sete FRE I PI Ea a a Aan iciaarclTi aa le monde etudiant Les batisseurs du Canada Par Mme R.B. McBride Pendant la seconde moitié du XVIlIéme siécle, le roi Louis XIV d’aprés les conseils de son. ministre Colbert, avait doté le Canada d’une nouvelle administration avec gouverneur général, évéque, intendant et conseil souverain. Un des gouverneurs des plus étonnants de cette période fut sans nul doute Louis de Buade comte de Pallau et de Frontenac. Un trés grand charme Frontenac est né a Saint Germain en Laye, petite ville a quatorze kilométres de Versailles. Son enfance fut celle des enfants de familles nobles et favorisées de la fortune. II recut une excellente éducation et fréquenta le Collége des Jésuites pendant dix ans. Avide de s’instruire, il lisait tous les ouvrages publiés a l’époque et que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de “‘classiques”. Lorsqu’il se trouvait a Versailles il assistait ala comédie, comme tout bon courtisan de la cour du roi Soleil. Il avait parait-il un trés grand charme et savait comment l'exercer auprés du roi et des puissants du royaume. II se fit bientét remarquer par ses extravagances, aussi, bien qu’ayant hérité d'une trés grande fortune il fut en un rien de temps criblé de dettes. Toujours poursuivi par ses créanciers, il essayait de leur échapper en partant a la guerre. Aprés diverses campagnes en Europe, il se mit finalement hors de leur atteinte en acceptant le poste de gouverneur de la Nouvelle-France. Arrivé a Québec en 1672 Il arriva & Québec en automne 1672 et fut d’abord trés impressionné par la situation de la ville mais un peu dissatisfait du systéme administratif auquel il voulut aussit6t apporter des changements. Il convoqua les représentants des trois ordres du pays et organisa des Etats généraux, puis il introduisit a Québec la pompe et la cérémonie de la cour de France en s’attribuant tout naturellement le réle de roi. Peu de temps aprés son arrivée il fit batir un Fort sur le lac Ontario sous un prétexte d’ordre militaire pour assurer la défense du pays, mais dont la vraie raison aurait été d’y établir un comptoir pour la traite de fourrures dans le but de s’enrichir personnellement, tout en faisant payer a l’Etat les frais de la construction. Le roi ennuyé par les querelles Pendant dix ans Frontenac gonyeans le pays. Ce furent dix années de perturbations et de discordes. Le roi ennuyé par les interminables querelles du gouverneur avec le clergé, son intendant et le conseil souverain, ainsi que par sa politique envers les Iroquois rappela Frontenac en France. Son excés de zéle et son grand puritanisme Cependant, trois ans aprés son rappel, il le nomma a nouveau gouverneur du Canada, avec l’instruction de procurer la paix et la tranquillité au pays, de n’entreprendre aucun commerce pour son intérét personnel et surtout de vivre en bonne intelligence avec l'évéque de Québec et les Jésuites. Pendant la seconde administration il y eut en effetmoins de démélés avec l’autorité ecclésiastique, néanmoins Frontenac reprochait sans cesse & celle-ci son excés de zéle et son trop grand puritanisme. Incarcéré pour cause de blasphéme Pendant les mois d'hiver, le gouverneur et son entourage de dames élégantes et de brillants officiers se divertissaient en jouant la comédie. Aprés Nicoméne de Corneille et Mithridate de Racine, on se prépara a présenter Tartuffe de Moliére. En apprenant cette nouvelle, l’évéque de Québec fit entendre sa violente désapprobation. Mais cette fois Frontenac sut contenir son irascible caractére et se soumit aux désirs de l'évéque. La représentation n’eut pas lieu, toutefois lorsque le lieutenant de Connaissons notre pays Les gouvernements provinciaux Combien de gouvernements provinciaux y a-t-il au Canada? — ; : Nommez les capitales ou si¢gent les gouvernements provinciaux? Nommez le premier ministre de chaque province? De quel parti politique est-il le chef? : Combien de députés provinciaux y a-t-il en C.B., en ‘Ontario, au Québec, etc.? Dans quel comté électoral est située votre école? Qui en est le député? De quel parti politique est-il? Vérifiez vos réponses avec vos camarades et vos professeurs. : = ‘aBeINU uN yUaUI -aMS 3$9,0 ‘sed ajguie, WI au ar b Box 319 Osoyoos, C.B. VOH 1V0 sna r > * . Nf eG; SE SHO GUIS Cas Le Soleil de Colombie, vendredi 14 janvier 1983 — 7 Frontenac (1620-1698) Mareuil qui devait tenir le réle principal de la piéce fut incarcéré pour cause de blasphéme, Frontenac prit sa défense et fut impliqué malgré lui dans une longue et insidieuse querelle qui lui valut a la fin une réprimande du roi. Québec en état de défense Pendant le siége de Québec, Frontenac fit preuve d’une bravoure et d’une audace sans pareilles. Le 14 décembre 1690 comme il se trouvait 4 Montréal, il recoit la nouvelle qu’une flotte anglaise venant de Boston se dirigeait vers Tadoussac, un petit village prés de l’embouchure du Saguenay. Aus- sitét il se dépéche de faire partir ses troupes et les milices disponibles vers Québec et se prépare a les suivre. Par bonheur, au printemps il avait fait fortifier la ville avec une enceinte de pieux et des murailles de pierres. De son cété le comman- dant de Québec, en apprenant la nouvelle, met la ville en état de défense et les canons en place. La flotte anglaise était trés imposante, dés son arrivée, le 17 octobre, son amiral envoie a terre, sous drapeau blanc, le lieutenant Savage. On le conduit au chateau Saint-Louis les yeux bandés. Lorsqu’on lui éte son bandeau, il se trouve devant Frontenac entouré de ses officiers supérieurs, tous en tenue de gala, jabots de dentelles, perruques poudrées et frisées comme pour le bal a Versailles. Le lieutenant assez impressionné somme le gouverneur, au nom de son général, de se rendre afin d’éviter toute effusion de sang, sinon il prendra Québec “avec l'aide de Dieu” et “par la force des armes’”. Il lui donne une heure pour répondre. “Je ne vous ferai pas attendre” réplique Frontenac, “je n’ai pas de réponse a faire a votre général que par la bouche de mes canons et a coups de fusils”. Le siége dura cing jours. Les Québécois se défen- dirent vaillamment et la ville ne fut pas prise. Entouré de vaillants et valeureux officiers On a beaucoup écrit sur les deux administrations de Frontenac, et tous les historiens ne sont pas d’accord sur leur opinion du personnage. Certains lui reprochent d’avoir souvent gaté les rapports de I’Eglise et de l’Etat, et d’avoir encouragé la traite des fourrures pour son intérét 1 au lieu d’aider au développement de l’agriculture, d’autres d’avoir trop fait durer les hostilités des Iroquois, alors qu'il aurait pu y mettre fin plus vite en poussant la guerre a fond dés le début. Cependant, il avait vu juste dans plusieurs occasions, il avait su s’entourer de vaillants et valeureux officiers pour commander ses troupes. Il avait encouragé des explorateurs comme LaSalle et Jolliet dans leurs découvertes et il avait enfin vaincu définitivement les Iroquois. Malheureusement il mourut, aprés une bréve maladie, le 20 novembre 1698, avant d’avoir vu conclure la paix. Exercices de compréhension Qui était Frontenac? Od est-il né? Quel genre d’éducation a-t-il recu? En quelle année arriva-t-il 4 Québec? Que fit-il aprés son arrivée? - Comment furent les dix années de sa premiére administration? Quelles étaient les recommandations du roi de France? Comment le gouverneur et son entourage se divertissaient-ils en hiver? Comment Frontenac s’est-il conduit pendant le siége de Québec? Que pensent certains historiens de Frontenac? Qu’en pensez- vous vous-mémes? Vous est-il sympathique? Justifiez votre opinion. rébus Déchiffre-le si tuveux connaitre l’avis du voyageur. Langue Trouvez dans le texte: a) un synonyme, b) un anto- nyme des mots en italique. a) Il était déstreux de s’instruire Il se faisait remarquer par ses excentricités La splendeur et la solemnité de la cour de France b) Le roi était ennuyé par ses disputes avec l’évéque On la mis en prison parce qu'il blasphémait Il reprochait au clergé son enthousiasme et son fanatisme L’entente régnait dans le pays Il avait un caractére részj L’homme se défendit lachement Il fut trés content du systéme administratif Les gens ne travaillaient pas dans le but de s appauurir Il ne fallait pas décourager le commerce des fourrures La médecine au Canada Le Dr Frederick Banting et le Dr Charles Best, deux médecins de l'Ontario, ont découvert l’insuline en 1921. Deux ans plus tard, le Dr Banting recevait le prix Nobel de chimie. La bombe au cobalt, utilis¢e dans le monde entier pour le traitement du cancer, a été inventée et mise au point en 1951 par le Dr Harold John, un médecin de Saskatoon, en Saskatchewan. Le Dr Wilfred Bigelow de Toronto a été le premier chirurgien qui ait réussi, au début des années 60, 2 arréter dix minutes le coeur d'un patient sur la table d’opération pour effectuer une délicate inter- vention & coeur ouvert et lui sauver la vie. Le Dr Gustave Gingras, directeur de l'Institut de r¢habilitation de Montréal, a inventé en 1964 une main actionnée par I'électricité et il est d’ailleurs reconnu comme un pionnier de la réhabilitation des handicapés — physiques. Le Dr Wilder Penfield, qui a fondé en 1934 l'Institut neurologique de Montréal, est reconnu dans le monde entier comme un des plus grands chirurgiens du cerveau de son temps. ten eee de microbiologie de Montréal qui porte auj i son nom, s'est vu décerner en 1968 la médaille de l’Ordre du Canada pour les recherches qu'il a suscitées, notam- ment sur le vaccin contre la ose. Enrichissons notre vocabulatre Synonymes Synonyme: mot qui a la méme signification qu’un autre mot. ‘Demeure, n. f. — Endroit clos od nous vivons. — Bercail (aus. fig.), chez-soi, couvert, domicile, feu (au s. fig.), foyer, gite, habitacle (poét.), habitation, home, intérieur, logis, maison, nid (par extens.), pénates, pied-a-terre, résidence. Démission, n.f. — Action de quitter volontairement la situation qu'on occupe. — Abdication, désistement. Foyer, n.n. — Endroit de la cheminée oi I’on allume le feu. Atre. Foyer, n.m. v. Brasier. Foyer, n.m. v. Demeure Inefficace, adj. — i nia donné le résultat e- compté. — : sear aderns Feder orc Ordures, n. f. pl. — Toutes choses considérées comme sans valeur et bonnes a jeter. — Balayures, détritus, immon- dices, rebut. Ordurier, adj. — Se dit d'actes ou de propos qui outra- gent les bonnes moeurs. — Cynique, grossier, ignoble, ob- scéne, pornographique, sale. Peuplade, n. f. — Agglomération d'individus vivant dans une méme contrée et issus d'une méme souche. — Clan, famille, horde, tribu. Ranger, verb. t. — Mettre les choses a leur place ou dans un ordre déterminé. — Arranger, classer, disposer, distribuer, grouper, ordonner. _ Symbole, n.m. — Objet sensible ayant une signification morale conventionnelle. — Attribut, embléme, insigne, signe. Vanité, n.f. — Désir immodéré de paraitre, de briller — fatuité, infatuation, outrecuidance, présomption, préten- tion, suffisance.’ Se i ee