VoLUME VII, NUMERO 2 Mathieu trop court, Francois trop long Rotary Centre for the Arts 421 Cawston Ave. Kelowna Ce vendredi 31 mars, le centre de Kelowna s’est offert la chaleur de V Afrique avant de passer a Vheure d’été. Avec la venue du groupe Malicounda, le centre culturel francais a l’angle des rues Bernard et Richter, @habitude si serein, est devenu VPépicentre inattendu d’une furieuse éruption volcanique. Pendant une heure, une douzaine d’apprentis grands et petits assis en cercle autour de Louise Raymond ont d’abord sublimé leur rage de vivre é taper frénétiquement des mains sur les tambours. Ivres de bruit et de rythme, envolés loin du quotidien, on _ s’est immédiatement sentis mieux, soulagés, délivrés d’un bon tas de On y était, et vous? ... Le Théatre la Seiziéme nous revient cette année avec une production de Jean Rock Gaudreault: Mathieu trop court, Francois trop long . Vous étes invités 4 suivre Vhistoire de deux garcons d’une dizaine d’années: Francois vient de déménager et tente de se lier d’amitié avec Mathieu, son nouveau voisin. Celui-ci, farouche, excelle a tuer des oiseaux. Surtout, il souffre du rejet de sa communauté ¢ cause de sa maladie, qu’il nommera comme 4a la_ télévision, « la maladie de Vheure ». De Jean Ropck Gaudreault Mise en scéne: Stephan Cloutier Une production du Théatre la Seiziéme Malicounda PAGE 7 Piéce jeune public Billets 4 l’avance seulement au Centre Culturel Aucun billet a la porte. Un seul prix: 6$ Jean-Pierre Delhaye charges anciennes et superflues, et merci ¢ Malicounda pour cette mutation éclair. L’ Afrique et ses magies avaient déja fait leur effet. Puis vinrent les musiciens et les danseuses. Et avec eux le balafon, le djembé, les m’biras, les calebasses, tikérés et autres doums-doums, instruments traditionnels, boites é rythmer dans tous les tons de grave et d’aigu, mais toujours trés fort et trés énergiquement. Les murs du vieux centre se sont mis a vibrer de partout: on lui avait greffé pour un soir un coeur artificiel alors il s’est mis 4 battre comme un fou pour rattraper le temps perdu. Belle jeunesse, les danseuses souples et expressives, bient6t relayées par les spectateurs eux-mémes, pas en reste d’ailleurs, si bien qu’en fin de compte on ne savait plus trés bien qui était qui, qui faisait quoi, ce fut la féte jusqu’a la surchauffe, et un grand besoin d’air frais. Un grand merci au groupe Malicounda qui n’a pas ménagé ses efforts pour cette belle prestation! |