2 Le Soleil-de Colombie, Vendredi 25 Novembre 1977" PUBLIE PAR © Téléphone: 879-6924 HEBDOS DU CANADA | La voix des petites affaires Kangourou? Les premiers explorateurs européens parcouraient l’ar- riére-pays australien, guidés par une poignée d’ Aborigé- snes. Un animal étrange arriva alors en bondissant sur la plaine, s’arréta devant les ex- plorateurs, puis s’éloigna en sautillant. “‘Comment appe- lez-vous cet animal?”’, deman- dérent avec étonnement les explorateurs a leurs guides. “Je ne sais pas”, répondit Pun des guides dans sa langue natale. Et voila d’ot le kan- gourou (“Je ne sais pas’, en australien aborigéne) recut son nom. “Socialisme’’ ‘‘ca pitalis- me’’, ‘““communisme’”’ et tous les autres “‘ismes”’ sont essen- tiellement comme kangou- rou. Ce que chacun d’entre eux signifie c’est ‘Je ne sais. pas” pour diverses branches de penseurs socio-économi- ques. Nous sommes envahis par le jargon, inondés de mots qui n’ont vraiment pas de exemple, signifiait certaine- ment quelque chose de diffé- rent pour Marx que ce qu'il signifie pour les dirigeants russes contemporains. L’en- nui avec le jargon, voyez- vous, c’est qu’il nous empé- che de communiquer effica- cement. S’il n’y avait pas le jargon — qui fait que nous sommes en train de discuter pour sa- voir sile Canada devrait avoir plus ou moins de ‘‘socialis- me’’, alors que nous ne pou- vons méme pas nous mettre d’accord quant 4 la significa- tion véritable de “‘socialisme”’ — nous pourrions nous atta- quer a la question importante de définir nos objectifs socio- économiques exacts en ter- mes concrets. Supprimez le jargon poli- she ee L DE coLOMBIE. - LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Rédacteur: Jean-Claude Arluison ea LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe = ‘sous le numéro d’enregistrement 0046 | “Communisme”’, par > ¥ ia Association de la Presse francophone Hors-Quéhec tique de n’importe quel pays et vous découvrirez une vé- rité élémentaire: chaque pays a mis au point son propre “sme”? Il y al’américanisme; le germanisme; le japonisme; le brésilisme et Vitalianisme. Il n’est pas possible de défi- nir solidement le “‘isme” (bien que, dans un certain sens nébuleux, il représente ja mesure de l’intervention du gouvernement); le “‘isme”’ existe dans les attitudes et les actions des gens plutot que dans des directives de ma- nuels. Mais le Canada n’a aucun canadianisme authentique. Au-lieu de cela,ce quenous ; avons c’est une retombée des Etats-Unis que l’on peut au mieux définir comme les ‘usi- nes de filiales. américaines’. Et s'il y a pire que d’étre ob- sédé par le jargon, c’est peut- étre l’impossibilité pour un pays de posséder quoi que ce soit qui mérite qu’on le ‘ar- gonise’. Le phénoméne des usines de filiales américaines n’a pas été sans porter ses fruits pour les Canadiens au cours des an- nées écoulées. Mais, dans le cadre actuel, il est terrible- ment menacant. De plus en plus d’usines de filiales se ren- dent compte qu'il est meil- leur marché de fabriquer dans des régions a bas salaires com- me la Corée et les Philippi- nes plutét que d’opérer au Ca- nada. Le Canada a besoin d’avoir un “isme”’ bien a lui, basé sur l'industrie naturelle natio- nale,un travail achamé et une sophistication ‘accrue dans le domaine de la concurrence internationale. I] nous faut développer notre technologie plutot que de dépendre d’au- mones des Etats-Unis. Tel est le message de la Fédération canadienne de l’entreprise in- dépendante: nous devons mettre au point nos propres compagnies innovatrices pour créer un “isme” bien a nous. En d’autres termes, il est temps que nous ayons une bonne réponse lorsqu’on nous demande “‘Quéest-ce qui. ne va pas au Canada?” Kan- gourou ne suffit plus. La Fédération canadienne de I‘entréprise indépendante © ne nn a a ene ee concurrents. \ Editorial , Amére victoire... lOrganisation Internationale i des Nations Unies dont le si¢ge est a Geneve, le Canes détient, en effet, la ee ee liste de cinquante-cing pays, en ce qui concerne le temps perdu, l'année derniére, en gréves et en “lock-out”. Cela représente une perte moyenne de 2.27 jours pour chaque travailleur au Canada Pour I'Italie, seul adversaire redoutable du Canada, le chiffre est de 2.2 jours. Le Canada et l'Italie sont arrivés loin devant !’Australie [1.5 jour]. Les Etats-Unis, la Finlande, I'Irlande et la Nouvelle-Zélande ont rapporté des “pertes importantes” d’environ une journée. Le Danemark, la France, le Japon et la Grande-Bretagne ont enregistré des pertes de moins d’ tandis que la République Fédérale d’Allemagne, les Pays-Bas, la Norvége, ont subi des pertes négligeables de moins d’un dixiéme de jour. ee Jean-Claude ARLUISON Victoire! Le Canada a réussi a dépasser I'Italie qui était le seul pays a avoir l’audace de lui tenir téte. L'Italie a da finalement s’incliner, et le Canada est arrivé en téte des cinquante-cing pays qui concouraient pour le titre de champion du monde des gréves et “lock-out”. Selon les résultats d'une étude publiée par une demi-journée, la Suéde et la Suisse : Les cinquante-cing pays ont rapporté 28,500 conflits du travail, l'année derniére, mais la situation s'améliore, puisqu’en 1975, il y en avait eu environ 29,000... La situation économique du Canada est loin d’étre brillante et les experts ne sont pas optimistes pour l'avenir immédiat: chémage, inflation, problémes du coat de la producti- vité et de la concurrence internationale. Le Canada n’a vraiment pas besoin, actuellement, de ce mal supplémentaire. L’obtention du droit de gréve a toujours été célébré comme une capitale par les travailleurs de tout pays. Les conditions de travail se sont considérablement améliorées depuis la révolution industrielle du XIXéme siécle, ot des enfants travaillaient dans des usines et des mines de charbon, ou les horaires étaient surchargés, les congés payés inconnus, ainsi que les plans médicaux et les retraites. Malgré ces progrés, le droit de gréve demeure larme supréme des travailleurs; ils entendent avoir le droit de la brandir a leur gré contre leurs employeurs, du secteur public aussi bien que du secteur privé. Au fait, pourquoi ce terme de “travailleurs”: les employeurs ne seraient-ils pas également des travailleurs?. Le droit de gréve pose un cas de conscience pour les gouvernements: en toute justice, si ce droit est accordé a certains, pourquoi ne devrait-il pas l’étre a tous? Mais c’est alors qu’intervient la notion de “services essentiels”: doit-on, peut-on accorder le droit de gréve a la police, aux pompiers, au personnel des services médicaux et hospitaliers? Pourquoi pas aux forces armées qui, en plein combat, pourraient décider de se mettre en gréve en vue d’obtenir une augmentation de leur prime de risque... Les malchanceux qui ont eu la mauvaise idée de choisir de faire carriére dans ces services qualifiés d’essentiels crient a l’injustice. Lorsqu’ils se mettent en gréve, les consé- quences donnent matiére a réflexion: les Canadiens se souviennent d’une gréve des pompiers - et d’une gréve de la police, 4 Montréal. i ; Pest indéniable que parfois la gréve est inévitable, car c’est le seu satisfaction, Cependant, les syndicats ont.une facheuse tendance a abuser de ce dr et les “lock-out” n’ont pas pour seules victimes les employés. et les employeurs; la population entiére et l'économie nationale en subissent les conséquences. Souhaitons que le Canada perde rapidement cette premiére place peu enviable et se laisse dépasser par de nombreux oit. Les gréves ctoire gaia PRT eae NOE RT Paar ety Se at «oY PR ee WTS dedignaegs dléme congrés de PACEC Venseignement en francais. Le 31e congrés provincial de l’Association Culturelle Franco-Canadienne de la Saskatchewan (A.C.F.C.) a pris fin le 13 novembre dernier 4 Saskatoon avec V'élection d’un nouvel exécu- tif. Durant la fin de semaine, les délégués ont adopté plu- sieurs résolutions, principa- lement en matiére d’éduca- ‘tion et de développement communautaire. Education: En ce quia trait a 1]’édu- cation, les congressistes ont adopté un plan d'action qui avait déja fait l'objet d’étu- des approfondies a I’échelon régional. Ce plan propose plusieurs amendements a la loi scolaire et 1’A.C.F.C. a regu mandat d’intervenir en ce sens auprés du gouverne- ment. L’Association deman- dera notamment la recon- naissance officielle du fran- cais comme langue d’ensei- gnement; pour ce faire, VA.C.F.C. voit nécessaire la création d’un Service d’édu- cation de langue francaise responsable de l’améliora- tion et-de la promotion de Eventuellement, un tel. Ser- vice pourrait faciliter la création d’écoles dont la langue d’administration, de communication et d’ensei- gnement serait le frangais. Ce plan d’action prévoit également l’embauche d'un agent de développement en éducation. 1’A.C.F.C. espére étre en mesure de donner suite a ce projet sous peu, d’autant plus que lors d’une conférence prononcée au © Congrés, le Ministre de Education, l’Honorable Don Faris, s'est engagé a subven- tionner en partie un tel poste. : Une autre résolution adoptée au Congrés prévoit le resserrement des liens entre l’A.C.F.C. et divers groupes anglophones inté- ressés a l’enseignement en francais en Saskatchewan. Par ailleurs, les congressis- tes ont accepté que toute cette stratégie d’interven- tion en éducation doit repo- ser sur des structures loca- les et régionales. C’est ce méme principe qui guidera Vaction de l’A.C.F.C. en dé- veloppement communautai- re. Développement communau- + tairei 22-5 Sur ce point, les congres- -sistes- encouragent |’ -A.C.F.C. a embaucher un agent:de développement communautaire la ot un~ -comité régional structuré existe pour appuyer l’action de ce dernier. Suite aux ateliers du samedi, on a constaté que l'information et le regroupement des franco- phones constitueront les priorités du développement | communautaire. Autres résolutions: Une résolution adoptée en pléniére demande 4 I’ A.C.F.C. d’exprimer sa soli- darité avec le Québec dans les efforts qu'il fait pour se réaliser. Par ailleurs, c’est avec en- thousiasme que les délégués ont appuyé une proposition eréant une Société histori- que dont le but est de recueillir les documents concernant la communauté francophone de la Saskat- chewan. Cette Société s’oc- cupera également de publier des dossiers historiques. Elections: Le nouvel exécutif élu le iy --dimanche-13-novembre,-se - | 1234 KINGSWAY compose de: ¢ Mme Iréne Chabot de Fer- _ land, présidente générale. ¢ M. René Archambault de Gravelbourg, vice-président | du sud. : e M. Florent Bilodeau de Zénon Parc, vice-président — du nord. ee a e M. Bernard Morin de — ‘Régina, secrétaire-trésorier. e M. Daniel Fortier de Saska- 2 —— Saskatoon a été élu vice- président (jeunesse) lors de : la rencontre de l’Association Jeunesse Fransaskoise en aoit dernier. eM. Clotaire Denis, prési- dent sortant de charge, sié- gera également a l’exécutif. ~ SUBARU 4 Roues motrices idéale hiver comme été, en campagne » ouen ville BOUCHER MOTORS| © : SERVANT VANCOUVER DEPUIS17ANS — VANCOUVER . 873-2454 D no 00678-A . ON IT RI ea el an A GT 4