Le Moustique Volume 3 - 11%" édition Novembre 2000

Réponse a la réponse de Mme Andrea Tischhauser.

Prétendument scientifique, qu’est-ce dire ? Je pense que les chercheurs du
Rutherford Appleton Laboratory, en Angleterre, ne sont pas de prétendus
scientifiques. Que leurs observations soient vraies ou fausses est une autre question et
je suis sir, comme Mme Tischhauser, que ni elle, ni moi ne soyons en mesure d’y
répondre : nous n’avons pas les qualifications pour ce faire. Une chronique
scientifique se contente en général de rapporter de nouvelles informations pour autant
qu’elles n’aient pas été déclarées totalement farfelues. Sans plus.

Le vrai sujet de la chronique d’ octobre était, en fait, a mille lieues de vouloir
affirmer que l’information présentée était a prendre pour parole d’évangile. (Cette
derniére n’a d’ailleurs rien a voir avec la science). Le véritable sujet de cette
chronique était de rappeler 4 chacun combien la vérité était chose complexe et
qu’alors, la science se devait de tater longtemps avant d’espérer l’approcher un
tantinet. Nous sommes loin des néo-criticisme et positivisme du siécle dernier qui
permettaient de croire que la science allait rapidement tout expliquer. On sait a present
que quand deux scientifiques, dont les qualités de chercheur ne sont pas a mettre en
doute, ne s’entendent pas sur leurs conclusions, c’est que chacun d’eux n’a encore
accés qu’a des fragments d’ une vérité plus complexe. D’ot le commentaire final de la
chronique : «Attendons le prochain retournement».

Le réchauffement de la terre, pollution ou phénomene géologique ? Si l’on
tient compte du commentaire précédent, probablement les deux. Mais dans quelle
proportion ? Je crois qu’on ne le sait pas encore. La science a encore beaucoup a
comprendre dans ce domaine. Si l’on prend l’exemple de la désertification dans le
Nord de |’ Afrique, il est indéniable que la coupe des arbres par les populations, peu
nombreuses et dispersées, du Sahel a un effet sur l’avance du Sahara. Mais c’est, au
plus, un effet de renforcement d’une desertification naturelle qui a débuté il y a plus
de 6000 ans. Les gravures rupestres du Tassili et du Hoggar en font foi.

En attendant que la science progresse, les passions qui habitent un bord
comme l'autre, s’en mélent. Ne pouvant pas prouver que Dieu existe ou non, Pascal a
lancé son pari. Mais c’était le philosophe qui parlait, pas le scientifique. Ma chronique
est scientifique et comme j’ai envie de vivre encore longtemps, je ne fais pas de
chronique philosophique.

Jack Blacke

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