Le bruxisme, _ yous connaissez? Le bruxisme, c'est tout sim- plement te grincament des dents que font certaines per- sonnes en dormant. Méme si céla fait sourire, sachez quele bruxisme est un mal trés sé- fieux et és répandu: on es- lime en effet que plus d'un million de Québécois grincent des denis en dormant. Avec le ronflement, le bruxisrne est probablement l'une des sour- ces potentielies de discorde ies plus importantes entre conjoints partageant leméme lit, car plus du tiers des per- sonnes affectées font assez ’ de bruit pour empécher leur voisin d'oreiller de dormir. Ilreste que l'on connaiten- core mai les origines de celle maladie, qui débute parfais dés l'enfance. On pense que le oruxisme pourrait étre pro- voqué ou aggravé par uné tnauvaise occlusion centaire, une trap forte tension muscu- laire due au stress ou encore par certains stimulants comme les amphétamines ou la co- caine. Si on sait comment en prévenir les offets devasta- teurs (usure des dents, dovu- leurs faciales, instabilité au niveau dela racine des dents), les solutions sé font toujours attendre malgré les efforts de nombreux ohercheurs. Les personnes atieintes peuvent par exemple porter une pro- thése en acryliqué dur ou én caoutchouc pour dormir et tenter de se cétendre grace a . des séances de relaxation et d'automassage. Une autre ‘ solution mais qui, calle-ld, ne fait pas l'unanimita du corps médical: "usage de tranquil- lisants, qui auraientun effel de relachernent musculaire et di- minueraientia tension psychi- que au cours du sorameill. En plus daider les bruxeurs a dormir, ces médicaments permettent aussi au conjoint de trouver le repos! (ASP) ~ Une question délicate... Faut-ilcirconcire les garcons? Méme si certaines études laissent entendre que cette, opération peut réduire les ris- ques de cancer du pénis, de gida mais surtout d'infections des voies urinaires, et méme si san equivalent américain n'y voit rien a redire, la Société canadienne de pédiatrie (qui reqroupe 80 % des pédiatres du pays) s'oppose formelle- ment a cé qu'elle devienne systématique. Les urologues et pédiatres canadiens esti- ment en effet qu'une hygiéne appropriée suffit générale- «ment a éliminer: les risques Cinfection et que mére Na- ture r’aurait sans doute pas doté les hommes d'un prépu- cé si elle avait souhaité qu'll soit enlevé dés la naissance. D'ailleurs, ie principe semble si bien accepte ici que la Ré- giedelassurance-rmnaladie du Québec ne couvre plus les frais de cette opération (envi- ron 200 $) sauf en cas de diagnastic de complications ou de risques potantiels. Ceux qui alfirmaient done que les non-circoncis avaient plus de plaisir parce que les zones érogénes se trauvaient mieux protégées, se retrouvent ainsi avec une longueur d’avance! (ASP) 4 ACTUALITES SANTE Loothérapie: quand Fido devient docteur Le professeur André Chalifoux, de ‘la faculté de médecine vétérinaire de I'Uni- versité de Montréal, propose une solution tout 4 fait origi- nale pour favoriser ie mieux- étre des patients et des rna- lades mentaux en milieu institutionne! ou commu- nautaire: la zoothérapie.Selon M. Chalifoux, J'animal présent auprés des malades jJoue un réle de catalyseur at ce lubri- fiant social, c’est-a-dire qu'il provoque et facilite les rap- ports de ces personnes avec leur entourage. Au début, le patient établit un contact tac- tile avec l'animal; ce contact s‘étendra par la suite a ses thérapeutes, au personnel médical et aux autres patients. Graduellement, ces contacts tactilas seront ponctués de communications verbales. Si la zoothérapie n'est connue chez nous qué depuis une quinzaine d’années, le concept existe toutefois de- puis pres d’un demi-siacle. «Les premiers animaux utilisés en zootherapie ont été les ani- maux de ferme, explique André Chalifoux, mais aujour- d'hui, ja chose serait difficila- mentréalisable. Nous utilisons donc de petits animaux tels les oiseaux, les poissons et les petits rorigeurs, qui sont plus facilesa garder. Leschats et les chiens font aussi parte des programmes, Et, dart certains cas, les chevau sont utilisés pour améliorer le tonus mMusculaire et la coordi: nation chez les handicapes physiques, » Dens Jes institutions, on é observé que la presence d'animaux dirminuait la vio- lence, améliorait l'autociscr pline et le moral des patients et du personnel, réduisait les colits d'opération, favorisaitles traitements plus humanitaires at donnaitung meilieure mage & la société. Décidérment Lafontaine ne croyait pas s bien dire lorsqu’ll a écrit qu'or a souvent besoin d'un plus patit que sail (Université de Montréal) ne Ldn ee par Héléne P&quet Ré£: FEMME PLUS OCTOBRE 1991 page 64