10— Le Soleil de Colombie, vendredi 17 mai 1985 Tourisme Au pays des Par Jean-Jacques Israél Il est des pays qui captivent notre imagination et |’Austra- lie est pour moi depuis tout jeune, un de ces pays-la. Dans les années 60, un film documentaire, Le désert vt- vant, était resté planté dans ma mémoire; en particulier, je pense a ces batailles farou- ches que se livraient petits animaux et insectes mons- trueux pour quelques arpents de terre et surtout pour leur survie. Mais le clou du spec- tacle était, sans nul doute, le combat, en plusieurs reprises et misé a mort, entre le “challenger” scorpion masqué et la reine des araignées, Sa majesté poilue la tarentule. C’était un combat farouche, accompagné d’un choix musi- cal trés a propos. J'ai de la peine a me rappeler qui fut le vainqueur,mais une chose est certaine, le goat d’aller voir ca _de plus prés me chatouillait déja. Il aura fallu que j’€pouse une Australienne pour qu’en- fin l'occasion de réaliser un réve de bambin se présente. Les préparatifs Au départ de Vancouver, c’est un long voyage jusqu’a Sydney (19 heures) et pas grand ‘chose a voir 4 part les comptoirs des magasins hors taxe des aéroports de passage: Honolulu, une brise marine agréable, Fidji, la chaleur et ane lourde humidité diffici- lement respirable, enfin Sydney, son grand port et ses narinas de toute beauté. Mais lan’était pas encore mon point de chute: Melbourne, ville a caractére trés britannique ot le souvenir des bagnards an- glais du 18éme siécle est encore présent dans l’architecture des bAtiments du centre ville. Par contre, il est surprenant d’ob- server le cété cosmopolite de la population. Plus de 500,000 habitants sont de descendance grecque, et le reste du bassin méditerrannéen est bien re- présenté.Bref, aprés quelques jours confortables auprés de la belle-famille, mon envie de découvrir ce pays prit le dessus. J'ai donc fait les Le chargement du camion-: camper 4 4 roues motrices. démarches nécessaires auprés du bureau de tourisme de l'état de Victoria. Je tire mon chapeau quant a l’organisa- tion du tourisme en Australie: en moins d'une demi-journée, j'avais mon itinéraire, la date de départ et d’arrivée d'un’ voyage safari couvrant le cen- tre et la partie sud de l’Austra- lie, pour un modeste budget. Javais choisi un voyage de dix jours, commencant au centre du désert “rouge” prés de sa capitale, Alice Springs. L’arrivée du “Camper” Le point de chute pour le rassemblement des partici- pants est un terrain de cam- ping prés du centre ville et c'est 1a que j'arrive, de Melbourne, aprés un court voyage par avion. J'allais faire une expé- rience de vacance relaxe mais aussi trés stimulante. Dés mon arrivée, japprend que le cam- per qui devait étre notre véhicule et son équipage ont été retardés. Son arrivée est prévue en fin de soirée. On me fournit donc une tente pour la nuit et la chance de découvrir les environs. J’en profite pour faire un tour en ville, et quelle ville. Je savais que les abori- genes étaient traités un peu comme nos Indiens d’Améri- que du Nord. Dans cette ville de brousse, leur situation est aussi misérable, sinon plus. Environ 3000 aborigénes vi- vent aux alentours: d’Alice fission ne Litinéraire du voyage-safari Regal ~ Autobody (1984)Ltée Travail rapide pour Réclamations a ICBC Toutes marques Tous modéles Choix de premiére qualité Prés du centre ICBC Diner pour deux Gratuit 4 un restaurant de classe a Vancouver pour chaque 7e client Satisfaction garantie 845 Tupper Ave. Coquitlam, C.B. 525-0351 kangourous Springs Ils dorment a méme le sol et vivent des allocations gouvernementales ainsi que de leur travail artisanal vendu au comptoir coopératif géré par un des leurs; peintures naives sur €écorce d’arbre et boome- rangs de toutes formes et couleurs sont leurs principaux objets de bois travaillé. Vers 9h du soir, 4 la tombée de la nuit, un brouhaha indescriptible me fait sortir de ma tente: le camper-van est arrivé. Aussitét, le chauffeur- guide, Don, saute de la machine pour nous accueillir. La raison de son retard? Il s’était embourbé sur la piste et avait du rebrousser chemin et faire un détour de 200 km dans le desert. Ca promet d’étre une expérience intéressante. Dans la brochure de Bill King, Yorganisation qui s’occupait de ce voyage, j’avais pu lire les -propres mots de l’organisa- teur: “nos itinéraires visitent des lieux:ouristiques mais nous suivons aussi des pistes moins connues. Nombreuses sont les régions, o nous camperons totalement isolés. Nous vou- lons donc nous assurer que nos passagers qui ne campent pas souvent, soient préparés 4 un peu de “crapahutage”, appré- cient une ambiance décon- tractée et possédent l’esprit d’équipe pour participer aux taches et corvées de la vie de camp. Nos camions-camper, a quatre roues motrices, peu- vent explorer 1’arriére-pays australien (Australian outback) d’une facon unique au monde. La vie a bord Question bagage, il faut venir avec un minimum: une paire de shorts et de jeans, une bonne paire de chaussures de marche, un maillot de bain, une lampe de poche, un chapeau de brousse, un pull- over, et beaucoup de slips et socquettes. Le reste.... est fourni par la maison! Une chose qui surprend est le nombre de passagers que transporte ce camper: dix- huit personnes. Aprés quel- ques jours, on apprend a étre un expert pour ranger le paquetage et l’équipement. Que dire du groupe passagers: il y a quatre allemands, une Anglaise, trois Hollandaises, trois Canadiennes et six Aus- traliens y compris le guide- chauffeur et la cuisiniére qui nous fit des tas de bons petits plats arrosés de vins austra- liens appropriés. Dés la pre- miére soirée, nous apprenons comment se dérouleront les étapes: les distances sont rela- tivement longues mais nous ne manquerons aucun point d'in- térét; il faut donc se coucher, tard et se lever t6t. On peut toujours somnoler un peu durant le parcours dans le camper. A propos du véhicule, un Bedford construit spécifi- quement pour randonnées sur pistes, nous changeons chaque jour de fauteuil, ainsi on apprend mieux a connattre les compagnons de safari. A suivre Par Roger Dufrane Vendredi 15 mars Vers le bas de la chaussée, un bataillon de policiers en civil assiége une villa. Les voisins, curieux, regardent a distance. Je m’arréte un moment, et continuema route. Je ne tiens pas a me faire appréhender comme témoin et peut-étre subir la question. Nous verrons demain, dans le “Diario Xalapa” de quoi il s’agit. Pays étrange que ce Mexi- que, ou dans une ruelle abrupte et paisible, un gouffre s’ouvre soudain sous vos pieds; pays de toutes les lumiéres et de toutes les ombres. Les passions y paraissent plus vives que dans le Nord. Il est fort malséant de s'invectiver. Mais parfois, passion, politique, jalousie, aux heures fiévreuses, la boisson monte 4 la téte de quelques énerguménes. Pul- que la nuit, soleil le jour. Et sortent alors couteaux et pisto- lets. On va élire des députés dans trois mois. La fiévre monte, le plus souvent parmi les étudiants de la Faculté de Droit, futurs juristes, qui, comme partout, révent sou- vent d’un avenir dans la politique. En réfléchissant a ces choses, je suis parvenu en ville, la ville animée et sans drames semble- t-il: petites vendeuses a cri€e, ménagéres qui se hatent, €co- liers qui folatres, cireurs de bottes, marchands de jour- -naux, et, a la Parochia, comme d’habitude, les éter- nels piliers de café. Mais des piliers qui gesticulent, et, ce matin, a plus grands gestes et plus hautes voix. Connaissent- ils déja l’assaut de la police dans mon quartier? Mais oui, bien sir! La Parochia n’est-elle pas le cerveau et l’antenne de la ville? Aprés y avoir dégusté une onctueuse “Negra Mo- delo” on voudrait entonner le refrain: : Et c’est ainsi que tout l’pays I’a sul... La journée passe vite quand on déjeune a trois heures, fait la sieste jusqu’a cing, et que le soir tombe, en dix minutes, vers les sept heures. Et nous voici au concert du vendredi au Palais des Beaux Arts. Un public distingué, un pro- gramme de choix: Le concerto de Brandebourg, de Jean- Sébastien Bach; le Concerto pour violon et orchestre, de Mendelssohn; Nocturne, de Debussy; et le Boléro de Ravel, exécuté avec brio. Le théme initial y revient sans monotonie, grace aux crescen- dos et nuances. C’est’ la pre- miére fois que j'ai le plaisir d’entendre un hautbois d’a- mour, ce rare instrument a pavillon piriforme, au son intermédiaire entre le haut- bois et le cor anglais. Samedi 16 mars L’énigme d’hier matin est éclaircie: la police recherche un étudiant en droit meurtrier d’un autre. Si on le retrouve et qu'il soit jugé coupable, il purgera une peine de sept années de prison. Il est dou- teux qu’on le retrouve. Les vrais coupables sont sans doute les haut-placés qui l’ont mani- pulé. Mercredi 20 mars. Tant d’animaux nous entou- rent que si nous n’étions pas sur la terre ferme, on croirait voguer dans l’Arche de Noé. La mule du laitier, avec les cruchons de lait qui trim- balent, le chien de mon héte, les poules du voisin, les lapins sauvages ou domestiques, et tous les oiseaux piailleurs. Lisant dans ma chambre ensoleillée, j'apercois par la haute fenétre sous l’oranger du jardin, un étrange animal. Ila la taille et le pelage d’un livre et le museau d’un raton laveur. Il s’agit d'une sarigue. Elle fouine dans l’herbe, la queue en anse de panier sur le dos ot les petits s’'agrippent. Je sors; Joli, le chien de la maison, m’accompagne 4 la grille. Il comprend toutes les langues que je lui baragouine, et tous mes gestes. Les chiens pensent moins que nous, mais ils sont doués d’une intuition qui étonne. : Le Mexique est un pays a la fois retardataire et avancé: plans médicaux de la “Seguro Social”, pensions de retraité: parfait! Indemnités de ché- mage: zéro! Le partage et l’accaparement cohabitent. Des politiciens enrichis possé- dent de vastes haciendas. Durant leur terme de six années ils ont promulgué des lois pour une redistribution des terres et méme la ‘natio- nalisation. Rien de nouveau sous le soleil! L’aristocratie Aztéque possédait d’immenses domaines, et forcait les agri- culteurs prospéres 4 morceler leurs lopins de terre pour satisfaire les moins bien pour- vus. Jeudi 21 mars. é Bénito Juarez, de la tribu des Zapotéques, est né en 1806 et ; mort en 1872. L’ame de la Résistance mexicaine contre Maximilien, il est devenu le Canadienne des Transports couver, Victoria, John et Dawson Creek appuyer, s’opposer a ou mission canadienne Comité des K1A ONY. E.A. CLEGHORN D le 10 mai 1985 Commission LES LIGNES AERIENNES CANADIEN PACIFIQUE, LTEE SOUS LA RAISON SOCIALE CP AIR. DEMANDE D‘ARRET DES SERVICES ENTRE VANCOUVER ET VICTORIA SOUS LICENCE N° ATC 3092/80(S) Les Lignes Aériennes Canadien Pacifique, Ltée sous la raison sociale CP Air, a présenté au Comité des transports aériens une demande d‘arrét des services vers Victoria, C.-B. Le permis N° ATC 3092/80(S) autorise Les Lignes Aériennes Canadien Pacifique, Ltée a fournir un service commercial aérien régulier de Classe 1, utilisant des aéronefs a voilure fixe, pour le transport de personnes, rmharchan- dises et courrier aux endroits suivants: Van- Kitimat, Terrace, Prince George, Fort Nelson, Fort St. nique; Grande Prairie, Edmonton et Calgary en Alberta; Regina et Saskatoon en Saskat- chewan; Winnipeg au Manitoba; Toronto et Ottawa en Ontario; , Montréal au Québec; Halifax en Nouvelle-Ecosse; Watson Lake et Whitehorse dans le Territoire du Yukon. Toute personne intéressée peut intervenir pour selon les Reglements généraux de la Com- des intervention, le cas échéant, devra 6tre prod- uite au plus tard le 10 juin 1985 et étre accompagnée d’une preuve qu’elle a été diment signifiée au demandeur. En s‘adressant au Comite, d’autres détails sur la demande at d’autres renseignements sur la facon d‘enregistrer une intervention selon les Réglements généraux de la Commission cana- dienne des transports seront fournis. Toute requéte auprés du Comité devra étre postée ou délivrée au Bureau du sécretaire, transports POUR LE DIRECTEUR SUPPLEANT DIVISION DES PERMIS INTERIEURS BUREAU DES PERMIS : COMITE DES TRANSPORTS AERIENS Viva Veracruz héros mational. Partant du Mexique il y a des rues, des jardin, des monuments qui lui sont dédiés. C’est aujourd’hui sa féte. Au Parc Juarez de Xalapa, les enfants chantent, les fanfares jouent, les politi- ciens sont tout ronflants de promesses. Ils offrent aux patriotes la lune, le soleil et les étoiles. Le mot “Revolucion” revient sans cesse dans leurs discours, une révolution (en paroles) qui dure depuis cin- quante ans. Cette révolution latino-américaine s’exprime a tous les coins de rue a travers la voix suave, enregistrée, de Pablo Milanes, dont j’ai sans doute déja parlé? J’aime les musiques militaires. Elle font vibrer la fibre patriotique. Je me sens tout 4 coup mexicain, et je me retrouve a deux pas du gouverneur, qui parle avec emphase, sous le drapeau vert, blanc et rouge, de “patria, gloria, sistema politica...”. Les mamans en ont les larmes aux yeux. Tout le monde applaudit avec frénésie. Aprés la cérémonie, on ap- proche des dignitaires en ves- ton et cravate. On pose des questions sur l’avenir de la nation. Les enfants se poursui- vent, achétent des ballons, des bonbons au miel, des jus d’oranges. A suivre Canadian Transport Commission Prince Rupert, en Colombie-Britan- modifier la demande transports, Une aériens, Ottawa, -VOVAGES-QUALITE,_ QUALITY TRAVEL Jacques Lévy AGENT COMMERCIAL (604) 685-5247 307-626 rue Pender Ouest, Vancouver, C.B., Canada V6B.1V9