Un récital étonnant PAR NIGEL BARBOUR Notre conservatoi- re régional, le Vancouver Academy of Music jouit d’un privilé- ge extraordinaire: c’est la seule insti- tution non-univer- sitaire au Canada 4 pouvoir décerner un dipléme postsecondaire. Le pro- gramme de “Baccalauréat en musi- que” vient de débuter et comporte une série d’épreuves incluant des concerts publics. C’est dans le cadre de ses étu- des de “Baccalauréat en musique” que Silvia Fraser s’est présentée de- vant le public de la Salle Koemer, lundi soir .On connaissaitdéja bien la jeune Silvia, musicienne de grand talent. Elle joue du violoncelle a merveille, duclavecin, du piano. Lors- qu’il faut un accompagnateur, soitau piano ou au clavecin, c’est a elle que V’on a recours. Elle envisagerait d’ailleurs une carriére d’accompagna- trice. Ce serait toutefois bien domma- ge quel’onne puisse plus !’entendre comme soliste. Le récital de lundi dernier était un récital de piano quim’a beau- coup plu. Silvia Fraser est encore une trés trés jeune femme, mais elle joue avec |’aisance et la maturité d’une pianiste de concert, des oeuvres ma- jeures qui présentent des difficultés a des pianistes qui ont le double de son age. La “Cinquiéme suite frangai- se” de Bach estd’une grande difficul- té. Les. sept.danses que comporte l’oeuvre sont de rythmes, tonalités, colorations trés différentes. Et, aprés un moment de silence, les mains de Silvia nous les ont présentées, chacu- ne, comme il se doit. Sa touche est ferme, réguliére; sa musicalité - une musicalité fort intelligente - est aler- te. Elle réfléchit, étudie, puis laisse aller son ame passionnée 4 la musi- que. Je me suis dit que “ce phéno- méne ne pouvait durer”... Le deuxié- me morceau au programme était la seiziéme “Sonate en La mineur” de Haydn. Est-ce que1’allegromoderato du premier mouvement était un petit peu trop rapide? En y réfléchissant bien, jeme suis apergu que la pianiste n’avait jamais cessé de maitriser la partition. Haydn demandait de la per- fection technique; mais le Presto, le troisiéme mouvement, était d’une telle puissance! Je me suis frotté les yeux, oui! c’était une sympathique, trés jeune femme qui étaitau clavier, etnon pas un monsieur de 40 ans... Le reste du programme était plus audacieux. Silviasembles’inté- resser 4 la musique espagnole; un Granados tout en feu d’artifice m’a mal préparé pourun Debussy tout en douceur. La pianiste, elle, sait ce que bien des pianistes ignorent... Debussy n’est pas un romantique. Jesuis allé féliciter la soliste. Silvia Fraser, qui acceptait, charmée, les embrassades d’un grand nombre de ses camarades, était tout étonnée par mes compliments. C’est que les musiciens de premiére classe sont rares et modes- tes. Silvia Fraser ]’est. QO L’artiste-peintre Martine Bazar, Vune des 23 artistes de Kitsilano qui ont chaleureusement regu le , public dans leur studio/ résidence, les 20 et 21 avril dernier. Cet événement annuel sera répété, du 26 au 28 avril, chez les artistes du quartier Dunbar etdans West Point Grey, du 3 au 5 mai. Pour plus d’information, téléphoner au 874-6041. photo: Marie-Agnés Michaud Le Soleil s‘envole i f avec AIR CANADA’ 4 pour Paris et Montréal. DONNEZ DES AILES A:VOS AFFAIRES! SOYEZ A BORD ~e oo a y DAN On badine avec ‘amour PAR MATTHIEU MASSIP Mari volage, femme jalouse, amant dans le placard, mensonges, pirouettes et quiproquos; on1’a com- pris, c’est la France qui était en repré- sentation vendredi 19 avril, au théatre Frederic Wood de UBC. Ouplusexac- tement, lacompagnie CRACde Nan- tes, qui y présentait un vaudeville de Georges Feydeau, auteura la charnié- re des XIX‘et XX‘siécle, Lesysteéme Ribadier. La troupea vitemis les 200 spectateurs dans sa poche grace a un jeu trés physique quia bien servi une comédie au rythme trépidant. L’histoire? Rien que de trés banal pour ce maitre de la comédie bourgeoise absurde qu’était Feydeau. Mme Ribadier, trompée parson pre- mierépoux, sans jamais avoir éprou- véle moindre doute, tombe dans 1’ex- cés inverse et rend la vie impossible a son deuxiéme mari, M. Ribadier, qu’elleharcéle jusqu’en conseil d’ad- ministration. Monsieura pourtantun moyen infaillible pour tromper Ma- dame sans qu’elle s’en apercoive, le Systeme Ribadier. Tous les soirs, avant de rejoindre sa maitresse, il endort la méfiance de son épouse, au sens propre et au sens figuré, enl’hyp- notisant. Mais la croyant toujours veuve, un ami du premier mari, de retourd’exil, vient demanderla main de Madame... Purvaudeville donc, od le rire de bon coeur ne fait que recouvrir la cruauté et l’absence de vrai senti- ment. Ici, la veuve se remarie avec "homme qui a les mémes initiales que son premier €poux, pour ne pas avoir 4 démarquer |’argenterie et le linge de maison. Les hommes, eux, consignent leurs trucs pour tromper leurs femmes dans des opuscules des- tinés aux maris moins ima ginatifs, ou rachétent leur honneur pour le prix d’une piéce de fine champagne. Etsi la bourgeoisea le dernier mot, cen’est qu’en se montrant aussi cynique que son homme. La petite bonne, elle, le seul vrai coeur brisé, a eu lemalheur d’éprouver de vrais sentiments, et se voit cruellement remise 4 sa place. La compagnie CRAC, qui a déja joué 4 Ottawa, poursuit sa tour- née des Alliances frangaises au Ca- nada par Calgary, Saskatoon et Winnipeg. CONTACTEZ JEAN-CHARLES GUAY AU 730-9575. Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 26 avril 1996 = 7 Une piéce sérieuse al’ automne, une plus légére au printemps, c’est lerythme ques’est donné|’ Alliance francaise dans sa program- mation théatrale. Bruno Nigita, directeurdel’ Alliance frangaise de Vancouver récapitule: «Depuis septembre 1990, ona eu des piéces de Camus, Ionesco, Beckett, Genet et puis du Marivaux ou “Zazie dans le métro”, de Queneau, un ensemble équilibré». Ce bel équilibre pourrait pourtant étre rompu cet automne, jusque ala place de la piéce «sérieuse», |’ Alliance envisage d’ orga- niser un mini-festival de conteurs frangais. En musique aussi, l’organisme veut se renouveler. «Aprés avoir essayé de lancer une programmation de musique classique, poursuit Bruno Nigita, nous avons décidé de nous recentrer sur quelque chose qui nous a plus étéréclamé: la musique baroque». Pour plus de détails sur la programmation: Alliance francaise 6161 rue Cambie, Vancouver. tél: (604) 327-0201. LA PAROISSE NATIONALE % ST-SACREMENT CELEBRE SON JUBILE D°OR LES 22, 23 ET 24 JUIN 1996 Tous lesanciens paroissiens deSt-Sacrementsont cordialementinvités a prendre partaux célébrations de notre JUBILE D’OR. Le samedi 22 juin 4 18h30: Banquet des retrou- vailles au Plaza 500 (500, 12e avenue Ouest.) Les places doivent tre prises avant le 10 juin. Prix: 35$. Le dimanche 23 juin 4 11h00: Messe pontificale célébrée par son excellence Monseigneur Adam Exner, suivie d’une réception dans la salle paroissiale. Lelundi 24juina11h00: Féte de la St-Jean Baptiste avec messe solennelle suivie d’un pique-nique familial. Nous vous attendons en grand nombre!!! Pour plus de détails, adressez-vous au presbytére. Tél. 874-3636. Le Collége S.K. Lee de L’Académie de musique de Vancouver présente L’orchestre symphonique de L’ Académie Chef d’orchestre: Nicholas Pulos Clarinette: Caroline Gauthier Le dimanche 5 mai 1996 a19h 30 au théatre de Orpheum -au Programme eOuverture du Jubilé..........................-..Forsyth eConcerto pour Clarinette et orcheste en La Majeur, KV669............2.--2cceececeeecoeeeereeeee--- Mozart eSymphonieen Ré mineut.......-.--2--------------Franck Billets : 8$ 5$ pour les étudiants et les personnes agées En vente au bureau de l‘Académie ou au guichet le soir du concert Le Disque Compact des cordes de L’Academie est maintenant disponible a I’ Académie au prix de 12$. Nt RR I Cp A A SLR IDEAL DLP EN ARLE LEER POR LIP AI AE pp BR AR A J ——~—o~—E—o—eeeeeaeeEEeEeEeEeeE—————eEeEeEeEe—e—eeEeEEeEeeeessaS