile”) sur ses flancs en acier... c'est une petite merveille scien- tifique qui a été présentée a la fin de l'année 1984 a Toulon, au bord de la Méditerranée. Les chercheurs francais viennent de réaliser un nouvel engin océanographique so-: phistiqué et extrémement per- formant, qui ouvre de fantas- tiques perspectives Le 5 novembre 1978 était prise la décision d’étudier et de construire un tel engin. Six ans plus tard, jour pour jour, le 5 novembre 1984, le “Nautile” était mis a l’eau dans la baie de Toulon. Petit sous-marin de moins de 20 tonnes, le “Nautile” peut emmener un équipage de trois personnes et peut rester jus- qu’a cing jours en plongée. II est €équipé de deux bras télé-manipulateurs capables de ramasser et de ranger dans un compartiment spécial 200 kilos d’échantillons. Sa grande particularité réside toutefois dans sa capacité a plonger jus- qu’a 6.000 métres et 4 parcou- Traditions rir une dizaine de kilométres avec une grande précision, sur le fond des mers et des océans. Sa réalisation a couté 100 millions de francs. Le “Nautile’, qui a déja effectué une dizaine de plon- gées d’essaien Méditerranée, a atteint la profondeur de 1.000 métres au large de Toulon. A la fin du mois de janvier, le sous-marin est parti pour l’Atlantique, au large de Porto-Rico, afin de réaliser ses derniers essais en grande pro- fondeur. A vide et au bout d'un cable, a été immergé a 6.600 métres de profondeur, et | aucune anomalie ne survenant il emmenait ensuite une équi- page a - 6.000 métres, pour une ultime expérimentation. Au mois de juin, le “Nautile” devait commencer son programme de travail. Dans le cadre de |’opération franco-japonaise “Kaiko”, il a effectué une trentaine de plongées au large de Tokyo. Elles doivent permettre aux scientifiques des deux pays de descendre jusqu’a 6.000 mé- tres, pour explorer les fosses et les grands fonds marins de cette région océanographique, aux limites des plaques tec- toniques, et essayer de mieux comprendre les phénoménes géologiques qui s’y déroulent, notamment le volcanisme sous-marin et le déclenche- ment des séismes. Grace a ses performances exceptionnelles - la soucoupe ‘ Il a découvert le Titanic “Cyana” du navire océanogra- phique frangais “Jean Charcot” ne peut plonger au-dela de 3.500 métres - le “Nautile” va permettre l’ex- ploration de 97% des fonds océaniques mondiaux. De plus, lorsqu’il travaille en mer, quatorze personnes seulement suffisent 4 assurer sa mainte- nance a bord du_navire- porteur. Ainsi devrait-il pou- voir effectuer une centaine de plongées par an. Le nom de ce sous-marin révolutionnaire a été particu- liérement étudié. Le nautile, en effet, est un mollusque céphalopode a coquille spi- ralée munie d’une sorte de syphon qui lui permet, en faisant varier le volume d’air contenu, de se déplacer ver- ticalement entre la surface de l’eau et le fond de la mer. Et puis, ce nom n’est pas sans rappeler celui du _ célébre “Nautilus” du capitaine Némo, né de l’imagination de Jules Verne pour les besoins de son livre de science-fiction, “Vingt mille lieues sous les mers”... Yves Sillard, président de VIFREMER, a déclaré a la mi- décembre, le jour du baptéme du “Nautile”, qu'il s’agissait “d'un grand jour pour la science francaise”. Pour ne pas étre en reste, le “Nautile” a voulu accomplir un petit ex- ploit: il s'est auto-baptisé! Il a lui-méme cassé la tradition-.- nelle bouteille de champagne, grace a ses deux bras télé- manipulateurs... Sauvegarder le patrimoine canadien” UNIVERS SANS DISTANCE Les communications canadiennes d’aujourd’hui (NC) — Qu’est-ce qu’un avion de chasse de la Seconde Guerre mon- diale, deux masques des Amérindiens Kwakiutl, un service a thé en argent datant du XIXe siécle et une voiture 4 cheval ayant déja appartenu a un magnat des chemins de fer du Canadien Pacifique ont en commun? Tous comp- tent parmi les vingt objets qui ont été achetés l’an dernier par des institutions canadiennes en vertu de la Loi sur exportation et limportation de_biens culturels. Cette loi, adoptée en 1977 et administrée par le ministére des Communi- cations, a pour principal objectif de conserver au Canada les plus belles piéces du patrimoine national. Son action se fait sentir sur trois plans. Premiérement, des mé- ‘canismes de contréle des ~ exportations empéchent que des objets jugés représentatifs du patri- moine canadien ne quit- tent le pays. Deuxiéme- ment, des stimulants fiscaux visent A encou- rager les particuliers a donner ou a vendre leurs objets précieux a des galeries d’art publiques ou a des musées canadiens. Troisigmement, des sub- ventions sont consenties a ces établissements pour les aider a acquérir des objets de grande valeur culturelle qui se trouvent a I’exté- rieur du Canada ou pour lesquels des permis d’exportation ont été refusés. C’est la Commission canadienne d’examen des exportations de biens culturels, dont les mem- bres appartiennent au milieu des arts et de la culture, qui est chargée d’évaluer l’importance d’une piéce pour le patrimoine canadien avant d’en autoriser lexportation. Elle peut imposer des restrictions sur l’exportation de certaines catégories de biens culturels, qu’ils soient ou non d'origine canadienne. Ainsi, l’an dernier, la Commission a refusé d’émettre un permis pour exportation de cing pieces d’ameublement concues au tournant du siécle par le célébre architecte écossais Charles Rennie Mackintosh. Amené a Vancouver dans les années 30, le mobilier est l'une des collections les plus belles qui restent d’un architecte qui fut un des principaux représentants de l’Art nouveau en Grande-Bretagne. La Commission a expliqué son refus par le fait que les biens person- nels amenés au pays par des immigrants consti- tuent une part importante, du patrimoine canadien et que l’oeuvre de Mackin- tosh présente beaucoup d’intérét pour les artistes et: les Canadiens que l'art moderne intéresse. Le Musée royal de |’Ontario s’est porté acquéreur des cing piéces quelque temps plus tard grace 4 subven- tion versée par le ministére des Communications. I] arrive aussi que des objets soient rapatriés au Canada. Une voiture a - cheval fabriquée pour Sir William Van Horne, l’un des. constructeurs du chemin de fer du Canadien Pacifique, a été achetée derniérement a uncitoyen | des Etats-Unis par le gouvernement du Nou- veau-Brunswick. Elle a été ramenée dans Vile privée de Sir Van Horne, laquelle est devenue lieu histo- rique. De méme, I’un des rares chasseurs Hawker Hurri- cane IIB qui soient encore intacts a été rapatrié. Ce type d’avion de combat a beaucoup été utilisé par la Royal Air Force et Aviation royale du Canada durant la bataille d’Angleterre. Nombre de ces, avions ont été con- struits par le Canadian Car and Foundry Limited de Fort William (On- tario). Les Canadiens pour- ront continuer d’admirer les richesses de leur patrimoine grace a ces judicieuses acquisitions et a bien d’autres encore-La Loi sur Tlexportation et importation de biens culturels veille sur leurs intéréts. Ma foi, sur]’avenir bien fou qui se fiera; Tel qui rit vendredi dimanche pleurera. Racine La valeur des chiens policiers dressés est universellement re- connue. Dotés de certains talents physiques, ils savent dépister et suivre a la trace une personne ou un objet de maniére plus efficace que ne le peuvent les agents de police. C'est 4 Gand, en Belgique, au tournant du siécle, qu’on a eu lidée d’utiliser des chiens dressés pour le travail policier. La pratique s'est répandue rapidement dans toute l’Europe. Depuis 1908, avant la création de la-section, les membres de la GRC ont reconnu la valeur des chiens dans le travail policier et les ont utilisés de temps a autre, pour mener a bien leurs enquétes. La sélection Seuls les bergers allemands de pure race sont en usage, et ce sont les males que l’on choisit habituellement. En plus d’étre en parfaite con- dition physique, ils doivent posséder certaines qualités qui les rendent aptes au travail policier. Ils doivent avoir de l’agressivité et du caractére. Tous les chiens de la GRC sont dressés a attaquer sous les coups de feu ou lorsque quelqu’un brandit un gour- din, et le chien qui reculerait l’élevage des chiens pour créer une race plus apte a remplir les taches policiéres. Ces chiens ont l’adaptabilité, la force et le courage nécessaires au travail policier. Leur pelage épais les rend aptes a travailler sous les climats les plus extrémes. Non seulement au Canada mais dans la plupart des pays, c’est aux bergers allemands qu'on a définitivement recours. Tous les maitresdechiensont des membres réguliers de la GRC quise portent volontaires policiers. Les instructeurs éva- luent les réactions du maitre de chien é€ventuel face a + l’animal et les divers exercices de dressage. Si l’aspirant est accept€é au programme de ne it pas sélectic srtkcioae En 1976 la GRC a entrepris pour le service des chiens Saviez-vous que Des questions sur Phabitation? la SCHL offre maintenant Paccés direct a son service régional de consultation téléphonique? Pour tout renseignement, composez sans frais le numéro qui suit: Dans la région de Vancouver 112-800-972-6943 A Vancouver, composer le 731-5733 iv Société canadienne d’hypothéques et de logement Canada Canada Mortgage and Housing Corporation 5 OS Sie 2 bs } (3 63 Bie SS t ‘ Chronique GRE La voix de son maitre formation des maitres de chien, on lui remet la charge d’élever un chiot. Lorsque le chiot a un an environ, l’équipe est préte a retourner aux chenils pour la formation de base qui dure a peu prés 14 semaines. Son but principal est de former l’hom- me et]’animal et d’en faire une équipe efficace ; mais la réussi- te du cours dépend de la confiance que le chien a acquis envers son dresseur. L’entrainement se fait aux chenils d’Innisfail, situés sur quelque dix-huit acres de terrain a 60 milles au nord de Calgary, Alberta, et cela de- puis 1965. Les exercices de dépistage sont faits en ville ou dans les campagnes environnantes ot on dispose de toutes sortes de terrains. Cette préparation est essentielle car a la fin du cours de formation, les €quipes doivent faire face a n’importe quel type d’environnement. Avec les saisons, le chien et son maitre s’habituent 4 travailler sous les climats les plus divers et parfois défavorables. Les exercices pour la détection des explosifs sont effectués dans les aéroports environnants de Calgary et d’Edmonton. Le dressage le contréle de la voix. On utilise trois tons de voix: le ton normal pour donner un ordre; un ton plus doux, plus gentil pour louanger le chien et un ton plus bas et plus rude pour réprimander. La laisse est l’instrument de contrdéle. Elle est tenue par le dresseur dans la main droite, sans étre tendue, la main gauche étant libre pour flatter ou corriger animal. Lintelligence et l’odorat sub- til des chiens ont conduit homme a les utiliser pour des opérations de recherches de plus en plus subtiles et spéciali- sées. Au cours des années avec l’augmentation des appels a la bombe, des €quipes cynophiles spécialisées ont été dressées a détecter des explosifs 4 base de nitroglycérine. Le T.N.T., la poudre noire, les revolvers ainsi que les munitions en sont quelques exemples. Narcotiques Depuis le début des années 70, des chiens policiers ont été dressés 4 reconnaitre presque tous les narcotiques, y compris la marijuana, le haschish, Yopium, l’héroine et la co- caine. La facilité avec laquelle ces substances peuvent étre détectées dépend de |’étendue de la région, de la quantité de stupéfiants et de la durée pendant laquelle ces drogues ont été cachées. Une voiture, - _ par exemple, peut étre fouil- lées en trois minutes environ. Des équipes dressées pour chercher les victimes enfouies sous la neige sont postées dans des régions montagneuses. Un jour étant moi-méme curieux, j'ai lancé une piéce de monnaie sur une étendue de gazon, “Flash” le chien policier d’un des maitres de chiens de Burnaby la retrouva en quel- ques minutes. Jacques Lavoie Détachement GRC de Burnaby De ai Sees ; s = A 4