4, Le Soleil de Colombie, vendredi 28 septembre 1979 Le congrés de |’A.C.E.L.F. Je reviens d'une conven- tion nationale de VA.C.E.L.F. a Québec, le 15 aoit, sur l’éducation post- secondaire, laquelle fut trés instructive. Pour ceux qui ne sont pas au courant, j’étais l'un des deux délégués de la province de Colombie a cette convention nationale sur l'éducation. M. Jean Lalonde, Prési- dent du Comité d’Education était aussi présent. Je peux dire qu'il fait bon de se trouver parmi le plus haut échelon dans le domai- ne de |'éducation et d’écou- ter ce qu’ils ont a dire du passé, du présent et de l’ave- nir. Comme ancien professeur du secondaire, il fait bon de se retrouver parmi des an- ciens compagnons du collé- ge, de Jluniversité et d’échanger nos opinions. C'est intéressant aussi de venir en contact direct avec ce qu'il y a de plus nouveau dans le domaine des cours, des manuels scolaires et des méthodes d’instruction. En somme, aprés trois jours de dur travail, les ré- sultats sont positifs. Ma conclusion sur I'atelier de l'éducation post-secondai- re, apres étude sérieuse des problémes auxquels fait face notre nation canadienne- francaise, se retrouvant a un niveau trés inférieur au point de vue du revenu na- tional comparé a nos confré- res anglais, s'est résumée ‘dans une proposition qui a été endossée unanimement a l’Assemblée Générale. Cette proposition a consti- tué la liére résolution de la convention, et la principale; en résumé elle dit comme suite: ‘“Etant donné le ni- veau de revenu inférieur de notre Nation Canadienne Francaise en général, et di au fait qu’on ne peut fonc- tionner en francais dans un domaine d'affaires lorsque nos études ont été en an- glais, et qu’ainsi nos seuls professionnels nous sont perdus, la plupart du temps aux milieux anglais; il est résolu que 1’A.C.E.L.F. voit d’urgence a: 1. l’établissement d’institu- tions adéquates, dans tout le Canada, pour la formation de “profession- nels” dans tous les domai- nes de la société. 2. la formation de profes- seurs compétents dans toutes ces professions. 3. la production de manuels d’enseignement cana- diens dans toutes ces pro- fessions. C'est de cette facon seule- ment que nous pourrons relever le niveau de notre fiére nation et prendre notre place comme chefs et diri- geants dans tous les domai- nes de la société. Voila donc le triple man- Si Victoria m était conté... Pierre Mathieu vide son coeur [SUITE] _ Bien entendu, ma Victoria trés chére, elles sont encore oo ces faces en attente croient que le monde anglais va leur apporter sur cabaret Birks les petits gateaux d’un authentique dialogue. Qué nostra mater Solongia dolo- rosa et lacrimosa va peut- étre leur ouvrir les yeux. Ma reine maitresse en qui je me confie, je vais te narrer l'histoire la plus tim- brée qui se déroulait, tu l’as deviné, ma coquine, au bu- reau_des Postes. Une jeune Québécoise de-. . mandait son courrier, poste ui et-je lai enten restante. La petite se nom- mait Doda Laporte. Aprés maintes tentatives pour fai- re avaler auditivement son nom, elle dut de lasse yeux vue, oui, la pauvre enfant dut se mettre a tra- duire son nom. Dodo: Doda; la: the; porte: door. Doda- thedoor, Dododedoor. Au moment d’ouir cette schizophrénie parlée, je me suis posé le probléme sui- vant: a savoir: lorsque la petite Lili Cross vient en visite au Québec, doit-elle traduire son nom non moins célébre par Lulu La Croix dit le Kidnappé. Ma trés chére Salada-Lip- 1e de mes” ton quin’a point vu l’hotel Empress doit s’empresser de s'impressionner 4 |’heure du thé. Il y a le haut-thé et le - bas-thé, deux opérations qui s’exercent dans des lieux différents. Pour le haut-thé, il faut s’ajouter a une longue file indienne dans le grand hall de l’hétel ot il faut attendre une vacance. N’allez surtout pas croire, Majesté, que ce ne sont que vieillards et old ladies exhi- bant leurs pépites d’or de .souvenirs. J'ai compté plus de jeunes que de vieux. Ils viennent 14 inconsciem- ment jouer leurs derniers dat de 1’A.C.E.L.F. pour l’avenir. C’est aussi par ce genre de travail positif, ]’ac- tualisation de ce mandat au post-secondaire, que nos en- fants et nos parents auront la confiance de commencer dans notre programme- cadre de francais en Colom- bie britannique et l’assuran- ce de sa continuité jusqu’au plus haut niveau dans tous les domaines pratiques de notre société. C’est ce dont nous avions besoin pour assurer l'avenir de nos enfants comme Cana- diens Francais, pour leur permettre le succés et leur inspirer confiance. Il est peut-étre un peu tard, mais non pas si nous écoutons les belles paroles de notre “noble poéte” Corneille: “A l’ame bien née la valeur n’attend point le nombre des années”. C'est bien a nous, a la fiére nation canadienne-francaise, que devait penser notre noble poéte lorsqu’il parlait “dime bien née”. Alors, allons-y avec confiance, placgons nos en- fants dans les écoles fran- gaises, assurés qu'ils pour- ront continuer jusqu’au plus grands airs faux a l'Opéra de la défaite devant les valets de l’hétel qui transportent sous leurs regards ternes une argenterie bien frottée et des gateaux pas piqués -des vers. Imaginez, la, dans votre terre carrée, 6 trés assoiffée regina, un musée poussié- reux, anachronique comme tous les musées qui radotent histoire des autres et ce musée serait pris d’assaut par des adolescents mascu-, linisés, piqués au coton, © faisant un “bad trip” dans les heures glorieuses: de la conquéte de |'Inde. O trés impérative, parfois trois générations sont au- tour d’une méme table, s’in- terchangeant quelques re- gards froids en attendant que le thé refroidisse. [SUITE] Donc, avant de traverser le gué, nous décidames de laver quelques sables au confluent du creek et dans le creek lui-méme. Armés ‘chacun de notre poélon et de notre petite pelle, nous nous mimes courageusement a l’oeuvre, comme si nous devions rencontrer la fortu- ne... Toujours est-il qu’aprés plusieurs battées, nous df- mes nous rendre a |’éviden- ce: presque tout le sable était entrafné et ce qui restait n’était que des résidus de graviers qui n’a- vaient malheureusement rien de pépites. ment s'il y avait l’or dans ces eaux et ces sables (et il y en avait dans tout le fleuve sur une centaine de miles), c’é- tait done que nous ne sa- vions pas encore manoeu- vrer le fameux poélon... Et pourtant, avions-nous assez fait, avant de quitter Jo, Pexercice du lavagel... Evidem- Enfin, aprés maints essais que n’avaient pas découra- gés les premiers échecs, Marius, qui travaillait un peu plus haut que la bouche du creek, m’appela; dans le fond de son poélon, restait au fond de l'eau une pincée de poudre brun clair. Aprés l’avoir fait sécher dans une gamelle légére- ment chauffée, nous vimes qu’elle était composée d'une poudre brune, reliquat de sable trés fin, et d'une autre partie qui, 4 la loupe appa- raissait plus jaune et qui était bien la poussiére d'or. Et ce fut 14 un bel encoura- -- gement. Un lavage plus poussé nous efit certaine- ment donné une poudre plus propre; mais Jo nous avait mis en garde contre un lavage trop serré qui est le propre des seuls vieux pros- pecteurs et nous avait con- seillé de nous arréter dés lapparition de la couleur brun-jaune, car nous niaqui:, ons, dans notre inexpérien- ce de perdre dans les der- niers mouvements du poélon le bénéfice de toute la bat- tée. Il s’était offert pour terminer a notre retour, par un lavage de l’amalgame rapporté, |’extraction finale d'une poudre pure et mar- chande. La matinée était assez avancée, quand nous décida- mes de traverser le gué. Je partis cette fois en téte pour repérer les fonds, et bien que la riviére se fut resser- rée et les eaux devenues trés rapides, quelques ins-: tants plus tard notre petite caravane atterrissait sans en:ombre. Et aprés la cérémonie du séchage et’ rhabillage, nous reprfmes notre route, presque au jugé désormais, car la piste était maintenant sans repéres et a peine visible, mais pour nous le meilleur fil d’Ariane était __ja riviére que nous ne, de;.. Nous» vions pas quitter. savions qu’a quelques miles nous allions rencontrer un ancien poste de lavage qu’avaient occupé, en des temps déja anciens, plu- sieurs prospecteurs qui ve- naient de l’est et que Jo avait connus au moment de leur passage. Sans avoir fait fortune, ils avaient rapporté en l’espace de quatre a cing mois une somme assez forte, récompense de leurs péni- bles travaux. Nous atteignimes ce point peu aprés midi: le soleil était déja au zénith car notre marche avait été ralentie par la végétation si dense qu'il fallait couper souvent par endroits un chemin quand nous ne pouvions pas suivre la gréve de la riviére. A SUIVRE Encouragez nos -annonceurs! «. haut échelon dans n'importe quel domaine, pour prendre leur place comme chefs et dirigeants. En plus, j'ai re- commandé que !’A.C.E.L.F. travaille de prés avec le Docteur Nick Ardanaz pour assurer le succés du pro- gramme-cadre en Colombie britannique, afin que nos parents y aillent avec confiance. L’avenir est a nous, allons-y. R.E. Tremblay, Président, L’Association des Franco- phones de Nanaimo. Membre de |’Exécutif de la F.F.C. — Conseil de la radiodiffusionCanadian Radio-television et des télecommunications and Telecommunications canadiennes DECISION Commission A la suite de l’audience publique tenue 4 Vancouver (Colombie-Britannique) la semaine du 19 juin 1979, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes annonce la décision suivante qui entre en vigueur immédiatement. Décision CRTC 79-619 NORTH ET WEST VANCOUVER [COLOMBIE-BRITAN- NIQUE] - 790351100 Microwave Cablevision Ltd. Demande présentée en vue d’obtenir l’autorisation de modifier les tarifs d’abonnement présentement autorisés par le Conseil pour North et West Vancouver (Colombie-Britan- nique) comme suit: Tarifs Frais d’installation Tarif mensuel Tarifs — Tarifs maximums maximums actuels projetés $25.00 Inchangés $ 6.00 $ 6.50 Décision: APPROUVEE EN PARTIE Le titulaire a proposé une augmentation du tarif mensuel ce $6.00 a $6.50. Le Conseil APPROUVE une augmen site| partielle de $0.25 pour un maximum de $6.25. Le Conceal! — estime ce montant suffisant pour permettre au titulaire de faire face a ses obligations financiéres et pour terminer les entreprise. Décision CRTC 79-620 VANCOUVER [COLOMBIE-BRITANNIQUE] - _ améliorations techniques qu'il s’est engagé a apporter a son 790224000 - Vancouver Cablevision [1976] Limited Demande présentée en vue d’obtenir |’autorisation de modifier les tarifs d’abonnement présentement autorisés par le Conseil pour Vancouver (Colombie-Britannique) comme suit: Tarifs Frais d’installation Tarif mensuel Décision: REFUSEE Tarifs Tarifs maximums maximums actuels projetés $25.00 Inchangés $ 5.75 $ 6.25 & $ 6.50 Dans 'évaluation de cette demande, le Conseil s'est servi des critéres énoncés dans son avis public du 18 septembre 1974 et réitérés dans celui du 28 octobre 1975. Compte tenu de la taille particuligrement grande de cette entreprise et nonobstant les arguments que le titulaire a - invoqués a l’audience pour justifier l'‘augmentation proposée fondée sur ses besoins économiques, le Conseil n’est pas convaincu que la preuve que le titulaire a présentée justifie une augmentation des tarifs actuellement exigés des abonnés. Le Conseil a pris note dle Yintervention que la Vancouver Community Television Association a présentée a l’audience au sujet des politiques du titulaire en matiére d’émissions communautaires. Tout en admettant que celui-ci a répondu adéquatement aux questions de l’intervenante, le Conseil rappelle au titulaire qu'il est toujours tenu de prendre en considération toutes les émissions proposées par les différents groupes des collectivités qu’il dessert. Ottawa, le 17 septembre 1979 __ J.G. Patenaude Secrétaire général intérimaire srry