7 ts Aaa sur les ATV NA — ee, =e. Sst 2— Le Soleil de Colombie, vendredi ‘4 avril 1986 Courrier - Esprit sectaire Depuis son inauguration, il y a huit mois, j'ai eu l’occasion par huit fois d’emprunter le Skytrain, notre nouveau systéme de transit. Jy ai remarqué, et j’en suis furieux, qu’aucun effort n’avait été fait pour inclure la langue francaise sur les panneaux, sur les horaires et sur toutes les brochures qui pourraient venir en aide 4 nos amis les Canadiens . francais, qu’ils soient de cette province ou d’autre part au Canada. Et il n’y a rien en francais sur tout ce qui touche les boftes d’urgence (qui se trouvent dans chaque station) pour aider tout Canadien francais qui pourrait avoir besoin soit de la police, de la sécurité ou de ambulance et qui voudrait savoir quoi faire en cas d'incendie. Se servir d’un extincteur par exemple, ou bien qu’est-ce qu'il doit faire pour arréter le train en cas d’urgence. On peut nous arriver avec toutes sortes d’explications, que cette province n’a pas 4 procurer a ceux qui parlent francais des brochures, des panneaux ou toute information sur le systéme, dans leur langue maternelle, mais je crois fermement que c'est carrément une dénégation des droits de la personne de ne pas donner a ceux qui parlent francais des informations écrites en francais en cas de situation d’urgence ou I’on peut perdre la vie et ou bien menacer sa santé. De plus, en considérant que nous devons normalement étre un pays bilingue et que le fait que nous, Colombiens-Britanniques, nous invitons nos amis Canadiens-francais 4 venir pour Expo 86, je trouve que c’est dégoitant et honteux que ce gouvernement provincial n’ait pas la décence et la courtoisie de faire l’effort de procurer, au moins dans notre nouveau transit, des informations en langue francaise; empéchant ainsi nos Canadiens francais de se sentir chez eux méme siils viennent dans une province qui agit avec un esprit sectaire et paien vis-a-vis des Canadiens qui parlent francais. Amicalement, Donald E. Karaskewich Vancouver N.D.L.R.: La lettre de M. Karaskewich qui ne parle ni n’écrit le francais, a. été traduite. Dénigrement ‘Madame, Pour une raison ou une autre (trop souvent sans rime ni raison), les Francais sont toujours dénigrés par la presse anglophone. Un article, pondu par Gwynne Dyer (The Province, March 3, 1986), en donne une nouvelle preuve. Que _ ce journaliste absolu; mais qu’il se méle de criticailler les mérites de la langue frangaise, ne l’est pas. Que vos lecteurs _bilingues jugent les propos de Gwynne Dyer: “The French Language, as ‘tts admirers never ttre of telling us, ts an instrument of unrivalled precision and clarity. However, consider this recent statement by France’s President Frangots Mitterrand: My role may change after the elections, but my functions will stay the same.” “The campaign leading up to the parliamentary elections in France on March 16 ts being waged mainly with language not so much limpid as limp. A leading opposition politictan,. Jacques Chirac, recently outdid even the President when he declared obscurely: The people understand a diversity which enriches but reject a divisiveness politiciens francais se sont exprimés dans la langue officielle de leur pays et je trouve que l’idée de Jacques Chirac est empreinte de bon sens. Se peut-il que lobscurité dont se raille G. Dyer n’existe seulement que dans son esprit, grace a une traduction maladroite? A qui la faute? Gwynne Dyer, ou un autre saboteur au _ service de la traduction? Sincérement vétre, Solange Rusk Vancouver boles nationaux Cette année le drapeau national canadien féte un anniversaire. II y a vingt et un ans, un long débat symboles nationaux prenait fin. Notre drapeau, avec ‘un seul symbole - la feuille d’érable - et ses couleurs rouge et blanche était enfin accepté. C’est devenu courant main- tenant aux Etats-Unis et partout dans le monde d’honorer son drapeau et ce qu'il représente en déclarant l'année 1986, l’année des drapeaux; nous pourrions faire pareil au Canada pour la majorité de notre drapeau national, et instaurer une sorte de © fierté nationale. Et déja en honorant les drapeaux, nous pouvons ainsi promouvoir une fierté provinciale et civique, une conscience régionale et donc internationale. Chaque province et territoire du Canada, et de nombreuses villes et cités maintenant ont un drapeau (celui d’Ottawa a 85 ans). Méme les régions et les groupes de citoyens ont leur’ drapeau. (Le Labrador, 1’Aca- die, Cape Breton, les Métis, les_ Franco-ontariens, les Indiens du Nord ouest ontarien) . Il _y aura de nombreuses manifestations pour célébrer les anniversaires avant la fin de la décennie en 1990 - le 200éme anniversaire du tricolore fran- ¢ais, le 40@me anniversaire du drapeau israélien, le 25éme anniversaire de celui de la Jamaique, le 7éme de celui du Portugal, et la fleur de lys québécoise aura flotté pendant vingt-cing ans. J aimerais que cette lettre puisse procurer de l’intérét a vos lecteurs sur l’étude des drapeaux contem- porains et historiques et j’appré- cierais recevoir de la correspon- dance a ce sujet. N.B. Les Franco-colombiens ont-ils leur propre drapeau? J’aimerais qu’on me le fasse savoir. Merci. Kevin Harrington 50 Heathfield Drive Scarborough Ontario M1M 8Bl N.D.L.R.: La lettre de M. Harrington a été tradutte en frangats. EXPRIMEZ-VOUS ECRIVEZ NOUS e e Tradition Suite de la page 1 aussi découvrir que vivre en minorité est difficile mais que cela peut. aussi s’avérer trés enrichissant. Je veux aussi remercier tous ceux qui m’ont aidé dans mon travail, ceux qui ont répondu a mes questions et satisfait ma curiosit€é, tous ceux qui ont retourné mes appels téléphoni- ques ou m’ont recu dés que le besoin s’en faisait. sentir (en particulier quand les contraintes de bouclage -du journal m’obli- geaient a les bousculer un peu). Enfin, je veux remercier toute l’€quipe du Soleil pour beaucoup de raisons qu'il serait trop long d’énumérer ici. Je quitte Vancouver et Le Soleil, mais je continerai 4 lire le journal une fois rentré en France. Mon successeur, Charles-Henri Buffet, arrive bientét et j’espére qu'il aura une aussi bonne expérience que moi. Mais avant de terminer, je me permettrai quand méme un petit conseil. Exprimez plus souvent votre opinion sur tous les sujets dont vous parle Le Soleil et la facon dont il en a parlé. Cela sera aussi intéressant pour vous que pour votre journal. Expo 86 Par Annie Granger En général le jeudi matin c’est jour de séance d'information sur Expo pour les médias, mais la semaine derniére c’était une matinée de détente, on nous invitait 4 essuyer les platres: on allait essayer deux manéges frayants autant l’un que l'autre effrayants autant I'un que T'autre “Screaming Machine” (qui porte bien sonnom )et le “Rocket Space Ship”. La journée s’annoncait trés mal, il pleuvait a boire debout. Donc, sous une pluie battante, une dizaine de journalistes, trois caméras de Vancouver, une de Seattle et une autre aérienne Cathay, se dirigeaient vers le fameux manége: des montagnes russes. que l’on peut d’ailleurs apercevoir de la voie rapide Georgia. Les caméramans avaient un petit probléme a régler: comment rester dans les wagonnets en tenant son attirail et en ne perdant rien. Pas rassurée Sans ‘trop savoir ce qui m’attendait, j'ai embarqué, en souhaitant que l’on parte le plus vite possible, je pouvais d’ici le départ me dégonfler et changer davis. A cété de moi, une journaliste de Vhebdo “Richmond , Review” pas plus rassurée que moi, et devant, le rédacteur du Langley Times qui en était a son deuxiéme essai et qui nous réconfortait sans arrét. co Le dénouement Suite de la page 1 précédente. Il avait alors mis sur pied un comité de 16 personnes qui avait écrit au sénateur pour lui demander d’interrompre sa gréve de la faim et de mener les efforts de lever de fonds. La lettre proposait un plan visant a poursuivre Katimavik en recherchant des contributions a un programme privé et bilingue d'emploi des jeunes, financé par les gouvernements fédéral et provinciaux, les _ vvilles, les sociétés, les . églises et les individus. M. Hébert a donné sa réponse au cours d’une conférence de presse au cours de laquelle il s’est nourri pour la premiére fois en trois semaines. Au menu: un verre de jus de raisin, qui a également été servi a toute l'assemblée. Le sénateur devait prendre des petits repas pendant deux ou trois jours avant de revenir a un régime normal. II avait perdu prés de 20 livres depuis le début de sa gréve de la faim. Dans une déclaration préparée a l’avance, M. Hébert a déclaré que le programme Katimavik n’a jamais été la raison principale de son jeine. “Mais Katimavik symbolisait la volonté des jeunes Et derriére nous deux personnes _ de la radio CFOX. (L‘un d’eux en direct avec sa station donnera tout le long de trajet ses impressions on aurait pu s’en passer!) Et puis c’est parti: tout d’abord rien d’exceptionnel... et nous voila 4 grimper par petits A tout, et particu descente vertigineuse... et aprés ¢a... je ne me souviens plus de de servir les autres, d’apprendre a connaitre et aimer leur pays, de devenir bilingues et avoir envie de travailler et étudier.” L’objectif de 20 millions de dollars que s'est fixé le groupe est de taille. Ce dernier doit appointer un conseil d’adminis- tration et commencer ses efforts. Mais l’un des membres, Walter Baker, professeur a |l’université d’Ottawa, a laissé clairement apparaitre que le groupe n’est pas totalement lié a Katimavik. “L'esprit de Katimavik doit vivre, a-t-il affirmé, mais il peut y avoir d'autres initiatives qui doivent €tre prises et nous voulons les étudier. Nous voulons voir ou nous pourrions aller en plus de Katimavik”. Le bureau du Premier ministre a quant a lui réagi 4 la nouvelle. “Le gouvernement est heureux que le sénateur Jacques Hébert ait suivi le conseil de nombreux Canadiens et d’interrompre sa gréve de la faim”, a indiqué un communiqué officiel. “L’action du Gouvernement dans _ le domaine de l'emploi des jeunes indique la haute priorité que le Gouvernement accorde au soucis des jeunes en matiére d'emploi”. Jacques Hébert a di en avaler son jus de raisin de travers... Dur métier que le mien! rien, on a fait trois ou quatre 8 je crois, par trois fois je pense on a carrément fait un cercle, téte en bas et... c'est le point de départ. Bof, c’est rapide, trop 4 mon avis les deux minutes sont trés vite passées, voila pourquoi certains journalistes y sont retournés D ats adqaio loca . “ plus trop laquelle, y est monté Suite page 11 AEROS P=. ‘SOLEIL ay ote eek wasn LE SEUL JOURNAL DE LANGUE DELA COLOMBIE-BRITANNIQUE Fondateur: André Piolat Rédactrice en chef: Annie Granger Journaliste-coopérant: Francois Bourboulon Composition: Sylvie Arsenault Secrétaire: Héléne Adl PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE 3283, rue Main, Vancouver, C.B. V5V 3M6 Téléphone: 879-6924, 879-6656 Courrier de deuxiéme classe APF re numéro d’enregistrement pe a | 0046 Saga tea ee Abonnement 1 an: Canada hors Quebec = 5.00$ — Etranger 20.008 Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d’un numéro de téléphone et d'une adresse, afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos correspondants. Toutefois, 4 la demande, les adresses et numéros de téléphone pourront ne pas étre publiés. FRANCAISE Abonnements: ee ee ee ee ee ee ae | Don au Soleil: ...........$ Remplissez ce coupon d’abonnement et renvoyez-le a 3283, rue Main, Vancouver, C.B. V5V 3M6 Canada Etranger | J'inelus ..........$ pour __ le renouvellement de mon abonnement | OU __ mon nouvel abonnement. - 1 an 15.00$ u Soleil de Colombie, 2 ans 25.00$ -1 an 20.00$ 2 ans 35.00!