2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 7 Avril 1978 PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 Soi 2 LES HEBDOS REGIONAUX LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Rédacteur: Jean-Claude Arluison Secrétaire: Lyne Paradis EEE LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe : sous le numéro d’enregistrement 0046 UF Association de la Presse francophone Hors-Québec Savez-vous conduire en anslais? par Lyse DANSEREAU Le ler avril 1978, le Bureau des Véhicules met- tra en vigueur sa nouvelle politique (de discrimination). Il existait au Bureau des Véhicules de la rue Georgia, un projet pilote. Ce projet consistait 4 permettre de passer l’'examen écrit dans 13 langues différentes, dont le frangais. De plus, il était également possible d'avoir Vaide d’un interpréte pour passer l’examen oral (sauf qu'il était bien difficile pour ne pas dire impossible pour les francophones d’avoir ac- eés a un interpréte). Malheureusement a partir du ler avril, ce principe disparait, pourquoi? Voici les raisons qui m’ont été données par M. Price, administrateur de Victoria de la division des permis de conduire. 1 - “Les conducteurs possé- dant un permis de conduire de la C.B. et qui ne mai- trisent pas trop bien ]’an- glais, eréent des complica- tions lorsqu’ils ont a confron- ter un agent de police”. Traduction:Les francopho- nes unilingues de la C.B. n’ont pas le droit d’avoir un permis de conduire parce- qu’ils ne parlent pas l’an- glais. Et bien en voila toute une pénalité!! 2 - “Les différents groupes ethniques demandaient d’avoir le manuel des régles de la circulation traduit dans leur langue”. Traduction: Pensez donc, ils deviennent bien trop exi- geants maintenant, il n’y aura bientét plus de fin a leurs requétes. Une fois de plus, les francophones sont consi- dérés au méme titre que les groupes ethniques. En Co- lombie-Britannique, on est encore au stade d’essayer que le francais soit considéré comme une des deux langues officielles du Canada. Alors que le gouverne- ment fédéral se lance sur le chemin du bilinguisme et de Yunité nationale, le gouver- nement provincial de M. Bennett nous retire un a un le droit de vivre en fran- cais en Colombie-Britanni- que. 3 A nous de réagir!!! Centre Info, 873-1011 Vancouver. de la Francoféte. “La Francoféte” Un Rendez-vous pour Tous! Ce n’est pas trop tét. Pensez-y dés maintenant!!! Nous recevons déja des communiqués des régions franco- phones hors Vancouver, nous disant qu’ils s‘organisent pour venir se joindre a nous les 23, 24 et 25 juin. Puis-je vous demander si vous seriez prét a offrir un lit, un divan, une chambre libre??? afin de pouvoir héberger tous nos visiteurs. S.V.P. Téléphoner a Evelyn Christie au 936-7039. Comité d’hébergement _ Un bon moyen de participer a ce grand événement. par et le francais, je le parle j Jes SESS 299NIHS Go EDITORIAL Bil ives lians et perspectives Un “Forum National” sous l’égide de la Fédération des Francophones f Hors Québec réunira a Ottawa, les 5, 6 et 7 mai prochains, des délégations : qui se feront les porte-parole des minorités francophones de toutes les : provinces. Il y sera beaucoup question des Héritiers de Lord Durham, 4 ouvrage qui servira de base aux débats. Il est facile de prévoir quels seront 3 les grands thémes qui seront discutés: l'éducation en frangais, l’assimilation, ‘ la jeunesse, les relations avec le gouvernement fédéral, les relations : existantes et possibles avec le Québec, la culture canadienne-frangaise 4 : Yextérieur du Québec... 4 id s = 2 ¢ Ce “Forum National” permettra d’une part de dresser un bilan de la . situation, bilan qui malheureusement ne s’est sans doute pas amélioré d’une q maniére notable depuis la publication des Héritiers de Lord Durham, et il o permettra, d’autre part, aux participants d’échanger des idées et des ’ suggestions. Une immensité sépare les franco-colombiens des acadiens et Y cette rencontre nationale va briser les distances. Le congrés annuel de la Fédération des Franco-Colombiens aura lieu 4 également en mai. La aussi, un bilan sera dressé, 1a aussi, il y aura des 4 échanges d’idées et de suggestions et comme chaque année bien des ; recommandations seront adoptées. Que peuvent espérer les francophones hors Québec? Est-ce trop demander que de s’attendre 4 trouver des services en frangais dans les bureaux de la main-d’oeuvre; est-ce trop demander que d’exiger que le francais soit reconnu comme langue officielle par les gouvernements provinciaux? Jean-Claude ARLUISON: La FFHQ a raison e e ¢ Monsieur Hubert Gauthier Capit aine J ames Coo k ey Directeur général é Fédération des Francophones Hors Québec Sey ee SY FERS wees we : SS. Cher Monsieur, favoriser ceux qu'elle repré- Politiciens et Trouble-Féte ter sente. Si l’avénement d'un a Suite ala manchette pa- nouveau gouvernement au ay rue dans Le Droit, le 8 mars Québec peut, par un effet par Alexandre Spagnolo 1978, selon laquelle le dépu- d’entrainement, servir la président du Cercle Frangais de Coquitlam té “Roy poursuit seul sa cause des Francophones guerre” contre la Fédération ho as Québe comme pent-que _ Nous relevons dans le _lisant l'histoire de Cook, elle des Francophones Hors Qué- sen réjouir. ; quotidien Vancouver Sun 4 relevé que ce valeureux bec, je profite de cette Test significatif que VEtat du 22 mars dernier une explorateur portait tous ses déclaration pour déclarer 4 fédéral n’hésite pas a englou- polémique entre notre Mi- efforts, afin que chaque mon tour que, en tant que tir des centaines de millions nistre a Tourisme, |’Hono- membre de ses équipages Franco-ontarien de longue de dollars pour “bilinguali- 1. Grace McCarthy (So- fut en excellente santé et date - de la troisitme géné- ser la Fonction publique, cred), promptrice des célé- exempt de toute maladie ration précisément - j'appuie mais tergiverse sans cesse 1 +10 al’occasion du bi-_ infectieuse, dont la vénérien- sans réserve la position a- lorsqu’ils’agit de fournir, (ot naire du Capitaine ne. Elle a déclaré a C.B.C. doptée par la FFHQ ace dans le cadre de sa juridie: ye Cook et un membre que tout ce qu'elle pouvait jour. onic wap SA N.P.D. de la Législature, au ajouter au sujet des com- Que cette Fédération se 1a survie de la Francopho- sujet d’un cdté inédit du mentaires de M. Cocke, c’est soit davantage affirmée au nie canadienne, témoin les ‘comportement de Cook, lors qu'il était re grettable que cours des récents mois, faits mis 4 jour dans le 4, .4; trois voyages dont le nous ayons des personnes qu'elle se soit insurgée con- rapport des Héritiers de cit a geg publié dans Le occupant des situations de tre le paternalisme subtil Lord Durhan. Soleil de Colombie: ce mem- dirigeants dans opposition d'un appareil gouvernemen- Selon un certain M. Tru- bre N.P.D. stigmatise le fait officielle, qui puissent étre tal plus soucieux d’exercer le_ deau, les seules personnes que cet explorateur a joué d'une ignorance “abyssale” ; pouvoir que de répondre habilitéesa parleraunom 1) ay, important dans la de l'histoire du Capitaine véritablement aux.criants a Ree ere jee propagation parmi les habi--. Cook, probablement le plus besoins des divers ilots fran- mulieux raux el a expo; + sitsdesterres des Mersdu connuet le plus célébre cophones minoritaires du ser leurs griefs, seraient Sud, d’une maladie vénérien- navigateur de tous les Canada, qu'elle se soit alié- leurs mandataires élus. De sa . temps. née, par 1a, les politiciens et quoi enchanter les commet- : certains en particulier, i] tants acadiens d’un Leonard Z n'y apasas’en étonner. Car, Jones, les commettants M. ‘Dennis Cocke (N.P.D. pans un autre article du il y a eu le 15 novembre franco-manitobains de l'ex- New Westminster) aurait vancouver Sun du 18 fé- é 1976, date fatidique en ce ministre James Richardson déclaré, au cours d'une réu- vrier, Je journaliste Boyd 4 qu'elle fut “une espérance et les commettants franco- nion, que la renommée du signale que Cook, lui-méme, pour le Canada frangais”’, ontariens d’un Jean Roy. Capitaine Cook résidait dans etait atteint de cette “mala: = selon Séraphin Marion, dont La Fédération des Franco- — le fait d’avoir colporté cette’ gie sociale” - Cook, écrit jie partage les vues a cet phones Hors Québec doit au maladie.-Ses équipages en Royq, occupe dans le “Book e égard. -contraire étre félicitée d’a- ont été les coupables et sont Ff Lists” le sixiéme rang AP J’estime que la stratégie voir relevé le défi en s’enga- les responsables du fléau parmiles vingt éminentes — poursuivie depuis lors par la _geant délibérément dans la dans ces régions lointaines, personnes victimes de la Fédération représente un voie du réalisme dans la la otil n’existait pas Acette syphilis, dont le podte fran- dernier espoir et constitue un ultime effort en vue, sinon de la récupération des “récupérables” parmi. les Francophones hors Québec, du moins de la survivance, si fragile soit-elle, de cette ‘collectivité. Il appartient es-. sentiellement ala Fédéra- tion de prendre résolument en main ses propres desti- » 1Bgesiet d’explaiterafond les situations susceptibles de poursuite de ses objectifs.. En oeuvrant résolument dans le sens des véritables intéréts de ceux dont elle est Yauthentique porte-parole, elle s’est assurée leur appui. Courtoisement, Gaston Saint-Pierre, Ph.D. Professeur titulaire Faculté d’Education .,. ; Université d’Ottawa. ~ époque; suivant Dennis Cocke, c’est un fait histori- que certain. Lors d’une entrevue sur la chaine C.B.C. de la séquence Hourglass, Mme McCarthy a réfuté l’assertion que Cook fut un agent vecteur du fléau en question. Elle a méme ajouté que le Capitaine Cook . telle action, disa ne pouvait Sine, bleme dune n qu’en cais Charles Baudelaire, Lu- dwig von Beethoven, Al Capone ... Lord Randolph Churchill et Christophe Co- lomb... ; En tout état de cause, il est absolument inutile de ternir publiquementlare- nommeée du valeureux explo- rateur; vest grace a lui que le terrible scorbut fut, jugulé © a tout jamais. Se