aun OARS. “NCEE Cw c Le Conseil... (suite de la page précédente) par le ministére des Travaux publics. De méme, on a pensé que Pacquisition efficace et économique d’approvi- sionnements et services se fait mieux par l’entremise du ministére des Approvisionnements et Services. Cette con- viction, endossée par la commission Glassco, a générale- ment été acceptée par le Conseil du Trésor. De plus en plus, cependant, on tend a considérer de facon critique les effets possibles de cette obligation qu’ont les ministéres de se procurer ce dont ils ont besoin auprés des agences centrales. En premier lieu, vu qu’ils n’ont pas a payer le plein prix pour les services ainsi que nécessaire: ceci a poussé le Conseil du Trésor a exi- ger graduellement que les agences centrales leur récla- ment le plein prix pour les services qu’ils s’y procurent. En second lieu, les agences centrales elles-mémes, en- couragées par le Conseil, ont évalué l’efficacité de leur mode de fourniture de services, en vue d’assurer que les économies d’un approvisionnement central ne soient pas subtilement éliminées par des mesures d’inefficacité qui les pousseraient a se transformer en monopoles. ce qu’exigent vraiment les programmes. On s’attend donc a ce que les ministéres précisent eux-mémes la quantité de services requis pour mettre en oeuvre leurs program- mes, mais en prenant leurs décisions en toute probité et prudence (qualités qu’exige le gouvernement par 1’en- tremise du Conseil du Trésor). Pour laisser une certaine liberté d’action aux minis- téres tout en assurant que soient respectées les normes de comportement que le public attend de la Fonction publi- que, le Conseil du Trésor croit préférable d’imposer les normes de probité et de prudence sous formes de prin- cipes directeurs, et non de réglements. Ainsi. les ministéres restent libres de décider quand il y a exception a la régle, mais en sachant que le Secrétariat du Conseil du Trésor a mis en place un systéme de vérification qui permet des rapports périodiques sur leur administration. Le Bureau du contréleur général La décision gouvernementale de créer le poste de Con- tréleur général du Canada a été annoncée en 1977, a la suite d’une recommandation du Vérificateur général dans le rapport qu’il avait soumis au Parlement en 1976. Ce nouveau poste équivaut a celui de premier administrateur financier dans la Fonction publique fédérale, et son détenteur a le rang et le statut de sous-ministre. Le Conseil du Trésor est donc secondé maintenant par son Secrétariat et par le Bureau du contréleur général; et deux sous-ministres principaux relevent du Président du Conseil du Trésor, soit le Secrétaire (M. Maurice LeClair) et le Contréleur général (M. Harry Rogers, en fonction depuis avril 1978). Le Bureau du contréleur général a été formé par le transfert de deux directions du Secrétariat du Conseil du Trésor, celles de 1l’Administration financiére et de Evaluation de l’efficience. La premiére comporte trois éléments: la Divison de l’élaboration de la politique finan- ciére (qui se signale par le Guide d’administration finan- ciére du Conseil du Trésor), la Division du perfectionne- ment professionnel des agents financiers dans la Fonction publique et la Division de |’évaluation de la politique financiére. La deuxiéme veille a ce que les ministéres et organismes mettent en oeuvre les deux principales politi- ques du Conseil du Trésor, soit celle (établie en 1976) qui concerne la mesure de la performance, et celle (établie a la fin de 1977) qui porte sur l’évaluation des programmes. Réforme des pratiques et contrdéles de gestion Le Contréleur général définit les relations entre son Bureau et les ministéres comme une opération consul- tative qui comprend cing étapes fondamentales: établir des régles de base nouvelles ou révisées conformément au mandat du Conseil du Trésor, les communiquer efficace- ment aux ministéres, s’entendre avec les ministéres sur la facon et le moment de leur mise en oeuvre, contréler les progrés accomplis par rapport a ces ententes, et s’assurer que les mesures correctives ou nécessaires sont prises. ‘ RS acquis, les ministéres peuvent s’habituer 4 acheter plus La fourniture centrale de services ne détermine pas - Pour assurer ce processus consultatif, il faut savoir ou se situent actuellement les ministéres et organismes, quels sont leurs plans, et ce qui.reste encore 4 accomplir pour rendre les politiques du Conseil du Trésor et leur mise en oeuvre plus efficaces dans les domaines de !’ad- ministration et de la planification financiéres et des systémes de contréle financier. L’établissement de ce tableau synoptique doit comprendre les domaines directe- Budget des dépenses Au mois de février chaque année, le gouvernement dépose au Parlement, pour approbation, le Budget principal des dépenses pour la nouvelle année financiére commencant le ler avril. Ce docu- ment vise a informer les parlementaires en vue de la sanction des lois de finances (plus de 250 crédits individuels) pour toutes les dépenses non statutaires. Par la méme occasion, cependant, il permet au Parlement de voir l'ensemble des projets de dépenses, y compris les programmes statutaires et les besoins en main- d'oeuvre, ll y a plusieurs fagons de classer les dépenses gouvernemen- tales, soit selon le genre de déboursés ou selon la source de l'autorisation de ces dépenses. Les deux catégories principales sont les dépenses budgétaires qui comprennent les dépenses de fonc- tionnement et en capital des ministéres, les subventions, contribu- tions et subsides que le Gouvernement fédéral verse aux person- nes, a l'industrie, 4 divers organismes et aux autres niveaux de gouvernement, ainsi que les déficits de fonctionnement de certaines sociétés de la Couronne; et les dépenses non budgétaires pour les- quelles le Gouvernement s'attend 4 un remboursement, c’est-a-dire les préts, placements ou avances, le plus souvent aux Sociétés mais aussi a l'industrie et a d’autres niveaux de gouvernement. Bien qu’aucune dépense gouvernementale ne puisse étre faite sans I'autorisation du Parlement, les dépenses tant budgétaires que non budgétaires peuvent étre réparties ainsi: les dépenses statutaires qui sont autorisées de facon continue en vertu de lois de la législature actuelle ou de législatures antérieures et n’exigent donc aucune nouvelle approbation du Parlement; les dépenses non statutaires qui sont autorisées par la législature actuelle grace a des lois de finances pour l'année en question. En guise q’illustration, voici les prévisions des dépenses de la présente année financiére qui se termine le 31 mars 1979: e@ Lecadre des dépenses _. (en millions de dollars) I l I I I I l I I I I I I t I I I [ I [ I i i t I I L { if I t I 1 pendant l'année i 1 I [ I t t I I l I t I I l I I I L I b [ I I I I L lL I U i I Budget principal: dépenses budgétaires - Set ES oe 46 476 dépenses non budgétaires ‘ dépenses brutes 2 256 Moins remboursements 482 1774 Réserve pour les budgets supplémentaires ___ 1500 TOTAL 49 800 MOINS péremption habituelle des autorisations 4 dépenser ____1000 Dépenses globales prévues 48 800 @ Les années-personnes autorisées, c'est-a-dire les ressources en personnel des ministéres et organismes contrdlés par le Conseil du Trésor, a l’ex- clusion des Corporations de propriétaire et des années- personnes des services militaires. L'année-personne, unité de contréle pour les ressources en personnel, désigne l'emploi d'une personne durant une année en- tiére ou l'équivalent. 325 120 e Genre d’autorisation Non Budgétaire budgétaire Total Statutaire 26601 1378 27979 Non statutaire 19875 875 20 753 TOTAL 46 476 2 256 48 732 e D’ou vient l’argent Impét sur le reyenu des particuliers . 44.8 p.c. impdt sur le reyenu des sociétés 16.5 p.c. Taxe de vente 12.0 p.c. Taxe sur l'exportation du pétrole 3.9 p.c. Droits de douane et d’accise 9.1 p.c. Autres recettes fiscales 3.1 pic. Revenus de placement 7.6 p.c. Postes 1.9 p.c. Autres 1.1 p.c. e@ Ou val'argent Santé et Bien-etre social 35.4 p.c. Expansion et squtien économiques 13.3 p.c. Dette publique 12.1 p.c. Défense 10.6 p.c. Transferts fiscaux aux provinces 8.6 p.c. Transports et Communications ‘6.5 p.c. Services généraux du gouvernement 4.4 p.c. Frais générau, internes 3.0 p.c. Aide a l'éducation 2.2 p.c. Culture et loisirs 2.0 p.c. Affaires extérjeures 1.9p.c. L--~---------~- ===! e ment rattachés de la planification et du contréle des opérations dont dépendent les services financiers. Pour obtenir cette base, le Bureau du contréleur général a en- trepris un examen appelé la ‘“‘Réforme des pratiques et contréles de gestion’’. Cet examen porte sur la plupart des principaux pro- grammes énumérés dans le Budget des dépenses de cha- cun des 20 ministéres qui répondent de 70 p.c. du total des dépenses budgétaires et de 84 p.c. des années-person- nes, ainsi que sur les fonctions communes a tous les pro- grammes. II est divisé en quatre parties principales: la planification, l’organisation et la mise en oeuvre, le con- tréle, et la vérification interne. Chacune de ces parties est elle-méme divisée en un certain nombre d’éléments secondaires qui sont examinés et évalués, un a un, par rapport a une liste justificative de trois types de questions ayant trait aux politiques et aux pratiques: d’abord, les politiques et les pratiques établies par le Conseil du Trésor; ensuite, celles généralement acceptées par les ministéres; enfin, les pratiques des ministéres évaluées par rapport aux meilleurs résultats des pratiques - semblables existant dans l’administration publique au- jourd’hui. Le Bureau du contréleur général a affecté 35 de ses agents pour effectuer cet examen de concert avec le per- sonnel des ministéres: cette affectation des agents n’est que l’un des moyens pris par lui pour réduire au minimum la charge de travail des ministéres concernés. Et pour éviter le chevauchement des activités, il s’attache d’abord a recueillir pour l’examen autant de données que possible des organismes centraux comme le Vérificateur général, la Direction des programmes du Secrétariat du Conseil du Trésor, et ses propres Directions de |’ad- ministration financiére et de l’évaluation de |’efficience. Les données de l’examen servent d’éléments de base a une évaluation préliminaire. On formule alors des recommandations préliminaires concernant les priorités et les solutions possibles. Le personnel des ministéres peut prendre connaissance des évaluations et des recom- mandations ainsi que des documents justificatifs, a n’im- porte quel moment. Aprés la fin de cette étape, le Contréleur général ren- contre personnellement le sous-ministre du ministére en question et le personnel qu’il a désigné pour étudier les conclusions importantes de l’examen, résoudre les désac- cords existants ou résumer les divergences de vues éven- tuelles au sujet des évaluations et des priorités des mesures recommandeées. L’étape suivante consiste pour les ministeéres et le Bureau du contréleur général a établir des plans décri- vant la facon dont les changements convenus devront étre mis en oeuvre et dans quel délai. Enfin, en se fondant sur ces plans acceptés par les ministéres, les agents du Bureau établissent un plan d’action et de priorités a l’échelle du gouvernement. Ce plan n’est mis en oeuvre qu’une fois que les ministres du Conseil du Trésor 1’ont étudié et accepté. Evaluation de l’efficience Un-groupe de la Direction de l’évaluation du Bureau du contréleur général entreprend un autre projet connexe, soit une étude relative a la politique de l’évaluation des programmes du Conseil du Trésor. Des experts de plu- sieurs ministéres prétent main-forte au personnel de la Direction dans 1’exécution de cette tache, laquelle con- siste a établir une liste de petits programmes dans les ministéres qui font l’objet de l’examen relié a la Réforme des pratiques et contréles de gestion. Ces “petits programmes” sont les parties des opéra- tions et des programmes d’un ministére dont l’efficacité est jugé évaluable cornme un tout cohérent. Une fois qu’elles ont été identifiées, on les divise en trois groupes: celles dont on juge que l’efficacité est relativement facile a évaluer; celles qui peuvent étre évaluées au prix de cer- taines difficultés; et celles que l’on juge non évaluables. Ensuite, on appliquera une valeur en coiit et en années-personnes a chacun des petits programmes. Et les ministéres seront priés d’élaborer leur plan d’évaluation selon les critéres suivants: 1. Facilité de l’évaluation; 2. Valeur du programme sous l’angle du coiit en dollars et en ‘années-personnes; 3. Le coiit prévu de |’évaluation par rapport 4 l’ampleur du programme; 4. La priorité fixée par le ministére ou le ministre. Ces textes sont fournis par le Secrétariat d'Etat A ae