St A immigration clandestine Washington Une agen- ee de voyage établie a Van- eouver, un restaurant de Mont- -réal et un salon de coiffure a New York forment les trois re- fais d’une chaine de contreban- diers spécialisés dans 1l’immi- gration clandestine de Chinois, marins et autres, aux Etats- Unis, via le Canada. C’est ce que révélent des do- @uments confidentiels du minis- fre américain de la Justice. A la suite d’énergiques me- @uree prises A Montréal contre les contrebandiers, les opéra- teurs dans la métropole ont été paralysées, au moins provisoi- rement. Cependant. les statisti- ques révélent qu‘ailleurs au Canada. les opérations s‘inten- sifient. Mais, de Vavis de l'auteur d'un rapport — un enquéteur du ministére de Illimmigration et de Ja Naturalisation — écrit en juin dernier, les opérations nont eté interrompues a Mont- réal qu’en attendant de pouvoir remplacer les contrebandiers arretés et déportés. Des rarnorts ultérieurs au ministere de la justice consta- tent en fait que le mouvement a Montréal est en train de_re- prendre, tout en ajoutant que. dans la région de Vancouver aussi. Vactivité est en recrudes-’ cence, lvensemble des rapporis dus u des agents du FBI et des ser- vices de l'immigration, ont été -rendus publics pour la premié- re fois. en début de semaine par la Presse Associée. En plus de f'agenee de voyages, du restaurant et du coiffeur, on retreuve une liste de noms avec prreeye $5 ASA a © 4g? ses, dans les trois relais. Coopération canadienne Un des rapports signale que les autorités canadiennes étaient tenues informées de l’enquéte américaine et ajoute que la Gen- darmerie canadienne, la société Bell Téléphone a Montréal et les bureaux d’Air Canada a Winnipeg ont coopéré. De tous ces rapports, il res- sort qu'un syndicat de marins ayant siége 4 Hong Kong ache- mine vers les Etats-Unis des communistes chinois envoyes en missian d'esniannage. 2 Au total, on estime que pres de 4,200 Chinois arrivent clan- destinement aux Etats-Unis, chaque année. en passant par le Canada. Ils sont transportés par bateau jusqu’a Vancouver, dot. on Jes achemine par avion sur Montréal et de 1a, ils sont aides par des pasSeurs spécia- ‘lisés & se rendre a New York ot ils sont accueillis par un coiffeur. En janvier dernier, trois per- sonnes portant des noms a con- sonnance chinoise ont été ap- préhendées a Montréal et dé- Dortées. Une auatriéme se ea- cherait actuellement a Sher- brooke, au Québec, et ne s’oc- cuperait appparemment plus de ce genre d’opération. Un rapport cite des eas pre- cis de Chinois arrivés par ba- teau a Vancouver ot l'agence de voyages s’est occupée de leur transfert par avion 2 Montréal 4 raison de $132 par personne. Arrivés dans la mé- tropole, les clandestins contac- taient le restaurant par télé- phone, et des - dispositions étaient; prises pour leur faire tranchir la frontiére américaine moyennant la somme de $500 per Y-rcanns Directement de Vancouver D’autres sont aidés, moyennant $1,000 par personne, 4 passer directement de Vancouver aux Etats-Unis par Bellingham et Blaine, dans l'Etat de Washing- ton. Dans cette opération sont mélés des Chinois résidant a Vancouver et des Canadiens. Dans le cadre de l’enquéte qui Se poursuit, dit un rapport, un officier de liaison a Otta- wa “tentera d’obtenir une liste des asSociations chinoises éta- blies 4 Vancouver et 4 Mont- real’. Dans un cas précis ow il s’est asi de 5 Chinois entrés illégale- ment aux Etats-Unis, Air Cana- da a Winnipeg a été requis de fournir les noms de tous les Chinois qui ont voyagé de Van- couver a Montréal, -les 14, 15 et 16 février. Un autre rapport fait état. aun prétre catholique né en Chine qui aurait dit que “les communistes chinois intensi- fient leurs efforts en vue de faire du quartier chinois de Toronto un bastion maoiste”. Selon le prétre, des narcotiques _ et du jade sont amenés en con- trebande a Toronto et Montréal aBu de financer l’action maois- 2. Les syndicats VANCOUVER Les cem- trales syndicales des Etats-Unis ont été vivernent critiquées mardi tandis que la Fédération des travailleurs de la Colombie- Britannique réatfirmait son op- position a TVinstauration au Canada d’un systéme de contré- le des prix et des salaires tel qu'il existe acfrellement aux Etats-Unis, Les 497 délegués au congrés annuel de ia Fédération ont approuvé a l’unanimité une dé- elaration de principe gui fait ressortir que “les travailleurs doivent combattre vigoureuse- ment toute forme de gel des salaires, méme si elle est ac- compagnée d’un gel apparent des prix”, Au cours du débat sur cette résolution, méme les dirigeants syndicaux 6nt participé au tollé contre la collaboration des tra- vailleurs américains avee la po- litique de revenus présentée au cours des trois derniers mois par le président des Etats-Unis, M. Richard Nixon. Un dirigeant des Travailleurs unis de Lalimentation du Ca- nada dont le siége social se trouve aux Etats-Unis, M. James Smith a expliqué aux délégués que les leaders syndicaux amé- -ricains “se sont mis au lit avee Nixon il y a trois ou quatre ans et quwils s’y ~trouvent encore”, Le trésorier de la fondation, M., Ray Haynes, a souligné Vappui accordé aux politiques économiques de M. Nixon par les centrales syndicales en fai- sant ressortir que ce; appui était aussi inutile pour Jes tra- vailleurs que l'appui donné a Yengagement. militaire améri- eain au Vietnam. Gateau VM. Haynes a ajouté qu’un gel des salaires entrainerait l’échec des efforts syndicaux pour obte- nir un meilleur morceau du gateau économique. “Quand les salaires sont ge- lés, a-t-il continué, les riches deviennent plus riches et les pauvres deviennent plus pau- vres et ce n'est pas pour en arriver a ce résultat que nous sommes ici’. ' D’autres délégués ont expri- mé leur colére 4 Vendroit de ce qu’ils ont appelé les efforts des gouvernements gt des pa- trons pour blamer les syndicats | pour l’inflation et le chémage. Des sentiments d’animosité se sont aussi manifestés contre les organismes syndicaux améri- cains lors d’un débat sur une résolution qui demandait au Congrés du Travail du Canada ~ de fournir des efforts pour s’assurer que le syndicats cana- diens affiliés a des centrales américaines jouissent d’une plus grande indépendance, - Cette position a été adoptée au congrés de 1970. Plusieurs délégués se sont dits d’avis gue les tentatives faites pour gagner une plus grande autono- mie ont été noyées dans les congrés internationaux. Dans certains cas, les effectifs cana- diens des syndicats intermatio- Haux ne représentent que qua- we ou cing pour cent. Indépendance : Un délégué a souligné Ja né- eessité de faire adopter par le gouvernement central une 1é- gislation qui permettrait aux syndiqués canadiens d’accroitre leur autonomie touf en’ ne les obligeant pas a devenir les enfants pauvres des organismes intemationaux. A l'heure actuelle, a-t-il sou- ligné, les dirigeants syndicaux a Washington peuvent saisir des édifices, des caisses de retraites et d'autres biens des syndicats eanadiens affiliés s’ils peuvent établir que la constitution in- ternationale a été violée. Les délégués ont toutefois été mus en garde contre une trop grande précipitation par M. Lawrence Anderson, un mem- bre du Syndicat des charpen- tiers. Celui-ci a dit que “I’é- motivité peut atteindre un point tel que l’on obtient des défec- tions sans que cela soit utile & quiconque”’. M. Anderson a conclu en soulignant que les charpentiers canadiens avaient construit une structure nationale qui sera Treconnue, bientét, espérent-ils, par l'organisme central. Les adieux d’U Thani. Le unies a pass® le 30 décembre sa derniére: journée dans ces locaux ot il a mené & bien un double manda: de 1) aas. Le sexrétaire général des Nations Fatigué mais remis de sa maizdie. U Taiant se propose de rédiger sa biographie. . ASSISTANTE SECRETAIRE REQUISE i : L’ASSOCIATION CULTURELLE FRANCO CANADIENNE DE LA SASKATCHEWAN offre unemploi permanent d’assistante secrétaire,avec entrée en fonctions en janvier 1972. La candidate idéale devra étre bilingue, maftriser parfaitement la langue frangaise.et étre qualifiée pour la tenue des livres de comptabilité. -Les candidatures devront étre accompagnées d’un curriculum vitae complet, de plusieurs références, d’une photo récente de la candidate, de son numéro de téléphone, et devront étre adressées 4 l’adresse suivante: LIEU DE TRAVAIL: REGINA Directeur général de 1’A.C.F.C., 2800, rue Albert, : Régina, Saskatchewan. -salaire selon qualifications et experience -temps de probation: trois mois -augmentations periodiques de salaire 4 determiner selon le rendement fourni -plan de pension personnel aprés six mois de service -avantages sociaux normaux LE SOLEIL. 7 JANVIER 1972, XV