Information ee | Chronique Divina institutione Féte du 14 juillet L’invitation pour féter le 14 juillet & Vancouver tient tou- jours, mais le menu sera diffé- rent. Contrairement a ce qui a été annoncé la semaine derniére, il n’y aura pas de vins et fromages, mais un café croissant. Le tout se déroulera au Centre culturel de 11h00 a 14h00 et les croissants et le café seront gratuits, grace a de généreux donateurs. Le délai trop court pour l’obtention d’un per- mis de vente de boissons alcooli- sées a forcé ce changement de menu. * * KK * La tournée des gastronomes C’est dans une atmosphére «Orient Express» que 27 franco- phones et francophiles se sont ré- unis au restaurant francais Le Rail- car, 4 Gastown, le dimanche 16 juin. La soirée était organisée par le Centre culturel franco- aprés n’avoir gouté qu’ aux hors- d’oeuvre... Si le Mur a physique- ment disparu, il se dresse encore dans les sentiments des Allemands des deux cétés : le ressentiment semble prendre la reléve de la solidarité. Ici, dans l’Est, tout respire la décrépitude, le délabre- ment, la négligence.» * OK KOK * Un curé inoubliable Par ailleurs, Jean-Claude Boyer m’a envoyé la note sui- vante : «Le brave curé del’ ancien village de mes parents (nord de Mont-Laurier, Québec) chantait d’une voix suraigué, et forte, la formule latine qui introduisait le «Pater noster» : «Oremus precep- tis salutaribus moniti et divina torm££rrrir...» Le pauvre, il pouvait «dire» mais non pas «chanter» «institutione» qu’il remplagcait, en rougissant, le cou étiré, par un long roulement de les faits, 4 un chansonnier pari- sien dont j’ignore malheureuse- mentlenom. Soulignons d’abord que le terme «chansonnier» n’a pas le méme sens au Canada et en France. Au Canada, il est syno- nyme de chanteur, alors qu’en France il désigne un comédien qui fait de la satire politique dans des chansons, des monologues ou ce que l’on appelle, en bon fran- cais, des «sketches». Au Canada, les membres du groupe The Royal Air Farce sont donc des chanson- niers. Au début de l’occupation. de Paris par les troupes alleman- des, des officiers et des soldats allemands avaient pris place dans une Salle de spectacle. Un chan- sonnier a fait son entrée sur la scéne, s est avancé vers le public, s’est planté 1a et a fait le salut nazi. Une vague de murmures réprobateurs s’est élevée dans la salle. Nous sommes dans la phone de Vancouver. Nous avons été ac- cueillis par le propriétaire, M. Daniel Thomas. Le res- taurant n’a pas usurpé son appellation; nous sommes bel et bien dans un wagon-res- taurant, style Orient Express. Surprise, je m’assieds en face de M. Roland Roussel, que javais connu au début des années 70; nous étions tous _ deux membres de l'association Les Francopho- nes, C.-B. Nous commencons Jean-Claude Arluison m....Jusqu ici, a dit le chan- sonnier. Ila débuté ainsi son numé- ro plusieurs soirs de suite et s’est arrété; probablement, il avait di y avoir dans la salle un Allemand suffisam- ment bilingue. * OK KOK OK Citation | Un lecteur m’a fait parve- néral Douglas Mac Arthur, commandant en chef du théatre d’opérations du par une intéressante soupe aux fruits de mer, suivie d’une bonne salade. Comme d”ha- bitude, un menu unique a été prévu pour tout le monde, avec un seul choix qui porte sur le plat princi- pal. Ce soir, le choix difficile a faire est entre le poulet (qui a été préparé et cuit dans le plus grand secret) et le poisson (un rouget a la sauce brésilienne); je choisis le rouget et je ne le regrette pas, car il est délicieux. Le repas se ter- mine par un assortiment de sor- bets et un café. Un excellent diner, dans un cadre 4 la fois agréable et empreint de mystére. La pro- chaine fois, il serait bon de pré- voir un meurtre 4 bord et I’arri- vée d’Hercule Poirot, qui trai- terait tous les passagers comme des suspects. Et pourquoi pas? Une enquéte discréte m’a permis de constater que le menu com- prenait les mets suivants : les pétoncles «Orient Express», le poulet «Agatha Christie» et le carré d’agneau «Hercule Poi- rol». * KKK * Impressions de voyage Un francophone de Van- couver, en voyage en Allemagne, a écrit 4 Jean-Claude Boyer; ce dernier m’a fait parvenir un ex- trait de la lettre : «Quand on visite Berlin et ses environs pour la premiére fois et qu’on n’y passe que Six jours, c’est un peu comme Si ON quittait un plantureux diner «r» a faire dresser la créte d’un cog. Son égosillement dominical ne Manquait jamais de secouer de leur torpeur plus d’un fidéle.» * * OK *K * Discrimination Les traductrices et traduc- teurs agréés de la Colombie-Bri- tannique ont recu une offre d’em- ploi transmise par la Société des traducteurs du Québec et dont la lecture devait leur réserver une «jolie surprise». «Traducteur ou traductrice «Canada Trust, un des lea- ders novateurs du milieu finan- cier canadien, recherche une per- sonne hautement qualifiée pour Se joindre a son Service linguisti- que de Toronto 4a titre de Traduc- teur ou Traductrice de |’anglais vers le frangais. «(...) Vous étes diplémé(e) universitaire en traduction vers le francais et venez préférablement du Québec. (...)» L’ATIO (1’Association des Traducteurs et Interprétes de 1’On- tario) va certainement demander des comptes aux dirigeants de Canada Trust; espérons que les associations de traducteurs et in- terprétes des autres provinces fe- ront de méme. * * KK * La palme de I’humour Je décerne, cette semaine, la palme de Il’humour, 51 ans aprés Vendredi 5 juillet 1991 Pacifique. La voici, en en- tier. La jeunesse «La jeunesse n’est pas une période de la vie : elle est un état d’esprit, un effet de la volonté, une victoire du courage sur la timidité, du goat de l’aventure sur l’amour du confort. «On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nom- bre d’années, on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal. «Les années rident la peau : renoncer a son idéal ride 1’4me. «Les doutes, les craintes, les désespoirs sont les ennemis qui lentement font pencher vers la terre et devenir poussiére avant la mort. «Jeune est celui qui s’émer- veille (comme un enfant); il défie _les événements et trouve joie au jeu de la vie. «Vous étes aussi jeune que votre foi, aussi vieux que votre doute, aussi jeune que votre con- fiance en vous, aussi vieux que votre abattement. «Vous resterez jeune tant que vous serez réceptif a ce qui est beau, bon et grand! Réceptif aux messages de la nature, de homme, de I’infini. «Si, un jour, votre coeur “allait 6tre mordu par le pessimisme, rongé par la peur, puisse Dieu avoir pitié de votre ame de vieillard, du vieillard que vous serez pré- maturément devenu!» a Le Soleil de Colombie _ ir Ja traduction d’un texte rédigé, en 1945, par le gé- Hausse des tarifs postaux Le mauvais gag Si clle ne nous avait causé soucis inutiles et pertes de temps, I'histoire aurait prété a rire. En effet, quelle autre réaction adopter _ devant ce qu'il faut bien appeler les incohérences de la Société des postes, une administration qui un jour vous annonce une certaine hausse de vos tarifs postaux et le lendemain vous en applique une autre. Rappel des faits. Alors que larumeur court depuis plusieurs années, au début de l'année 1991 la menace d' une augmentation des tarifs postaux pour les journaux se précise. Dés qu'il est mis au courant, le Soleil cherche a savoir a quelle sauce il sera mangé et s'adresse ainsi a unresponsable de la Société des postes 4 Vancou- ver avec qui il est réguli¢rement en contact. Celui-ci lui donne alors les nouveaux tarifs qui seront appliqués normalement a partir du ler mars. Pour le journal, le calcul est rapide et la colére immédiate. En effet, si l'on s'en tient aux chiffres communiqués, le Soleil de Colombie devra trouver 40 000 dollars supplémentaires dans l'année qui vient. Autant dire la fermeture assurée a court terme comme I'expliquait un article passé a la Une du Soleil de Colombie du 19 avril. Parallélement, une certaine confusion semble régner a la Société des postes, notamment quant a la date de mise en vigueur des augmentations. Prévues pour le ler mars, il semble alors qu'elles ne seront appliquées qu’au début juin. C'est dans ce climat d'incertitude qu'intervient, il y a quel- ques semaines, un coup de téléphone de I'Association de la presse francophone (APF). Aprés avoir obtenu les chiffres directement auprés du siége de la Société des postes, a Ottawa, elle se demande comment le Soleil arrive 4 une augmentation de 40 000 dollars. ‘Discussions, vérifications, suivics rapidement d'une conclusion pour le moins évidente: le responsable de la Poste de Vancouver a fourni au Soleil de mauvais chiffres, lui appliquant les augmen- tations de la catégoric 2 alors que le journal est classé catégorie 3. Un cas pas isolé selon l'APF. L'ironie du sort c'est qu'a l'image de toute la aacuatie 3 = ; tarifs postaux du Soleil ont bien été augmentés a compter ¢ duler | | “mars mais, serait-on tenté de dire, seulement de 4,9% ce explique que la hausse soit passée inaperguc. En revanche, suite 4 une décision du nouveau ministre des Communications, Perrin Beatty, les journaux de la catégoric 2 ont obtenu un répit de neuf mois. En conclusion, le Soleil tire deux legons de cet épisode facheux. Premiérement, la nécessité de vérifier auprés du si¢ge d'Ottawa toutes les informations en provenance de la Société des postes de Vancouver. Deuxi¢mement, ct c'est le cté positif de l'affaire, la communauté franco-colombienne est attachée a la survie de son journal comme en témoigne les nombreuses lettres de soutien regues. Nous remercions chaleureusement leurs au- tcurs, parmi lesqucls André Bachr, représentant officiel du délé- gué au C.S.F.E., l'APFCB etla FFC. Qu'ils se rassurent, leur action n'a pas été inutile. Elle a rappelé au gouvernement la vivacité du fait frangais en Colombie-Britannique. La rédaction Le Soleil de Colombie Le seul journal en francais - de la Colombie-Britannique Président-directeur: Jacques Baillaut Gestion, administration, publicité: Jacques Tang Journalistes: Daniel Bélanger, Francois Limoge Réalisation, mise en page: Suzanne Bélanger Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs: Claudine Lavallée, Claudine Letoumeur, Tima Sekkat, Jean-Claude Arluison Collaborateurs Arts et spectacles: Marie-Louise Bussiére, Nigel Barbour Ouverture du journal: 9h 4 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, BC, V6A 2W3. Les lettres a la rédaction seront publiées 4 condition que leur contenu ne soit pas diffamatoire et qu'elles soient signées. Tél: (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax: 683-9686. L'abonnement annuel coite 21,40$ au Canada, 26,75$ A I'étranger. Le joumal Le Soleil de Colombie est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624