8 Le Soleil de Colombie, vendredi 6 juillet 1979 Ne pas avoir d’enfants... égoisme ou choix! par Huguette Décarie-Desjardins Ce que nous avons appelé la revanche des berceaux est terminée. Comme __ nous étions un petit peuple de Francais dans une grande agglomération d’anglopho- nes, on reproduisait en quan- tité. Les politiciens et |’église incitaient le peuple a avoir de grosses familles pour le développement économique. Au Québec, au temps de Duplessis, c’était presque un- projet parlementaire. Mais l’évolution de la société n’avait pas prévu que les grosses familles ne pour- raient plus vivre facilement, que le coft de la vie aug- menterait. Plusieurs facteurs peu- vent expliquer le taux de baisse de natalité. Il est dif- ficile d'imaginer une famille de 10 enfants demeurant dans un Condominium. De plus, plusieurs propriétaires refusent de louer aux cou- ples ayant plus de deux enfants. De nos jours, l’ar- gent manque et l'homme et la femme ne sont plus préts a sacrifier leur vie entiére a l'éducation d’une grosse famille. Les temps changent et les gens aussi. Un des facteurs les plus importants peut-tre, est le travail de la femme a l’ex- térieur du foyer. Avant, il n’y avait pratiquement pas de femmes sur le marché du travail. Aujourd’hui, on rencontre de plus en plus de femmes qui se spécialisent, qui vont a l'université et qui par le fait méme choisissent une carriére professionnelle plu- tét que le réle a plein temps de mére de famille. Il faut ici faire une paren- thése et expliquer que le réle de mére de famille et celui d’épouse ont trop long- temps été associés l’un a l'autre. Pourtant, une femme peut trés bien étre une bonne épouse, sans pour cela deve- nir mére de famille. Et il y a plusieurs couples sans enfants qui sont plus unis que certains couples avec enfants. : ‘ Lors d’un programme de télévision a la chaine CBS, on demandait aux femmes mariées et avec enfants: “si c’était a refaire, auriez-vous le méme nombre d’enfants?” — plus de la moitié des méres de famille ont répon- du... “Si c’était a refaire, nous n’aurions pas d’en- fants”. Il est intéressant de cons- Congrés du C.C.C. a Vancouver (Suite de la p.1) sa perception, la fin est pro- che. . Les défis de l'avenir com- portent, selon lui, des ré- ponses a des questions fon- damentales “profondes et complexes”. “Les institu- tions et les sociétés sont en train de réévaluer toutes les dimensions de leur expé- rience”. I] serait done dan- gereux de nous enfermer dans des corridors idéolo- giques, institutionnels, pro- fessionnels ou autres. Pour le conférencier, c’est une nouvelle chance histo- rique pour la coopération. Mais la “pratique coopé- rative est quasi anti-natu- relle dans un contexte capi- taliste”. Aprés avoir connu une génération d’abondance, dans tout l’Occident capi- taliste, il existe une situa-. tion of nous croyons “tout obtenir par revendication, méme des choses inaccessi- bles sans efforts individuels et collectifs”. Les coopératives, les syn- dicats ont aussi subi le condi- tionnement qui fait que les jeux sont souvent faussés. Ayant recours a une anec- dote, il a comparé |’action que nous entreprenons a celle qui consisterait 4 ajou- ter un deuxiéme étage a une _ maison dont le premier n’a pas été préparé. Un autre conférencier de marque s’est adressé au - Congrés, au cours du déjeu- *ner du deuxiéme jour d’as- sembleée. ° C’est Albert Tévoédjré, directeur de I'Institut Inter- national d’Etudes Sociales, a Genéve, qui traita du proble- me posé au tiers-monde par Villusion du bonheur type tater que le niveau d’instruc- tion d'un pays augmente en proportion directe de la bais- se du taux de natalité. Dans les régions du monde ot le taux d’instruction est trés bas, on trouve des probleé- mes de surpopulation, ce qui entraine des problémes au niveau de la santé publi- que, au niveau de |’alimen- tation et au niveau de I’habi- tation. On pourrait, avec l'aide du gouvernement, faciliter et alléger le fardeau des méres de familles en donnant I’ac- cés aux garderies gratuite- ment ou a prix modique. Nous avons trop long- temps pris pour acquis que la place de la mére de famille était 4 son foyer — 7 jours par semaine — pourtant la plupart d’entre nous ne tra- vaillent que 5 jours. capitaliste occidental, alors que les difficultés se multi-’ plient 4 mesure que s'inten- sifie le processus d’indus- trialisation, de spécialisation et d’occidentalisation des an- ciennes et nouvelles colonies des empires de tous formats. Le Soleil de Colombie publiera, dans les prochaines semaines, d'autres articles sur le Congrés du C.C.C. M. Roméo Paquette est directeur-général du Conseil de la Coopération de la Colombie-Britannique. Quand les jeunes se cherchent un local Depuis que j'ai été élu vice-président de la F.J.C., s'il y a seulement une chose que j’ai apprise, c’est que chaque région souffre du méme probléme mais que les solutions varient énormé- ment. A Maillardville, nous avons la plus grande popula- tion francaise en Colombie Britannique. Mais est-ce que nos institutions reflétent cette population? Aujourd’hui, nos jeunes sont dans la rue et parlent l'anglais. Peut-on encore espérer que demain ils au- ront un chez-eux et qu’ils dialogueront en frangais? Place Maillardville et Place des Arts... de quoi faire sursauter les franco- manitobains avec leurs trois centres culturels francopho- nes. Mais en mettant le pied dans ces deux institutions on se rend vite compte du caractére anglophone qu’el- les reflétent. Ca fait curieux d’entendre dire que ces deux institutions doivent de par leur définition refléter les aspirations culturelles des gens de la communauté. Jetons donc un coup d’oeil aux programmes d’activités qu’elles offrent! Francais? Tut! Tut! ’ Pourquoi nous, canadiens- francais, francophones ou francophiles, avons - nous laissé s’élever en-dedans des frontiéres de notre Maillard- ville des établissements sans prendre soin de nous assu- rer qu’ils encouragent le développement de notre culture, de notre héritage ou méme de nos aspirations. Derniérement, avec le soutien de Jean-Guy Rousseau, animateur régio- nal de Maillardville, nous avons fait une présentation a la Société Bi-Culturelle pour la location, l'utilisation ou méme la construction de locaux qui serviraient de centre de rencontre pour nos jeunes francophones. Ce que nous demandions, c’était seulement un lieu physique ot nos jeunes pour- raient se réunir et organi- ser des activités en fran- cais. Telle réalisation contri- buerait sfirement a dévelop- per chez eux le sentiment de fierté d’appartenir 4 un groupe culturel qui démon- tre sa vivacité et non sa disparition graduelle et fatale. Je suis fier de dire que la réaction 4 notre demande a été positive, ce qui m’a beau- coup encouragé. Nous de- vons nous occuper dés main- tenant de notre reléve. Nous devons nous assurer que nos organismes, clubs ou associations francophones établis de longue date ou encore plus récemment, au- ront un lendemain. André Degagné, vice-président F.J.C. Vers une politique culturelle globale Les 15, 16 et 17 juin derniers, le Comité culturel des francophones hors Qué- bec tenait sa deuxiéme assemblée annuelle a Saint- Boniface au Manitoba. ; Plus de soixante délégués, observateurs et invités des dix provinces et des deux territoires y ont participé. Les délégués ont choisi-un nouveau nom pour l’orga-- nisme qui regroupe les onze associations culturelles pro- vinciales et territoriales a Vextérieur du Québec. La fédération sera doréna- vant connue sous le nom de La fédération culturelle des Canadiens-francais [FCCF]. Notons, également, que la constitution qui avait été révisée a été adoptée. Le nouveau comité exé- cutif, élu lors de cette as- semblée, est composé de: Président:M. Michel Monnin . Président du Centre culturel franco-manitobain. Vice-présidente:. Mme Audrey St-Onge, Présidente du Conseil de promotion et de diffusion de la culture (Nouveau- Brunswick). = Secrétaire-trésoriére: Mlle Lise L. Roy, Membre du conseil d’admi- nistration du Regroupement culturel franco-ontarien de lest. Enfin, l’année 1979-1980 verra la fédération culturelle des canadiens-francais accé- lérer son programme de développement d’une politi- que culturelle globale, orga- niser des tournées principa- lement pour les enfants et les adolescents, planifier un deuxiéme stage de forma- tion pour animateurs cultu- rels, et mettre en marche son programme d’informa- tion. : a? Nos lecteurs (4 nous ecrivent —s Monsieur le rédacteur: Je me référe a la lettre de M. Rossel Vien de Saint- Boniface, Manitoba, parue dans Le Soleil de Colombie du 25 mai 1979. Il fait des commentaires sur l’article de Lysiane Gagnon (je n’ai toujours pas lu cet article n’ayant pas encore recu ce numéro-la. Peut-étre devriez - vous m’envoyer un autre exem- plaire, je meurs de curio- sité!) M. Vien écrit: “Et un autre phénomene plus ré- cent, et plus choquant, celui- 1a, est le courant d’expatriés volontaires: il y a de véri- tables colonies québécoises croissantes en Californie et surtout en Floride...”” Ce sont des Québécois retraités qui vont s’installer en grand nombre en Floride. Ils veu- lent passer leur vieillesse au soleil. (Moult Anglo-Améri- cains qui vivent dans le nord-est et le Centre-Ouest des Etats-Unis font de méme. Alors je pense qu'il est incorrect de parler de “sai- gnées tragiques” en tout cas pour cet état-la. Lorsque quelqu’un n’est pas bien au courant d’une situation quelconque et que moi j'ai la réponse, je me Changement de direction (Suite de la p.1) auquel il succéde en jar-vier 1970. En octobre 1978, il est nommé directeur de la Radio francaise 4 Vancouver puis, avec l’avénement de la télé- vision, devient directeur des Services francais. M. Jacques Boucher, directeur de la Télévision francaise en Alberta, quitte- ra Edmonton pour Vancouver, ou il sera direc- teur des Services francais en Colombie-Britannique et res- ponsable de la Télévision francaise. F Né a St-Ambroise, au La St-Jean, Jacques Boucher a étudié au Collége universi- taire St-Jean ,d’Edmonton, puis 4 l'Université de ]’Al- berta. Il commence sa carriére en radiodiffusion 4 CFNS- Saskatoon, en 1958. Deux ans plus tard, on le retrouve annonceur 4a CHFA-Edmonton; de 1963 a 1970, il est directeur des programmes de cette méme station. Il entre 4 Radio-Canada en 1970 comme agent de Rela- tions publiques de CBXFT- Edmonton. .. En 1971, il est réalisateur avant de devenir directeur de la station en 1973. Mise au point sens toujours obligée de parler! Marie-Reine Mikesell 1155 East 56th Street Chicago, Illinois 60637 Etats-Unis P.S. Bien intéressant votre journal. Je lui souhaite lon- gue vie et prospérité. Vous savez sans doute que M. Wilfrid Beaulieu du Massa- chusetts est décédé le 18 mai 1979 a 11h (heure locale) et qu’avec lui disparait le der- nier journal “indigéne” de langue frangaise aux Etats- Unis. —Abientét!— Fribourg, Suisse, le 18 juin 1979 Mes Chers, Je vous remercie beau- coup pour le maga- zine Beautiful B.C. en fran- cais) que vous avez eu la bonté de m’envoyer. Qu’elle est belle, votre Colombie britannique, et quelle joie ce serait pour moi de vous y retrouver bien- tot! J'ai passé tout l’hiver dans l'espoir de réaliser ce projet en aofit prochain. Extraits d'une lettre écri- te ala famille Abgrall, de Vancouver, par l’Abbé Louis Pilloud. Stéphane Savary C.L.U., F.L.M.L1 681-5411 — ASSURANCE-VIE — ASSURANCE- HYPOTHEQUES — ASSURANCE-GROUPE — RENTES A VERSEMENTS INVARIABLES — FONDS DE PENSION — OBLIGATIONS SUCCESSORALES *COTATIONS GRATUITES« to hae Cotes ae ett Bee We » ~“Manuiivie 4 a Compagnie d Assurance-vie qanbtachiverd Pensons-y ensemble.