: oa de Vancouver sur la bande VOL.4 NO.20 Vendredi 22 février 1980 Le temps de la jeunesse... Du nouveau pour les jeunes A 16 h 30, du lundi au vendre- di & l’antenne de Radio-Canada, c'est I'heure des enfants. Actu- ellement les jeunes téléspecta- teurs peuvent regarder le lundi les Térieurs qui sera suivi, a compter du 3 mars, de la série Au coins de ma rue; le mardi: Mordicus; le mercredi: Place du fondateur; le jeudi: Pop-Citrouil- le et le vendredi: les Héritiers. Cette semaine nous mettons !'accent sur les deux séries qui ‘débutent: Place du fondateur et Au coin de ma rue. Place du fondateur _ “Place du fondateur est une série dramatique destinée aux enfants de six a douze ans et aux plus Agés qui ont gardé leur esprit d’émerveillement, Chaque émission est compléte en elle- méme. Le scripteur de la série, Pierre Guénette, un jeune qui adore les enfants, a voulu que Place au fondateur soit un diver- tissement ou fantaisie et hu- mour fassent bon ménage au coeur de situations réalistes souvent cocasses. Tout en vi- sant le divertissement, l’auteur n‘oublie pas la portée que la sé- rie pourra avoir sur les jeunes téléspectateurs. Dans cet esprit, les enfants verront le curieux cheminement des personnages principaux pour trouver la solu- tion aux problémes qu’ils de-. vront affronter. L’auteur se dé- fend bien de moraliser; mais tout en amusant les petits il veut leur faire sentir !’importan- ce qu'il y a de chercher soi- méme la solution a ses proble- mes et, devant un cas apparem- ment insoluble, l’urgence de sa- voir ou diriger sa requéte. Place du fondateur a pour-ca- dre une ville, dans un pays non défini. Une statue dont le réle est important domine la place et immortalise le Fondateur. Cinq personnages habitent la Place. ls ménent une vie sans histoire jusqu’au jour-ol une rumeur, par- tie d’on ne sait ot, leur attribue la faculté de trouver une solu- tion a tous les problemes imagi- nables. Face a cette situation, les cing résidents de la Place sont bien forcés de se montrer a la“hauteur de la réputation qu'on leur a faite de toutes piéces. Ces~cinq personnages, qui sont-ils? Le moins qu'on puisse en dire c’est qu’ils sont typi- ques. A tout seigneur, tout hon- neur: le Fondateur. II s'appelle Aristide Lafontaine et, s'il vivait encore, il aurait 150 ans. Tout ce qu'on voit de lui aujourd’hui c'est sa statue, une statue qui parle et sert de lien entre l'ac- tion et les téléspectateurs. Gra- vitent autour de la statue Eusé- be Lafontaine, rentier de 70 ans, et petit-fils du Fondateur. ll a toutes les apparences de la sa- gesse mais il retrouve comme il veut la simplicité de l'enfant. Candide Rabat-Joie, 40 ans, bro- canteur. I] est un peu rébarbatif et peu loquace mais il a un coeur dor, rempli de tendresse et d'amour. Marguerite Lafleur, 22 ans, une gentille fleuriste qui voit tout en petit, en mignon, sauf les problemes qu'on lui soumet, qu'elle étudie avec pas- sion. Albertine Foloiseau, 35 ans, dirige un magasin de bric-a- brac. Dénuée de tout sens pra- tique elle peut pourtant révéler une logique implacable face a u- ne difficulté. Marie-Louise Sur- prenant, enfin, une petite fille de 13 ans turbulente et parfois embétante parce qu'elle est li- vrée a elle-méme, son pére tra- vaillant la nuit, et sa mere, le jour. Elle est capable de sagesse quand il le faut.- Au coin de ma rue Au moment ot le Québec, et Montréal en particulier, accueil- le tant d'immigrants, la série Au coin de ma rue arrive a point nommé pour aider les enfants a aimer leurs freres d'autres ra- ces ou d'autres couleurs. Mireille et Francois, deux pe- tits Québécois de 10 et 12 ans, habitent depuis peu Ja rue Hut- chison. Ils s’ennuient de leurs anciens amis et trouvent bien étranges leurs nouveaux voisins originaires de nombreux pays d'Europe, d'Afrique ou d’Asie. La diversité des ethnies, la multi- ciplité des cultures, l'infinie va- riété des langues, des religions, des coutumes et des facons de manger et de se divertir éton- nent et attirent en méme temps Mireille et Francois. Débordants de curiosité, disponibles et préts & apprendre, Mireille et Francois front d’aventure en a- venture a la conquéte de leur - quartier, un microcosme qui ne -cessera jamais de les émer- veiller. ‘Nos deux jeunes «voyageurs», Vesprit en éveil, relévent le moindre fait nouveau, une con- versation dans une langue in- connue, un visage aux traits dif- férents, un costume comme ils n’en voient pas souvent, un res- taurant qui propose des mets d’ allure bizarre. Les jeuhes téléspectateurs fe- ront connaissance avec Mireille et Francois le vendredi 3 mars a-16 h 30. Ce jour-la nos deux petits Montréalais broient du noir. Ils se demandent pourquoi leurs parents ont pris la déci- sion de changer de quartier et de s'installer dans cette rue ou ils ne connaissent personne. Mais a cet age la mélancolie a la vie bréve et les enfants se secouent un peu pour aller gri- gnoter une frite au restaurant du coin ou «au moins 1a, on parle francais». “Monde _ inc. ‘Victoria: Set 8 Chilliwack: 14 Kelowna: 21 Kamloops: 50 Prince George: 4 Terrace: 11 Programme de la télévision francaise de Radio- Canada Au restaurant, ils rencontrent un petit garcon de leur age qui lit passionnément des bandes dessinées: québécoises. Il n’a pourtant pas I'air d'un petit Qué- bécois. Et pour cause. Vasko parle francais mais il est né en Bulgarie. || a perdu sa mere quand il était tout petit et son pére «un bonhomme extraordi- naire» a émigré ici il y a quel- ques années. Ce merveilleux pa- pa est un artiste; magicien et un peu sorcier sur les bords. Mireille et Francois feront la connaissance de M. Kliment qui les accueillera &@ bras ouverts puisqu'ils sont les amis de son fils. Outre ses tours de passe- passe, M. Kliment fabrique des icOnes anciennes a partir de bois de pin. Il montre sa collec- tion aux deux jeunes Québécois qui n'ont jamais vu d’icénes et sont emballés. Puis M. Kliment invite les enfants a aller voir un film pour eux, prétexte @ une grande féte bulgare ot Mireille et Francois s’initieront 4 la mu- sique, a la danse et a la cuisine ‘de Bulgarie. Les petits Québé- cois s'amusent éperduement et c'est avec regret qu’ils doivent quitter le groupe bulgare si sym- pathique pour retourner rue Hut- chison chez leurs parents. Mais Mireille et Francois n'ont pas fini de s’émerveiller. D'ici le 26 mai, tous les vendredis a la méme heure, ils apprendront ~ a connaitre de nouveaux conci- toyens: les Italiens le 10 mars; les Haitiens le 17; les Mexicains le 24 et les Chinois le 31; les Vietnamiens le 7 avril; les Fran- cais le 14; les Grecs le 21 et les ‘Tchéques le 28; les Juifs’ maro- cains le 5 mai; les Chiliens le 2; les Hindous le 19 et, enfin, les Africains le 26. La série Au coin de ma rue est une production de Via le Réalisation: “Anik Dousseau. Recherche et scéna- risation: Anik Dousseau et Ma- rie-Francine Hébert. Dialogues et .travail-avec les enfants: Ma- tie-Francine Hébert... Fernand Coté | #