st he _— SOLEIL Courrier de 2éme classe Second class mail N° 0046 VOL.16 No 29 VENDREDI 11 NOVEMBRE 1983 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique 30 cents Fondation du Soleil de Colombe Par J2F La fondation “Le Soleil de Colombie” a décerné pour la cinquiéme fois, mercredi 2 novembre, les bourses an- nuelles qui récompensent les meilleurs étudiants de 12éme année lors de I’épreu- ve de francais de l’examen provincial. Au lieu des deux prix de 500 $ des années précédentes, il y a eu cette année trois lauréats qui ont regu chacun 400 $. “Le lendemain, nous étions ' obligés de quitter la ville”. Si vous aviez été en douziéme année l’an dernier, voila le sujet de composition francaise que vous ‘auriez pu avoir a traiter. Deux ou trois pages minimum, de l'imagination (mais pas de faute (s) d’ortho- he),-plus un. entretien , une épreuve de gram- maire... et vous auriez peut- étre été sélectionné parmi les dix meilleurs éléves en fran- Cais. Attention, ce n’était pas tout. I] fallait aussi décrire au ccomité de sélection de la fon- dation “Le Soleil de Colom- bie” l’usage que vous vouliez faire plus tard de votre fran- cais. Alors la, Walter Herring (professeur 4 Eric Hamber), Trois laur€éats pour 1983 La remise des prix au Centre Culturel Colombien. Chris Parson recoit 400 $ des mains du président de la fondation, M. Piolat, sous Yoeil intéressé d’Andrea Finch. La troisiéme — lauréate, Miléna Andrews, n’avait pas pu venir a cause d’un examen tét le lendemain. le docteur Charles Paris et Jean Riou vous auraient peut- étre choisi pour recevoir les 400 $. Pour cette année, en tout cas, c'est trop tard. La place est déja prise par Miléna Andrews (école Ste Margaret a Victoria), Andrea Finch (Prince of Wales) et Chris Parson (Magee). Miléna et Andrea ont déja une longue pratique du frangais derriére elles. Elles suivent des cours — depuis leur cinquiéme année. “Mais cela ne devient sérieux qu’a partir de la neuviéme” précise Miléna. Chris, lui, a commencé plus tard. Depuis, il a rattrapé son retard en dévorant des bandes dessinées (Astérix) et des romans de science fiction. Ses deux consoeurs ont des gouts plus classiques. Andrea aime Saint-Exupéry et Miléna a déja lu Camus, Pagnol; etc... Toutes deux ont entamé des études de francais. A UBC, Andrea suit des cours de littérature et de grammai- re et Miléna envisage a Victo- ria un dipléme de littérature -comparée entre la France et l'Italie. L’une comme I’autre veulent faire du francais leur métier. Andrea sans doute en tant que professeur et Miléna Suite page 8 L’ Alliance Champlain Par J2F “Associer des hommes et des femmes de toutes origi- nes intéressées 4 la promo- tion et a la diffusion inter- nationale du francais”. Le projet de PAlliance Champlain est ambitieux. Trop? Pas sir, car ses fondateurs, tous Québécois, ont marement réfléchi leur affaire. Seul probléme, le financement. C’est une histoire d’amour. Entre des professeurs québé- cois et leur langue francaise. Cette passion a depuis cette année une personnalité juridi- que, Alliance Champlain. Association privée 4 but non lucratif, l’Alliance a une prio- rité; “Participer a la diffu- sion internationale du fran- cais, notamment par le biais de l’enseignement, en prenant appui sur le Québec et ses ressources”. Mais les fondateurs n’enten- | dent pas s’en tenir 1a. Le Québec c'est bien, mais le Canada et le monde, c'est mieux. Aussi, dés que possi- ble, ils envisagent des actions hors du Québec. Il s’agira de aReLOUe® les amis du Qué- Suite page : Quatriéme folkfest au centre Carnegie Le courant est passé Par Jean-Frangois Fournel Vingt-cing groupes chantant ou dansant des musiques venues de tous les horizons se sont regroupés le week-end dernier pour la quatriéme Folk fest du centre Carnegie. Sans publicité a la radio ni affiches sur les murs. C’est un peu ¢a, esprit du Centre: une certaine idée de la communication... Du dehors, on ne voit rien. Le bas de la rue Main connait son habituelle agitation domi- nicale, sans plus, et les maga- sins chinois-ne sont pas plus bondés qu’a lordinaire. Une minuscule banderole, accro- chée aux colonnes du centre Carnegie, signale tout de méme au passant qu'il se passe quelque chose a |’intérieur. Histoire de dire, modeste- ment: entrez si vous avez un moment. Entrons puisqu’on nous y invite. Quatriéme Folk fest, dit la banderole, mais a premiére vue, le premier éta- ge ne semble pas particulié- rement agité. Jeunes, moins . les employés -dizaines de jeunes, paumés de tout bord jouent leurs habituelles par- ties de cartes, lisent a la bi- bliothéque leur journal favori ou entament leur éniéme partie de jaquet. Ici, c’est un peu leur maison, Pour un dollar par an, ils peuvent “manger pas cher”, jouer au billard, et se retrouver pour parler ensemble du chémage, de la retraite, des loyers qui montent... C'est surtout pour eux que (municipaux) aidés par des bénévoles ont organisé cette féte. C’est pour eux que le théatre, le deu- xiéme et le troisiéme étages ont été mis sens dessus dessous pour le week-end. “Bien sur, les visiteurs sont les bienvenus, explique Barbara Jackson, la responsable de l’organisation, des réunions comme celles-ci contribuent a faire tomber les barriéres culturelles, mais l’es- sentiel est pour.nous de faire voyager un peu ceux qui n’ont méme pas les moyens de s‘offrir un billet de cinéma. Tout ¢a leur est destiné”’. Tout ca: un peintre indien, ~ Suite page 8 du centre, Par Annie grand G "La danse classique est aérienne, mais la danse moderne permet de re- trouver une technique au sol.” Chantal Belhumeur est la fondatrice, la direc- trice artistique et choré- graphe de la troupe québé- coise de danse moderne, Dansepartout. Dansepartout, ses huit danseurs et son équipe technique sont en Colom- bie britannique cette semaine pour leur premié- re tournée dans l’ouest. Comme de nombreux danseurs et danseuses ca- nadiens, cette “Mecque” que sont les Grands Ballets Cana- diens. Elle y entre dans son école a l’age de neuf ans. Immédiatement les ballets de Ludmilla Chiriaeff lui ouvrent les bras “Cen- drillon”, “Pierrot”, “Gisé- le” pour n’en citer que quelques-uns. “Jai été tout de suite attirée par la danse moder- ne. D’abord a Paris en 1968 — ou j’étais boursiére et a New-York” explique Chantal. La compagnie Dansepar- tout voit le jour en 1976 avec Chantal et -Claude Larouche...et depuis, les représentations ne se comptent plus : l’est du Canada, la France et maintenant |l’ouest du Canada. Une école de _ Le métier d’une francophone Chantal Belhu- - meur a fait ses classes dans la danse classique et dans Elle dansepartout danse s'est également ajou- tée a la troupe. “Une chorégraphie peut prendre des mois avant de voir se concrétiser un seul mouvement. C'est comme porter un enfant ; ma chorégraphie est 4 l’inté- rieur, j'y pense et jen réve méme. Et puis j’en parle avec les danseurs,_je leur explique le climat, latmosphére de ma créa- tion. Je travaille beaucoup en improvisation. Je laisse - a mes danseurs - énormé- ment de liberté. Les répéti- tions permettent d’ajuster les pas de danse. “Jobserve beaucoup mes danseurs. I] m’arrive mé- me de changer ou d’ajou- ter des mouvements... Je prends de plus en plus de risques en laissant aux idanseurs cette marge de liberté.” La troupe Dansepartout présentait samedi dernier, devant un public enthou- siaste deux chorégraphies de Chantal Belhumeur “Riviére” et “Siamoises”. .Présentée en trois volets, “Riviére” - dont deux sur fond de silence, “Riviére” ondule, ondoie et coule. La création va de l’exalta- ition a la mort tragique ‘qui évoque un suicide col- lectif. “Je travaille la suite de cette chorégraphie. Ce sera le voyage, une partie se Suite page 8 Un nouveau restaurant indien va ouvrir prochat- nement a Vancouver: le Bombay Palace. Il s ‘agit. d'une chaine de restau- rants. Tous, bien stir, por- tent ce nom, que ce soit a Londres, a@ New York, a Houston, a Toronto. Tous, non, car il y avait le probléme épineux de Le bilinguisme a toutes les sauces Montréal. Un “Bombay palace” au Québec, il ne fallait pas y songer. II convenait de traduire le nom. Au lieu de “Palais de Bombay”, les responsables ont choist “Pique-assiette™. Le bilinguisme est mis a toutes les sauces, méme au cart. Oncle Archrhald sons ate abn popes