P Le Soleil de Colombie, vendredi 24 aoat 1979

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LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE
DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE

Directeur: André Piolat
Rédacteur: Jean-Claude Arluison
Secrétaire : Suzanne Gagnon
Publicité: Francois Kuerbis  «

Compagnie des Jeunes Travailleurs: Lucie Chouin
Laurie Gallant

PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE,

3213, rue Cambie, Vancouver, C.-B. V5Z 2W3
Téléphone: 879-6924
Courrier de deuxiéme classe
sous le numéro d’enregistrement 0046

a

LES HEBDOS Association de la Presse
REGIONAUX Francophone Hors-Québec

Au coeur du pays

~ La hargne contre les _
producteurs: des critiques
injustifiées

Par W. Roger Worth

LE ce ta | DE COLOMBIE ‘ .

Les agriculteurs et les -pé-

quelque temps la cible du
mécontentement des consom-
mateurs, qui ne cessent de les
rendre responsables de la
hausse des prix des denrées
alimentaires sur les quais des
ports ou au portail des fermes.

Franchement, un bon nom-
bre de mécontents ne savent
pas de quoi ils parlent. En
fait, les Canadiens sont parmi
les gens les mieux nourris du
monde, et a des prix qui sont
parmi les plus bas du monde.

Certes, les prix des denrées
alimentaires ont augmenté a
un rythme excessif depuis

Roger Worth est Directeur,
Affaires publiques,
la Fédération canadienne
de l'entreprise indépendante

quelques années, mais il en a
été de méme pour les frais des
producteurs.

Sans doute, les agriculteurs
et les pécheurs ont joui d’une
certaine prospérité au cours
des derniéres années, mais
c’est dans la nature méme de
leurs activités. Les produc-
teurs gagnent beaucoup
d’argent durant les bonnes
années, en espérant compen-
ser ainsi les pertes subies pen-
dant les périodes maigres.

Parmi les élites ‘‘évoluées’’
des villes, ceux qui sont les
premiers a se plaindre perdent
évidemment leur belle élo-
quence lorsque les prix des
aliments baissent et que les
producteurs sont en difficultés.

S’il est vrai qu’il y a de bon-
nes raisons de critiquer les
déficiences du systéme cana-
dien de transformation et de
distribution des denrées ali-

mentaires, ainsi que les poii-
tiques de fixation des prix de
ces denrées, il faut reconnaitre
que, dans I’ensemble, les con-
sommateurs peuvent se pro-
curer leur nourriture a des
prix raisonnables.

On a beaucoup insisté sur le
fait qu’il en cofite aujourd’hui.
$61 par semaine pour nourrir
une famille de quatre person-
nes au Canada. C’est affreux,
diront certains.

Mais les Canadiens ne
dépensent que 22% environ
de leurs salaires nets pour se
procurer des denrées alimen-
taires. Les mécontents de-
vraient comparer leur sort a
celui des familles japonaises,
qui doivent consacrer jusqu’a
40% de leur revenu 4 la nour-
riture; ou tourner leur regard
vers l'Europe, ot on trouve
normal que le coiit des denrées
alimentaires dépasse 30% et
méme 35% du revenu familial.

Les consommateurs cana-
diens se plaignent de ce que la
viande de boeuf hachée coiite
de $2,50 a $3 la livre. Mais a
Tokyo, le méme produit se
vend de $10 a $15 la livre au
détail. Et pourtant les Japonais
ne se plaignent pas.

Il est important de noter,
compte tenu en particulier de
la crise de l’énergie, que les
Nord-Américains n’ont pas
eu a faire face a de véritables
pénuries de denrées alimen-
taires. C’est tout simplement
parce que les producteurs
font leur travail.

Au lieu de se plaindre, les
consommateurs canadiens
devraient encourager les agri-
culteurs et les pécheurs, et leur
montrer que leurs efforts sont
appréciés.

EDITORIAL

D’ici une dizaine de jours, le maire de Vancouver Jack Volrich
veut rendre public une série d’arguments tenus secrets jusqu’ici, qui militent
en faveur du choix de l’emplacement de P.N.E. pour la construction d’un stade.
Certains diront qu’il est. grand temps puisque depuis des mois, les
chroniqueurs et les éditorialistes se demandent pourquoi il n’il y a pas eu
d’étude approfondie sur tous les emplacements possibles. _

Sion prend en considération tout ce qui a été dit ou écrit sur ce sujet, il
vaudrait mieux renoncer 4 poursuivre un tel projet. Pourtant, le débat est
ouvert et on remeten question tous les aspects du projets: Est-ce que
Vancouver est prét a ériger un stade dont le cofit varierait entre 90 et 175
millions de dollars? Les contribuaables devront-ils supporter de lleurs deniers
les quelques dizaines de milliers de sportifs de la cité? Un stade doit-il étre
considéré comme un moyen de stimuler l'économie des commercants et des
restaurateurs? Le centre-ville serait-il un emplacement plus avantageux?

Le sujet du stade 4 Vancouver est devenu si brillant qu’on |’identifie
maintenanta des intentions plus politiques que sportives. Le stade semble
relancer la foire du P.N.E., et c’est la raison pour laquelle on considére le
conéept d’un stade 4 usages multiplesplus cofiteux, il va sans dire. Parfois,
certains identifient méme le stade a la carriére politique de monsieur Volrich:
s'il n’est pas construit au P.N.E., son prestige en souffrira.

Ce qui apparait 4 plusieurs personnes comme une controverse politique
aurait vraisemblablement pu étre évité. On parle maintenant de plébiciste
sans pour autant avoir les informations en main sur les solutions aux
problémes de circulation et de stationnement, sur les sources de financement,
sur le type de stade 4 aménager, sur l’endroit... Mais au fond, qui est
responsable de toute cette confusion?

La question du stade 4 Vancouver divise maintenant bien des gens et des
groupes concernés. Cependant, tous veulent et reconnaissent la nécessité de
remplacer les installations actuelles. Que s’est-il passé entre temps? L’erreur

_ plus que les fautifs est 4 identifier. Lorsqu’on veut inviter la population a

soutenir un projet d’envergure, il faut la tenir au courant des progrés et des
difficultés qu’on.rencontre. Y a-t-il parmi la collectivité quelques personnes
qui auraient des solutions, mais aussi longtemps qu’ils n’ont pas I’information
adéquate sur ce qui se passe, comment peuvent-ils se pencher sur les
problémes? :

Tout cela donne l'image d’une belle confusion. Il est évident que ce qui a
manqué, c’est l'information qui aurait ranimé l’enthousiasme. C'est
précisément le manque d’enthousiasme qui fait que l’on doute de l’envergure

d’un projet qui avait pourtant tout pour éveiller et le zéle, et la participation et —

la fierté des Vancouverois.

MARC BELIVEAU

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pour promouvoir I’étude et l'enseig-
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| Qui, je crois que l’avenir du francais l
dépend de notre jeunesse. Ci-inclus
| mon chéque au montant |

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