lien entre l’auteur et le dictionnaire. Lise Gauvin choisit deux auteurs québécois—Michel Trembaly et Francine Noél. Gilles Dupuis étudie deux autres écrivains québécois—Hubert Aquin et Jacques Poulin. Jacqueline Chammas s’intéresse 4 La Buse et l’araignée du Québécois Jean-Yves Soucy. Emmanuel Sauvage parle d’ Alice, une narratrice de dix-sept ans, dans La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy, un autre Soucy Québécois. Francois Paré constate un changement radical chez les auteurs acadiens de la décennie 1970. Si Herménégil de Chiasson dans Mourir & Scoudouc reproche a son peuple « le vent de défaitisme » et s’intéresse davantage a l’arriére-pays, Guy Arsenault dans Acadie Rock, en tant que poéte urbain, représente la révolte contre les traditions et réclame la liberté de |’ écri- vain, « celle de la mixité linguistique et celle de l’incantation orale » Gerardo Acerenza, toujours en Acadie, reléve chez Francine Daigle l’am- biguité et le malaise de l’emploi de deux niveaux de langue—le frangais usuel dans le texte et le chiac dans les répliques des personnages. Le chiac est un langage proche du « parler de la Sagouine ». Enfin, Emir Delic, par le biais d’une piéce de théatre franco-ontarienne French Rown de Michel Ouellette, établit un paralléle entre la langue du dictionnaire Larousse illustré et celle du village de l’Ontario du Nord. Deux autorités qui doivent coexister afin de mériter dans un clan ou dans autre le statut communautaire du Canadien-frangais minoritaire. Trois études examinent la place faite aux écrivains du Canada dans les dictionnaires frangais. Aline Francoeur cherche les auteurs québécois et canadiens dans Le Petit Robert. Patrice Brasseur découvre les « régionalismes » du frangais dans Le tré- sor de la langue francaise. Cristina Brancaglion de Milan fait « l’analyse des prononciations non standard dans quelques dictionnaires canadiens-frangais ». Enfin, Sylvie Pierron de Paris décrit dans son étude Ma langue 4 toi les résultats de son enquéte auprés d’ auteurs québécois lors d’entretiens qui l’ont amenée de ce cété de |’ Atlantique. Le témoignage vivant des deux auteurs mentionnés est important. Daniel Gagnon, québécois francophone de formation classique, reconnait I’ utili- té du latin et du grec. 10