12 Le Soleil de Colombie, Vendredi 26 Aofat 1977 En passant par Hong Kong par Léon HURVITZ Kyoto, vendredi 5 aofit 1977 J’avais l'intention d’intituler ce message Adieu, 6 Havre des Epices, le “havre des épices” étant Hong Kong, car voila ce que signifie ce nom. Ce dernier séjour 4 Hong Kong, qui n’a méme pas duré trois jours, m’a beaucoup fait réfléchir au pro- bléme des rapports entre les races humaines, a la position, présente et future, de la Chine dans le monde, et ainsi de suite. Avant de m/’adresser a ces sujets, il me faut souligner que le Hanazono Kaikan (“halle d’as- semblée du Jardin des Fleurs”), ou je suis logé en ce moment, est géré par l’université bouddhique qui porte, elle aussi, le nom de Hanazono (“jardin des fleurs”), université Zen, pour étre plus précis. Le logement est pure- ment japonais: pas de tables, pas de lits. On s’assied et se couche sur le plancher. En ce moment, je suis assis sur le plancher, les jambes croisées. Je voudrais croire que la position inconve- nable est la source de toutes mes erreurs dactylographiques, mais... Tout en tapant je regarde la télévision japonaise, ol on présente un film de feu Harold. Lloyd, accompagné d’un com- mentaire en japonais (le dialogue est également en japonais). Pour retourner au havre des épices, Hong Kong me semble symboliser tout ce qui est mau- vais, voire détestable. dans les rapports entre Orient et Occi- dent. Les Anglais du XIXe siécle, tirant avantage de la faiblesse du pouvoir mandchou, lui ont pris Ile (alors inhabitée, il faut bien l’admettre) et Jes territoires adjacents, qu’ils ont convertis en une “colonie de Ja Couronne”. La population est majoritairement - chinoise, majoritairement mais pas du tout totalement. Elle s’accroit, pourtant, constam- ment, gonflée presque quotidien- nement par les gens qui arrivent clandestinement, tantét en grou- pes, tantét en individus, de la république dite “populaire”’. Puis il y a les fonctionnaires britanniques, soit. civils, soit militaires, soit policiers. Ensui- te, il y ales milieux d'affaires britanniques, auxquels se joi- gnent les autres de toutes les nations, y compris bon nombre d’Américains et un nombre croissant de Japonais. A quelques exceptions prés, les non-Chinois ne parlent pas chinois ni ne s’y intéressent, mais tous apprennent, tant bien que mal, l'anglais. De sorte qu’on peut passer toute sa vie 4 Hong Kong sans parler un seul mot de chinois; on peut méme monter sur les sommets du monde des affaires — pour peu qu’on sache l'anglais (A Montréal aussi, com- me vous savez, on peut avoir un succés fou sans parler chinois). SECHESESESELEEELECECELESE SEEEEEEELECECELEL ESET JURIDICTION COMPETENCE RESSORT (jur.) 1) Le mot JURIDICTION désigne, au sens propre, “le pouvoir de juger” et, par extension, la compétence, la domination, le pouvoir. Ex.: La juridiction d’un tribunal. ‘Je ne voudrais pas étre sous la juridiction d’un tel tyran. 2) La COMPETENCE, c’est le pouvoir d’agir, sanctionné par l’autorité compétente. Quand il s’agit du pouvoir de juger, COMPETENCE et JURIDICTION sont synonymes. Hors du domaine judiciaire, c'est COMPETENCE qu'il convient d’employer. Ex.: Cela ne reléve pas de la compétence de votre ministére. 3) Quant au mot RESSORT, il désigne: | a) Au sens strict. I’étendue d’une juridiction. Ainsi on devrait parler du Ressort judiciaire de Montréal plutét que du District judiciairede Montréal. b) Au sens figuré. l’'aire de compétence d’une personne physique ou morale. Dans ce dernier sens, il s’'apparente a compétence. Ex.: Cette question n’est pas de mon ressort. 4) Ces trois mots ne peuvent s’appliquer qu’a des personnes physiques ou morales. On peut donc parler du RESSORT ou de la COMPETENCE d'un syndicat, NON de sa juridiction; mais quand il s’agit d’une convention collective, il faut parler de son CHAMP D’APPLICATION et non de sa. juridiction, de sa eerie ou de son ressort. [FAUTE) Cette question est sous la JURIDICTION de NABET. (CORRECT) Cette question est du RESSORT de la COMPETENCE de NABET. _Cette question reléve de NABET. (FAUTE) Les entreprises SOUS LA JURIDICTION de la convention collective. (CORRECT) Les entreprises RELEVANT DU CHAMP D’APPLI- CATION de la convention collective. (FAUTE) Les hetres supplémentaires sont du RESSORT de la convention. (CORRECT) Les heures supplémentaires sont REGIES par la convention. 5) Quand il s’agit. de pouvoir directeur, le mot AUTORITE convient souvent mieux que juridiction et compétence. Ex.: Les stations placées. sous l'autorité de la Direction régionale. Tandis que la plupart des Chi- nois de Hong Kong ne parlent ni ne comprennent J’anglais, il y a toute une classe qui peut s’expri- mer, plus ou moins, en cette langue. A ]’une extrémité on trouve le chauffeur de pédicab qui peut demander 4 son client ot il va, et qui peut: lui demander le prix de ses services. A l'autre, il y a le Chinois qui parle anglais tout aussi bien que les Anglais (et, en certains cas, encore mieux).La plupart de ceux-ci sont, malheureusement, des sy- cophantes. Ils adoptent envers les occidentaux une attitude qui pourrait se traduire en ces termes: “Vous dédaignez les sales Chinois, et A juste titre, mais nous aussi nous les dédai- gnons tout autant que vous.” De plus, les Anglais, aprés avoir établi leur colonie 4 Hong Kong et dans les “nouveaux territoires”, ont importé beau- coup d’Indiens, Sikhs pour la plupart, pour servir le “British Raj”. Le British Raj n’est plus raj, mais les Indiens y sont toujours, tout a fait. divorcés de la masse de la population, dont ils ne parlent ni ne comprennent la langue. “Il faut, pourtant, modifier un peu l'image que je viens d’es- quisser. Il y a des Occidentaux qui, ayant grandi 4 Hong Kong, parlent cantonnais comme les Chinois indigénes. J) faut ajouter que, me promenant, j’ai remar- qué, assis sur un bance, un homme indubitahlement indien qui lisait un journal! chinois. Malgré tout cela, ce que j’ai dit ci-dessus reste valable: les occi- dentaux ont envahi une partie de’ la Chine, ot ils ont fini par rendre les Chinois étrangers, étrangers chez eux-mémes. Moi- méme, me promenant a Hong Kong, quand je regarde les Chinois, et que je vois, ou que je crois voir, dans leurs yeux, la _réaction des victimes de cette politique, cela m’améne 4 avoir honte de la couleur de ma peau, attitude également déraisonna- ble et —- disons le mot — raciste. A Hong Kong, i] faisait trés chaud, a Taipei, ot il nous a fallu passer plus d’une heure tandis ° on réparait le moteur de l’avion, encore plus, mais 4 Osaka, lors de mon arrivée, la température était de 37°C, qui est proche de - . 100°F! Ne sachant pas qu’il y a un autobus allant directement de Yaéroport d’Osaka jusqu’au cen- tre-ville de KyS6to, j’ai pris un autre autobus, qui m’a conduit jusqu’a la gare ferroviaire, d’ou je suis venu a Kydto. Lorsque jai téléphoné a mon collégue, - K.Y., j’étais en hain (de sueur, il va sans dire). Aujourd’hui, il fait de loin moins chaud. Heureuse- ment, les chambres du Hanazono . Kaikan sont climatisées, grace a quoi j'ai dormi comme un mort. (21 heures). J’ai passé la journée en ville, prenant le café -‘ » dans un café qui s’appelle Le Comptoir (mais qui reste, pour- tant, japonais), rendant visite a un libraire bouddhiste que je connais depuis. 1952, téléphonant a plusieurs de mes anciens professeurs-maitres et, surtout, - me rendant a Ja maison ov j’étais logé pendant mon séjour estu- diantin dans cette ville, séjour quia duré deux ans et demi. La maitresse du logement est morte depuis quelques années, mais sa bien, y habite toujours avec sa propre fille, son beau-fils et sa petite-fille, enfant dont j'ignorais Yexistence avant ce jour-méme. Au cours d'une visite prolongée, elle m’a persuadé de me loger chez elle et sa famille,puisqu’il y avait une chambre inoccupée et parce que “‘chez nous est plus agréable que n’importe quel hotel”. Un collégue, ou son épouse. viendra me chercher pour m’y amener. Ce matin, au petit déjeuner, jai remarqué un autre occiden- tal,.auquel j’ai dit: “May I presume that you’ speak English?” “Nein, Deutsch.” Puis, nous avons continué notre conversation. Au cours de notre entretien, j’ai constaté que mon interlocuteur, qui habite a Disseldorf depuis ]’Age de 16 ans, est d'origine italienne — malgré son-nom, Diego, nom prononcément espagnol —, et qu *il parle toujours l’italien, mieux que allemand. Ne sa- chant pas, ou presque, I'italien, je me suis adressé a lui en allemand. Il m’a dit qu’il étudie le Zen, ce qui ne m’a pas du tout surpris. — —- Vous étes 1A depuis quand? Pensée de la semaine par R. GODARD. S.S:S.., Paroisse St. Sacrement, La vie est intéressante en autant que nous faisons des choses nouvelles.Nous devons mourir a des choses du passé pour ressusciter 4 des nouvelles expériences, comme la verdure au printemps. Je renais chaquee jour comme chaque jour renaft= - J’ai a accomplir des choses que je n'ai jamais accomplies aupara- vant. J’ai besoin de nouveau dans ma vie de chaque jour si je veux trouver la vie intéressante. Méme les actes que je répéte | machinalement je peux appren- dre a les voir sous un nouvel angle et a les gofiter davantage. LPs, SN 2 fe. a) Me IPE —, e Oa (| SR \ aN BB ai ~= WL — e —- Depuis un mois. —- Vous parlez japonais? —- Pas un mot. —- Comment arrivez-vous done a étudier le Zen, sujet subtil s'il en fut? ~~ — On m’a parlé d’un maitre qui parle un peu d’allemand, et c’est lui que je cherche. J’ai aussi Yintention d’étudier le japonais, bien entendu. —- Mais comment. arrivez-vous a vous tirer d’affaire? Les J apo- nais savent peu d’anglais, moins d’allemand, pas d’italien. —- Je leur montre du bout du doigt ce que je veux, puis je leur offre une poignée d'argent, ils prennent la somme désirée et me laissent le reste. Mais vous, vous vous exprimez en japonais assez facilement. —- Oui, mais moi j’y ai vécu presque six ans. Le jeune italo-allemand me semble @tre sérieux. Si les impressions superficielles ne sont pas trop trompeuses, jai impression que ce jeune homme réussira son but. (S’il finira par devenir un saint on un éclairé, je ne saurais le prédire). LEGLSE I CATHOLIQUE LE CHRIST EST (Coin rue Fraser) SAINTE-EUCHARISTIE: Tous les dimanches a 11h00 Téléphone: 325-8147 Rév. Gérard Laplante, Recteur Tous sont bienvenus! St-Raphaél 715, 51éme Avenue Est AS aan = —— NEW WESTMINSTER Paroisse Notre- Dame- de-la- Paix. Paroisse francaise Chapelle des Marins Messes: .S Samedi soir: 19h00. Dimanche: 10h30 et 19h15. 216, rue Carnarvon. 522-0027. _ Curé: Abbé Therrien, MAILLARDVILLE Paroisse Notre-Dame-de- Lourdes Messes dominicales: =--en francais: 7h30 et 11h00 en anglais: 9h00. Samedi: 17h00. 820, Carré ‘Laval. = 820, Carré Laval. MAILLARDVILLE = Paroisse Notre-Dame- VANCOUVER Paroisse St-Sacrement: Paroisse Nationale - Canadienne francaise. Messes dominicales: — 8h30, 10h00, 11h15 et 17h00. Mercredi soir A 19h30. Messe du samedi soir a 19h00. . + 3196, ‘rue Heather 874-3636. bm eee oe ce ew 2 Se ee de-Fatima Messes dominicales: en francais: 7h30. 10h30 en anglais: 9h00. 17h15. . 747, rue Alderson 936-2525 . VICTORIA Paroisse St-Jean-Baptiste. Paroisse Nationale Canadienne-francaise. Messe dominicale: 10h00. 301, rue Richmond.