ki EtG ie SOLEIL i OVE EB ee mall N° VOL 19 No. 3 VENDREDI 16 MAT 1986 Second class mail N° 0046 30 cents Ebullition sur la 16€me avenue Les grands chantiers du Centre culturel @ Pas de déménagement dans I|'immédiat @ La grande salle sera entiérement refaite @ Une librairie francaise ouvrira en juin | @ Lancement d'une campagne de financement pour la construction d'un Centre communautaire Par Charles-Henri Buffet _ Le Centre culturel franco- colombien est en travaux. La grande salle du rez-de-chaussée résonne de coups de marteaux et ressemble 4 un champ _ de bataille! Mais ce n’est pas le seul - zrand chantier Su Centre. Reais devoile = trois grands projets qui engagent le Centre pour plusieurs années. Premier projet: le chantier de rénovation de la salle de spectacles. Il y avait eu les rumeurs de déménagement. Le Soleil vous en avait fait part dans son numéro du 11 avril dernier. Il n’en est plus question, pas du moins pour les 18 mois a venir: “Les loyers dans le quartier étaient vraiment trop élevés, explique Régis Painchaud. Nous. avons donc préféré attendre un peu pour déménager et consacrer 30% du budget du déménagement [sozt 10,000$| aux travaux. Deputs plusieurs années, par manque d’entretten, le Centre était devenu un vrai danger public. On frélait méme la néslizence _.criminelle... mencé pour transformer et pour nettoyer la grande salle, pour la rendre plus accueillante et surtout plus sire. Si tout se passe bien, ce sera chose faite le 20 juin prochain: l’ouverture officielle est prévue le soir de la croisiére de la St-Jean. Et vous devriez découvrir un espace plus grand (plusieurs cloisons ont été abattues) , plus haut de plafond, et aménagé en café-théatre. Et Régis espére que cette nouvelle salle sera un stimulant pour la vie du Centre. Trois soirées d’activités culturelles par semaine, six événements majeurs lan prochain, une semaine de spectacles au moment du salon du livre, une ouverture vers la danse, la poésie. “Bref, quelque chose de plus moderne”, conclut Régis. ~~ Deuxiéme ee ie Geiss Les travaux ont fone com- communautaire. Ce projet est directement lié a abandon du déménagement. Régis reste favorable au projet d'un Centre communautaire unique, qui accueillerait toutes les associations francophones de Vancouver. Il va donc lancer une grande campagne de levée de fonds intitulée “Un pied a terre”. Le principe est simple: chacun (individus, communautés, asso- ciations) pourra acheter, cons- truire et aménager un pied carré Suite page 16. Grace a une subvention provinciale Paciféte sur la Place des Nations Par Annie Granger Il était impossible que les artistes francophones de la Colombie-Britannique _ soient absents de l’estrade du pavillon de la Colombie-Britannique et on avait bien craint 4 un moment donné que Paciféte ne puisse avoir lieu a cause de raisons financiéres, bien que sur le rogramme du pavillon de la iG B., elle y soit inscrite . Mais jeudi dernier, la Fédé- ration des franco-colombiens appelait une conférence de presse | et annong¢ait que, grace a une subvention provinciale de 10,000$, Paciféte était sauvée et avait lieu le 21 juin prochain a 19h30 a la Place des Nations en plein milieu du pavillon de la Colombie-Britannique. C'est John Parks, député provincial créditiste de Maillardville-Coquitlam qui an- nongait la subvention au nom de la Secrétaire provinciale Grace McCarthy. “Sans le concours de M. Parks, une partictpation franco-colombienne a Expo 86 eut été trés difficile votre impossible”, ajoutait Philippe Lapointe, président de la Fédération des Franco- colombiens. La_ contribution provinciale provient du secteur des affaires culturelles et non des fonds attribués aux commu- nautés ethniques, un grand pas de la part de Victoria vers la reconnaissance du peuple fran- cophone, en tant que peuple fondateur. Aprés les 10,000$ du provin- cial, le fédéral doit ajouter 20,000$ a travers le Secrétariat d’Etat, le gouvernement du Québec 10,500$, et le secteur privé 10,000$, ces trois sources de financement étant encore en pourparlers. Quant a Radio- Canada, elle contribue en confirmant la _ diffusion du concert sur les ondes de la radio, celle de la_ télévision étant -actuellement en négociations. Cette année Paciféte prend une forme différente des années précédentes, elle ne sera pas un concours mais plutét une tribune des talents franco-colombiens devant le monde entier, sur le site d’Expo 86. Avec le théme “Une vision en devenir”’, Paciféte offrira une gamme d’artistes et une mini- fresque de l’implantation et du développement de la commu- nauté francophone en Colombie- Britannique. Les noms de ces artistes participants sont presque tous connus dans le milieu puisque les Danseurs du Pacifique participe- ront avec Joélle Rabu, Simonne Goguen, Suzanne Monique Giard et ses danseurs, Charlotte Duval, Claude Giguére, Michel Lafléche, Jean- Pierre Leblanc, Thommas Mychaude et Philippe Lapointe. Les métiers des Francophones Un Acadien la barre du Blue Nose Par Annie Granger Il est arrivé toutes voiles dehors pour la premieére fois 4 Vancouver et pour son plus long voyage - sept mois loin de sa terre d’attache. Le Blue Nose II était chez nous la semaine derniére et presque a sa barre, un seul francophone, un Acadien, deuxiéme maitre a bord, Delbé Comeau. C'est le voilier canadien le plus fameux, le plus connu et strement le plus beau; il s'appelle le Blue Nose II, parce qu'il y a déja eu un Blue Nose I, une goélette, appelée la reine del’Atlantique nord, qui coula en 1946 au large d’Haiti aprés avoir fait la péche sur les Grands Bancs du nord et avoir gagné pendant 17 ans les courses du Trophée interna- tional. Réplique exacte duNo.L, le No II avait été construit pour une famille de Halifax. “En 1971, ila été vendu pour 1f a la province de la Nouvelle- Ecosse et depuis il est Uambassadeur de notre pro- vince dont nous sommes tous, sur le bateau, originatres”, explique Delbé, qui est né ily a 37 ans 4 la Butte prés de Yarmouth. ~ Delbé, prénom peu usuel mais bien acadien, navigue depuis 12 ans sur ce plus beau fleuron du tourisme néo- écossais, car comme dans toute famille acadienne qui se respecte il fait partie de la race des marins, bien qu’il ait failli rater sa voie toute tracée par ses ancétres. Delbé Comeau devait étre prof, étant sorti de Yuniversité avec un dipléme Suite page 7 Kennelly, — La Didi Est-ce moi qui me serats permis d'affubler le Prince de Galles oretlles de chauve-sourts”? Et mot, oncle Archibald, aurats-je osé affirmer que la princesse | “arborait un sourtre glacial, est anorexique et n’éprouve aucun intérét pour ce qu’on lut montre”? Jamas. Jamats au grand jamais je ne me serais permis de lever la plume sur le couple royal. La presse anglophone s’en charge trés bien toute’ seule, et, en Angleterre, on fréle l’évanoutssement. - Ah, jen vois déja parm vous qui sourient? La Didi, dites-vous? Mais quel affectueux surnom que celui que le Soleil se permet . parfors d’employer! Sans excés, car nous avons toujours évité de frotsser la Didi. Et ses chapeaux! du charmant sobriquet d’“ Oncle Archibald