Suite Les conseillers municipaux | Art Phillips et Ed Sweeney, | appelés sur les lieux par un commerg¢ant de Gastown, ont promis qu’ils améne- raient le sujet de la conduite policiére A l’ordre du jour, lors de la prochaine réunion du Conseil municipal. Sweeney a déclaré avoir vu la police matraquer les | jeunes, les tirer par les | cheveux, ainsi que les ren- verser avec leurs chevaux. Le Gonseitle: —Ernic Broome, qui n’était pas 1a, appela cet événement une ‘“‘émeute policiére’’ et ajouta que quelques policiers ages devraient étre suspendus. Le Conseiller Harry Rankin déclara que la responsabilité de 1’émeute était imputable | au Maire Campbell. Sweeney fit ses commentai- res au cours d’une inter- view, pendant qu’a deux blocs de 14, la bataille faisait rage. *¢J’ai vu la police courir aprés des gens et leur taper dessus lorsqu’ils fuyaient’’, dit-il. Il ajouta que le Conseiller Phillips et lui-méme re¢u- rent un coup de téléphone de Larry Killam, un entrepre- neur de Gastown, qui leur dit : ‘‘Quelque chose d’im- portant que vous devriez voir est en train dese dérouler’’. Sweeney ajouta : ‘‘Je suis bouleversé de voir l’utilisa- tion des matraques ; ils sont supposés avoir les deux mains sur le baton; ce qu’ils font n’a rien de commun avec la démonstration qu’ils nous ont donnée au Conseil | lorsque nous avons approuve | la commande de batons sup- ! plémentaires’’. Le Conseiller Sweeney dit: | ‘*J’ai vu ce soir des métho- | des vraiment primitives et utilisées par la police’’, il ajouta : ‘‘les policiers au- raient dQ porter badge et} numéro sur leur uniforme ; c’est un point dont il faudra | reparler : pourquoi donc ne | les portaient-ils pas? | | D’aprés Sweeney et les con- | tacts qu’il a eus avec des} personnes qui l’ont reconnu | et lui ont parle, ‘‘des accu- | sations seront porteées| contre la police.’’ ««T] y a eu provocation des | deux cOdtés et malheureuse- ment, cela va faire beau- coup de mal a Gastown’’. Le Conseiller Phillips dé- ; clara : ‘‘La police va alié- | ner des milliers de jeunes : qui ne voulaient créer au- | cun probléme’’. Que doit-on penser de cet- te violente émeute?La police | a-t-elle réagi d’une maniére | primitive? Etait-ce vraiment | le moment d’avoir une telle | manifestation? | De toute fagon, nous | critiquons nos voisins amé- ricains, méfions-nous de ne pas trop les imiter ! a. f | s | 4 | 3 | | La foule grossit 4 Maple Tree Square, tot dans la soirée de samedi, tandis que quel- ques policiers en civil ouvrent l’oeil. Portant des casques et armés de matraques, des policiers emportent un manifestant- Charte Le premier ministre du Québec, Robert Bourassa, a déclaré qu’il avait eu, 4| Victoria, des discussions privées sur la constitution avec la plupart des premiers ministres provinciaux par- ticipant A la conférence in- terprovinciale. Il s’agissait, a-t-il dit, de saisir l’occasion de cette rencontre des premiers mi- nistres pour évaluer les re- tombées du rejet par le Québec du projet de carte constitutionnelle arrété a la conférence fédérale-provin- ciale des premiers minis- tres de la mi-juin. En réponse 4 une question, il a déclaré que les autres premiers ministres provin- ciaux lui ont paru compren- dre la motivation du Quebec |: main-d’oeuvre, mais, avec de repousser le projet de charte constitutionnelle. ‘*Les autres premiers mi- nistres, a-t-il dit, compren- nent qu’avec ses cinq mil- lions de francophones sur un continent de 225 millions d’anglophones, le gouverne- ment du Québec a des pro- blémes qu’eux n’ont pas.’’ M. Bourassa a repété que c’est la question de la po- litique sociale qui a amené Québec A bloquer le projet | de charte constitutionnelle. Le gouvernement du Qué- bec demandait un transfert de juridiction en faveur des provinces sur des program- mes de politique sociale, comme les allocations fami- liales et la formation de la une formule de compensa- tion fiscale inscrite dans la constitution méme,’’ a-t-il dit. ‘‘C’est cela, a-t-il pré- | cisé, qui a constitué la pier- re d’achoppement, l’exclu- sion d’une formule de com- pensation fiscale du projet de charte constitutionnelle.’’ M. Bourassa a noté qu’il n’avait pas eu d’entretiens privés sur la constitution avec M. Harry Strom, pre- mier ministre d’Alberta, étant donné que celui-ci avait quitté Victoria prématuré- ment, le jeudi 5 aoft, aprés la premiére journée de la conférence inter-provin- ciale, pOur poursuivre sa campagne électorale. | M. Bourassa s’est dit tou- | tefois ‘‘surpris’’ de l’affir- | mation de M. Strom, faite 4 | des journalistes, selon la- | quelle il s’oppose Aa des négociations bilatérales en- | tre Québec et Ottawa sur le | projet de charte constitu- | tionnelle. LE SOLEIL, 13 AOUT 1971, VII