Memorial UNE SOUSCRIPTION NATIONALE EST OUVERTE POUR L’EDIFICATION D’UN MEMORIAL DU GENERAL DE GAULLE, A COLOMBEY-LES-DEUX- EGLISES. ; LES FRANCAIS DESIREUX D’Y PARTICIPER PEUVENT VERSER LEUR CONTRIBUTION A LA CHANCELLERIE DU CONSULAT GENERAL DE FRANCE 1201 - 736 GRANVILLE STREET, VANCOUVER 2 (TEL : 681-2301). Francophones | sit 2 pian. Awour druns | on avait de Peau. De Peau? table devenue trop petite, | Mais, il y a celle de la ri- Franco:-fun on échange le francais, les | viére. La, regarde, 4 plat rires, et les féves au lard, car c’est notre menu. Oeufs, féves au lard, et si tu le désires, de la soupe... Nous allons faire douze milles en pleine nature. Alors, il nous -faut au moins un déj jeuner de bacheron. La bonne humeur régne, les rires jaillissent. On est heureux. Heureux d’étre en- semble, d’étre revenus, d’avoir accueilli des nou- veaux dans cette campagne, ot M. et Mme Bernard, une fois de plus, ont ouvert non seulement les portes de leur maison, mais celles de leur réfrigérateur garde-manger et celle bien plus grande en- core de leur coeur. Bien str, on se rappelait le camp du mois d’aott et c’est A cau- se de ce souvenir inoublia- ble que nous avons voulu revenir. Souvenir de soleil, d’amitieé, de joie de vivre. Nous voila donc, quatorze joyeux lurons bien decidés a profiter de ces trois jours. _Hier soir, nous avons dansé le go-go,mangé des crépes... ‘fMmmm?’?... moi qui ne con- naissais pas ¢a, je t’assure que c’est fameux ! ‘‘Tiens, si tu m’apprends un mot de frangais, je t’en apprends un en Indou !’’. C’est Jas- per qui parle, un sourire jusqu’aux oreilles. M. Ber- nard aurait dQ avoir le pre- mier prix de go-go... ainsi va la conversation... Mais le temps passe, le soleil brille, le ciel n’a jamais été aussi bleu, et la bande joyeuse avance sur le chemin. Che- min gris, en bas de laroute, et chemin bleu la-haut, entre la pointe des arbres. Comme c’est bon de mar- cher ensemble. Tiens, re- garde un écureuil ! Et puis 14, as-tu vu ces champi- gnons ’’. ‘‘Attention, ils sont vénéneux !’’. C’est Pa- trick, le spécialiste quinous met en garde. Le soleil fait des dentelles de lumiére dans le bois et 1l’automne a posé ses merveilles sur cette fougére. Indécise, elle marie le jaune, le brun et le vert, tandis que la rouge feuille d’érable aux couleurs de feu, souvenir de vacances, ira finir dans un livre d’ école. Ohé ! Les retar- dataires ! Venez voir comme c’est beau ! La premiére volée de filles et de gar- gons en haut de la cdte s’émerveille.> L’eau calme du barrage, celle si rapide de la riviére, c’est fou ce qu’on découvre en marchant a pied. Allez, vite, dépé- chez-vous ! En ribambelle, on dévale la cOdte et puis, OUF !, plus calmement, on longe la riviére. LA, il faut marcher dans l’eau, c’est amusant. Ici, une petite clai- riére, entourée de buissons. Savez-vous qu’il fait chaud ! Et les sandwiches au paté, ventre, le menton, le nez dans l’eau, tu vas connaf- tre les délices. de.... Oh ! Non ! Qui m’a appuyé sur la téte Et voila que com- mence l’arrosage le plus vigoureux que j’ai jamais vu ! L’eau vole en gerbes de gouttelettes et les rires remplissent la vallée. De- nise, la sérieuse, tu vas finir A la flotte, et c’est aussi vite fait que dit. Tous, nous avons droit 4 un petit bain forcé. Pas besoin de maillot de bain quand une armée de ravisseurs se jette sur vous et vous rebaptise A sa fagon, toute spéciale. André, mon gars, sauve- toi | Trop tard ! Quel plouf fantastique ! Mon Dieu, que je n’aimerais pas i? ! Of non ! Les voila ! Eh bien, ma foi, tant pis ! Elle est frafche, elle est bonne, c’ est l’eau de l’amitié. Il faut songer au retour, mais pas avant d’avoir piqué une téte une fois encore, le plus na- turellement du monde, en bl ue jeans et en chemise.. On chante, on rit, on tratne ‘un peu ; la route est lon- gue. Bientdt on dévore, car on a trés faim. Les spa- guettis sont bons, ils des- cendent A vue d’oeil. Sou- per, vaisselle, va-et-vient dans l’escalier, et déja, dans la clairiére, la flamme gaie monte comme un hymne 4a la joie. On. raconte des bla- gues... un peu de musique, mais surtout ce silence qu’ on découvre. Ce quelque cho- se d’insaisissable qui flotte ‘dans Jair... Peut-étre ce bonheur d’étre 1A ensemble en bande joyeuse. Bon- heur d’avoir marché en- semble, d’avoir découvert ensemble. Découvert com- bien notre terre est jolie quand on prend le temps de la regarder ; découvert que ¢a vaut la peine de faire un effort pour se mesurer a soi-méme ; découvert qu’ en ouvrant deux sacs de cou- chage, nous pouvions dormir quatre au lieu de deux, dé- couvert qu’une pomme par- tagée a le goft de l’amitié, que nous pouvions sans ar- gent, avec l’aide de nos amis, faire ce camp -; que si nous mettions nos provisions en commun, nous mangerions mieux ; que partager est la joie la plus profonde ; et a cause de tout cela, nous nous promettons de reve- nir... 14-haut, trés haut, le ciel étoilé en est la pro- messe. Un jeune parmi les jeunes. | | | | | | | | | Duventdans | les voiles: See: les jours a 6h he Serge Arsenault Réalisateur : Claude Hurtubise TamTam a 16h 45 Animateurs : Christian Allard et Jacques Bernard Réalisateur : Michel Miette 7 RADIO-CANADA se LE SOLEIL, ler OCTOBRE 1971, VII