4, Le Soleil de Colombie, 4 Octobre 1974 DOSSIER 12éme ARTICLE D’UNE SERIE | INTITULEE ‘*DOSSIER EDUCATION . EN C.B. , EN CE QUI A TRAIT AU FAIT FRANCAIS’?. cS ay ee ee E p ul CATT 0 i par Régis Rodrigue,m.s.w. UNE ECOLE FRANCOPHONE A ESQUIMALT Lors de nos articles précé- dents, nous avons fait allu- Sion, 4 maintes reprises, aux écoles paroissiales indépen- dantes 4 caractére bilingue, et aux écoles publiques de certains districts ot se dé- roulaient des programmes d’ immersion totale ou gra- duelle en frangais. A l’occasion du Congrés de l?ACELFC (Association des Commissaires d’Ecoles de Langue francaise du Canada) qui s’est tenu 4 l’Empress Hotel & Victoria, du 22 au25 aodat 1974, nous avons eu l’oc- casion de rencontrer Mme. Anita Comeau, épouse du Commandant Guy Comeau, de la Base militaire d’Esqui- malt, et d’approfondir avec elle cette ‘‘si difficile ex- périence’’ de mise sur pied de ‘‘l’Ecole indépendante fr&ncophone, Base des For- ces canadiennes, Esquimalt, BC”, qui présente un sta- tut special par rapport aux écoles du systéme public et a celles du systéme indé- pendant. Pour bien comprendre cette expérience, il faut d’abordla situer dans le contexte de la ment qui s’occupe des per- sonnes 4 charge des militai- res, ise. femmes et enfants. C’est le DED (département pour l’Education des Dé- pendants) dont le Colonel Marin ala responsabilité. A l’intérieur de ce dépar- tement, il existe un Bureau d’Administration pour fran- ‘cophones et un pour anglo- phones. Ces bureaux. com- prennent surtout des péda gogues civils. - D’aprés la loi fédérale sur les ordres actifs des forces canadiennes, OAFC, Vol. 54, — - Section 5, articles 51 et 52, l’éducation est une respon- sabilité provinciale et les enfants de militaires fran- cophones hors Québec ont le droit d’étre instruits dans leur langue officielle. Or, il arrive que, depuis 1959, il existe une entente spéciale, renouvelable tous les ans ou tous les deux ans, entre le MDN 4 Otta- wa et la province de la GB, selon laquelle: - le batiment scolaire ap- partient au MDN, mais est loué aux Commissions Sco- laires - - la province (en l’occuren- ce la CB) administre l’école- C’est A la suite decetteen- . tente que le Fédéral n’a ja- mais pu imposer 1’éducation en francais .4 la CB pour les enfants des bases militaires La base militaire Quelques mots au sujet de la base militaire d’Esqui- malt: Les quartiers militaires se trouvent 4 la fois 4 Sooke et .& Esquimalt; 1’école militai- re se trouve donc dans le district scolaire #62, i.e., celui du Victoria School Board. Selon Mme Comeau, les parents de la base ont tous des liens francophones, v.g. dans 9 familles, les pa- rents sont bilingues, dans 1 famille, le pére seulement ne parle pas sleet a ; quant aux 7 autres familles, elles sont 4 dominance anglophone: Ces familles donnaient un poten- tiel de 35 éléves francopho- nes environ pour 1’école élé- mentaire 1973-74. > Le Commandant de labase, — le Colonel Hayer aun lien di- rect avec Ottawa. La base militaire d’Esquimalt, com- me organisme fédéral, n’ay- ant pas de poids vis-4-vis de la province de la CB, avait donc plus de chance avecles Commissions scolaires locales de Sooke et de Vic- toria, car des fonds fédéraux leur sont alloués pour 1’édu- cation en frangais. La stra- tégi e de l’intervention s’est donc faite surtout entre le BCOMD, i.e. le Commandant de la Base, le DGDEP, i.e. le Directeur général des programmes d’Education pour les dépendants, les Commissions scolaires de Sooke d’abord, de Victoria ‘ensuite et enfin notre cher Ministére de 1’Education de la C.B. En avant marche! Le tout débuta le 30mars 1973 par une rencontre entre _ le Commandant Guy Comeau savantages etc. VANCOUVER PEOPLE'S LAW SCHOOL 610- 207 West Hastings VANCOUVER CB - V6B - 1H7 ’ Telephone: 681-7532 - Connaissez davantage la loi; sachez comment l’utiliser pour protéger vos droits - - Les cours et les fournitures sont gratuits - - = Inscrivez-vous s.v.p. en téléphonant 681-7532, de 9h30 A 16h30 - ’ COURS: ENREGISTREMENT DE:Cie.Ltée, Co-op. Caisse Populaires etc. DATES:7,8 et 9 octobre. 19h30 4 21h30 LIEU: Ecole John Oliver 530 E. 41€me avenue, Vancouver. PROFESSEUR: Glen Gallin, auteur du livre: **Guide to Incorporation in B.C.’’ ; Apercus: Définition de ce qu’est une compagnie Limitée en Colombie Britannique. Les differen- _ tes sorte de compagnies, sociétés, coopératives compagnies privées etc. .Leurs enregistrements le coat, le nom, les réglements, avantages et dé- au No: et le Commandant de la Base, le Colonel Hayes, ot le Com- mandant Comeau 1l’informa que le QGDN (Quartier géné- ral de la Défense Nationale) pensait 4 l’établissement de 1’instruction francophone pour les enfants 4 charge en septembre 73. Le Colonel Hayes donna son assentiment total 4untel projet car, selon lui: ‘‘cela faciliterait le transfert de militaires fran- cophones. sur la Céte Ouest et résoudrait beaucoup de problémes’’. . Aprés la visite sur la Cote Ouest du Commandant Co-_ meau du 29 mars au 16 avril 1973 et du ‘‘climat apparem- ment cordial’’qu’il y avait trouvé re: un projet d’éduca- tion en francais, autant dela part du gouvernement de la CB que’ des commissions scolaires elles-mémes, il fut convenu d’entreprendre une action avec le Sooke - school Board et le Princi- pal du John Stubbs Memo- rial School, étant donné que 1’introduction de ces classes dans le ‘*BC Public School System’’éfait le but de l’ac- tion favorisée par le QGDN. C’est alors que furent en- treprises toutes sortes de démarches infructueuses entre les parties intéressées jusqu’au 23 aot 1973 of un message SOS fut envoyé, ce qui amena la convocation d’une rencontre de négocia- tions le jeudi 30 aoftt 1973, et 4 laquelle Mme Dailly, Ministre de 1’Education de la CB, était présente et se montra trés réceptive 4 ce projet-pilote. En raison des ententes de principe dé ja fai- tes, tous les enfants franco- phones furent enregistrés au Sooke School Board, vu qu’on anticipait l’introduction du projet-pilote pour la mi-- septembre 1973. Vers le ll septembre 1973, alors que le premier enseignant franco- phone arrivait sur place, le Principal Pullinger annonga que le projet-pilote était re- fusé par le Sooke School Board. Qu’arrivait-il. Que faire a ‘ce temps-1A de l’année. M. Je-R. Meredith, quiavait pré- alablement dit 4 Mme _ Co- meau: ‘‘Si vous désirez que vos enfants soient instruits en frangais, retournez au Québec. . .’’,‘‘sembla reve- nir A la réalite’’ le jeudi 13 septembre 1973 en’ deman- dant expressément au Soo- ke School Board de revenir sur sa décision. Vers la mé- me date, ‘‘l’affaire du Soo- ke School Board’’ fut portée 4 l’attention publique par -un. article de journal dans le SJuan. .des Fuca, Review’’. Les parents fu- rent alors avisés par l’en- tremise des journaux que le Sujet n’était plus une ques- tion privée et qu’il recevrait toute la publicité désirée; les parents demeurérent cepen- dant silencieux jusqu’A ce que la décision finale du. Sooke School Board fut an- noncée. A ce méme moment, : un deuxiéme professeur francophone arriva sur pla- News — ce. Le temps pressait de plus en plus. . et aucun ac- cord n’était encore signé.. Vers le 14 septembre 1973, peu avant minuit, le Com- mandant de la Base appela le Commandant Comeau pour V’informer qu’il prendrait sur lui-méme de signer l’ac- cord pour s’assurer que les enfants entreraienten classe le 17 septembre 1973 au ma- tin. Pendant ce temps-14, les parents avaient décidé de rencontrer un représentant de la TV locale, M. Tony Cox reporter aux nouvelles, te- nant 4 l’informer de ce’ qui s’était passé A date; il fut alors convenu que les camé- ras de TV se rendraient au John Stubbs Memorial School le lundi matin 17 septembre 1973, en vue de filmer les enfants quireprenaient leurs effets personnels et se diri- geaient vers les quartiers temporaires qui avaient été aménagés au cas ot l’accord n’aurait pas été signé. Ny Y. étes-vous Les événements allaient. de ‘plus en plus en se précipi- tant. .de méme que 1’année scolaire en cours. . .Il de- venait évident que le Sooke School Board, par la voix -de son Principal, M. Pul- linger, et appuyé par M. Meredith, du Ministére de l’Education, sabotaient ce projet-pilote. D’autre part, Je MDN par son comman- dant en chef, semblait in décis quant 4 sa prise de position, car sa préoccupa- tion demeurait toujours le meilleur intérét des enfants et leur rentrée 4 1’école le plus rapidement possible. C’est alors qu’on fit in- tervenir M. Régnier du DED (Département d’Educa- tion pour les Dépendants), qui dut agir comme une sor- te de ‘*Deus ex machina’’, pour dénouer toute cette in- trigue. Aprés avoir regu l’avis légal que cet accord léves sur la langue: sujet 4 lui écrire: posez des questions. “que JVécole . fonctionnerait pendant toute ’ tembre 1973’’, VANCOUVER SCHOOL BOARD | LA COMMISSION SCOLAIRE DE VANCOUVER veut recevoir votre opinion sur ce que vous pensez de ce qu’apprennent ou devraient apprendre les é- ENGLISH dans nos écoles élémentaires et secondaires. La Commission scolaire a établi un comité pour ob- tenir la réponse 4 cette question: LE PROGRAMME ACTUEL D’ENSEIGNEMENT DE LA LECTURE ET DE L’ECRITURE PREPARE-T-IL LES. ENFANTS POUR LE MONDE Le Comité invite tous ceux qui ont une opinion sur. ce a-s la Commission Scolaire. Ecrivez ce que vous considérez étre le bon, le mau- vais, la force, la faiblesse du présent programme d’é- tudes de lecture et d’écriture. Offrez des suggestions, Que vous soyez parents, étudiants, dans les affaires, syndicalistes, instituteurs ou personnes ou groupes in-_ teressés, vos idées et opinions seront les bienvenues. Si vous désirez parler directement au Comité, écri- vez pour obtenir un rendez-vous. : Veuillez faire parvenir vos lettres et vos idées le plus t0t possible et ce, avant le 31 octobre au: THE TASK FORCE ON ENGLISH Vancouver School’Board. Oth Avenue, 1595 West! - Vancouver, B.C.,V6J1Z8 ne devait pas étre signé, il contacta M. Meredith 4 sa résidence, le dimanche 16 septembre 1973 et ce. der- nier soutint le point de vue de M. Pulliger. Aprés avoir relu l’accord révisé, le Commandant de la Base, en accord avec les parents, décida de refuser de signer et demanda 4 M. Régnier de mettre sur pied une école indépendante sans délai, qui devait opérer le matin suivant. Les arrange- ments finals furent faits a- prés la réunion des parents » ect M. Régnier engagea - sous contrat, tel que propo- sé, un principal et deux professeurs, tard dans la nuit du 16 septembre 1973. - Lundi matin, le 17, le re- portage de CHEK-TV (Chaf- ne 6) fut filmé. Deux méres de famille, dont Mme Anita Comeau, furent interviewées lors de ce reportage. Le tout se révéla trés bienveillant, vis-a-vis du MDN. I! fut question aussi de la réou- verture des négociations en- tre le Commandant de la ba- se et M. Meredith, ce quieut pour effet d’engendrer l’an- xiété et la méfiance des pa- rents. On rassura ensuite ces derniers en leur disant indépendante l’année 1973-74. De fait, la nouvelle école indépendante ‘‘a fonctionné pleinement depuis de 17 sep- selon Mlle. Andrée Hardwood, Principal de 1’école et on a pu consta- ter un intérét continu de la part des mass-media par di entrevues successives ave les professeurs. Cette petite et nouvelle é- cole francophone recevait, en septembre 1973, 29 élé- ves en trois classes multi- grades, répartis de la fagon suivante: Maternelle et lére Année: — 9 Eléves (Mlle.A.Hartwood) suite page 5, EDUCATION D?’AUJOURD’HUI 2