It ts 14 - Le Soleil de Colombie, vendredi '7 aotit 1987 Wjoyages Suite de la page 11 Seconde baignade, le lende- main matin. Nous sommes occupés a détacher par plaques le sel qui nous recouvre le corps lorsque arrive un bus de touristes francais. Au fur et 4 mesure que ceux-ci atteignent le bord de l'eau, les moins agés d’abord, ils la gottent d’un doigt en s’€criant tous, l'un aprésI’autre: «Oh /a la! c’'que c'est salé Les accents, cependant, sont tour a tour graves, fluets, enjoués, perplexes, chantants, monocordes, tantdt Foyer et ustensiles de cuisine, ee : au cours des fouilles dans une ¢ * > . nerveux, tantét emphatiques; les mimiques elles-mémes sont du plus grand comique. Jean-René et moi jetons ensuite un oeil sur des dépliants publicitaires qui prénent les vertus thérapeutiques des boues de la mer Morte, avec photos de corps horriblement glazseux a l’appui, bien sar. Et nous nous remettons en route, cette fois vers un haut sommet verdoyant. Le soleil est cuisant, la montée éprouvante. Un panneau signale aux excursionnistes la présence possible de Jléopards (erreur d’appellation?). Une imposante palmeraie, celle du kibboutz Ein Guédi, s’offre maintenant toute entiére a la vue. Le panorama est grandiose. La-haut, c’est une oasis enchantée qui nous accueille: végétation luxuriante, minuscule cascade, quelques chévres de montagne, des dizaines de marmottes batifoleu- ses. Nous surprenons, au coeur de ce petit éden, deux couples d’amoureux en train de se chanter la pomme. Repos prolongé. Puis nous poursuivons notre promenade vers l'autre versant jusqu’a ce qu’apparais- sent 4 nos pieds un canyon en cul-de-sac dont la _beauté naturelle aurait comblé Francois d’Assise. Sentiers ombragés, wils ont été découverts re zélote Un “coupon” portant les lettre “Kof Alef” haute chute d’eau, petites grottes ou abondent les stalactites, tapis de mousse, chants d’oiseaux, murmures et bruissements déli- cats: une jungle miniature au milieu.du désert. Le jour baisse. Nous quittons a regret ce paradis de verdure (nous constatons, a la sortie, que nous l’avons visité gratuitement) pour retourner a4 Jérusalem en fraicheur, source limpide, auto-stop. Un_ bus décoliers CN wal APPEL D’OFFRES Lytton, C.B. (604) 828-6359 ou 828-6360. nécessairement acceptée. R.A. Walker Vice-président sénior Canada Ouest Edmonton, Alta. TRAVAUX DE CONSOLIDATION DE LA PENTE, KM 147.30 [MILLE 91.5] SUBDIVISION ASHCROFT COLOMBIE-BRITANNIQUE Les travaux comprennent la consolidation, divers travaux de roches et de construction y compris le scellement, l’enchevétrure, la fourniture et l'installation de treillis métallique. Une visite du site aura lieu le jeudi 13 aoat 1987 a 10h00 [10 a.m. PDT], Gare CN, Les soumissions cachetées auto-adressées seront recues jusqu’au mardi 25 aoftt 1987 a midi [12h00] heure des Montagnes. Les documents de soumission sont disponibles au bureau du Chef des contrats d’ingénierie, 15éme étage, 10004, 104¢me avenue, Edmonton, Alberta; prés de l’Ingénieur-adjoint des Voies et chaussées, 14590, avenue 116A, Surrey, C.B. et de l’Ingénieur des Voies et chaussées, 28me étage, gare CN, rue Lorne, Kamloops, - C.B., contre dépét d’un chéque certifié de cinquante [50] dollars établi a l’ordre de la Compagnie nationale des chemins de fer canadiens. Le dépdt sera remboursé sur retour des documents en bon état dans les trente (30) jours de la date limite de remise des soumissions. Pour plus d’informations techniques et la visite du site, téléphoner au bureau du Chef des projets, Kamloops, C.B. La soumission la plus basse ou toute autre ne sera pas - Masada et la mer Morte s’arréte. La jeune chauffeur nous accueille d’abord en anglais puis en francais. Jean-René s’asseoit au centre, moi a l’arriére. Les petits pique-niqueurs deviennent fous, fous, fous. On nous inonde de mangeaille: fruits, sand- wiches, chips, arachides, bon- bons. La cinquantaine de voix chante a tue-téte une série de refrains en anglais et, en francais, Frére Jacques, évidemment. J’ose entonner Have Nagila. Réaction, vive comme un bouchon qui saute, (traduite ici en québécois) «Ahnon, pas encore c’te maudite | chanson plate-la Les quatre moniteurs doivent parfois modé- rer les transports des enfants. Un de mes petits compagnons s’engage dans une conversation fort sérieuse pour son 4ge, visiblement heureux de faire étalage de son anglais; je retiens ici cette phrase lourde de sens: «Many countries want to kill us». Nous arrivons déja dans la capitale. Avant de descendre, chaque moniteur tire de dessous sa banquette un fusil. Au cours de la soirée, nous rencontrons une connaissance de Jean-René qui ressemble étrange- ment a Jésus-Christ. Nous nous attablons tous trois dans un restaurant juif pour nous partager deux bouteilles de vin. Me vient a l’esprit Les Disczples d’Emmaiis de Rembrandt. J’en fais part A mes compagnons qui -renchérissent avec des_ traits d’humour subtils. Puis nous discourons sur le sens de la vie, ajoutant, pour ainsi dire, a ces deux jours d’excursion, une sorte de point d’orgue final. LA FRAGILITE DE L’ELECTRONIQUE (SHS) En Allemagne fédérale, les autorités ont da recouvrir d’une’ structure isolante une portion d’une autoroute qui longe les installa- tions du ministére de la Défense. Pourquoi? Pour éviter que les on- des radio émises dans ces installations ne dé- traquent les délicats ‘systemes électroniques des voitures modernes. Méme si les fabricants d’autos sont peu enclins a en parler, le probleme est réel : les systemes de contréle électroniques qu’on retrouve de plus en plus sur les voitures sont vulnérables aux ondes radio et télé. Ces ondes peuvent générer un courant dans le ré- seau électrique de la voiture. Les risques: d’abord celui de sur- chauffe et de dommages aux systémes électroni- ques. Ensuite, celui d’interférences avec les vrais signaux émis par la voiture. Seraient vul- nérables: les systemes d’allumage et d’injec- ~ tion d’essence, le « crui- se control », le verrouil- lage automatique des portieres et méme la transmission automati- que. La solution: une meilleure isolation des nouveaux gadgets élec-: troniques. _]_.s a Quand il fait beau, que le soleil brille, que la brise est tigde et mo- dérée, que la vague se montre douce et lon- gue, tout va bien a bord: la manoeuvre est facile, la navigation — cétigre ou astronomi- que — se fait sans pro- bléme. Tout va bien. La mer est belle! Mais... Ce tableau indylli- que ne refléte qu’une partie de la réalité. L’envers de la médaille c’est le gros temps, le coup de vent, le coup de chien, le coup de ta- bac’ et méme |’oura- gan. Le plus grand dan- ger quand la mer est en furie c’est que la vio- lence de la lame défon- ce soit la cabine (roof ou hublots), soit le bor- dé. Cette derniére éventualité est aujour- d’hui plus rare étant donnée la qualité des matériaux et les techni- ques de construction. Cependant, la cabine demeure souvent un point faible 4 cause de sa hauteur au-dessus du pont et, parfois, de $00 manque de solidi- te. La vague aura ten- dance a défoncer le roof ainsi que la cloison avant du cockpit si ce- lui-ci est trop grand et que ses drains sont trop petit. Une lame _ remplissant le cockpit pourra mettre le ba- teau en péril soit a cau- se du poids énorme d’eau embarqué (1 mé- tre cube d’eau pése 1 tonne!), soit parce que la puissance de la lame . défoncera la cloison avant du cockpit don- ~ nant dans la cabine. Un autre danger est de voir le bateau se fai- re carrément coucher sur l’eau: le mat vient frapper la surface des. flots et a une’ chance . sur deux de débarquer. Plaisanciers: attention au gros temps Le bateau pourra aussi faire un tour com- plet, soit par le cété, soit cul par dessus téte. C’est ce qu’on appelle sancir ou faire le grand Soleil! Dans une telle situation, le mat a tou- tes les chances de des- cendre avec un danger certain de le voir frap- per — continuellement contre le bordé au ris- que de défoncer la co- que: !| ne faudra pas attendre trop long- temps avant de saisir les grosses pinces pour couper les haubans et laisser le mat couler. II vaut mieux perdre son mat que le bateau et son équipage. Un autre danger, et non le moindre, est d‘étre pris dans une tempéte au vent de la céte. On cherchera a gagner dans le vent en s‘aidant du moteur. Si c’est impossible il fau- dra chercher a se tenir sur plusieurs lignes de mouillages. Au pire on devra envisager |’atter- rissage forcé, sur une belle plage de sable de préférence. Mais on n‘a pas toujours le choix! Sans que le bateau se retourne il y a le risque constant de “‘I'homme — ou la femme — a la mer’’. Il est rare de s’en tirer quand .on passe par dessus bord dans une vraie tempéte. Pris dans la tempéte, le bateau devient peu a peu le jouet des élé- ments. Quand la mer se déchaine et gronde, ce sont des tonnes d’eau qui risquent a chaque instant d’en-~ gloutir le bateau et de le retourner. Bien sar, ces conditions extré- mes sont heureuse- ment assez’ rares. Ce- pendant, |’expérience prouve qu'il vaut mieux s‘informer avant qu’aprés, car en mer le manque de préparation ne pardonne pas. Ou trouver Le Soleil? Bee Le Soleil de Colombie se trouve maintenant en vente dansces différentes locations: © La Madrague, boucherie francaise du Marché Granville, sur lile Granville © La Librairie francaise, 795 - 16éme avenue ouest © Manhattan Books Store, 1089, rue Robson e European News, 1136, rue Robson © Universal News, 132, East Hastings © Piccadilly, tabagie de l’hétel Vancouver © Mayfair News, 1535 Broadway ouest e VIP, News and Gift Store, 2440, rue: Granville © La Mouette, librairie francophone, 3451 rue Chatham, Richmond © Dans les trains Via Rail en partance de Vancouver © Holiday Inn, 711 Broadway ouest.