i 18 , TELE-SOLEIL, Vendredi 23 Décembre 1977 Les émissions de Noél... (Suite de la p. 1) ciére; Belle qui tiens ma vie; Holly and Ivy; In dulce Jubilo; Green Sleeves; Searching for Land; Once | Had a Sweetheart; Michelle, et Je suis riche (deux chansons composées par les Huggett) et, pour terminer, /a Marche des pages. C’est Rachel Verdon qui pré- sentera la Famille Huggett aux téléspectateurs dans un décor de Caroline Price. L’émission est réalisée par Maryse Bour- deau, assistée de Lise Ethier. Direction. technique: Jacques Thibault. Ecrite en 1948, la Cantate de saint Nicolas de Benjamin Brit- ten, que !’on pourra voir la veil- le de Noé! 4 23 heures, est une célébration de la vie du saint patron de Noél: saint Nicolas. Thames Television s’est rendue a la cathédrale St. Albans afin d'enregistrer la. Cantate a I'oc- casion du 400e anniversaire de fondation de. l’ancienne église abbatiale, oeuvre de Pierre de Caen. Il avait été prévu que le compositeur présenterait — lui- méme la Cantate chantée par lun de ses choeurs préférés, celui. des garcons de Wands- worth, avec le ténor lan Par- tridge comme soliste. Mais peu de temps avant la représenta- tion, Benjamin Britten mourut. Ainsi, ce qui devait étre l'une des célébrations de Noél parmi les plus importantes devint si- multanément -un hommage a l'un des plus grands composi- teurs anglais de notre époque. La Cantate rend aussi évidem- ment hommage a |’un des saints les plus appréciés des enfants de tous les pays chrétiens: saint Nicolas qui naquit a Patare, en Asie Mineure, et mourut dans la premiére moitié du !Ve siécle. ll fut, pendant de. longues an- nées, évéque de la Lycie, son pays natal. Héros de nombreu- ses légendes populaires, saint Nicolas est en fait assez mal connu des_ hagiographes. En Benjamin Britten = T 1807, les reliques du saint fu- rent transférées de Myre, en Asie, a Bari, en Italie ot une | nouvelle église fut érigée pour les abriter. On dit qu’éa Myre, © les reliques étaient miraculeu- ses; a Bari, la chasse sécréte une huile miraculeuse odorifé- ‘téléspectateurs rante. Au Moyen Age, 400 égli- ses furent dédiées a saint Ni- colas dans la seule Angleterre. Saint Nicolas est le patron de la Russie et de la Gréce. La Cantate de ‘saint Nicolas de Benjamin Britten est une pro- duction IBA/ITCA (Independant Broadcasting Authority at Inde- pendant Television Companies Association Limited, Thames Television Ltd). Direction: Mar- gery Baker. Réalisation: Francis Coleman, La Cantate de saint Nicolas a remporté le Prix Italia 1977 pour la meilleure émission musicale télévisée. C’est presque une tradition maintenant. Depuis plusieurs années, la chaine francaise de télévision de Radio-Canada re- transmet, 4 compter de minuit le 25 décembre, la Messe de minuit célébrée au Vatican par le Souverain Pontife: le pape Paul VI. : Le dimanche 25 décembre A 10 heures du matin le 25 décembre, ceux qui n’auront pu assister a la messe de minuit pourront se recueillir en écou- tant la Messe de Noél. A 14 h 30 le 25 décembre, les verront avec plaisir un récit intitulé Un Noél impréva. Le Pére Noé! n’avait pas prévu en effet ce voyage qui l’oblige 4 revenir sur la ter- re avant d'entreprendre sa lon- gue tournée de la nuit de Noél. Le bonhomme a recu d'un petit garcon une lettre lui demandant comme cadeau une fusée X35. Comme il n’a pas cet objet dans son atelier de jouets, le Pére Noé! doit enquéter sur ter- re pour savoir comment et avec quoi on fabrique ces fusées. A 15 heures, on pourra voir une émission intitulée la Nati- vité. Selon les Evangiles de saint Luc et de saint Matthieu, la Nativité nous rappelle la nais- _Sance du Précurseur Jean-Bap- tiste, l'Annonciation par l’ange Gabriel a Marie, la Visitation de la Vierge & sa cousine Elisa- beth, la naissance de Jésus dans une étable a Bethléem, la visite des Rois Mages, |’enfan- ce du Christ & Nazareth, afin que soit accomplie la prophétie: «Le Fils de Dieu sera appelé le Nazaréen», A 15 h 30, on verra un excel- _ lent film de Louis Barby, de la Radiotélévision suisse romande intitulé les Artisans de Noél et consacré aux célébres santons de Provence. Selon le journalis- te Guy de Belleval: «C'est, dit- on, Jean-Louis Lagnel (1764- 1822) qui fut le créateur de ces petits personnages en argile qui habitent les créches au moment de Noé!. On raconte que la Ré- volution ayant fermé les égli- ses, les Marseillais, par le biais de ces figurines, continuaient a pratiquer leurs dévotions. Les santons ont aujourd’hui une existence reconnue qui dépasse de loin les frontiéres de Ja Pre- vence. I] n’en est pour preuve que de flaner sur la Canebiére en décembre ou se tient la foire aux santons. Chaque année, les Provengaux en vendent des mil- lions exportés aux quatre coins du monde. Pour répondre a une telle demande, il y a aujour- d’hui une fabrique semi-indus- trielle de santons. Mais il reste encore, Dieu merci! quelques artisans qui passent leur vie a fabriquer des santons. Folklore et tradition vont de pair. C’est pourquoi autour des _ santons, les Provencaux célébrent des fétes a la fois religieuses et paiennes. Et la nuit de Noél, les -santons prennent vie et dans les églises comme au théatre Un spectacle... (Suite de la p. 1) leux de Claude Jasmin. En cette soirée de Noél, a l'heure ou méme les téléspectateurs qui ont réveillonné la veille sortent a peine de table, Noél au soir s'adresse autant aux enfants qu’aux parents et aux grands-pa- rents. En effet, les artistes invi- .tés a cette émission représen- tent toutes les tendances dans le domaine musical: du plus tra- ditionnel au plus moderne. SS 654 Diced On peut s’en rendre compte tant par le choix des invités que par les mélodies au pro- gramme. Les tout jeunes télé- spectateurs (Noél est leur féte, aprés tout) seront ravis de voir leurs marionnettes préférées; les adolescents retrouveront a- vec plaisir notamment Charles Linton, Jacques Boulanger, Vé- ronique Béliveau et Piére Sené-: cal; quant aux adultes, ou se rencontrent tellement d’admira- é & E & Jocelyne Hade-Cassivi. teurs de Fernand Gignac, ils ap- précieront la présence a cette émission spéciale du chanteur qui fut longtemps et est resté le chanteur populaire le plus ai- mé du Québec. L'émission Noél au soir, pré- sentée dans le cadre habituel des Beaux Dimanches, a été réa- lisée par Lise Chayer assistée de Yvan. Lalonde. Script-assistante: F.C. Les vedettes en répétition: Jean-Pierre Rondeau, Piére Senécal, Charles Linton, le chef d’orchestre Roger Pilon, . Christine Chartrand, Louise Lemire, Véronique Béliveau et Jacques Boulanger. ‘ils jouent la Nativité et ils y amalgament les soucis et les joies des gens du village.» : Un santonnier traditionnel, un conservateur de musée et une nuit de Noél a Séguret, petit vil- © lage provengal, voila ce que donne a découvrir le film les Artisans de Noél, réalisé tout spécialement pour la télévision. Le lundi 26 décembre Le lundi 26 décembre 4 19h30, la télévision de Radio- Canada présente Dehors les clowns, une coproduction Pro- ductel/Pandore mettant en ve- © dette notre célébre mime Clau- de Saint-Denis entouré de Jean- Pierre Saint-Michel, Robert Cé- té, Yousri Karakand et Marcel Gamache. Sous la tente d'un vieux cir- que, deux clowns: Jean-qui-pleu- re et Jean-qui-rit s'apprétent a célébrer Noél. Mais ils sont sans le sou et ne peuvent parta- ger que leur amitié. Dehors le soldat de bois s'anime. Son tam- bour annonce la mauvaise nou- velle: le cirque va fermer. A- prés un-moment de désespoir, les deux clowns reprennent cou- rage et partent a la recherche d'un nouvel emploi. Ils présen- tent vainement leur numéro a la porte d'un autre cirque. Dé- couragés, les deux clowns s’en- dorment et révent d’un cirque dont ils seraient les vedettes. Au coeur d'une lumiére étran- ge apparait un chariot conduit par un M. Joyal couvert d'or et d'argent. De sa baguette magi- que M. Joyal touche une grande -boite d’ot sortent Polichinelle . et le Grand Cirque. Avec Poli- chinelle, Jean-qui-pleure et Jean- qui-rit deviennent tour a tour jongleurs, acrobates, haltérophi- les, tous les animaux du cirque et ils sont heureux comme des rois. Mais ce n’était qu'un réve et M. Joyal fait comprendre aux deux clowns qu’ils doivent par- tir alléger le chagrin d'autres clowns comme eux. : Mais les cloches sonnent et M. Joyal se laisse attendrir. Jean-qui-pleure et Jean-qui-rit pourront désormais faire partie de ce monde merveileux du ré- ve ou les cirques sont éternels. Le plus joyeux des Noéls, c’est celui des clowns. Dehors les clowns, une idée originale de Claude Saint-Denis, adaptée par Peter Thomson, un film qui met en vedette notre mime de réputation internatio- nale, entouré d'un groupe choisi de ses éléves et collaborateurs. ‘Claude Saint-Denis sera Jean- qui-pleure. Premier gagnant du concours la Couronne d'or de Radio-Canada, en 1956, boursier du Conseil des Arts du Canada en 1960, il étudia a Paris et a Milan. En 1965, il fondait |’Ate- lier de mime Claude Saint-De- nis, le premier du genre au pays. Depuis lors, notre grand mime a fait des tournées par tout le Canada et les Etats-Unis, la majeure partie de l'Europe et méme |'Afrique du Nord. C'est un artiste qui séduit tous les publics, des tout-petits aux grands-parents en passant par les adolescents et les specta- teurs d'age mir. : Le lundi 26 -décembre a 20h30 , une émission spéciale des Ateliers nous parviendra de trois villes différentes: Qué- bec, Ottawa et Montréal. D'Ot- tawa, les téléspectateurs pour- ront voir M. Rodolphe Borde- leau, un excellent folkloriste qui chantera et dira quelques mono- logues dans le style Jean Nar- rache, devant le public du Club . 60 de Vanier, en banlieue de la capitale. Réalisation: Patricia Ely. De Montréal, M. Charles Labelle, un jeune sexagénaire retraité depuis un an seulement, présente des créches et des dé- corations ‘de Noél qu'il a fabri- quées lui-méme. II faut dire que M. Labelle est diplomé des Beaux-Arts et qu'il a été long- temps chef d’atelier et direc- teur de la publicité des ciné- mas Odéon. Recherche: Yvon Hubert. Réalisation: J.-Réal Ga- gné. Enfin de Québec, nous pas- serons un bon moment en com- pagnie de Mme Edith Méthot qui nous initiera a la fabrication des chandelles en cire d’abeille. _ Son mari étant apiculteur, Mme Méthot a commencé jeune a modeler la cire d’abeille. Elle s’est aussi occupée du Cercle des fermiéres dont elle a été présidente et elle a habillé elle- méme ses huit enfants. Réal.: Andrée Thériault. “Cadet d’eau douce” (Suite de la p. 4) est «l'un des meilleurs films de Keaton, qui vaut presque le Mécano de la générale». Dans son Dictionnaire des films, Georges Sadoul écrit: «L'étu- diant arrive vétu a la derniére mode, avec ses moustaches et ses pantalons terriblement |lar- ges. Il essaye une série de chapeaux, et rejette avec hor- reur te chapeau galette qui ca- ractérisait Keaton. Son grand moment, un cyclone qui emporte tout, mais auquel résiste le vieux bateau. Les maisons s’ef- fondrent. Une facade tombe sur Keaton, qui n'est pas étonné qu'une baie lui évite le choc, et continue de marcher impassible. Les forces de la nature déchai- née le servent sans cesse, bien qu'il ne fasse rien pour les do- miner, et ne semble méme pas ‘les réssentir»..