Les parents francophones de la Colombie-Britannique ont avisé officiellement le gou- vernement de la C.-B. de leur intention de réactiver l’action judiciaire qui avait été lancée en mars 1989 in- voquant la non-reconnais- sance de leurs droits constitutionnels vis-a-vis l’éducation et les services d’enseignement en lan- gue minoritaire officielle. Rappelons-nous que le 10 avril 1990, suite 4 une en- tente conclue entre le gou- vernement provincial et l’Association des parents francophones de la Colom- bie-Britannique, l’action ju- diciaire avait été ajournée et que le Comité spécial de la Colombie-Britannique sur l’éducation en langue mino- ritaire officielle était mis sur pied. Le Comité spécial a présenté un rapport avec des recom- mandations dont celle de créer trois commissions sco- laires francophones dans la province sous la gestion et le contréle exclusifs de la minorité francophone. Les recommandations ont été rendues publiques en février 1992 et ont amené, en décem- bre 1992, I’annonce du gou- vernement de la C.-B. de son intention de créer une com- mission scolaire franco- phone provinciale respon- sable de’ la gestion de l'éducation en langue mi- noritaire officielle d’ici sep- tembre 1995. Malgré cette annonce, aucune action concréte n’a été prise par le gouverne- ment provincial pour la mise en place de ce scénario. Au contraire, le 18 février 1994, la sous-ministre de l’Education déclarait ca- tégoriquement qu’il n’y aurait plus de discussion menant a la mise en place de dispositions législatives qui donneraient l’exclusivité de la gestion aux francophones pour les programmes d’éducation en langue mino- ritaire officielle en C.-B. Pour les parents, l’annonce récente de la position du gouvernement par la sous- ministre et les quatre années qui se sont écoulées depuis l’ajournement de l’action ju- diciaire représentent une violation par le gouverne- ment de son engagement vis-a-vis l’implantation des droits a l’éducation en lan- gue minoritaire officielle en Colombie-Britannique «dans un esprit d’ouverture et de générosité.» A la lueur des deux récen- tes décisions de la Cour su- préme du Canada qui clari- fiaient l’obligation des pro- vinces de pourvoir aux be- soins de l’enseignement dans la langue minoritaire et de légiférer sans délai afin que ces droits soient recon- nus, les parents francopho- nes et les associations fran- cophones qui l'appui, dont la Fédération, ont mis la pro- vince en demeure de retour- ner en Cour supréme a moins que le gouvernement provincial ne s’engage a 1é- giférer immédiatement. Les parents francophones demanderont également une modification a leur plainte originale contre le gouvernement de la C.-B. afin d’inclure une demande d’indemnisation pour dom- mages entrainés par le refus du gouvernement provincial d’honorer ses obligations constitutionnelles en four- nissant un systéme d’enseignement approprié pour la reconnaissance des droits de leurs enfants a re- cevoir l’enseignement en langue minoritaire officielle. Le Trait dunion