| Valcourt ie ae oe — le conservateur acadien. Lac Meech interpelle Mc Kenna OTTAWA (APF): Le minis- tre des Consommateurs et des Sociétés, Bernard Val- court, invite le gouvernement du Nouveau-Brunswick a ratifier Accord du _ lac Meech, et a inclure le principe de |’égalité de ses deux communautés linguisti- ques dans la Constitution canadienne. C’est a titre de citoyen du Nouveau-Brunswick et d’Acadien que le_ seul ministre francophone hors Québec dans le cabinet Mulroney, s’est présenté aux audiences publiques de Frédéricton. ll n’empéche que les propos de M. Valcourt reflétent dans |’en- semble la position et le discours du gouvernement canadien. Selon Bernard Valcourt, le Nouveau-Brunswick ne peut refuser de ratifier |’Accord sous le prétexte quill n'engage pas les autres provinces canadiennes a promouvoir la dualité linguis- tique. Dans son mémoire de 32 pages, le ministre rappelle que cet Accord répond avant tout ala promesse faite aux Québecois lors du référen- dum en 1980 de renouveler le cord constitue un. acte de réconciliation nationale»,. a A ceux qui prétendent que les minorités francophones sont en péril avec cette entente, Bernard Valcourt répond que I’obligation pour toutes les provinces de protéger sur leur territoire les deux communautés de lan- gue officielle est déja un progres. Jamais auparavant, dit-il, les provinces n’avaient eu une responsabilité consti- tutionnelle a cet égard. L’Acadien Valcourt affirme qu'il est «impossible» de rouvrir |’Accord parce que Suite page 2 fédéralisme canadien. «L’Ac- |. Marie-Louise Bussiéres a vu _ «Hold me», joué par la Fend Players Society. Elle a surtout découvert le Station Street Arts Centre, ot! les comédiens se sont instailés. Un nouveau théatre a Vancouver... Lire en page 5. I Sa a EN 1968 PAR ANDRE POLAT Dossier de I’éducation Auxgrandsmaux,f les grands remedes L’Association des Parents du Programme Cadre de Francais (A.P.P.C.F.) et la Fédération des Franco-Colombiens ont finalement décidé d’employer les grands moyens et poursui- vront le gouvernement de la -_Colombie-Britannique pour que soit reconnu le droit a ’enseignement en Francais dans la province. Par Patrice Audifax C’est en vertu de l’article 23 de la Charte Canadienne des droits et libertés, article qui décrit les droits a l’instruction dans la langue de la minorité, que V-AcP:P.G-F..-et-la: F-F:G> ont décidé d’entamer des procédu- res judiciaires pour que le - gouvernement de Victoria re- connaisse et inscrive dans la Loi scolaire les droits des franco- phones al’éducation en francais en Colombie-Britannique. «Nous avons des droits, /a’ province ne les respecte pas, nous en avons assez, nous allons en justice», a déclaré la présidente de 1’A.P.P.C.F., Martine Galibois-Barss qui entend, si besoin est, se rendre jusqu’a la Cour Supréme du Canada pour plaider la cause du droit a l’éducation en frangais des francophones de Colombie-Britannique. «A I‘heure actuelle», a expli- qué Martine Galibois-Barss, «nous avons des problémes d’accés et de promotion du Programme Cadre» ..«Beaucoup de gens ne connaissent pas leurs droits, ils ne savent pas comment approcher les Com- missions scolaires pour deman- der le programme auquel i/s ont droit», a-t-elle déclaré. «Nous avons aussi des problémes aux chapitres de la qualité de l'enseignement et de |’évalua- tion du programme». L’A.P.P.C.F. voudrait égale- ment que l’argent qu’Ottawa verse aux provinces pour les langues minoritaires soit entié- rement utilisé a cette fin. «Ce qui n'est pas le cas actuelle- ment», a-t-elle précisé. Afin d’informer les membres des différentes associations francophones, la communauté francophone dans son ensem- ble et la population en général Suite en derniére page Conflits linguistiques Des solutions aux tensions Pour une meilleure compré- hension des deux communau- tés de langues officielles, les francophones doivent changer leur discours. Les Québécois auraient tout intérét a mieux «vendre» le statut enviable de «leur minorité anglophone. Les francophones hors-Québec de- vraient de leur c6té revendiquer les mémes droits que la minorité de langue anglaise du Québec. Tels sont en substance les messages délivrés par Yvon Fontaine, doyen de la Faculté de Droit de Moncton, lors de la Conférence des Présidents a Vancouver, le 17 février. Par Pierre Sejournet Quel est l’avenir de la francophonie au Canada, alors qu’apres_ l’adoption. par le Parlement du Québec de la Loi 178, les «tensions linguistiques resurgissent»? Lors de son intervention au Conseil des Présidents, Yvon Fontaine a tenté de répondre a cette question, parmi d’autres. Le juriste a tout d’abord souligné qu’aller «au-dela des faits, pour envisager les enjeux et les solutions des problémes des francophones n’est pas facile». Concrétement, il a justifié \’‘adoption parla Belle Province de la Loi 178, si controversée. «La langue francaise est -vulnérable. N’oublions pas que 97% des habitants du continent Nord-Américain sont anglopho- nes.» Autre difficulté du Québec, celle d’amener les immigrants a faire |’apprentis- sage du francais plut6t que de l'anglais en premier lieu. «75% des immigrants favorisent |’an- glais», aaffirmé Yvon Fontaine. Le risque de submersion justifie dés lors l’adoption de la Loi interdisant l’affichage com- mercial dans une autre langue que le francais, tolérant le bilinguisme a l'intérieur des magasins sous certaines condi- tions. Et cela d’autant plus que «les droits individuels ne sont pas sacrifiés, laloi s‘appliquant a l'affichage commercial». Bref, «condamner le Québec? Non». ll faut comparer la législation québécoise avec celles de certaines provinces anglophones. En Alberta et en Saskatchewan, les droits lin- guistiques des francophones ont été rognés, au Manitoba une loi datant de... 1890, jamais abrogée, interdit |’enseigne- ment du francais. Examinant la situation des minorités linguistiques dans les différentes Provinces du Cana- Suite en derniére page VOL. 21, NO. 43 VENDREDI, 24 FEVRIER 1989 Quand la danse _ devient instrument de dissection du corps social, cela donne stadt, par la Monique Giard... page 13. Semaine Multi- culturelle: c’est parti ! Samedi demier & l’«Airport Inn Resort» de Richmond, le Secrétaire Provincial et Mi- nistre du Tourisme Bill Reid a déclaré officiellement ouver- tela Semaine Multiculturelle. Chaque année, a ia fin de Phiver, les représentants des différentes | communautés ethniques et culturelles de Colombie-Britannique célé- brent cet événement. Ouverte a Richmond devant trois cent personnes, dont de nom- breux hommes politiques, la Semaine se poursuit jus- qu’au 25 Février. De nom- breuses manifestations sont prévues a Vancouver et autour de Vancouver...