10 - Le.Soleil de Colombie, vendredi 7 octobre 1988 TAMTAM LA VIE DES ONDES Mére de famille, musicologue et animatrice d’Horizons I’aprés - midi sur Radio Canada... Les trols vies de Sylvia Il’ Ecuyer Par Patrice Romedenne Cicéron l’aurait aimée. Lui qui pensait qu’il vaut mieux mourir d'indigestion que de faim aurait vu en elle l’illustration vivante de ses cogitations. Car Sylvia |’Ecuyer est gourmande. Remar- que son foie s’en accomode plutét bien: son péché mignon a elle, c’est la vie. Oui, Sylvia L’Ecuyer croque la vie comme d'autres les pom- mes: a pleines dents. Goulu- ment. Vite. Comme si elle avait peur de n’avoir plus faim avant d’avoir fini... Femme de direct, |’instant la passionne. N’a-t-elle pas échangé, un jour, une viole de gambe contre une bicyclet- te? Tout un symbole... Tout aiguise l’appétit de cette dame curieuse de tout. Alors ellen’arréte plus. Elle joue la vie a fond. En jean ou en tailleur. Depuis toujours. Et comme si celane lui Suffisait pas, elle n’a pas une mais trois vies:«Une vie danimatrice, une vie de musicologue, une vie de famille» précise-t-elle, sourire fiérot en coin. On devine qu’elle puise dans ’une_ |’énergie qu’elle investit dans les autres, et vice versa. La vie d’animatrice de Sylvia L’Ecuyer ne nous est pas étrangére. Nous |’avons parta- gée avec elle, chaque matin pendant deux années. Mais il ya un mois, Sylvia L’Ecuyer a fui le «régime &puisant» d’Orient Express pour saisir les rénes de Horizonsqu’elle anime chaque jour de 15 & 17 heures. Ouf! Outre un horaire plus convena- ble et une vie familiale plus. orthodoxe, Sylvia retrouve avec’ Horizons une liberté (de ton et d'action) qui ne lui déplait en rien: «Horizons me_ permet d'aborder des sujets variés et surtout de les développer. La formule de |’émission favorise lacréativité. Le matin, il m’était difficile de faire le tour d'un sujet car lagrille horaire est plus contraignante» explique Sylvia qui avoue étre une «intoxiquée du micro». L’avez-vous entendue? Cha- leureuse, elle parle. Drdle, elle chante. Tétue, elle questionne. Charmeuse, elle confie... Il existe un style L’Ecuyer, fait de mille intonations mais d’un seul ton. Toujours juste. Elle a vite fait de le trouver et de l’imposer al’auditeur qui apprécie ce petit rien de_ facilité, ce zeste d’aisance et ce je ne sais trop quoi de convivalité qui parcou- rent les ondes dés qu’elle ouvre la bouche. Car !a radio est une présence, une occupation an- nexe, une activité secondaire et ne doit en aucun cas «étre impersonnelle». Cela, Sylvia le sait pour l’avoir appris au cours d’une carriére comme les bénissent les entreprises de déménage- ment... Montréal, Québec, Vancouver, elle connait... Le trajet, elle l’a fait dans tous les sens. Ici pour une pige, !a pour une animation, plus loin pour un remplacement. On retrouve, a chaque étape du passé professionnel de Sylvia L’Ecuyer, un rapport avec la vie musicale. Normal: la musique l’a conduite au micro. C'est sa passion premiere. Sans doute la tient-elle de ses études effectuées chez les soeurs. Des études ultra-classi- ques qu’elle a aimées et ou la musique, le piano et le chant figuraient au programme au méme titre quele latin et legrec. Un temps, Sylvia songe a devenir pianiste. Puis elle se ravise. Embarquée dans une maitrise d’éducation musicale a l'Université Laval, elle bifurque pour une maitrise de musicolo- La Société d’habitation LA VERENDRYE a il, | iit We é MOB our RIVEST PRESIDENT 3240 Capilano Road, Vancouver Nord, B.C. V7R 4H7 Tel: (604) 983-2058 : gie. Et aprés la maitrise, qu’y a-t-il? Le doctorat. Va pour le . doctorat! Elle l’a commencé. Il est toujours en chantier. Mais Sylvia jure mordicus qu’elle en viendra a bout. Le sujet? En rapport avec Joseph D’ortigues, ami de Berlioz et premier musicologue frangais du 19e siécle. Or il se passe que Joseph D’ortigues a été critique musical. Conclusion de Sylvia: «Mes recherches m‘ont amenée a mintéresser aux critiques, et aux chroniqueurs, au point de le devenir moi-méme a /a radio!». Reste la vie de famille. Elle se savoure a la premiére occasion avec les enfants et Greg, spécialiste de Jean Sébastien Bach et enseignant a UBC. Sylvia a trouvé a qui parler... D’autant que leurs passions communes dépassent le cadre musical. Tous deux apprécient la cueillette aux champignons et éprouvent un réel plaisir a reconnaitre les oiseaux. Autant de bonnes raisons pour justifier de fréquenter sorties en forét. Nature, nature chérie... Quand Sylvial’évoque, le souvenir ému de sa plus tendre enfance illumine un regard au fond duque! défilent clairement des images des années 50. Quelles images? Celles d’une enfant du Nord de |’Abitibi, héritiere de \’hommea |’état de nature cher a Rousseau et heureusede vivre dans le camp de bucheron ot papa était mesureur de bois. — Peut-étre plus que d’autres, Sylvia L’Ecuyer avécu: Mais elle en redemande. Héléne Deggan recoit Marguerite Fouquenoy Mardi 11 octobre, calez l’aiguille de votre réveil sur 7h53. A Jl’Orient Express, Héléne Deggan recevra Margue- rite Fouquenoy pour discuter du livre que la linguiste de SFU vient de faire paraitre aux Editions L’Harmattan de Eke Titre du livre: «O Aout s’agit d’une édition bilingue créole-frangais d’une piéce de théatre guyanaise. N’oubliez pas: 7h53. On n’est jamais trop précis! La Roux tourne... Mais ot! est donc passée Elisabeth Roux? On ne |’entend plus faire la météo ou se pencher sur |’actualité dans les provinces de l’ouest du pays. Rassurez-vous! Elisabeth re- vient en force mais a la télévision. A partir du 9 décembre, nous la retrouverons chaque dimanche a 19h00 sur Radio-Canada pour une émis-’ sion télévisée (Actualités Ré- gionales) qu’elle prépare active- ment depuis plusieurs semai- nes en compagnie de France Maddin et de Marc Willis, respectivement réalisatrice et recherchiste de |’émission Bref, la Roux tourne... Sylvie Beauregard revient dunord est Dawson Creek, Chetwyn, Fort Saint-John... Nous voiladans la région de la riviére de la paix, ECHOS ECHOS ECHOS ECHOS ECHOS ECHOS ECHOS EOE OPEL PPO SEED OOS EO OS SH cette riviére bleue ou verte ou les deux a la fois... Sylvie Beauregard s'est rendue dans ces étendues ow |’homme vit en harmonie avec sa faune et sa flore. La semaine prochaine, elle présentera dans ces colonnes quelques uns de ces visages francophones du Nord- Est de notre belle province. Mais Sylvie Beauregard nous donne aussi rendez-vous sur Radio-Canada, du 24 au 28 octobre: dans le cadre de l’Orient Express, Erik Tremblay s’entretiendra avec ces mémes francophones. Soyeza|’écoute. JOHN DENIS PRESIDENT i -_—- ie are < oP eee oe as SS es J.D. PROPERTY MANAGEMENT INC. (604) 983-2058 3240 CAPILANO ROAD, NORTH VANCOUVER, B.C. V7R 4H7 Cette page vous est offerte par les annonceurs quis’y trouvent