8, Le Soleil de Colombie, 5 Mars 1976 SOUS LE PROJECTEUR_ ACTIVITES bee SUL TURELLE par Michel Monnet Il est métiers exténuants, physiquement et moralement, (mineur et terrassier) mais, pour un horticulteur, il me semble que la fatigue trouve une compensation dans la joie d’un résultat ‘‘fleurissant’’. Si vous aimez les plantes, le jardinage et la nature, les pépiniéres Massot ne vous sont pas inconnues. Aujourd’hui, je vous en présente le fondateur et grand patron, M. Jean Mas- sot. Voici ‘homme, son travail, ses difficultés, ses réussites, ses déceptions. 9 q- - Pourquoi étes-vous venu en Colombie. R. - Né en Bourgogne, j’ai quitté la France il y a 23 ans, par un besoin de changement et un besoin de réussir. J’ai hésité un moment entre le Canada et 1’Amérique du Sud. - Q. - Comment avez-vous choisi votre travail. R. - Mon pére était pépiniériste et j’ai toujours aime les plantes; j’ai fréquenté une école d’horticulture EI Meudon. Q. - Vos débuts, ici, 4 votre compte. R. - Une petite installation 4.Richmond 4 Bridgeport Road of nous sommes restés 6 ans. Par la suite, nous avons acheté notre installation actuelle. Q. - Je ne vous demande pas si vous aimez fleurs; vous aiment-elles. R. - A force de vivre avec les plantes, on sent besoins, on les connaft ‘Q. - Votre premiére difficulté. R. - La lére année de notre installation, le 10 novem- bre 1955, une gelée terrible de 3 jours a détruit la presque totalité des plantations et m’a obligé 4 avoir recours 4 mon banquier. Q. - Votre plus belle réussite. R. - Ce qui me satisfait le plus c’est, ayant eu un but, de l’avoir atteint: 6tre capable de fournir aux besoins d’une industrie qui, il y a 10 ans, n’existait qu’d peine, le paysagisme. Et aussi de prévoir d’avance les de- mandes futures. Q. - Quelle part, dans votre réussite, revient 4 votre femme. R. - Dans nos débuts, elle a toujours travaillé avec moi, comptabilité, vente au détail, et ceci en élevant nos cing enfants, ce qui la tenait trés occupée. Q. - Quel est votre menu préféré. : R. - Je suis assez gourmet et j’aime la variété mais je me régale toujours d’un plat d’escargots bien préparés avec un bon vin d’Alsace ou un bon Chablis, ensuite de la langouste, le tout suivi d’une assiette de fromages avec un bon vin de Bourgogne. Q. - Votre passe-temps ou votre délassement favori. R. - Le bridge quand j’en ai le temps, la natation en été et maintenant, avec toute ma famille, nous sommes des fervents du ski. . Q. - Parmi toutes vos plantes, avez-vous des préfé- rences. R. - Je suis né avec l’amour des plantes et des fleurs. Les rhododendrons et les azalées, qui se plaisent beau- coup ici, 4 Vancouver, sont mes fleurs et plantes pré- férées. : Q. - Que pengez-vous de la télévision et que regardez- vous. R. - J’aime de bons programmes mais ne regarde que ce. qui m’intéresse. . Q. - Dans votre jeunesse, vous avez eu une artiste pre- férée, qui et pourquoi. ‘R. - Il yenaeu tellement que je les ai toutes oubliées. Q. - Par quoi ou comment commencez-vous votre jour- née de travail. : os R. - Au bureau dés 8 heures, j’attaque les choses ' les plus importantes, celles que je dois faire moi-méme. Q. - Votre défaut principal. 2 R. - Peut-étre un peu trop de ténacité, ce qui aurait ten- dance a’ me donner mauvais caract€re. Q. - Votre plus grande qualité. R. - La persévérance, tendant vers un but, le courage de chercher et d’essayer quelque chose de nouveau, la capacité de revenir en arriére en cas d’erreur Q. - Votre femme est-elle d’accord avec vous sur ce point. R. - Oui, je l’espére car il n’y a pas de réussite * acharnement. ; Qu - Comment avez-vous appris l’anglais. R. - J’ai été aux cours du soir, mais ma femme possé- dait une licence dans cette langue, ce qui nous a beau- coup aidés au début. les leurs sans Q. - Vous étiez sans doute trop jeune pour aller 4 la guerre. R. - Oui, j’appartenais 4 l'une des deux classes qui n’ont pas été appelées pour le service militaire, j’ai eu la chance de passer au travers. Q. - Quelle est la qualité que vous préférez en amitié. R. - Un ami se choisit pour des gots communs et le bon temps que 1’on passe avec lui. Q. - Vous étes d’une génération d’avant-guerre, est pour vous le sens du mot ‘‘devoir’’. R. - Ce qui doit étre fait et j’y attache beaucoup d’im- portance. Q. - Les fleurs vivent, mais pensez-vous que ont une 4me. R. - Non, mais cela n’empéche pas de les aimer. Q. - Dans votre cas, Pépiniériste en gros n’est pas un métier, c’est une profession; comment y participez vous. R. - Par devoir et par plaisir, j’aitoujours aimé as- sister et aiderles gens de ma profession dans la mesure de mes moyens et de mes connaissances. J’ai_ servi comme président de l’Association des Pépiniéristes de Colombie et, par la suite, comme directeur de 1’As- sociation Nationale des Pépiniéristes Canadiens.. J’ai aussi donné quelquescours 4 BCIT et, maintenant, je fais partie du Conseil Provincial pour la nouvelle struc- ture de l’apprentissage horticole. : Q. - Vos enfants parlent tous frangais. R. - Ils sont naturellement tous parfaitement bilingues. Q. - Vous avez été Président -de-l’Association des Horticulteurs Colombiens; en quoi cela consiste-t-il. R. - Il faut aussi se tenir - au courant des lois et ré- glements gouvernementaux ayant trait 4 notre profes- sion, particuliérement en ce qui concerne le service de la protection des végétaux. - La plupart de ces produits voyagent par camions, mais aussi par avion ou sur le navire ‘‘Britannia’’. C’est peut-étre le pionnier de laculture et le plus grand pépiniériste en ‘‘containers’’ du Canada, mais le titre quel les roses qu’il préfére, figure sur tous ses camions: ‘‘Marchand — de Beauté’’. On pourrait préciser: de beauté naturelle permanente et renouvelable. ; N’est-ce pas un métier de réve! - Un comptable a un de ses collegues: , — Pendant une minute, ce déficit m’a inquiété... javais oublié que j’étais fonctionnaire et qu'il s’agissait des deniers de |’Etat. LA CAISSE POPULAIRE SAINT-SACREMENT| Bureau: Mardi 4 Vendredi: 9h. AM a 5h. PM, Samedi gh. AM a Midi 700 Ouest 16e Ave, Vancouver Tél.: 874-9622 \ an _ petit pour l’orchestre. spectacle COMPANY de Stephen Sondheims par Marguerite BATUT. La semaine derniére, le jeudi soir 26, avait lieu l’ouverture du Théatre de David Y.H Lui, aveclapré- sentation de la piéce Com- pany, jouée par des artis- tes de Vancouver. Le théAtre de poche de Lui est une petite merveil- le. Situé enplein centre de la ville (au No.1036 de la rue Richards) il posséde 300 places, une petite scé- ne etunendroit encore plus Le décor est simple, les sié- ges confortables et ilse dé- gage du tout un ambiance a- micale. Les artistes quise pro- duisaient, dont. Pat Rose, sont bien connus de la po- pulation de Vancouver et le spectacle, dans l’ensem- ble était agréable, avec toutefois quelques lon- gueurs, et le jeu des per- sonnages, interessant. Mais, peut-étre étant vude trop prés et étant donné le -grand nombre d’interpré- tes, l’impression gené- rale était ‘‘TROP’’: trop de monde, trop de paroles, quelquesfois difficiles a comprendre, trop de mou- vement dans un espace aus- si restreint. ‘¢Company’’est une satyre de la vie 4 New-York et de ses appartements ty- pe ‘‘bofte’’, of chacun sup- porte la vie de l’autre, sans toutefois y partici- per et le jeu de scéne est une explosion de 1l’in- dividu voulant sortir de la routine mais y retour- nant sans faillir. La piéce est ~ brillante, gaie, amusante, mais aussi réaliste et dont la musique est excellente: Robert, le caractére principal, féte ses 35 ans. Cinq couples ont organisé la soirée et tous veulent le plus grandbiena ce garcon: les hommes a- vec leurs conseils avisés, les femmes avec leur tem- pérament maternel et es- sayant de lui trouver la femme idéale. j Robert (Bob) est le seul 4 garder la téte froide;~ il reste en dehors du jeu, ce qui lui permet de juger les autres. ‘Il y avait quelques jolies voix et l’orchestre crée une ambiance sympathique. Je pense que David Y Lui était dans ses ‘‘petits sou- liers’’ ce soir-l4 etil y avait de quoi, mais onpou- vait voir que ce petit thé- atre allait certainement, - dans l’avenir, faire parler 43 4aeme