SORES. ee ee aR” tee RR ET KN Me ee tee re eS ER ee EEE pee Re on a: tees ave et en entonnant leur gai refrain: — Bonjour le maitre et la mattresse Une fois Van, ce n’est pas grand’chose Et tous les gens de la maison, Qu’un petit morceau de chignée, Nous avons fait une promesse Un petit morceau de chignée De v’nir vous voir une fois Van. Si vous voulez. EN FRANCE, c’¢tait surtout les enfants et les jeunes gens qui couraient la guignolée. C’étaitun événement fort attendu. Les coureurs de guignoléc se déguisaient ae de facon burlesque et partaicnt annoncer la nouvelle année en criant «Au gui lo nei, au gui lo nei» qui signifiait: au gui 1 neuf, au gui l’an neuf. C’cst qu’en effet cette plante parasite que 1’on trouve sur les pommiers, les peupliers et plus rarement Ics chénes, est depuis fort longtemps associée aux fétes du jour de l’an. Ces bandes de jeunes gens ¢taient en général bien accucillis dans les maisons. OnIcur donnait des gAteaux, des piéces de monnaie, des ocufs ou toutes autres sortes de victuailles. Cent ans, je donnerai aux pauvres. obits | an Voici que des Mages venus d’ Orient... Partez, 6 Rois de l’Orient! Partez, 6 Rois de V’Orient! Venez vous unir a nos fétes; Venez adorer cet Enfant! Cantique Depuis des siécles, dans plusicurs pays, il est coutume de célébrer la féte de l’Epiphanie cn souvenir des rois, Gaspard, Melchior et Balthazar qui nmage a Jésus, l’Enfant nouveau-né u’ils firent un trés long voyage et ‘de l’or, de l’encens et de la myrthe. ier dimanche de janvier, (es Vivantes dans les se rendirent a Bethléem pour rendre de Marie et Joseph. La bible mentigi qu’ils apportérent a1’ enfant des ca La féte de l’Epiphanie, qui a tor était autrefois 1” nde cér régions de dive ur ital’ église pour voir si les rois mages‘ of fois, ils participaient déguisés en perso’ la stitution de la visite des monarques. En i Pautres pays, on peut voir encore aujourd’h eurs défiler dans les rues. Ce sont les rois | x Plusieurs auteurs: datatetataretatatetet s d’enfance de cette jolie féte. Bor LES ROIS (extrait 4 sent C’est une trou Qui porte la vi De toile Be ets : Au bout d’un baton vain. «Avec leurs cocurs, avec leurs vocux, ‘Toqucts de vair, souliers de plumes, Collects de soie et longs cheveux, Et blancs comme est blanche |’écume, Le vieux maitre d’école Leur a donné congé; L’hiver est blanc, la neige vole, v Le bord du toit en est frangé. Faldera, falderie, Vierge Marie, Et par les cours, et par les rues, Voici venir, sur leurs grands palefrois, Et deux par deux, ct trois par trois, | Les bons mages qui sont des rois.» Ils vont chantant avec des voix Emile VERHAEREN Qui mucent, «Les Villes a pignons» (éd. Deman, Bruxelles) EPIPHANIE Donc, Balthazar, Melchior ct Gaspard, les rois mages, Chargés de nefs d’argent, de vermeil et d’émaux Et suivis d’un trés long cortége de chameaux, S’avancent, tels qu’ils sont dans les vieilles images. De I’Orient lointain, ils portent les hommages Au pied du fils de Dicu, né pour guérir les maux Que souffrent ici-bas l’>homme et les animaux; Un page noir soutient leurs robes a ramages. Sur le seuil de l’étable ot veille Saint Joseph, Ils 6tent humblement la couronne du chef Pour saluer l’enfant qui rit et les admire. C’est ainsi qu’autrefois, sous Auguste César, Sont venus, présentant 1’or, l’encens et la myrrhe, Les rois mages Gaspard, Melchior et Balthazar. José-Maria de HEREDIA «Les Trophées» (éd. Gallimard) ! Au jour de 1’ An, une foule d’enfants, de vieillards, de femmes, de filles, venaient, de grand matin, nous saluer comme ceci: Bonjour, nous vous souhailtons a tous la bonne année, ; Maitresse, maitre, accompagnée D’autant que le bon Dieu voudra. - Allons, nous vous la souhaitons bonne, répondaient mon pére et ma mére en donnant a chacun, bonnement, sous forme d’étrennes, une couple de pains longs et de miches rebondies. Par tradition, dans notre maison, comme dans plusieurs autres, on distribuait ainsi, au nouvel an, deux fournées de pain aux pauvres gens{du village. Vivrais-je cent ans, Cent ans, je cuirai, Frédéric Mistral Mémoires et récits Tirer les Rois Qui a la feve et la couronne? La galette était bonne Papier d’or ou papier d’argent et la féeve dedans. Andrée Hyvernaud Une des traditions de!’ Epiphanic quia survécu et que1’on célébre encore dans de nombreuses familles est celle de la galette des rois ou «GAteau des rois». On l’appelle ainsi car elle contient cachée a V’intéricur, une petite sculpture de porcelaine représentant un roi ou une reine ou tout simplement une vraie féve. Au moment du dessert, aprés un bon repas regroupant souvent parents et amis, celui ou celle qui trouve la féve dans sa portion de gAteau est reconnu roi ou reine, au cri de «Vive le Roi!». L’heureux gagnant qui recoit unc belle couronne en papier doré doit alors choisir un ou ricnaire qu’il désignera en lui déposant la deuxiéme couronne sur la téte. On appelle ce petit jeu t «Tirer les rois» car comme 4 la loterie, il s’agitnon pas de tomber sur le bon numéro mais sur le de gatcau. Mais écoutons Guy de Mau- passant, écrivain francais du émce siécle, parler de c tradition. é scan Le gateau des rois & a Au dessert, on apport c $ TOi haqi Cc tail row Etait td’un hasard continu ou d’une co ; inf; ¢ dans sa part de patisserie, et il S une bouchée de brioche quelq jet de la bouche et j’apercus une rire: «Ah!» On me regarda, et Vive le roi!». ' ia Cy Tout le monde reprit en chocur: «Vive le roi!» Et je rougis jusqu’aux orcilles, comme on rougit souvent, sans raison, dans les situations un peu sottes. Je demeurais les yeux baissés, tenantentre deux doigts ce grainde faience, m’efforgant de rire et ne sachant que faire ni que dire, lorsque Chantal.reprit: «Maintenant, il faut choisir une reine». _ Alors je fus atterré. En une seconde, mille pensées, mille suppositions me traversérent |’esprit. Voulait-on me faire désigner une des demoiselles Chantal? Etait-ce un moyen de me faire dire celle que je préférais?... Mais, tout 4 coup, j’cus unc inspiration, ii je tendis 4 Mademoiselle Perle la poupée symbolique. Tout le monde fut d’abord surpris, puis on appréciajsans doute ma délicatesse et ma discrétion, car on applaudit avec furie. On criait: «Vive la reine! Vive la reine! ». Quant a elle, la pauvre vicille fille, elle avait perdu toute contenance; elle tremblait, effrayée, et balbutiait: «Mais non... mais non... mais non... pas moi... je vous cn pric... pas moi... je vous en pric...» (...) Guy de MAUPASSANT «Contes» (éd. Gallimard)