8, Le Soleil de Colombie, 26 Mars 1976

Critique

par Marguerite BATUT

La Troupe de la 1l6éme a

présenté cette oeuvre dra-
matique pendant 3 soirées
conseécutives la semaine
derniére au Théatre York
de Vancouver.

---Il a fallu certainement
beaucoup de courage 4 ce
groupe-amateur de théa-
tre pour oser présenter u-
ne piéce de telle envergu-
re, d’autart plus diffici-
le dans sa reproduction
moderne de Jean Anouilh
ou, malheureusement, cer-
‘taines expressions de lan-

LA TROUPE LA 1GEME PRESENTE .~

‘dans le vent’’ ne
sont pas appropriés aux
costumes et décors d’an-
tan. -

Les deux premiéres_ sé-

gage

ances, avec un public
peu nombreux, n’étaient
pas encourageantes pour
les acteurs mais celle de
samedi soir ‘a dQ leur met-
tre du baume au coeur car
ils ont été applaudis par
un auditoire plus nombreux
et enthousiaste.

_Compte tenu de toutes ces
difficultés, y compris les
moyens financiers et maté-
riels, vraiment ‘‘courts’’,
il faut féliciter la Troupe
de la 16éme. Jacques Bail-
laut semble avoir manqué
sa vocation car il est un

‘PHOTO; Yann GEOFFROY

bon comédien dans le réle

de Créon, méme si_par-
fois sa voix ne rendait pas
tout 4 fait la puissance du
tyran malgré lui.

Lise Guay, dans ‘‘Antigo-
ne exprime bien, 4 travers
son désir malgré tout de
vivre, l’acceptation de la
mort (en ensevelissant son

frére, malgré la défense.

de Créon), mais aussi son
angoisse, elle qui a déja
eu tant de cadavres  au-
tour d’elle, pére, fréres.
Elle :joue trés bien son
role d femme fréle mais
qui sait aussi se montrer
autoritaire et déterminée
dans ses décisions, mé-

Voir p. 9: CRITIQUE

SERIEZ-VOUS INTERESSES A AIDER LA TROUPE DE LA 16 iéme A:

6) VENTE DES BILLETS

NOM:
ADRESSE:
NO. DE TELEPHONE: ....

SORCCOS ESE e ESS ES ESET EEESEEE EEE ESEEEEEEEEEESE:

eeeeseces Pee cere ec ereesesesesessesessesessesees

1) CONSTRUIRE DES DECORS |

2) COMEDIEN, COMEDIENNE

3) DIRIGER OU ASSISTER LE DIRECTEUR
4) TRAVAILLER A LA FABRICATION DES COSTUMES OU ACCESSOIRES
5) MAQUILLAGE --- COIFFURE

7) MEMBRE ACTIF D’UN CLUB THEATRAL
8)- MEMBRE DE SUPPORT POUVANT FOURNIR OU CHERCHER DES FONDS
9) ETRE EN CHARGE DES RELATIONS PUBLIQUES OU DE LA PUBLICITE
10) SIMPLE SPECTATEUR

QUELQUE SOIT VOTRE INTERET, ON A BESOIN DE VOUS!
VEUILLEZ COMPLETER CE FORMULAIRE:

_ENVOYER A:

CENTRE CULTUREL COLOMBIEN
A-S: LA TROUPE DE LA SEIZIEME
795 Ouest 16&me Avenue

w+, Vancouver., C.-B..

ACTIVITES

VU PAR UN DE NOS LECTEUR ASSIDU:

Léon HURVITZ

C'est votre chronique des
arts, c’est aussi une an-

nonce au poste CBUF, qui—omphe

m’ont mis au courant de la
production locale d’Anti-
gone de M. Jean Anouilh.
J’ai assisté 4 la derniére
représentation et je me ré-
jouis fort de l’avoir fait.

Ce n’était pas pour moi
la premiére expérience de
cette piéce. C’était eneffet
la 44me. La premiére re-
présentation en anglais, je
l’ai vue avec mes parents
4a Boston, ma ville natale,
il y a bien des années. Le
role de Créon (nom qui
signifie le ‘*Seigneur’’) é-
tait joué par Sir Cedric Hard
wicke, celui d’Antigone
(nom qui semble signifier
‘tcelle qui est née en face
de. . .’’, ou bien ‘‘celle qui
est née au lieu de...’’ par
Mme Catherine Cornell..La
2éme, également en an-
glais, je l’ai vue 4 la té-
lévision américaine, od le
rodle de Créon était joué par
M. Claude Rains. La 3éme
était une production estu-
diantine a4 l’Université de
‘Washington (Seattle) il ya
quelques ‘années, lorsque
j’étais un des employés de
celle-ci. C’était un exer-
cice linguistique pour | les
étudiants de francais, car
tous les acteurs étaient
américains, mais tout était
en francais. Le. rdle de
-Créon. était joué par. M.
Emerson Creore (dréle de
coincidence), unAm&ricain
qui parle francais 4 mer-
veille.

Entretenps, Sir Cedric et
M. Raines sont morts (mes
parents également). Méme
s’ils vivaient, M. Jacques
Baillaut n’aurait nullement
a avoir honte devant eux,

’ car il a bien joué un rdle

qui me semble 6étre: diffi-
cile ou, plutdt, épineux.
Quant 4 Hémon (nom qui
Signifie et ‘*habile’’ et
sanglant) c’est un person-
nage trés faible et  1l’on
choisit toujours un pauvre

bonhomme sans trop de ta-
lent pour le jouer. Le tri-
était l’Antigone de
Mme Lise Guay. Elle était
méme supérieure 4: Mme
Cornell. Elle a joué son
role. avec une telle passion
qu’on l’aurait crue tout 4
fait capable ‘d’essayer de
couvrir le cadavre de son
-frére au moyen d’une pel-
le d’enfant.

J’ai pris mon poste actuel
& UBC il y a presque 6 ans.
Au cours de cette période,
j’ai assisté chaque année
a une demi-douzaine de re- —
présentations dramati-
quese A quelques excep-
tions prés, il y a, parmi
les acteurs estudiantins, -
toujours 2 ou 3profession-
nels -. Cette représenta-
tion d’Antigone était su-
périeure A toutes ces
présentations universitai-

“res. Si, avec un personnel

bien restreint, la commu-
nauté francophone lo-
cale peut mettre en scéne
une production dramatique
d’une telle qualité, elle
est déjA en mesure de se
faire remarquer et de se
faire prendre au sérieux
dans le domaine culturel de
la ville.

Expérience intéressante.
Derriére moi était assis un
groupe de gens s’entrete-
nant enanglais. Je leur dis:
“‘] hope you realize it’s
in very bad form to speak
English here. II faut parler
frangais’’. Croyez-moi ou
non, ces gens cessérent
sur-le-champ de _ parler
anglais et commencérent
a parler francais. Je suis
done sorti de cette soirée
plus optimiste que jamais
en ce qui concerne les rap-
ports entre les 2 commu-
nautés linguistiques - ici
4 Vancouver en tout cas.

Je ne peux conclure sans
faire mes hommages 4 tou-
te l’équipe qui a réalisé
cette production dramati-
he si distinguée. :

| 254-0156: -

LES FRANCOPHONES

SAMEDI 27 MARS A 20H30__
. ler étage,116,ouest Broadway

Orchestre “RED SAND”?
BAR - TOMBOLA -
ENTREE: Membres:$3.00

VANCOUVER C.B.

Bal

Non-Membres: $4.00

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