ree 4 => | x £ Le SEUL JOURNAL DE §ANGUE FRANCAISE EN COLOMBIE ~ BRITANIQUE GONSEIL D*ADMINISTRATION. .- AN Piolat J. Bal laut’ N. Therrien DIRECTEUR : André Piolat SECRETAIRE : Marguerite Batut _..REDACTION : Marc Béliveau Téléphone: 879-6924 V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 nea SN portant. OH! L’?IMPIE OLYMPIADE Par Michel MONET Comme on déguste un verre de biére ou un coup de beau- jolais, le Maire de Montré= al a offert une olympiade aux Montréalais, ses fidé- les électeurs. Enti¢rement d’accord, chacun prend ce qu’il veut selon ses moy- ens. Mais justement, c’est ici que Vaffaire tourne au vinaigre, la facture dépas- se les moyens. Le Premier Ministre du Québec est maintenant res- ponsable de l’affaire: c’est son affaire, mais, pour conserver son prestige, sa popularité et ses élec- teurs, il-veut me repasser . une partie de la note. Non, merci! Ce n’est pas moi qui ai invité, je suis bien, A l’autre bout du comptoir, ce n’est pas ma tournée, je ne trinque pas! D’ailleurs, vos super-sta- des, vos piscines insonda- bles, vos toits portatifs et autres tours tournantes, je ne suis pas dans le coup! Quelque part dans __ les journaux, on a parlé de profits scandaleux, de promoteurs dorés, d’en- quétes, de concussion et tractations profitables, - dont I’honnéteté laisse 4 désirer. Voila ot est l’ar- gent. Et que l’on ne me parle pas du prestige canadien, il ne s’agit pas du pays, mais de quelque folie de grandeur. Qui casse les verres les paie. Si la fac- . ture esttrop élevée, qu’ils boivent dans des verres en papier. Qu’on ne cherche pas le chemin de monpor- tefeuille A travers lasen- sibilité de mon coeur. ENLEVEZ VOS MAINS DE MES POCHES. . .ET A VO- TRE SANTE! Hurr hommes se trouvent dans une piéce. Chacun d’eux serre une fois la main aux sept autres. Combien cela fait-il de poignées ‘*de mains ? | Ceque — tout abonné : a, Pro doit savoir : 1. La date d'expiration de votre abonnement.apparait | ala suite de votre nom-sur: | détre annulé, envoyez bio se here aie ou Gale d'échtance: -envoyez-nous votre ‘nouvelle adresse (avec _ Vancienne) trois es avant votre démé- nagement. 4. N'hésitez pas & nous: (3 wi Pee: oncernant | . 2. Pour ne risquer | ou a venir noug” f - voir | PaSconement ou fe ur — ENTREVUE avec : Jacques Benjamin par Marke Raines Jr. - Un jeune indépendantiste de 1’ Universitéde Montré- al,le Dr.Jacques Benjamin, vient de passer plusieurs mois comme professeur invité au département des sciences politiques de 1’U- niversité: Simon: :Fraser. Agé de 30 ans, le Dr. Ben- ' jamin est l’auteur de nom- breuses oeuvres, y com- pris ‘‘Planification & poli- tique au Québec’’, et ** Com- ment on fabrique un Pre- mier Ministre québécois’’. Il a fait ses études Al’Uni- — versité de Montréal, 4 Ox- ford et 4 la Sorbonne, etil servit en 1967-68 comme ‘¢Conseiller spécial’’ au Cabinet du Premier Minis- tre Daniel Johnson. Depuis 1970, il est professeur de sciences politiques 41’U- niversité de Montréal. Cet auteur et politicolo- gue est, dans un certain sens, un ‘‘oiseau rare’’ parmi ses collégues sépa- ratistes. Il vient d’un mi- lieu intellectuel of la vie est souvent vue en noir et blanc, et ot le sentiment: **tout ce qui est anglopho- ne est mauvais’’ est com- mun. Ne partageant nices préconceptions ni certains autres sentimentsethno- centriques répandus dans le mouvement indépendis- te, le Dr. Benjama.déci- da, l’été passé, d’accep- ter (contre l’opposition de ses amis) une invitation 4 venir 4 Simon Fraser pen- dant 8 mois. ; Au cours de cette premié- re visite élargie au Canada anglais, il observait la cul- ture politique de la Colom- bie-Britannique, en méme temps qu’il donnait des cours au Québec. L’hom- me, aussi bienqueses ob- servations sur le Québec et la Colombie - Britannique, sont intéressants. Le Dr. Benjamin n’a ja- mais voté au niveau fédé- ral, ne croyant pas qu’ilya un parti qui le représente. Au Québec, il est membre du Parti Québécois beau- coup plus pour son pro- gramme __ socio-économi- que que pour sa_ position indépendantiste. A cet é- gard, il appartient 4 la minorité du Parti. Il maintient que pour met- tre en oeuvre une bonne partie du programme so- cio-économique du Parti Québécois, le Québec au- rait besoin d’une sigrande mesure d’autonomie que l’?indépendance _ politique deviendrait nécessaire. Mais, dit-il, si je croyais, Aun moment donné, que le programme du Parti Qué- bécois se concentrait trop sur la question linguistique et sur 1’indépendance pour des raisons ethniques, je - crois que je ‘*disparaf- EGDIS cancer - En ce cas, n’aurait-il pas plus de choses en com- mun avec l’aile gauche du, Nouveau Parti Democrate, qu’avec le Parti Québécois. ‘“‘Non, mais il n’est pas impossible, qu’un jour, si je vote au niveau fédéral, ce.soit pour le NPD’’. Le Nouveau Parti Démo- crate a fait trés peu de pro- grés au Québec, bien que son programme socio - é- conomique ressemble 4 ce- lui du Parti Québécois. Le Dr. Benjamin explique pourquoi. ‘Les problémes viennent beaucoup plus de l’ancien C.C.F. (prédécesseur du N.P.D.) que du Nouveau Parti Démocratique. L’an- cien CCF avait 2 valeurs fondamentales dans son programme. C’était, d’une part, lacentralisation,. .ce qui était inacceptable au Québec et, d’autre part, c’était le concept d’une seule nation non-divisible. Et lorsque le NPD s’est créé en 1961, cela a été le départ du Rassemblement pour 1’Indépendance Natio- nale au Québec’’. : ‘