2 Le Soleil de Colombie, vendredi 11 mai 1979 MEA VHL ve come | LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Rédacteur: Jean-Claude Arluison Mise en pages: Yvon Thivierge Composition: Lyne Paradis Secrétaire: Xuén Cim Dao PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.-B. V5Z 2W3 Téléphone: 879-6924 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 a LES HEBDOS Association de la Presse REGIONAUX Francophone Hors-Québec oa. Fondation Le Soleil de Colombie La Fondation Le Soleil de Colombie est enregistrée a Victoria, C.-B. sous l’Acte des Sociétés et avec | Revenu Canada Impét, qui!’a autorisée a remettre des recus aux donateurs qui pourront s’en servir pour réclamer en déductions d'impéts les dons versés. La Fondation est administrée par un conseil composé de huit membres: Président: M. André Piolat Vice-Président: Me Bruce Howard, Juge en Chef, Cour de la Citoyenneté, Trésorier: M. Jean Aussant, Directeur-Gérant de la Caisse Populaire de Maillardville. Secrétaire: Mme Margaret Andrew, ex-présidente de la Commission Scolaire de Vancouver, Secrétaire-adjoint: M. W.A. Herring, directeur du : département des langues, école secondaire Eric Hamber. =. Aviseur légal: Me Douglas MacAdams, avocat. Conseillers: Dr. Charles Paris, Secrétaire du Conseil des Chrétiens et Juifs : M. David Radler, président Sterling newspapers SES BUTS: La Fondation a été créée pour promouvoir | l'étude et l'enseignement de la langue frangaise en Colombie-Britannique par l’intermédiaire de bourses, prix, etc. Les dons doivent étre envoyés a: La Fondation Le Soleil de Colombie 3213, rue Cambie Vancouver, C.-B. V5Z 2W3 Voici la répartition actuelle des dons: Mme Margaret Andrew: $25 M. Gérard Page: $20 anonyme: $30 anonyme: $100 Librairie Le Soleil: $250 M. André Piolat: $500 Le Soleil de Colombie: $500 Cercle Francais de Coquitlam: $20 M. H.A. Descamps: $150 ROTA Discisenctstam tes Invitation La Compagnie des Jeunes Travail- leurs [F.F.C.], la Fédération Jeunesse Colombienne, Région Vancouver, la Société Historique Franco-Colombien- ne et la Compagnie des Jeunes Travailleurs [F.J.C.] vous invitent: Nous avons deux nouveaux locaux conjoints aux 9 et 17 de la rue Broadway Est, a Vancouver. Le samedi 12 mai 1979, de 19h30 a 24h00, nous aurons Une soirée Au programme, musique et placo- tage en tous genres. On vous attend, c’est un rendez-vous!!! _ effet. d’un goat plus que doute EDITORIAL Un collier de perles Jean-Claude ARLUISON Deux nouvelles piéces au “dossier noir” de la francophonie en Colombie Britannique. Le vendredi 4 mai 1979, un francophone a di invoquer la loi pour faire accepter un chéque rédigé en francais. L’incident a eu lieu dans un magasin Safeway, rue Nanaimo, a Vancouver. Peut-étre, les services des langues officielles devraient-ils envoyer un dépliant a tous les commergcants canadiens, apposer des affiches et passer des annonces 4 la radio, a la télévision et dans les journaux, afin d’apprendre aux citoyens canadiens qui l'ignorent encore, que le francais a statut de ‘ langue officielle au Canada, au méme titre que l’anglais, et que la loi permet de rédiger un chéque en frangais, d’un océan a l'autre. Entre parenthéses: avez-vous utilisé le coupon qui était dans notre dernier numéro et qui vous permettra de faire profiter un parent ou un ami de l’offre gratuite d’un numéro spécial EN FRANCAIS de la revue Beautiful British Columbia? Sinon, faites vite. Nous repassons le coupon cette semaine. Vous prouverez ainsi que nous existons. Lorsque des anglophones, qu'il s’agisse de politiciens ou de journalistes, expriment des opinions insensées a |’égard des francophones, c’est grave. Mais c’est encore plus grave lorsque l’auteur est, lui-méme francophone. En voici un merveilleux exemple: |’article que nous reproduisons ci-dessous: “Vancouver, point zéro du fait frangais” a paru dans La Presse de Montréal, le 28 avril dernier. C’est un beau sujet de méditation et de discussion. Nous invitons nos lecteurs a I’étudier en profondeur et 4 nous faire parvenir leurs commentaires que nous serons heureux de publier. Cet article est bourrée d’erreurs, d’opinions dépourvues de tout fondement. Il contient de splendides perles, assez pour un collier. I] est déplorable qu'un tel texte ait été publié dans un grand journal comme La Presse. Nous avons trop souvent du mal a convaincre le monde anglophone de notre existence; nous faudra-t-il aussi trouver le temps et I’énergie de convaincre certains francophones. Mais il est vrai que l’auteur de cet article ux était une envoyée spéciale... bien spéciale, en ee pene 4 Vancouver, point zéro du Texte de Lysiane Gagnon, envoyée spéciale de La Pres- se. VANCOUVER — En débi- tant son saucisson, le patron de la petite boucherie alle- mande hésite a répondre quand je lui demande ce qu'il pense de Pierre Elliott Tru- deau. Mon accent me trahit, et ici l’on prend facilement - pour acquis qu’un francopho- ne est nécessairement parti- san des libéraux fédéraux, puisque c’est le seul parti a s'étre fait le champion du bilinguisme et a avoir un chef québécois. (Il va sans dire que le quatriéme chef de la campagne fédérale, Fabien Roy, est totalement inconnu ici: les créditistes de la Colombie-Britannique se- raient fort surpris d’appren- dre que leur «chef national» est un monsieur de la Beau- ce!) Comme la plupart de ses concitoyens, mon boucher est poli, il n’aime pas la chicane et ne veut visible- ment pas me blesser. «Eh bien! dit-il en anglais, voyez- vous, peut-€tre qu’aprés dix ans il faudrait un change- ment...» Ce qu’il n’ose pas me dire, c’est qu'il en a marre de la «french mafia» d’Ottawa et de ses politi- ques de bilinguisme officiel qui, 4 Vancouver plus que partout ailleurs, ne corres- pondent pas a la réalité la plus élémentaire, et réussis- sent méme a provoquer une certaine agressivité chez une population pourtant fort calme...si calme qu'on est presque porté a parler a voix basse dans les restaurants pour ne pas déranger ses voisins de table! L’agressivité L’agressivité a la mode de la céte ouest, c’est par exemple cette pancarte sou- levée par un adolescent lors d'un meeting de Trudeau a Clearbrook: «Bilingual To- day, French Tomorrow». Autrement dit, aussi invrai- semblable que cela paraisse, la peur d’étre submergé par le frangais d'un océan a |’au- tre! Mais cette irritation ~ devant les politiques culturel- les de Trudeau s’explique: les minorités frangaises s’a- menuisent 4 mesure qu'on se déplace vers 1’Ouest...mais rendu ici, on est au point z€ro. En Colombie-Britannique, il n’y a pas de minorité francaise au sens ov on l’en- tend normalement. Les fran- cophones sont des Québé- cois récemment implantés, gravitant autour de la sta- . tion francaise de Radio-Ca- nada a Vancouver qui cons- titue le seul et unique péle francais. Ils sont annon- ceurs, journalistes, secrétai- res ou techniciens, deux ou trois sont professeurs, a l’U- niversité Simon Fraser, et ils sont si peu nombreux qu’ils se connaissent tous. Mais ils sont pour la plu- part de passage, se définis- sent comme Québécois et ne s’attendent pas a ce qu’on. parle le francais autour deux. D’autres noyaux de fran- cophones québécois se re- trouvent dans les quartiers ou vieillissent les hippies que le climat et la tolérance envers le «pot», avaient atti- rés ici dans les années 60. Et l'industrie forestiére, enfin, emploie un certain nombre de jeunes travailleurs qué- bécois. ; Les autres francophones sont des immigrés de frai- che date venus de France, de Suisse ou de Belgique, et qui fait francais ne se reconnaissent aucune affinité avec les Canadiens francais que, de toute facon, ils ne connaissent pas. Quant aux descendants des Franco- Colombiens, ils sont pour la plupart comme ce jeune ’ photographe de presse ren- contré par hasard: en cau- sant avec moi, tout a coup il se définit comme «French Catholic»... Touchant, mais il n'a gardé de francais que son nom: Hamel... qu'il pronon- ce a l’anglaise. (Suite p.5) droit commercial litiges civils et criminels droit matrimonial Vincent Pigeon, B.A., LL.B. Greiner & Company Avocats et Notaires Suite #205, 5481 Kingsway Burnaby, B.C. V5SH 2G1 Telephone: 437-0461 ' Avocats — Notaires Aw D. P. MACADAMS litiges civils — droit familial langues: francais et anglais CUMMING, RICHARDS UNDERHILL, FRASER, SKILLINGS TELEPHONE 604/682-3664 TELEX 04-54467 600 BANK OF CANADA BUILDING 900 WEST HASTINGS STREET VANCOUVER, B.C. V6C IGI