~ ee 16, Le Soleil de Colombie, 14 juin 1974 at a — : SOON ae = aa k } essere igi page de la radio © omen etch HORAIRE de CBUF-FM, VANCOUVER et de. CBWK, TERRACE implosion ... Avec la venue de 1'été, on en dira plus sur plus de sujets... Plus de variétés, plus d'information, plus de discussion... Tous les jours, ~ Le monde ce matin Nouvelles locales et météo - 6:15 Sports Manchettes nationales et locales Radio journal Nouvelles locales et sports Manchettes nationales et locales Sports locaux Le monde ce matin Nouvelles locales Nouvelles locales Manchettes En Douce a compter de 17:10 hres...! * A la fine pointe de l'actualité artistique; entre 18:30 et 21 heures; préparée par CHRISTIAN BERNARD, Alain de Grosbois et Monique Masson. LUNDI 17 JUIN - 15h40 D’UN SOLEIL A L’AUTRE 16h03 PAR QUATRE - CHEMINS - : Musique de qualité - 21ho3 SUR TOUTES LES SCENES DU MONDE - 24h08 VIENNE LA NUIT - Joseph Haydn -_ : 24h03 PENSEE DE LA NUIT - ; MARDI 18 JUIN - 21h03 L’ART AUJOURD’HUI Guy Robert, critique - 21h380 LES GRANDES RE- LIGIONS - Judaisme et Hassidisme 22h00 DOCUMENTS - MERCREDI 19 JUIN 21h0O3 MICRO THEATRE - *¢*1.e mur de Carton’’ de R. Planté - 21h30 LES GRANDS CON- CERTS - Orch. philh.tchéque, dir. An- cerl. JEUDI 20 JUIN 21h03 DES LIVRES ET DES HOMMES - 21h30 ORCHESTRE SYM- phonique - Au pupitre: Sir Barbirolli - VENDREDI 21 JUIN - 21h03 ENTRETIENS - 21h30 BANC D’ESSAI - Piano - : 22h00 PREMIERES - Production ORTF - 24h03 VIENNE LA NUIT - Joseph Haydn - . 24h03 PENSEE DE LA NUIT - Documents CBUF-FM mardi 18 juin, 22h00 « CHAGALL: UN MUSICIEN DE LA COULEUR » « De toute fagon on n’atteint jamais le parfaif... et c’est impossible de capturer |l’oiseau bleu...» a coutume de dire et de répéter Marc Chagall, le plus simple, le plus pur et le plus vibrant des grands peintres con- temporains. Mais toute son - ceuvre, tableaux, dessins, litho- graphies, gravures, murales, verriéres, partie d’un immense et universel poéme d’amour, ré- pandent a profusion des étincel-_ les de lumiére, des sons inouis de couleurs musicales. Ainsi, tout au long de cet « Hommage a Marc Chagall » diffusé dans le cadre de Docu- ments, Robert Marteau, Fer- nand Ouellette, Camille Bourni- quel, Charles Sorlier et Charles Marc. s’emploieront-ils avec intelligence et tendresse a nous peindre un artiste visionnaire et inspiré qui est également une sorte de Mozart de la peinture. Aussi bien, Marc Chagall lui- méme, humain et chaleureux, nous parle de ses créations depuis Je Chant de /’Ange jus- qu’aux Fables de La Fontaine, sans oublier un instant de nous - entretenir de Mozart qui est au centre de sa vie, de sa pensée, de son inspiration. A entendre Mozart, nous raconte-t-il, j'ai envie de pleurer parce qu’il est le seul & nous donner le senti- ment de la perfection; de méme qu’on est porté aux larmes de- vant un enfant adorable... L’angélisme de Mozart ap- parait &4 Marc Chagall comme le plus noble exemple que peut, que doit suivre l’humanité. Atti- ré avec force par tout ce qui est mozartien, Chagall voue a Wat- . teau et 4 tout ce qui procéde de la part aérienne, subtilement tendre, gracieuse, fantaisiste de homme une reconnaissance éperdue: Il aime bien les gé- nies prophétiques. et profonds comme Moise, Rembrandt, Bach, Beethoven, Monteverdi et Vivaldi, mais seul Mozart a ses yeux nous communique le sentiment du divin... Romancier et écrivain d'art, Camille Bourniquel, qui a con- sacré un long article dans la revue Esprit 4 célébrer le pla- fond de Chagall a l’Opéra de Paris a écrit depuis un Mozart et Chagall pour lequel le grand peintre a créé une série de li- thographies. Le directeur litté- ‘raire d’Esprit nous apprend, en- tre autres choses, que le maitre incarne pour lui un personnage d’essence quasi divine, une sorte d’ange, de messager divin. Chagall, tout comme Mozart, aurait regu directement du ciel un don d’enfance du cceur. Il n’est que de contempler ses illustrations pour la Fldte en- chantée pour sentir comme ces « deux anges de lumiére » sé- crétent un méme monde oniri- que, mystérieux, mais aussi aérien, ébloui et éblouissant de lumiére. CBUF-FM dimanche 16 juin, 8h30 Orchestres canadiens DES SOUVENIRS RAVELIENS ET DES CEUVRES DU MAITRE Pendant plusieurs années, José Bruyr eut envie d’écrire une biographie de Maurice Ravel. I] avait connu I’homme; il connais- sait son ceuvre. Cependant, il remettait toujours a plus tard ce projet aussi délicat que gigantesque. Finalement, il alla trouver le seul 6tre au monde que le compositeur tutoya, 4 ce qu’on dit: Edouard Ravel, son frére, lequel comme un frére lui ressemblait: « Cordial et courtois, M. Ravel me réserva le meilleur accueil: en son salon, qu’un buste de Leyritz décorait — figure largement taillée, sourcils épais, nez en coup de vent, fines lévres plissées d’un ironique sourire —, nous parlames de lui, bien sar, et de son ceuvre. « Cette ceuvre, me dit-il, est celle d’une vie toute d’honnéteté, de probité, de parfaite conscience. Maurice me disait parfois: ‘Pour finir ¢a, je n’ai que trois mesures a écrire.’ Mais ces trois mesures, pour étre dignes de lui comme les autres, lui de- mandaient parfois des années. Sa musique, vous le savez, il la portait longtemps en lui. Puis, sur quelques bréves esquisses, celles d’un « monstre », comme vous dites, je crois, il la fixait — d’un jet sans bavures, d’un trait sans ratures. Ainsi peut-on dire qu’on n’a point de ‘brouillons’ de lui. Et, pour y étre venus, vous connaissez son cabinet: il est 4 son image, sans rien de ce désor- dre en lequel on voyait jadis un romantique effet de lart... » C’est A ce moment que José Bruyr décida du titre de son « petit volume»: «Je l’ai nommé Maurice Ravel ou le Lyrisme et les Sortiléges. Aujourd’hui, il n’y a plus en lui que cela qui me satisfasse ! » Cet étre discret qui répondait au nom de Maurice Ravel se dérobait presque toujours aux journalistes: « On m’a fait dire tant de choses », expliquait-il. Aussi, M. Bruyr dut-il le solliciter une bonne dizaine de fois en ces termes: « Une petite demi-heure seulement, pour ne point priver la musique frangaise d’un nou- veau chef-d’ceuvre. » Ce a quoi le maitre rétorquait: « Non, pour- quoi ? Pour parler de musique ? Comme si ¢a pouvait se faire... » Malgré ses réticences, un jour, i! accepta: « Me parla-t-il seu- lement de son ceuvre ? commente encore |’interviewer. Toutefois, les projets ne lui manquaient pas. Hélas! Nous ne pourrons ja- mais que réver d’un ballet Morgiane, ouvrage plein de flamme et de sang...; d’un drame lyrique sur la Jeanne d’Arc de Delteil...; ‘d’une opérette. Eh oui! d’une opérette projetée avec Bousquet, non sans une exquise pointe de pirandellisme... » t CBUF-FM lundi 17 juin, 21h03 Sur toutes les scénes du monde LE JOUR DE LA DOMINANTE de René Escudié Une clinique Juxueuse; un jardin. Dans l’une des chambres de> l'établissement Mme Solange tricote avec acharnement tandis qu’une autre pensionnaire, Mme Yvonne, gémit sous ses draps. Les deux femmes sont soignées pour démence, leur logique n’étant plus celle des autres elles font ici ce qu’on appelle pudi- quement une « Cure de repos... » Dehors, dans le jardin public attenant a la clinique, trois enfants jouent ensemble, !’un d’eux est le petit-fils de Mme Solange. Ils jouent a imiter les adultes, et, dans leur langage enfantin le jeu est d’autant plus cruel que l’identification aux parents est grande. L’action se déroule donc tour a tour dans la chambre et dans — le jardin; A Vintérieur les adultes poursuivent inlassablement Villusion du paradis perdu de l’enfance, cependant que les enfants sur la pelouse suivent l’exemple frelaté et contraignant de la vie des « grandes personnes ». Le jour de la dominante est la visite mensuelle que rend son — fils 4 Mme Solange; qui. d’aprés lui trompe l'autre 2? Mme Solange est-elle une simulatrice ? dans ce cas, quelles seraient ses mo- tivations ? Ne faut-il pas briser le cercle ? Né en 1941 a Clermont-Ferrand, René Escudié vit a Montpellier ou il exerce la nuit le métier de pompiste afin’ de pouvoir écrire le jour. Ze Depuis 1971 il a ainsi écrit quatre piéces: Monsieur le Com- missaire qui fut montée pour la radio il y a un an, /’Abri, on leur foutra sur la gueule, et-une piéce pour enfants intitulée Samarin, | la béte-a-manger-les vilains. Le Jour de la dominante de René Escudif, une production de lORTF réalisée par Jean-Pierre Cola, sera diffusée Sur toutes. les scenes du monde a cbuf-fm et au réseau AM le lundi 17 juin & 21h03: \ »