On comprend que des asso-' ciations A court de moyens de se financer aient recours 4 la loterie, mais quand de plus en plus de gouverne- ments se mettent de la par- tie, il y a lieu de s’interro- ger. Et la loterie se rattache A quel secteur de la vie com- munautaire ? Les sports, I’ industrie _du__ sport. Les sports sont devenus une des formes les plus plates du spectacle. Nous voila tous. rendus des spectateurs nous sommes le public, les lecteurs, les téléspecta- teurs, les numéros d’assu- rance sociale... Pour commencer nous all- ons faire venir une douzai- ne de films. Ils seront pré- sentés A Jl’Atelier deux soirs par semaine, soit les jeudis et les vendredis soirs Pour s’abonner A la série ¢a cofte $10 pour les dou- ze films. Ala porte $1.25. La liste sera publiée bien- tot. Ensembles nous avons des centaines de livres que nous avons lu et que d’autres gens pourraient apprécier. Pour- quoi acheter quand on peut échanger. Le principe est simple. Vous apportez un livre vous en louez un au- tre. La durée maximale est de trois semaines. fb Pepin Aux Etats Unis, certains a- vaient fait la remarque qu’il y avait une poignée d’hom- mes & jouer au baseball sur le losange, 50,000 autres sur une surface comparable au Josange,un terrain de station- nement d’automobiles plu- sieurs fois la dimension du losange et dans leurs salons, 50 millions de téléspecta- teurs qui regardent laméme poignée d’homme.... Le jeu n’est qu’une réfle- xion de notre société, une société of l’on préfére la photocopie 4 l’original, une société de compétition et de violence ot l’on se régale encore d’images de films de guerres en se disant que c’ est parce qu’en montrant ¢a les gens en voudront plus de guerreg.... 'Ensemble nous. pouvons éco- nomiser cent sur la nourriture tout en améliorant nos habitudes alimentaires . Le principe. est simple: nous distribuons des listes une fois par se- maine vous les remplissez et quelques jours plus tard la nourriture est livrée par les coopérants.Ca permet de commencer 4 penser un peu L’espoir sé Les loteries A coup sur ne profitent qu’A une minorité dont nécessairement A ceux qui l’organisent. Qu’y a-t-il de maladif dans le fait que des gens investissent quel- ques dollars dans une lote-' rie < Cet état de chose bien banal au premier coup d’oeil en dit bien long sur la fa- gon d’aborder la vie dans cette société. Premiérement les gouvernements eux di- ront ‘si ce n’est pas nous, ce sera d’autres qui le fe- ront’. Leur intention est évi-, demment de créer une nou- velle taxe, le maire Drapeau de Montréal lui l’avait ap- pelée ‘taxe volontaire’. En passant, depuis le temps qu’ elle existe dans l’Est, ona fini par s’apercevoir qu’elle constituait une _drogue de plus dans les quartiers pau- vres du Québec, on aborde la vie en se disant qu’elle pour- rait s’améliorer si seule- ment on avait le numéro chanceuXse. : jusqu’a 30 pour A l’avance au menu de la semaine et ¢a évite de tou- jours courir A l’épicerie du: coin. pourrait ouvrir dans le fu- tur un comptoir quelques jours par semaine. Le soleil de Vancouver, 1 er juin, 1973, page 3 “fqis-toi-z'en pas En Amérique du Sud, les pauvres vivent d’espoir de gagner la loterie. Le jeu de l’argent, une drogue psycho- logique de plus....Le réle des gouvernements du _ peuple (‘people’s government’) doit étre de diminuer les aliéna- tions parmi la population, de redonner A chacun son pouvoir ‘d’étre créateur’ et non de perpétuer l’espoir sé- nile en des lendemains meil- leurs. TAS ENCORE DEFENSE TA PAYE Av covRsés.. (A La nouvelle pauvreté Une nouvelle misére s‘est installée dans le*pays maté- riellement riche’ comme la Colombie, une misére qui comprend plus que les ques- tions de logement et de nour- riture. La qualité de la vie est inexistante, entourés de gadgets, les gens viventiso- lés dans des villes of ]’onne rit plus, od l’on ne se parle plus sur les trottoirs. Cir- culez.... bE BownevR c'Est un Bon DESCDORISANT / (2 tout lemonde fait ca” Un long jeu cdute environ $5 dollars et la plupart du temps il ne-~contient que quelques sélections qui en valent la peine. Il faut changer nos habitudes de consomation: au lieu d’ache- ter des. disqueson peut les enrigistrer dans une disco- théque coopérative. Si c’est possible on Sur une bobine qui cofitte $5.00 on peut enregistrer des heures de bonne musi- que dans l’ordre que l’on veut, La discothéque coopérative se propose avec le temps d’avoir la majorité des bons longs jeux francopho- nes. On trouve 1 régistreuses dans le*Buy and Sell“ pour pas cher. On ne résout rien collecti- vement en prenant un billet de loterie, méme si l’on ga- gne en tant qu’individu..L’i- déologie charriée par la lo- terie, c’est que ‘dans la vie la plus belle chose qui puis- se nous arriver c’est d’a- voir bien de l’argent’. La population est déja suf- fisamment sollicitée de tous cotés, elle se’ruine entre au- tres 4 s’acheter des automo- biles alors que 1’on saittrés bien que d’autres alternati- ves existent. La tension so- ciale est telle que l’on a A peine 4 croire que le ‘gou- vernement'du peuple’ veuille maintenant encourager le jeu de l’argent dans la vie quo- tidienne du foyer. Le climat ne s’assainit pas en répan- dant l’espoir en des loteries. Si ON PEYT GAGNER TABRRNOUCHE * * ‘a's La société des loisirs (du spectacle ) s’installe, gar- dons les gens le soir occu- pés par une foule de niaise- ries qui les ménent nulle part, le lendemain matin ils seront d’autant plus disposés 4 vendre leur vie dans des usines qui ne leur appartien- nent pas. Fais-toi-z-en pas tout le monde fait ¢a... .R. Lanthier ots selon son bon goat. de bonnes en 3 zs Re Et 2 - j \ a a u , ee wu! ‘aw et a aed ww | = x 4 NU 2) ee oa + BZ = = =! Ww my, < | eo w oS a > «,f ~ ? Wy o| Lad e -= < red fas a cat a la lg i li ls Sg a pl a all