Se 3 et 8 Chilliwack: 14 alow: oy Recteaae 50 cea George: 4 Terrace: 11 Programme de la télévision francaise de Radio-Canada VOL.6 — No.16 — VENDREDI 15 OCTOBRE 1982 Le Gourou 17 oct a 21h00 ne ae ee ee en en arene area — Cn Une escroquerie La jeune et belle Christine, divor- cée depuis. peu, explique a son Ca- _marade de travail, le cinéaste Pascal, qu'elle veut changer de vie, fuir a ‘amais les valeurs d'argent et d'ap- darence; comme la plupart des jeu- res de son age qui, devant une so- siété incapable de proposer des va- ,eurs. de dépassement, cherchent des valeurs spirituelles authenti- ques. Pascal.lui propose alors de vision- ner avec elle une séquence du film qu'il est en train de tourner sur un ashram qui vient de s’ouvrir dans les Cantons de I'Est. Dans cette intro- duction de son film, nous le voyons interviewer un historien des reli- gions qui lui explique ce que sont les sectes, ce qui les distingue les unes des autres et comment elles sont en constante rivalité entre elles. Au moment ow une sévére dé- saffection atteint la plupart des grandes religions traditionnelles, nous assistons a une incroyable pro- lifération des sectes. || en existe actuellement plus de 4000 dans le monde. Il s‘agit d'un phénoméne de civilisation qui semble répondre a un besoin de changement irrépressi- ble, a une disponibilité de |'ame. Les sectes «arrivent a point nommé, écrit Aimé Michel, pour ré- soudre par voie d’autorité l'angoisse de |l'indétermination intérieuren. Toutes les classes dela société dans presque tous les pays sont touchées par des sectateurs qui représen- tent tous les types humains, du vi- sionnaire a l’escroc. En effet, certai- nes d’entre elles, plus preoccupées par des valeurs d'argent que par l'évolution de leurs disciples, sont plus riches que des multinationales. Certaines méme, qui se disent «ini- tiatiques», disparaissent avec leur gourou. ll existe certes des sectes parfai- tement sérieuses et honorables, di- rigées par des ascétes, des mysti- ques authentiques, qui s'inspirent des grandes traditions ésotériques Septimiu Sever dont les origines remontent a des civilisations trés lointaines et bien identifiées dans l'histoire. Malheu- reusement, en contrepartie, il existe aussi des sectes ou |'on va jusqu’a prdner la drogue et les perversions sexuelles a des fins de «spiritualité». Les leaders de ces groupes sont presque toujours de pénétrants psychologues, habiles a exploiter le sentiment religieux, cette dimen- sion la plus profonde chez l'homme, comme |'ont si bien démontré, cha- cun a sa fagon, C.G. Jung et Mircea Eliade. C'est justement a la dénonciation de ce genre de secte qu’ont voulu procéder Robert Séguin et Jean Faucher avec le Gourou, une éton-’ nante dramatique qui.sera proposée aux téléspectateurs de Radio- Canada dans le cadre des Beaux ’ Dimanches, le 17 octobre 4 21h20. Pascal a rencontré personnelle- -et qui dirige toujours. personnelle- ‘spirituelle’ ment le gourou, un homme impres- sionnant, qui a beaucoup de classe ment le cheminement spirituel de ses disciples. || semble étre un as- céte véritable, un sage, un initié. Christine, emballée, pense trou- ver la réponse a tous ses problémes et croit qu'elle pourra enfin éveiller sa conscience a des valeurs spiri- tuelles, trouver enfin la sérénité. Surtout grace 4 ce gourou qui a dé- passé tous les degrés menant a la perfection... Mais on constatera peu a peu que 2e grand «spirituel» ne dédaigne pas je jeter des regards concupiscents 3ur ses jeunes disciples et, plus par- iculigrement, sur Christine... Par ailleurs, Pascal, qui avanee jans la réalisation de son film, tente 3n vain de mettre Christine en jarde. Il a en effet découvert des contradictions dans cet ashram ou l'argent semble la premiére des préoccupations. Et il est évident que le gourou a élaboré une technique qui tend a rendre ses disciples en- tiérement dépendants de lui. Nous. assistons d’ailleurs, en coulisse, ace programme diabolique qui vise a en- richir et a satisfaire la volonté de puissance et les désirs charnels du «grand initié». Ses aides entrepren- nent auprés des disciples un travail ardu de dépersonnalisation grace aux drogues et a l'épuisement phy- sique et psyehique. Christine, qui semble plaire tout particuliérement au gourou, se verra accorder des privileges et partici- pera a une initiation accélérée, ou une sorte de tantrisme la livrera en- tiérement, corps et Ame, a ce «par- fait». Mais le scandale éclate tout a coup quand on découvre que le gourou a mis enceinte une mineure de 17 ans... Et nous assisterons alors a toute l'horreur de ce que l’exploitation de la spiritualité peut produire. Chris- tine est brutalement repoussée, l'argent de l’'ashram est secréte- ment acheminé en Californie et l'on apprend que le gourou estinterdit de séjour en Belgique, au Canada et en France pour escroquerie et détour- nement de mineures.. La réalisation Avec cette dramatique, fondée sur l'étude d'un authentique ashram, Robert Séguin et Jean Fau- cher réussissent ce tour de force de nous instruire tout en nous émou- vant. Il apparait a l'évidence que la documentation est solide et sé- rieuse tandis que la réalisation, a la fois habile et pleine de tact, sait nous toucher et nous convaincre. Le choix de Septimiu Sever dans le réle du gourou est on ne peut plus heureux: il y est a la fois fascinant et irritant, hiératique 4 souhait et séducteur ambigu. Un excellent comédien; on ne se lasse pas de découvrir les différentes facettes de son talent. On verra aussi que Jean Faucher a bien choisi tous ses interprétes et qu'il les dirige toujours avec la méme miaitrise. On se‘souviendra que Robert Sé- guin, l’auteur du Gourou, est éga- lement un réalisateur bien connu qui a créé pour Radio-Canada, entre au- tres émissions intéressantes, des séquences de Femme d’au- jourd’hui, des Documents télévi- suels de premier ordre et qu'il est l‘auteur d'un film remarquable sur l'alcoolisme intitulé: /e Menteur. Une tragédie aux dimensions shakespeariennes L'histoire commence avec le sac de Jérusalem. Aprés le massacre, Eléazar Ben Yair prend la téte des 900 survivants et se réfugie avec eux a la forteresse de Massada. Cété romain, le commandant de la 10° légion, Flavius Silva, tout en pré- voyant une mutinerie de la part des juifs vaincus, se prépare a transiger avec Eléazar et ses trop bouillants Zélotes. Elana ést juré que les Romains paieraient cher leur victoire et il atta- que de nuit le village d’Hebron, mettant le feu aux sacs-de grain qui servent de monnaie d'’échange pour l’or. Au lieu de se venger immeédia- tement, Silva provoque une rencon- tre avec Eléazar dans le dessein de mettre fin au conflit. Hélas, a Rome |‘empereur Vespa- sien, pressé par le Sénat, refuse de reconnaitre les accords signés entre Eléazar et Silva et ordonne méme a ce dernier de retourner en Judée avec mission de soumettre les Zé- lotes et deles ramener en esclavage a Rome. De retour a Massada, Silva ap- prend que les juifs ont repris la guerre de harcélement. Ils ont em- poisonné les puits ot: s'abreuvaient les Romains. Silva riposte en don- nant l’assaut a la forteresse. Vaine- ment; cet ouvrage militaire est-im- prenable. Mais avec l'aide de Rubius Gallus, un expert en art militaire, Silva congoit un plan pour cerner la forteresse. Gallus suggére de construire une rampe de terre et de pierre contre le mur Ouest pour investir le monu- ment. Aprés des semaines d’efforts, au moment ou la rampe prend forme, Eléazar envoie un déluge de dierres sur les troupes romaines, sliminant des centaines de soldats at détruisant le camp. Silva riposte en condamnant 2000 3sclaves juifs aux travaux forcés dour reconstruire le camp. Entre- emps, le général romain se prévaut Ju «repos du guerrier». Il envoie _chercher une trés belle esclave uive, ex-concubine d'un officier ro- nain quia trahi. Sheva pense qu'elle levra accorder ses faveurs a Silva Sependant, celui-ci, veuf depuis rois ans, ne réclame qu'une pré- sence féminine et une conversation igréable. Mais Silva‘est humain et il ibandonne bientdt ses réves plato- riques. Sec een a Massada j vendredi 22, 20h30 | Retour de Montand En octobre 1981, |'Europe entiére- _ fut bousculée par une nouvelle: Montand revenait 4 la scéne! En l"espace_de quelques heures Yves Montand a I‘Olympia le 17, 19h30 180 000 billets disponibles pour les trois mois de spectacles qu’il don- nait a l'Olympia disparurent. Mon- tand n’était pas monte sur une scéne depuis 13 ans. A Rouen, 15 000 personnes sont venues I'ap- plaudir en trois jours. || fallut quand méme refuser 35 000 demandes. A Tours, des siéges furent ajoutés. Ivo Livi, fils d'immigrés. italiens devenu Montand a force de: travail, ne songe pas a la retraite. D'apreés lui, le repos n'est qu'une anticham- bre de la mort. Montand aura donneé des récitals en Allemagne, aux Pays-Bas, en Angleterre, au Québec, aux Etats-Unis. Chanson ou cinéma: ne lui demandez pas de choisir! Celui qui, a soixante ans, avoue ressentir l'angoisse qui tenaille le ventre avant d’entrer en scéne, vérifie tout: éclai- rages, son, disposition des gradins. L'image de Montand chanteur a quelque chose de mythique: les an- ciens vous parlent de lui avec un immense respect mélé de nostalgie, d'une voix toute fremissante encore d'émotion. Il chante toute une gale- rie de personnages a qui son im- mense talent de comeédien sait don- ner vie. Ces personnages, Montand les a tirés de l’anonymat. Il les a mo- delés a l'image des gens rencontrés au hasard de sa longue carriére. Ces moments privilégiés revivent grace a un grand spécial Yves Montand 4a I'Olympia, qui vous sera présenté dans le cadre des Beaux Dimanches, le 17 octobre a 19h30, a la télévision de Radio- Canada. Au programme de ce - Qne-man show: quelques chansons nouvelles, bien sGr, mais aussi beaucoup d’anciennes. C'est le cru _Montand 81. : f Le chanteur interprétera quienes ies des chansons choi- sies parmi les titres suivants: Je vais a pied, |’Addition, Battling Joe, El- linaton 40 et one, les Bijoux, Luna Park, ll attendait son carrosse, Gilet ‘rayé et plusieurs autres. Du sang blanc dans les veines Science-réalité dimanche 17, 15h30 - On sait a quel point le sang hu- main est en demande, que ce soit dans les salles d’urgence, les salles d‘opération ou pour le traitement de certaines maladies. L'introduction d’un «Sang artificiel», inconcevable il y a quelques années a peine, serait donc bienvenue. || ne faut pas pen- ser dans |'immédiat a la possibilité de remplacer le sang humain lors des transfusions; cependant, le «sang blanc» .pourrait se tailler une place importante comme outil thé- rapeutique dans les cas de trom- bose cérébro-vasculaire, d‘infarctus du myocarde, d’empoisonnement sanguin, d‘anémie ou de perfusion d'organes. Une des propriétés les plus intéressantes du «sang blanc» est de pouvoir conserver des orga- nes destinés a la transplantation beaucoup plus longtemps. De fait, son taux d’oxygéne trois fois supé- rieur a celui des globules rouges a méme permis a des souris immer- gées dans ce liquide pendant une heure de ne pas se noyer. si ll ti I i i, FO a lll i li MR ith te il li ly Ni ill, il