AVENTURES de HIP!!, - Dis-moi, Hip, pourquol parapluie 4 l’envers: - C’est laseule fagon de me pas me mouiller les pieds par la bruine de Vancouver! portes-tu ton down, Hip? during our ‘- It’s the only way I can keep my feet dry os \& par Lennart Osterlind - Why do you carry your umbrella upside Vancouver drizzles! ne TRIBUNE LIBRE VACANCES ' “Vive les vacances | En- trez dans la danse ! Les ca- hiers au feu, lamaftresse au milieu’’. Le petit refrain de notre enfance résonne encore au plus profond de nous-mé- mes. Vacances ! C’était le mot qui chantait la liberté et les sentiers de 1’été ou- verts Anos jambes d’éco- liers. Avec quelle allégresse nous dévalions le chemin qui me- nait de l’école & la verte campagne. Avec quelle ju- bilation nous jetions nos car- tables par dessus les buis-. sons et partions retrouver le ruisseau de nos jeudis ou nous attendaient les gre- nouilles vertes. C’était le temps oi, légers comme des cabris, nous sautions les tas de foin dans la prairie voi- sine, au grand désespoir des paysans de chez nous. Heu- reux nous 1]’étions, de tout et de rien, de 1l’eau, du soleil, du vent dans les cheveux, de la péche velue of nous mor- dions A belles dents. Heureux nous 1’étions parce que nous savions alors vivre en har- monie avec la nature et ce: qu’elle nous offrait. Nous étions contents de peu et c’était cela le secret de nos vacances joyeuses, mais les jeunes années s’enfuirent a tire-d’ailes. Si vite passa notre adolescence ot, sac au dos, vigoureux et intrépides, nous partions & la conquéte des cimes, des distances ou des passages difficiles. Et puis vint le temps d’aujour- d’hui, celui ot, trop souvent, vacances veut dire voyage 4A crédit, distance. qu’il faut absolument parcourir, ville réputée qu’on se doit de vi- siter, matériel ultra-mo- derne de camping sans lequel vraiment on ne saurait partir. Aprés des prépara- tifs fébriles, nous voila préts pour nos deux semaines de congés tantattendues...le ruban de la route défile, dé- file... Ce soir, on se cou- chera fatigués, courbaturés, avec des milliers d’arbres défilant trés vite devant nos yeux ahuris, avec dans la téte des kms de route grise. qui n’en finissent pas. On aura tant voyagé, on aura tant parcouru de distance, et surtout, surtout, On aura vu si peu, ressenti si peu ! Pourtant notre terre est: encore bien jolie, mais maintenant elle cache ses trésors loin des villes, loin des routes passagéres. A toi qui pars demain sur le chemin de la détente, je confie un secret ! Il est de par notre planéte des sen- tiers escarpés qu’il faut savoir grimper pour décou- vrir tout l4-haut la source qui chante. It est de douces collines ot abondent des fleurs aux couleurs d’arc en ciel. [Il est, si tu n’as pas peur du vide, des gorges profondes ot coulent des eaux vertes. Il est, dans le secret d’un petit village, une fontaine moussue od l’eau rejaillit en gerbes de soleil. Il est, si tu sais t’arréter, si tu sais voir, tant de mer- veilles. Quand tu dévaleras la colline sautant de roches en roches, tu redécouvriras tes treize ans et si l’églan- tine te pique au passage,. c’est pour que tu te pen- ches sur sa nouvelle colle- rette. Ne passe pas trop vi- te ! Que le serpent qui s’en- roule et se déroule sur la pierre chaude ne t’effraic pas ! Ilest l’incarnation sen- suelle du plein été ! Ne dérange pas l’abeille indiscréte qui se gorge de pollen au plus profond de la fleur... elle est le plein so- leil ! Ne t’inquiéte pas de cette lassitude qui te’ lais- se les membres engourdis, elle est le plein midi d’un été radieux. Arréte-toi ! Ecoute ! C’est I’*heure des criquets, ils y vont de leur concert et puis regarde 1la-haut, trés haut dans le ciel l’aigle dans son, vol aux courbes majestueu- ses a fait trembler le monde des rongeurs. Maintenant, si tu n’en peux plus de tant de beauté, si tu as eu ton comptant de cou- leurs chaudes, si tu as senti la vie battre autour de toi... rentre ! Marche sans te presser... Va vers ton feu . de camp ow plus tard mon- tera la flamme claire et puis laisse -le soir des- cendre, le bleu de la nuit envahir les monts, écoute les oiseaux se taire un 4 un, entend le silence envelopper: toute chose... Tout A l’heure, quand les grands pins se confondront dans la nuit devenue noire _et que seule la lune brillera au ras de la colline, tu au- ras peut-étre le sentiment étrange de cingler vers: 1’infini. Emanuelle Le Soleil de Vancouver, fondé en 1968, est un journal indépendant publié chaque: semaine a Vancouver par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistrement de 2éme classe 0046 Directeur-Rédacteur Myriam Bennett Directeur administratif Robert Bennett Assistant 4 la rédaction Jean-Claude Arluison Avec la collaboration de Gilles Aerts Vera Bullock Alain Clerc Brigitte Clerc Gerry Decario Roger Dufrane Ruth Griffiths A.A. Hards Ladislas Kardos Jennifer Lulham Jeno Orban Lennart Osterlind Carmen Primeau Jean Riou Emma Thibodeau Peter Allard + Jacques Baillaut HEBDOS DU CANADA BILINGUISME Lo Les députés fédéraux sont: coupables d’inconséquence A l’endroit du bilinguisme dans la fonction publique et de’ la Commission de la fon- ction publique et de son pré- sident, M. John Carson. C’est du moins ce qu’en pensent les membres du Conseil de Ja vie francaise en Amérique, réunis enses- sion annuelle 4 Québec. Au dire du président réélu, M. Florian Carriére, d’Ottawa, la population canadienne é- tait en droit de s’attendre a ce que les membres de la Commission parlemen-. taire de la fonction publique en particulier et en général tous les parlementaires de la Chambre des Communes adoptent une position co- hérente et réaliste vis-a- vis le bilinguisme dans la fonction publique. Selon les membres du Con- seil de la vie frangaise, il semble qu’on reproche 4 M.. Carson d’avoir eu le cour- age d’appliquer dans la fonc- tion publique les dispositions de la Loi sur les langues officielles votée par le Par-. lement du Canada....et sur-. tout par les mémes députés. L’on se souviendra que quel- ques députés fédéraux ont “violemment attaqué la po- litique d’embauche dans la fonction publique lors de la récente parution du prési- dent Carson devant la Com- mission parlementaire de la fonction publique. Ces dé- putés estimaient que cette. politique d’embauche était injuste A l’égard des ango- phones. Sauf quelques rares exceptions, les députés an-. glophones et francophones n’ont pas répondu 4 cette diatribe. Sa aur aa ae nee, een fae A hecea @ Joe i th Be] e) S S a ! x) a (e) S 5 @© 3 © | > esx] soa » oS 4 <2 = Seah 39s Bo erase) = 2 ? sfom = lo Re CAD ae peaes ete 3 0 Sa “SS as Q + > 8 CRO sf Laan de