onjour a vous, francophones et francophiles de la | Colombie- Britannique ! L’année qui s’achéve a été a la fois éprouvante et stimulante. Qu’il s’agisse du dossier des coupures budgé- taires imposées a la Société Radio-Canada, de la bataille politique et juridique pour lobtention de la gestion scolaire, du débat entourant la consultation provinciale en matiére d’unité nationale ou de la mise en place de trois projets de centres scolaires communautaires, les francophones ont déployé maints efforts afin d’agir sur le présent et d’envisager |’avenir. Et pour cause. Les défis étaient de taille et il nous reste beaucoup de travail 4 accomplir. Toutefois, je demeure confiante. Les membres de notre communauté se rassemblent, se concertent et agissent. de novembre dernier a rallié la communauté autour de la portée des consultations que méne actuellement le comité britanno-colombien sur l’unité nationale. Décidément, cette consultation a bien mal démarré: aucun francophone n’a été nommé au comité mis sur pied par le Premier ministre de la province. Les francophones ont protesté et la presse anglophone a saisi avec justesse |’ injustice alors décriée. Le lundi 3 novembre 1997, le Vancouver Sun titrait en premiére page Angry B.C. francophones say they were snubbed over unity. Cette manchette a retenu l’attention de plusieurs médias anglophones et francophones a travers le pays. Une premiére dans I’ histoire de la Les 21 et 22 novembre 1997 s’est tenu 4 Vancouver le tout premier Forum sur la présence francophone en Colombie- Britannique. Ce rendez-vous, organisé par la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique, a été |’ occasion pour plus de 150 participants provenant des quatre coins de la province de réfléchir aux enjeux politiques, économiques et sociaux. auxquels la communauté francophone britanno- colombienne doit aujourd’hui faire face. Ce forum a su offrir un espace d’expression du sentiment d’appartenance 4 une identité francophone sans nul doute viable et éveiller une volonté d’engagement et d’alliance entre les membres d’une communauté francophone en quéte de moyens de concertation et de mobilisation. Le Forum sur la présence francophone en Colombie-Britannique : les réalisations et les défis d’une francophonie bien vivante ! communauté francophone de la Colombie-Britannique. Je désire y voir 1a une lueur d’espoir! L’année 1997 se termine avec une seconde ronde de démarches juridiques afin d’ obtenir une gestion scolaire pleine et entiére sur lensemble du territoire de la Colombie-Britannique. En effet, l’Association des parents francophones de la Colombie- Britannique et la Fédération ont déposé, le 10 décembre 1997, un nouvel avis de contestation juridique en raison du fait que la Loi scolaire actuelle (loi 45) ne respecte toujours pas les dispositions de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés et que le Conseil scolaire francophone ne gére |’enseignement en francais que dans le sud de la province. Le gouvernement provincial doit tout faire en son pouvoir pour offrir aux francophones de la province une qualité d’éducation équivalente a celle destinée a la majorité. Sans l’ombre d’un doute, nous aimerions entendre de ce gouvernement autre chose que le classique... désolé, vous étes trop peu nombreux. Au nom du conseil d’administration et du personnel de la Fédération, je profite de cette derniére édition 1997 de notre bulletin d’ information pour vous transmettre nos meilleurs voeux a l’occasion des fétes de Noél et du Nouvel An. Madame Diane Cété Présidente de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique es Conférenciers invités : Marie Bourgeois, Michel Doucet, Julie Carpentier (animatrice), Jocelyn L. Beaudoin et John Richards. En matinée du samedi 22 novembre, quatre conférenciers de renom ont fait part au public de leurs visions respectives de la francophonie britanno-colombienne. I] fut notamment question de la situation actuelle et des perspectives d’avenir de cette francophonie, de la légitimité des institutions francophones, de la dualité linguistique et enfin, de la contribution des communautés francophones a l’unité nationale.