qui lui avaient été confiés. I1 fut congédié par la Compagnie de la Baie d'Hudson. Staines décide de plaider sa cause auprés de la Cour d'Angleterre. En route, le bateau sur lequel il voyageait fit naufrage lors d'une tempéte et Staines périt. Aprés la mort de son époux, Madame Staines vendit ses propriétés et retourna en Angleterre le 9 janvier 1855. C'est ainsi que la premiére €cole de Victoria ferma ses portes, trois ans avant l'arrivée des Soeurs de Sainte-Anne. 2. — Une figure prédominente dans le domaine de l'éducation en francais a4 Victoria fut Madame Y.A. Pettibeau. Elle avait ouvert un pensionnat pour jeunes filles 4 San Francisco en 1852. Au moment de la ruée vers l'or, elle vint s'installer en Colombie-Britannique et enseigna d'’abord 4 l'école insti- tuée par Mrg Demers 4 Victoria. En 1859, elle ouvrit sa propre école pour filles. Arrivée des Soeurs de Sainte-Anne A la demande de Mrg Demers, quatre religieuses arrivérent 4 Victoria en juin 1858 et elles ouvrirent une école dans une cabine de bois rond, mise 4 leur disposition par Mgr Demers. Cette batisse de 18! par 30' avait été construite vers 1845 par la Compagnie de la Baie d'Hudson. Mrg Demers l'avai achetée de Léon Morell. Dés l'ouverture, douze éléves s'y étaient inscrites. Le nombre d'éléves augmentait et les bourgeois de la C.B.H. désiraient que leurs enfants recoivent l'éducation donnée par les religieuses. Donc, deux religieuses pouvant parler l'anglais vinrent 4 Victoria. Elles ouvrirent une classe spéciale pour les éléves de langue anglaise. En 1861 un couvent er brique fut érigé sur la rue View, site ot se trouve actuellement le palais épiscopal. L'édifice servait de pensionnat, d'orphelinat et d'école ot 1l'en- seignement bilingue était donné. Les soeurs de Sainte-Anne étaient venues dans 1'Ouest nonepour les bour- geois de la Compagnie, anglais et protestants, mais plutét pour les employés canadiens-francais et catholiques, pour les métis et les sauvages qu'elles voulaient instruire et convertir. Le fait que les évéques et le clergé étaier d'origine francaise ou canadienne-francaise démontre bien que cette langue avait droit de cité. Laurette Agnew memb re Association historique francophone de Victoria