- ’ derni les LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE TTANCAISE DE LA COLOMBIE- BRITANNIQUE | VOL. 14 No. 30 VENDREDI 15 JANVIER 1982 COURRIER DE 28me CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL. 25 CENTS Jeannine Séguin a Vancouver ‘Venez au débat ! Le débat public sur les droits linguistiques prévus par la résolution constitutionnelle se déroule ce vendredi 15 janvier a Vancouver. L’heure, le lieu et la liste des personnalités invitées sont en page 11. Jeannine Séguin, présidente de la Fédération des Francophones Hors Québec, nous donne Tenjeu de ce débat pour les Franco-Colombiens. Laurent Deboise Lors du débat, Jeannine Séguin, vous représenterez les intéréts des francophones hors Québec en général, et des Franco-Colombiens en particulier. Quelle sera vo- tre attitude? - Je ne suis pas venue a Vancouver pour polémiquer. Mais au représentant du gouvernement fédéral com- me au représentant du gou- vernement provincial, je po- serai les questions les plus directes possibles. Car les Franco-Colombiens ' doivent savoir exactement comment la nouvelle Charte des Droits affectera leur mode de vie. Estimez-vous que la résolu- tion sur la Constitution adop- tée par la Chambre des Communes _ le 2 décembre ier est insuffisante pour Pance-Colombsens? - Absolument. Je an Africains. -. texte. adopté ~ dans article 23, “le droit a En Afrique Le ler décembre, quatre journalistes, représentant les hebdo francophones du Canada: 3 du Québec et 1 de la Colombie Britannique quittaient Mirabel, Via Air Canada, pour Paris et l'Afrique francophone. Ce voyage était organisé par le ministére des Affaires -extérieures d’Ottawa, dans le but de permettre aux représentants des hebdos de voir sur place l'aide que le Canada apporte a ces pays; A quoi sert cette aide; quels sont les résultats; comment le Canada est-il vu par les citoyens de ces pays? Au moment oii cette visite s’achéve, force nous est de constater que chacun aura besoin d’un certain recul pour exprimer les sentiments qu’il a ressentis au cours de ce périple 4 Dakar, Libreville, Douala et Tunis. Un fait cependant ne fait aucun doute: le Canada est un pays qui prend de plus en plus d’importance aux yeux des Se promener dans les rues, faire des rencontres, échanger, tenter de comprendre et de percer le mysté- rieux de cette vie non-trépidante est une expérience enrichissante, méme si elle est de courte durée. Plusieurs réalisations importantes sur le plan écono- mique, d’autres sur le plan humain, ajoutent une dimen- sion nouvelle 4 notre découverte. Malgré trois visites 4 |’intérieur des terres: Lambaréné -au Gabon, les barrages d’Edéa au Cameroun et de Sidi- Saad en Tunisie, nous n’avons pas eu de contact 1a ott le coeur de |’Afrique bat vraiment. Quoi qu’il en soit, le Canadien en mal de découvertes, ou simplement piqué par la curiosité, aura tout intérét a lire, ou méme écouter quelque récit que ce soit du compatriote qui aura séjourné plus ou moins longtemps dans |’un oul’ autre des pays africains ott la francophonie a franchi une étape importante. Au cours des prochaines semaines, chacun de nous racontera, par la voie de son propre hebdo, ainsi que par . l’ Association des hebdos régionaux et de |’ Association des hebdos de langue francaise hors Québec, des impres- sions et des images de la vie africaine francophone. Thérése Désy-Beaulieu, Les Echos Abitibiens poe MM.Léo Forget, Publications Dumont de LaSalle. Gilles Gagné, La Voix Gaspésienne. ‘André Piolat, Le Soleil de Colombie. accompagnés de M. H.A. Lawless responsable de l'information aux Affaires extérieures du Canada. Canada, mais il ne garantit pas certains droits essentiels des francophones hors Qué- bee, et, a fortiori, des Franco- Colombiens: le droit a des conseils scolaires homogénes et a des institutions collégia- les et universitaires en lan- gue francaise; le droit a des services sociaux et commu- nautaires en langue frangai- se; le droit 4 une radio et une -télévision en langue francai- se qui aient les moyens de refléter la réalité francopho- ne locale; le droit d’exiger des services en langue fran- caise A l’assemblée législati- ve provinciale. A Ces exigences, vous les formuliez déja en novembre dernier, lors du débat consti- tutionnel. Aujourd’hui le tit, Vi nstruction dans Ss langue minorité”. que cle ele vous yee fait? - Non, et au sujet de cet article 23, j'interpellerai tour a tour le représentant du gouvernement fédéral et le représentant du gouverne- ment provincial. Le premier parce que les fédéralistes considérent que l'article 23 constitue un “premier pas”. J’aimerais donc savoir ce que sera le deuxiéme pas. Et le - second parce que l'article 23 ne nous dit pas comment le gouvernement provincial de Colombie. Britannique, par exemple, garantira concréte- ment le droit 4 l’instruction en francais. Je demanderai done des précisions. Quel peut étre l’impact de ce débat. sur les droits linguistiques, en Colombie Britannique? - Les prises de parole des interlocuteurs, radiodiffu- sées en direct par Radio-Ca- nada, auront valeur d’enga- gements devant la popula- tion franco-colombienne. Les représentants du provincial et du fédéral, et le commis- saire aux langues officielles ne pourront pas répondre vaguement a des questions précises...Mais ce débat est une arme a double tranchant -Si le public vient en masse, les débateurs comprendront que la garantie de services francophones correspond a un réel besoin en Colombie Britannique- Si la salle du Media Centre reste vide, les débateurs estimeront au contraire que les franco-co- lombiens sont déja suffisam- ment gatés, et n’ont pas de raisons de se plaindre. Done il faut venir en nombre! Des débats du méme genre vont-ils étre organisés dans les autres provinces a majori- té anglophone? - Jusqu’a présent, la Fédé- ration des Franco-Colom- biens est la seule 4 avoir pris Vinitiative d’organiser un dé- bat sur les droits linguisti- ques. Mais ce n’est pas le rdle de la F.F.H.Q. de pousser dans le méme sens les autres associations membres; nous serions accusés d’ingérence. En ce qui concerne le projet d'un débat global entre le fédéral et les provinces, nous ne sommes pas encore parve- nus a un accord précis. Voir page 14 le texte de Yarticle 23. Pour la premiére fois au tribunal de la Cour de la Reine du Manitoba, un proces s'est déroulé entié- rement en francais. Le 7 janvier dernier en effet, un contentieux opposait le Collége Saint-Boniface et un ancien administrateur de cet établissement. A Winnipeg, cette “premié- Procés en frangais . la seéance, Louis Deniset, re” est passée inapercue. Mais le juge qui présidait s'est déclaré ravi de pou- voir traiter un tel cas en francais, dans la plus haute instance judiciaire de la province. A quand un procés en francais en Colombie Britannique? Décés d'un... Homme polyvalent Yves-Benoist Morin, direc- teur de la salle des nouvelles de Radio-Canada: en Colom- bie Britannique, est décédé le 7 janvier dernier, al’Age de 62 ans, des suites d’une attaque cardiaque, dans sa résidence de Burnaby. Yves- Benoist Morin, entré a Radio- Canada 4 Montréal en mars 1961, avait été nommé a Vancouver en mai 1977. Mais ce Québécois de naissance ne s'est jamais cantonné au domaine du journalisme. Il a, parallélement, exercé des responsabilités réalisé des films, édité des livres dont il était l’auteur, prononcé des conférences, administré des entreprises industrielles et commercia- les. Yves-Benoist Morin | syndicales, . ‘Au Québec : Morin démissionne Le Ministre des Affaires Intergouvernementales du Québec, Claude Morin, a annoncé le 6 janvier dernier son retrait de la scéne politique canadienne. Dans une lettre de démission de cing pages remise au Pre- mier Ministre René Léves- que, le chef stratégique du Parti Québécois en matiére d’indépendance affirme: “Je me mertirais 4 moi-méme si jessayais de me persuader que j'ai toujours la motiva- tion nécessaire pour conti- nuer.” A 52 ans, aprés 20 ans de carriére politique provincia- le, Claude Morin désirait se retirer depuis le référendum de mai 1980. Les Québécois avaient alors refusé le projet de “souveraineté-associa- tion” proposé par le Parti Québécois. Décu, Claude Morin avait pourtant retardé son départ pour lutter contre l'offensive constitutionnelle du Preqer. vpoire Trudeau”. Annie Granger Cet hiver, la saison de skine peut s'annoncer que plus belle: l’intérieur de la Colombie, les fronts de mer, et les sommets de nos Rocheuses ont regu a volonté cette poudre blan- che tombée du ciel, que l'on appelle la neige. Véri- _ table “manne” pour nos stations de ski, et en particulier Grouse Mountain, située a 15 minutes du centre-ville de Vancouver. Enfin, depuis plusieurs années, Grouse a le sourire: pendant les fétes de fin d’année, 5,000 skieurs par jour, petits et grands, débutants et plus expérimenteés se sont his- sés par téléphérique vers les 4,100 d’altitude (ou 1,250 métres) et se sont précipités sur les. cing pistes. Et c'est 14 que Lucie Marquis est monitrice de ski. Pour Lucie, originai- re de Rimouski, ce ne fut pas si difficile de trouver Monitrice de ski CLAUDE MORIN. Le Premier Ministre du Québec a accepté la démis- sion de son Ministre des Affaires Intergouvernemen- tales, en éprouvant “une réelle douleur”. = René Lévesque a demandé a Claude Morin de rester a sa disposition en tant que con- ‘seiller général. r—les métiers des francophones un emploi, “Mai j’ai eu de la chance ou tout simple- ment parce que je voulais travailler” affirme-t-elle. Arrivée il y a quatre mois a Vancouver, “pour ap- prendre et me baigner complétement dans |’an- glais”, elle a tout d’abord été femme de’ chambre dans un hétel de Vancou- ver et puis en septembre elle dépose sa candidature al’école de ski de Grouse. suite page 14